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  I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)
MessageSujet: (#) I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Dim 4 Mar - 18:28
Rhil Trasam
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I am a mess -
be my mess
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Rhil & Ithan | fin janvier

Il était rentré seul au lit avec sa douleur. Se traînant du Colossus à l’Hélios au coeur de la nuit, la capuche de son sweat rabattu sur son visage. A la chaleur qui en émanait, il lui semblait pourtant sa peau tuméfiée que son visage était presque capable de luire dans le noir, d’attirer tous les regards. Lui ne pouvait pas ignorer son arcade d’où le sang coulait à nouveau, le cocard qui venait rejoindre un autre bleu, plutôt rouge, sur sa pommette plus que éraflée, la peau à vif sous les poings qui l’avaient martelées. Les médicaments pour ses os, ses muscles, les gélules pour apaiser la douleur, insuffisantes face à ce qui irradiait tout son visage. Oter le bandage qu’il avait serré autour de son poignet et de sa main avant le combat pour tenter d’atténuer les risques et laisser échapper un jappement de douleur. Pris par surprise, Rhil se plie en deux au-dessus du petit lavabo de sa salle de bain, reprenant son souffle. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu aussi mal.

Le goût du sang sur sa langue, la difficulté de sourire la lèvre fendue ne l’en empêche pas, et il doit ressembler à un fou, le sourire aux lèvres, les dents tachées de sang, le visage ensanglanté, les ecchymoses commençant à déformer et gonfler sa peau et à étouffer un rire joyeux. Il se sentait bien. Oh, il avait mal, terriblement, et la migraine le tuait à petit feu mais l’extase de la soirée ne quittait pas ses veines. Pour une fois dans sa vie, alors même qu’il ressemblait à un échec cuisant, Rhil se sentait bien. Réel, palpable, vivant, heureux. C’est un feu dans sa poitrine, qui ne s’éteint pas, qui gangrène la douleur, alors que l’épuisement commence à prendre le dessus, maintenant que l’excitation retombe. Il s’était battu, contre le Mad Dog et il avait vendu cher sa carcasse et chacun de ses coups, dansant avec le risque fatal avec l’ivresse et le pied léger d’un lutin espiègle. La déception de s’être couché trop tôt, contre son gré, incapable de se redresser, l’envie d’hurler de rage mais les quelques mots échangés avec son adversaire avaient valu le coup. On ne trouve l’absolu que lorsque s’y donne à corps perdu.

Il n’ôte pas la bande qui serre son autre poignet, pas plus qu’il ne refait l’effort de passer un haut propre sur les ecchymoses violacées de son torse, dissimulant ses tatouages à la vue, presque timidement. Il s’écroule sur son lit avec un nouveau gémissement de douleur, puis l’inconscience le ravi à la souffrance.
Ce sont ses propres sanglots qui le réveillent. Le supplice lui donne l’impression que son crâne n’est que bouillie, ou feu, et son oeil gauche refuse de souffrir sur la lueur rosée de la cabine familière. C’est angoissant, l’obscurité et la douleur qui rend fou à perdre la tête, l’envie d’hurler à la mort, incapable de savoir s’il est en train de hurler comme un condamné ou si les gémissements pitoyables émanent bien de sa gorge, alors qu’il se glisse hors du lit ou plutôt en tombe. Il n’a rien d’un pleurnichard. S’il va régulièrement au Regina pour ses problèmes médicaux, pour les micro-blessures aux os de ses mains lorsqu’il s’entraîne, il n’a encore jamais demandé de l’aide à quelqu’un d’autre que Charlie après un vrai combat. Il se bat, ce n’est pas pour se plaindre, c’est pour ressentir. Ferme ta gueule, met de la glace, utilise pas trop ce poignet là. Mais c’est insupportable. Le sommeil lui échappe, la conscience réelle aussi.

