Résumé:

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Soirée électorale.
Ana & du monde

Elle lui retourne la question le plus simplement du monde, tant par intérêt que parce qu’il était inutile de s’épancher plus avant sur son propre programme de la soirée. Il n’y avait rien de plus à en dire et si la milicienne avait été quelque peu gênée par ce détail, le sentiment s’évapore progressivement tandis qu’elle perçoit les réactions du légionnaire alors qu’elle lui demandait la même chose. Un grognement, un vague haussement d’épaules qui lui rappelle toutes ces fois où elle agissait de même pour ne pas avoir à évoquer ce qui lui triturait véritablement l’esprit. Une fuite, une demi-vérité voire un mensonge complet. Tout dépendait des situations. Mais en cet instant précis, savoir que Marcus était préoccupé par ses propres démons avait quelque chose de rassurant : elle n’était pas seule à avoir ses problèmes relationnels. D’un autre côté, c’était sûrement foutrement triste de voir que les militaires étaient tous, à leur façon, des handicapés sociaux. Se gardant du moindre commentaire toutefois, Anastasia ne relève pas plus l’évidence formulée par son interlocuteur : ils avaient tous plus ou moins le même programme. Il était vrai qu’au vu des circonstances, tout le monde chercherait à se rapprocher de leurs proches, que ce soit pour pleurer, fêter la victoire, s’inquiéter ou se réjouir. Alors elle se contente d’hocher la tête face à ces explications, ne cherchant pas à pousser l’investigation plus avant. De toute manière son attention était désormais focalisée sur cette élégante veste qu’il portait, attirée qu’elle avait été par ce vague haussement d’épaules. La désignant d’un signe de tête, Ana peut pas s’empêcher de plaisanter, de mettre en avant le malaise que semblait éprouver le légionnaire simplement en portant cette tenue. Ce n’était visiblement pas dans ses habitudes et si elle-même avait pu vite s’accommoder de sa propre robe, cela ne semblait pas être aussi simple pour son interlocuteur.

Se retenant comme elle pouvait de sourire avec un peu trop de franchise, il est impossible malgré tout de passer à côté de son amusement et ce dernier va en s’accentuant lorsque le rire de Riley lui parvient aux oreilles, bref mais bien réel, et encore plus lorsqu’il ajuste sûrement inconsciemment le vêtement. Elle ricane dans son verre, dont elle savourait une nouvelle gorgée, avant de ramener son regard dans celui du brun lorsque celui-ci la questionne pour savoir à quel point cela pouvait être évident. La milicienne hésite un bref instant, à demeurer silencieuse pour accentuer le faux malaise lié à la situation, à lui signaler que c’était terrible. Finalement elle optera pour une toute autre option, son sourire se teintant brièvement de douceur, synonyme de compassion. « Non. Ça te va bien. » Le rassure-t-elle simplement. Elle aurait aimé lui expliquer qu’elle s’en doutait simplement parce qu’elle-même ne correspondait pas vraiment aux stéréotypes que l’on prêtait aux femmes, qu’elle ne portait que rarement des robes, que le maquillage demeurait souvent léger quand elle daignait en porter. Elle aurait aimé lui dire qu’elle comprenait, et que même si elle ne le connaissait pas vraiment, elle en savait assez pour deviner qu’il aurait préféré porter son uniforme dans lequel il devait se sentir incroyablement à l’aise. Rigoureux Marcus, attaché à son travail qui représentait finalement un véritable mode de vie. Elle n’osait imaginer ce qu’il éprouverait à devoir porter une cravate un jour et si cette pensée l’amuse considérablement, son attention est détournée par les lumières dont l’éclat vacillait désormais. Ravalant de ce fait ses plaisanteries et aveux divers, la jeune femme fronce brièvement les sourcils avant de voir les hologrammes apparaître. Alors la tension devient palpable et elle se crispe contre son verre, inquiète bien que ses sourcils froncés laissent plutôt  penser qu’elle était déjà en colère, comme quelqu’un d’agacé à l’idée de se faire interrompre.

