D’après les organisateurs de l’expédition, l’équipe devait arriver à destination après deux jours de voyage. Soit le lendemain de leur départ aux aurores. Outre le réveil difficile, les préparations rigoureuses de l’équipe avait permis de se mettre en route très vite après avoir chargé leurs deux rovers. Des larges véhicules à six roues (presque à la taille de Ria) rafistolés plus d’une fois après avoir parcouru d'innombrable kilomètre dans le désert mais toujours aussi efficaces. Outre les muscles engourdis par les longues heures de voyage assis, la première journée se déroula sans encombre dans une légère atmosphère de colonie de vacance. Ils établirent leur camp dans l’ombre d’une falaise rocheuse et passèrent la nuit dans des tentes rigides, particulièrement sophistiquées dont seuls les bybliens avaient le secret.

Rattrapés par la réalité du désert de Nakaar, ils furent pris au piège dans une tempête de sable au réveil. Leur matinée fut perdue à attendre, coincés dans leurs abris nomades, que le vent se calme. Personne n’était effrayé, au contraire. Tous pensaient plutôt au dur labeur qui les attendait en sortant pour dégager leurs affaires et les véhicules du sable. L’après-midi était déjà bien entamée lorsqu’ils se remirent en route, heure à laquelle ils étaient censés arriver. Bien que ce genre d'événement fût à prévoir, les inhabitués aux expéditions voyaient leurs morales descendre après cette journée perdue. Obligés de prolonger leur voyage, ils eurent plus de chance en trouvant un petit oasis pour passer leur deuxième nuit.

Au matin du troisième jour, ils arrivèrent enfin à destination. Ils avaient aperçus au loin l’antenne qui signalait l’emplacement du champ de terraformation. Elle s’élevait à plus de quatre mètre du sol rêche, soutenue de tout part par des câbles en acier. Devant l’absence de lumière, l’ingénieur Abel conclut assez facilement que quelque chose n’allait pas et qu’une visite était obligatoire. Bien déterminé à résoudre un problème qu’ils ne connaissaient toujours pas, l’équipe se divisa en deux selon des groupes effectués par Jenny plutôt ce matin. Ils s’étaient tous convenablement couvert avant de sortir s’exposer au soleil. Des pieds solidement enfermés dans des chaussures protectrices à la tête complètement enroulée de tissus, et d’un couvre-chef, selon le style de chacun. Chacun disposait d’un masque respiratoire accroché autour du cou. Abel avait insisté pour qu’ils l’aient à porter de main, rappelant peut-être trop de fois avec exagération qu’ils s’agissaient d’une question de vie ou de mort.


Avant de se séparer, Jenny et Regina firent quelques essaies radio, ce qui permettrait aux deux groupes de rester en contact. Kol, pour l’équipe en tête et Jag, pour la deuxième équipe.

***
Le deuxième groupe s’activait aussitôt le pied à terre pour décharger les rovers. Il fallait réorganiser les affaires selon les besoins des scientifiques. Ria dictait à Regina et Quinn ce qu’il fallait prendre. Regina suivait le doigt pointé de la jeune géologue pour descendre les outils aux pieds de Quinn qui répartissait le tout dans leurs sacs, le plus lourd allant évidemment sur ses épaules. Mira auscultait pour la deuxième fois de la matinée Jackson qu’elle avait forcé à rester le plus longtemps dans le véhicule, une gourde à sa portée. Ce dernier souffrait d’une insolation depuis la veille, faute d’avoir passé plusieurs heures à dégager le sable des véhicules suite à la tempête. Kaya était assis à l’avant du véhicule, sûrement l’oreille tendue vers les conseils donnés par Mira. Elle profitait de ses derniers instants de confort pour noter le résumé de leur matinée alors qu’on s’activait tout autour.

Résumé de la situation:

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