Zafy est le premier éliminé et tu ne dis rien Ana. Tu avais aimé ses idées, envieuse que tu étais de simplement poursuivre ta vie sur la Flotte jusqu’au moment où vous trouverez une nouvelle planète, juste pour vous. Mais l’homme avait été un abruti, et si tu t’étais abstenue de voter pour lui à cause des discours qu’il avait tenus, tu n’arrivais pas à simplement être heureuse de son échec. C’est d’autant plus difficile que Leona restait dans la course et malgré l’admiration que tu pouvais porter à son pragmatisme et tout ce qui faisait d’elle une personne compétente, tu ne voulais pas qu’elle gagne. Surtout pas. T’as beau être une militaire, l’idée de te battre et de potentiellement mourir pour conquérir une planète dont tu n’avais que faire ne te réjouissait pas le moins du monde. De ce fait, tu es brièvement soulagée de voir qu’elle n’est pas la gagnante de ce soir, pourtant voir apparaître Priya en tant que nouvelle Amirale ne te fais pas vibrer pour autant, malgré le fait que tu t’étais résolue à voter pour elle, justement pour contrebalancer les votes qui avaient été offerts aux autres candidats. La vainqueur avait beau être un meilleur choix à tes yeux, l’idée de balayer vingt-sept années de fuite pour revenir au point de départ te donnait la nausée malgré tout. Au fond, t’es pas heureuse, même si tu sais que ça aurait pu être pire. Et t’as qu’une envie : oublier ces résultats, te laissait porter par ce qui allait arriver. T’as pas d’autres choix de toute façon. Alors tu inspires profondément, les yeux clos, comme pour mieux assimiler la situation. Tes doigts s’agitent sur ton verre, signe d’une certaine nervosité malgré tout alors que tu parvenais à contenir tes autres tics. Puis il y a la remarque, banale, lancée par Marcus et tu tournes la tête vers ce dernier, reprenant soudainement conscience de sa présence. Qiang, huh ? Tu soupires, ramenant ta main libre contre ton front pour le masser brièvement avant de daigner répondre, d’une façon relativement neutre. « Faut croire. J’suis curieuse de savoir à quoi ça ressemble. Que tu avoues, cherchant des points positifs dans toute cette histoire. Mais le cœur n’y est pas vraiment, pas tout à fait. Il y avait pas de bonne solution… » Souffles-tu pour toute conclusion, plus pour toi même que pour lui.

La foule s’agite alors, ça se rue sur le bar et tu grognes ton insatisfaction un peu plus franchement, conservant soigneusement ton verre contre toi et guettant avec hargne les personnes les plus proches de toi afin de t’assurer que personne ne ferait de conneries en ta présence. Faut dire que le premier qui avait le malheur de renverser ne serait-ce qu’une goutte de xingji sur ta robe risquait de crever dans d’atroces souffrances, alors tu veilles au grain. Le Lady Grace ne te tentait pas, après tout. Ton attention est toutefois alors focalisée sur une présence encore plus proche et tu jettes un coup d’œil de prime méfiant en direction du nouveau venu, sceptique que t’étais à l’idée qu’on puisse se glisser dans ton périmètre. Le visage d’Elara suffit toutefois pour que tu t’adoucisses, comprenant qu’il n’y avait aucun danger. Marcus lui cède sa place et tu jettes un coup d’œil en direction de ce dernier, presque surpris par la galanterie. Tu te souviens alors que tu ne le connaissais pas, pas vraiment, et sur le moment tu peux pas t’empêcher de trouver ça dommage. Tout ce temps passé à préférer le maudire pour son rôle de légionnaire. Tout ça pour quoi hein ? Tu t’en veux Ana, brièvement, de perdre ton temps bouffée par tes rancoeurs mais tu dis rien, te contentant de sourire avec un temps de retard à la déléguée lorsqu’on te la présente. Un clin d’œil lui est adressé alors que tu réponds. « On a déjà eu l’occasion de discuter oui. Expliques-tu simplement, complice avec la blonde, ne cherchant pas à donner plus d’explications. Inutile de te demander si tu vas bien. » Constate-t-elle simplement, amusée, avant de toucher une fois de plus à son verre.

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Akum haussa les épaules lorsqu'on lui demanda comment il avait pu oublié la soirée, incertain. En vérité, il n'avait pas vraiment oublié la soirée en elle-même, il avait simplement mal calculé le temps que "boire un verre" avec ses amis lui prendrait. D'autant plus qu'ils ne s'étaient pas arrêtés à un seul. Cependant, il n'eut pas l'occasion de protester contre cette hâtive conclusion qu'une voix familière le fit se retourner trop vite pour qu'il ne perde pas légèrement l'équilibre, se rattrapant au mur, avant de se tourner vers Astrée qui se tenait derrière lui. Avec un grand sourire, il la salua alors à sa façon, s'écartant de son support pour se rapprocher d'elle et l'étreindre brièvement.

-Heeeeeey ! T'es venue ? Toujours aussi aimable en en plus ! plaisanta-t-il.

Il sourit avant de se tourner vers Io et Leandro, s'écartant pour laisser à ce dernier l'occasion de la saluer. Les présentations n'avaient pas besoin d'être faites, et celles qui auraient pu être nécessaire eurent lieu sans même que Akum n'ait besoin de se fatiguer. Il allait faire une remarque lorsqu'il fut interrompu par la baisse de luminosité et le silence qui se faisait, sans doute pas aider par les "shhh" que lançait Akum, pourtant plein de bonnes intentions. Des hologrammes apparurent, puis prirent leur temps pour annoncer les résultats des votes. Le résultat arracha un sourire soulagé au jeune homme qui, s'il n'avait pas voté pour la gagnante, se voyait au moins dispensé de service militaire grâce à elle. Leandro annonça alors son départ et Akum le salua d'une tape dans le dos, se demandant si Io allait rester ou pas.

-Astrée, puisque tu viens d'arriver (et que mon verre est vide) je t'offre un coup à boire ? proposa-t-il sans vraiment lui laisser le choix, l'entrainant déjà vers le bar sur lequel il s'accouda avec sans doute un peu trop d'entrain. Soit sympa l'ami, sert nous deux verres de ce que tu veux s'il te plait !

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Elle s’était portée volontaire. Volontaire pour veiller sur les uns et les autres. Volontaire pour qu’il n’y ait aucun débordement. C’était son jour de repos, celui dont elle n’a pas voulu profiter, qu’elle a échangé avec un autre légionnaire, pas un de sa faction, mais tête connue tout de même. Elle n’aime pas l’inactivité, pas plus qu’elle n’aime se plonger dans un bain de foule. Renforcer la milice lui permet à la fois d’être active, et à la fois d’être entourée, mais pas trop. Elle est invisible, ou aimerait l’être, postée dans un coin plus ou moins tranquille. Elle salue les têtes connues, esquisse un simulacre de sourire à certains, reprend son faciès neutre pour d’autres. Du coin de l’œil, elle veille sur les siens, et de temps à autre, elle change de position, amorce quelques pas. Elle n’essaie pas même de se fondre dans la masse. Bien sûr, ses prunelles en ont croisées d’autres, plus connues, et son visage s’est adoucie, bien naturellement. Le sérieux n’existe pas lorsque ses parents sont là, pourtant, ils ne sont pas restés longtemps, et la grise mine à repris, comme si de rien n’était.

Et puis les résultats des élections. Comme tout ceux présents ici, elle a laissé ses prunelles céruléennes – pour ce soir – observer les chiffres, priant intérieurement pour le candidat qu’elle a choisi. Priya. Priya a gagné, et c’est un soulagement intérieur tandis qu’elle ne montre rien, à peine un sourire, avant d’observer les réactions des autres. On peut lire de tout, c’est fascinant, les émotions humaines.

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Soirée électorale.
Ana & du monde

Je ne savais pas que tu la connaissais aussi. Et un sourire vient orner les lèvres de la milicienne, amusée en apparence alors que les sentiments qu’elle éprouvait étaient en réalité autrement plus complexes. Pouvait-on dire qu’elle connaissait Riley ? Ou que ce dernier la connaissait elle-même ? Non. Il n’y a jamais rien eu, si ce n’est le travail qu’ils avaient pu partager, cette sensation de bien le faire lorsqu’ils étaient à deux. Il y avait l’envie, aussi, celle qui lui bouffait les tripes lorsqu’elle songeait au poste qu’occupait son interlocuteur. Une jalousie qui aurait pu se teinter d’un mépris absolument dégueulasse avec un autre légionnaire, du genre trop pathétique à ses yeux pour mériter une place qu’elle avait convoitée pendant des années, mais elle avait été incapable de purement détester le sergent. Sûrement parce qu’elle ne lui trouvait pas de failles, parce qu’elle n’arrivait pas à se dire qu’elle aurait pu être à sa place : c’était impossible, il était meilleur qu’elle, sans aucun doute. Alors il y avait une pointe de respect, nichée quelque part, ne se manifestant pour ainsi dire jamais. Parce que c’est trop compliqué. Ou tout du moins, cela l’avait été, pendant des années. Et ce soir ? Ce soir étrangement tout paraissait simple. Peut-être parce que, malgré le fiasco que cela avait été, il lui avait donné sa chance sur le ring. Peut-être parce qu’il n’était pas comme les autres. Le connaissait-elle ? Non. Commençait-elle à se dire que cela vaudrait la peine de remédier à cette situation ? Oui. Pour l’heure toutefois Anastasia préfère se concentrer sur la blonde désormais installée, signalant à cette dernière qu’il était inutile de lui demander si elle allait bien, tant elle rayonnait et tant ses opinions politiques n’étaient un secret pour personne. Ça l’amuse Ana, d’autant plus quand elle sait avoir elle-même voté pour la même personne que son interlocutrice. Toutefois elle ne désire pas s’en vanter, bien qu’elle n’en ait pas honte, pas plus qu’elle ne désirait se réjouir pleinement des événements.

Ne relevant pas non plus la remarque quant à la défaite de Zafy, n’ayant pas envie de se lancer dans des explications stériles quant à ce qu’elle avait pu vraiment penser des idéaux de l’homme, la milicienne se contente d’hocher doucement la tête. Si elle estimait n’avoir aucun prétexte pour se réjouir, elle ne refusait jamais un verre et elle n’était pas mesquine au point de vouloir gâcher la joie de quiconque ici, pas plus qu’elle ne désirait rire de la détresse évidente de certains. Anastasia se tenait donc prête à trinquer en bonne compagnie, ne pouvant retenir un sourire un peu plus large en voyant les verres. Elle doute pas du fait que l’un d’eux lui était sûrement dédié, comme il l’avait promis. Pourtant Elara s’en empare la première, l’offrant instinctivement à Marcus, ne pouvant guère imaginer que ce dernier lui avait promis une nouvelle boisson. Etouffant un rire en se mordant l’intérieur de la joue, songeant qu’il lui restait quand même de quoi boire dans son propre verre, elle observe alors le légionnaire armé de deux pintes en jugulant son amusement. Mais ce dernier ne fait que croître lorsque le concerné glisse la xingji en sa direction, de façon relativement discrète, tout en prononçant son nom. Alors elle hausse un sourcil Ana, visiblement amusée par la situation, tandis qu’elle fait mine de ne pas comprendre où il veut venir. Sa façon de désigner son verre pas encore terminé est censé éclairer une situation déjà on ne peut plus limpide pour elle et en guise de toute réponse, la jeune femme lèvera son propre verre à hauteur de son visage, le faisant légèrement tournoyer pour agiter le peu de liquide qui restait dedans. Indéniablement elle aurait pu le finir d’une traite pour s’emparer de celui qu’on lui offrait, mais où serait le plaisir à tout ça ? Alors elle relève les yeux vers Marcus, provocatrice au possible tandis que son verre demeurait dans les airs pour trinquer désormais. « A notre nouvelle amirale dans ce cas ! Lâche-t-elle simplement, retenant un trait d’humour douteux qui impliquerait de prier pour que personne ne meurt durant le voyage qui les attendait, ou après. Puis elle portera le verre à ses lèvres, mais n’en boira finalement pas la moindre gorgée, trop envieuse qu’elle était de voir Marcus se débrouiller avec ses deux pintes. La jeune femme préfère se concentrer de nouveau sur Elara, la désignant d’un léger signe de tête, un sourire plus doux aux lèvres. T’es superbe. Bref silence, suivi d’un haussement d’épaules. Tu me copies, mais t’es superbe. » S’amuse-t-elle en songeant au vert de la robe, bien que celui de la blonde soit un peu plus clair que le sien.

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❝ It is not in the stars to hold our destiny but in ourselves.

A dire vrai, elle ne suit pas trop les discussions, trop occupée à descendre bières amères et cocktails colorés avec le reste de l'équipe. Une règle, tacitement acceptée depuis la dernière discussion qui a enflammé leur retour d'expédition : on ne parle pas de ces foutues élections. Boris sait que Casa a voté pour le dialogue (lui le mec trop bavard), que Tools est plus enthousiasmé par l'idée de se casser loin, aussi loin qu'il le faudra pour oublier son précédent compagnon & que Fuse a des envies de revanche. Ils savent qu'elle a un peu voté pour le moins pire, bien forcée de faire un choix pour éviter Zafy mais pas convaincue pour autant d'avoir faire le bon choix. Bref, on ne fout pas d'huile sur le feu, on est juste là pour profiter de l'open bar et attendre les résultats.

Des résultats qu'elle suit à peine, abandonnant l'écran des résultats dès que le nom de Zafy cesse de grimper - peu lui importe tant qu'on ne part pas totalement à l'aventure avec un on verra au coin des lèvres. « Pfff, je retourne à ma cabine » annonce Fuse, déçu - et c'est comme ça qu'elle apprend que Rosentein, aussi, a perdu (et que si désastre doit avoir lieu, alors elle sera en partie responsable - elle et tous ceux qui ont voté comme elle). De sa poche, ses doigts extirpent le terminal pour glisser quelques mots de réconfort à Isaac lorsqu'elle remarque la notification qui s'étale sur l'écran du device délaissé pour la soirée.

2 nouveaux messages

D'une pression, le premier message s'ouvre sur l'écran et lui tire un sourire. Ma fille m'a oublié. Où bois-tu ? J'ai envie de te voir. Un peu comme on jette les dés, son regard balaie la foule sans vraiment s'attendre à le trouver dans les masses qui se pressent ici et là pour commenter les résultats et les votes. Puis la surprise quand il accroche la haute silhouette du capitaine. Bien sûr, si tu en as envie aussi annonce le second message - et son sourire s'élargit.

[ Bof bof. Je suis déjà nue dans mon lit. B. ]
Le message est envoyé alors qu'elle s'approche, désormais presque dans le dos de l'homme. Un peu plus loin, elle a bien remarqué Rhil s'éclipsant avec Ithan, laissant Isaac à sa merci. Et à celle de la main malicieuse qui lui pince une fesse juste après qu'il ait lu son message. « Bonsoir capitaine, sourit-elle d'un air innocent lorsqu'il se retourne : vous avez l'air bien seul et son regard mentionne les deux hommes qui s'éloignent (même si, à dire vrai, elle a pensé qu'il serait avec Leona Rosentein ce soir et ne s'est même pas donné la peine de lui proposer de passer la soirée d'élections ensemble) : et je suis étonnée de vous trouver encore ici »

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Soirée électorale.
Ana & du monde

Oh il n’aime pas ça Riley, mais loin de la déranger, sa réaction ne fait qu’amuser un peu plus la milicienne, de même que cet espèce de grognement étouffé qu’elle ne perçoit que parce que son attention était focalisée sur lui lorsque vient le moment de trinquer, Ela enchaînant en évoquant leur avenir. Leur avenir, oui. Qui sait ce qu’il se passerait ? T’en prends conscience Ana, du fait que la Flotte allait mettre un terme à son train de vie habituel pour prendre une direction totalement différente, et si la direction empruntée ne t’enchantait pas tout à fait, tu pouvais pas réfréner cette curiosité maladive qui t’habitait et qui te rendait quelque peu excitée par la situation. T’avais peur aussi, de plein de choses, songeant à tout ce qui pouvait mal se passer, t’efforçant à demeurer réaliste et pragmatique au possible : tu sais que rien ne sera simple. Mais l’idée même de cette aventure a quelque chose de fascinant malgré tout, et tu sembles t’en souvenir grâce aux paroles de la blonde. Ce cheminement de pensées s’évapore toutefois, en partie grâce à l’alcool et en partie parce qu’il était inutile de songer à tout ceci maintenant, et ton regard se perd brièvement sur les mouvements de Marcus et surtout sur ce verre qu’il venait presque de finir en quelque gorgées. Cette vision t’arrache un sourire, qui fait écho à celui du légionnaire bien que pas pour les mêmes raisons, puis tu te focalises de nouveau sur ton interlocutrice, plus particulièrement sur sa robe. Quelques commentaires, taquins, et les voilà en train d’évoquer leurs tenues respectives. Non sans une remarque quant à de potentielles menottes qu’il faudrait passer aux poignets de la blonde et Anastasia ne peut qu’hausser un sourcil, provocante, l’air de dire qu’elle serait capable de la prendre au mot. Elle s’abstiendra toutefois du moindre commentaire, se contentant d’un sourire plus large lorsque la déléguée évoquera sa propre robe, qui ressemble à du sur-mesure, tant et si bien qu’elle lui allait à merveille. Flattée par le compliment, et quelque peu rassurée quant au fait qu’elle n’avait pas jeté ses crédits par les hublots, Ana confirme rapidement : « C’est du sur-mesure. Elle a alors une pensée pour Krishvin, le ring, suivi d’un coup d’œil en direction de Marcus, bref. Les bleus et les marques diverses qui avaient suivi cette horrible défaite l’avaient plus ou moins poussée à s’acheter cette robe, une façon comme une autre de compenser. J’avais envie de me faire plaisir. » Conclut-elle dans un haussement d’épaules en ramenant ses prunelles vers son interlocutrice, suivant cette dernière du regard tandis qu’elle effleurait les diverses étoffes de sa tenue, lui arrachant un sourire amusé.

L’attention de la blonde est alors focalisée sur Marcus, qu’elle gratifie du même compliment que la milicienne avait pu offrir plus tôt et l’espace d’un instant la concernée se demande à quel point ils sont proches. Qu’Ela soit l’amie de plus ou moins la Flotte entière ne la surprenait guère, mais elle n’arrivait pas à imaginer le légionnaire avec une quelconque vie sociale, l’imaginant sûrement un peu trop comme Tiaan, sans trop savoir pourquoi. Ses interrogations lui semblent toutefois superficielles au possible et de toute manière la déléguée reprenait déjà la parole, cherchant à savoir s’ils avaient passé la soirée ici. Anastasia ne sait pas trop quoi répondre sur le moment, ignorante du programme entier de Riley, aussi se contente-t-elle du strict minimum en guise de réponse. « Ouais plus ou moins. Faut dire que c’est un emplacement stratégique. Plaisante-t-elle en désignant le bar d’un léger signe de tête, sourire amusé aux lèvres. Elara enchaîne alors en évoquant la trop grande foule qui rendait les allers et retours entre la plateforme et le croisement chaotiques au possible et si cela incite le légionnaire à la questionner quant aux raisons de sa présence sur la plateforme, la milicienne ne peut que grogner légèrement de son côté, agacée d’avance à l’idée de devoir se confronter à ladite foule pour retrouver sa propre famille. Fouillant dans la poche de sa veste toujours suspendue à la chaise haute, elle en extirpe son terminal, se mettant à pianoter dessus sans plus prêter attention à ses interlocuteurs pour le moment. Elle tape un message pour ses parents, leur signalant qu’elle les rejoindrait sûrement plus tard que prévu. Il ne faut pas attendre longtemps pour qu’une réponse lui parvienne : Comme tu veux. Aleksandr sera là. Et elle se fige Ana, grinçant des dents tandis qu’elle se demandait quoi faire. Les rejoindre maintenant malgré tout, le temps d’une poignée de minutes ? Ou encaisser la présence de son frère ? Elle pèse le pour et le contre, tendue, avant de soupirer. C’était ridicule. Elle pouvait bien passer du temps avec lui dans les parages, non ? Ce fut ainsi qu’elle confirma sa présence plus tardive avant de ranger le terminal dans sa veste, pivotant de nouveau vers ses deux compagnons, n’ayant strictement rien suivi de leurs échanges. Désolée, lâche-t-elle dans un souffle. Puis, trop perturbée par ce simple échange textuel, elle peut pas s’empêcher de sauter sur la première occasion qui passe pour plaisanter, afin de penser à autre chose. Aussi lorsqu’elle découvre que le verre de Marcus a été légèrement entamé, la milicienne claque alors des doigts, comme si elle se rappelait de quelque chose d’important. Eh mais, j’y pense Riley. Tu me devais un verre non ? » Et elle sourit à l’attention de ce dernier.

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Soirée électorale.
Ana & du monde

Elle sait pas vraiment de quoi ils ont pu discuter Ana, pas que ça l’intéresse véritablement, mais elle se retourne vers eux au moment où Rhil est évoqué. Et elle ne dit rien, imaginant aisément l’astronome avoir voulu fuir les festivités à partir du moment où celles-ci ne le concernaient plus vraiment. A vu de son amour pour Zafy, et surtout celui qu’il réservait à son propre travail, elle imaginait aisément sa déception mais il avait beau demeurer son ami, elle n’aurait su quoi lui dire pour le réconforter. S’ils avaient longtemps pu parler politique, étant donné qu’elle avait partagé les mêmes idées que lui pendant un bon moment, ce n’était plus le cas depuis les discours désastreux de Zafy vis-à-vis des militaires. Et elle trouvait inutile de lui dire que cela aurait pu être pire, ou qu’il n’avait plus qu’à faire avec la situation actuelle, comme tout le monde. Car il le savait parfaitement. Alors la milicienne demeure silencieuse, bien que jetant instinctivement un coup d’œil en direction de la sortie avant de ramener son regard vers Riley. Trop de pensées la dérangent aussi préfère-t-elle jouer aux dépends du légionnaire, claquant des doigts pour attirer l’attention de ce dernier tandis qu’elle semblait se souvenir de quelque chose d’important : il lui devait un verre. Elara se met à observer Marcus à son tour et ça arrache un plus large sourire à la jeune femme. D’un point de vue extérieur, cela donnait sûrement l’impression d’un pari stupide qu’elle avait pu gagner. Dire qu’en vérité tout partait d’une douce politesse, bien que teintée d’humour. C’était différent désormais, elle jouait clairement avec les nerfs du légionnaire, ne pouvant s’en empêcher tout comme elle ne pouvait s’empêcher de songer au fait qu’il était décidément bien endurant. Elle aurait imaginé qu’il se serait énervé bien plus tôt, prêt à l’abandonner à ses enfantillages plutôt que d’y répondre d’une quelconque façon. Etait-il simplement moins strict et grognon qu’elle avait pu l’imaginer ? Peut être. Et c’est en songeant au fait qu’elle s’était peut être grandement trompée à son sujet durant toutes ces années qu’elle guette les réactions de son interlocuteur.

C’est qu’il tente Riley, de lui refourguer ce verre qu’il venait juste d’entamer, et la milicienne se contente d’arquer les sourcils, faussement outrée par une telle proposition. En vérité, il aurait pu lécher tout le bord de son verre que ça l’aurait pas empêché de finir la xingji qui se trouvait dedans, mais il n’était pas obligé de le savoir pas vrai ? Il semble comprendre de lui-même qu’elle ne comptait pas lui rendre la tâche facile, lui évitant ainsi d’avoir à répondre de façon explicite et Anastasia s’en trouve satisfaite. Elle l’observe, quand il sourit, quand il secoue la tête, quand il manque de soupirer. Chaque réaction étant évaluée, comme si elle le découvrait pour la première fois. Rapidement toutefois le barman se voit de nouveau hélé et s’il faudra attendre un peu pour qu’il s’intéresse de nouveau à la troupe, la milicienne pourra vite se retrouver avec un nouveau verre entre les doigts. « Merciiiiii, lâche-t-elle dans un sourire ravi avant de donner un léger coup de coude à Elara, lâchant alors à l’attention de cette dernière. Tu vois, en fait l’emplacement stratégique c’est pas le bar, c’est d’avoir Riley à côté de soi. Plaisante-t-elle dans une œillade complice avant de jeter un nouveau coup d’œil moqueur au concerné, levant légèrement son verre à son attention avant d’en savourer une gorgée. Elle envisage pas une seule seconde que le comportement du brun puisse être lié aux événements du ring il y a de cela quelques semaines. Observant alors le contenu de son verre, et songeant que ce n’était guère le premier, la jeune femme ne peut retenir un léger gloussement avant de soupirer. Je bosse demain, ça va être glorieux. » Ironise-t-elle, bien qu’elle ne semble pas avoir la moindre envie de changer son comportement pour autant. Elle exagérait de toute manière, se sachant capable de pouvoir enchaîner avec une patrouille, ce qui ne l’empêcherait pas de dormir comme une masse une fois celle-ci terminée, mais d’aucuns trouveraient sûrement qu’elle devrait se montrer plus raisonnable.

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