Il se sent flotter dans son sweat dont la douceur est la seule chose qu’il perçoit sur sa peau quand il traverse l’Hélios. Ses pas réfléchissent tout seuls, cherchent le salut, et il détourne la tête aux douaniers de la passerelle du RM. Comme si, stationnés là, ils allaient s’étonner de voir un blessé monter sur ce vaisseau là. Il ne pense pas clair de toute façon et mélange les couloirs à l’agonie. “- Charlie, préviens Ithan, s’il te plaît.” Il s’était juré, de ne plus dormir par terre épuisé, de ne plus glisser la tête lourde, de ne plus montrer à quel point il était pathétique à Ithan, lui faire revoir le pire, il avait promis de lui montrer le meilleur de ce qu’il était d’être meilleur, et pourtant il se sent glisser accroupi près de la porte du chirurgien, un gémissement étranglé dans sa gorge.

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MessageSujet: (#) Re: I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Dim 18 Mar - 23:40
Ithan Keikwan
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I AM A MESS - BE MY MESS
RHIL & ITHAN | FIN JANVIER

Pourquoi il fallait que tu revives une scène similaire et douloureuse comme il y a presque huit ans maintenant ? Cette soirée avait été assez calme, son début en tout cas. Tu avais traîné dans ton bureau alors que la plupart du personnel étaient rentrés dans ces quartiers. Ne restaient plus que les acharnés de travail comme toi et le personnel de surveillance des patients devant rester en chambre. Tu avais rangé quelques dossiers, relus d’autres, traîné dans les couloirs pour croiser Magnus te lancer un regard rempli de sous-entendus comme quoi tu ne devais pas boire de café parce que ‘ce n'était pas bon pour ton coeur’. L’homme était toujours aussi empathique comme tu pouvais le constater chaque fois que tu le croisais quelque part. Alors après un petit tour, tu avais finalement décidé de rentrer dans ton appartement, heureusement pas très loin étant donné qu’il se trouvait sur ton lieu de travail. Voir autre chose que le Regina pourrait te faire du bien d’ailleurs. Te faire changer un peu d’oxygène, aller boire une boisson sucrée le Tiang, aller voir une exposition juste après... Peut-être durant tes jours de repos.

L’heure de nuit était donc bien avancée quand tu passais la porte de ton lieu de vie, laissant Charlie verrouiller consciencieusement celle-ci. Tu te débarrasses de tes vêtements alors que tu commandes l’eau chaude dans la salle de bains, la lumière éclairant à peine ton corps hormis une lumière chaude et tamisée dans un coin de la pièce avant de finalement jeter ton uniforme au sale pour te glisser sous l’eau brûlante. Oubliant le monde qui existe tout autour de toi, comme si cet immense écosystème, cette ruche qui se plaisait à dire qu’elle était l’humanité avant tout, celle qui mérite les étoiles. « Vous avez reçu un message Ithan. » Quoi ? Tu secoues la tête sous l’eau, alors que tu passais une main dans tes cheveux. À cette heure de la nuit ? « Lis le Charlie. » « C’est un message de Rhil Trasam... » Cette fois-ci, tu arrêtes l’eau, détestant le pressentiment qui te fait monter la boule au ventre. «... Il arrive. » Non, cela ne sentait pas bon, tu n’aimais pas ça. Pourquoi avais-tu l’impression de revivre une scène du passé ?

Tu te jettes hors de ta cabine, allant trop vite pour te sécher, t’habiller, te coiffer, essayer de ressembler à quelque chose avant l’arrivée de Rhil. Tu ne sais pas si tu dois angoisser parce que tu reçois Rhil aussi tard dans ta cabine comme un adolescent qui reçoit une visite secrète. Ou parce que tu es tout simplement inquiet parce que ça n’avait rien d’habituel. Absolument pas. « Il est devant la porte. » Annonçait soudainement l’IA alors que tu passais un t-shirt, avant de faire signe « Ouvre. » Tu plissais les lèvres, reprenant contenance pour découvrir la scène sous tes yeux, et ton premier réflexe est de te t’accroupir pour ne pas laisser Rhil tomber en arrière à cause de la porte qui s’ouvre. Son nom ne passe même pas tes lèvres, alors que tu le découvres sans commentaire. Tes yeux parlent pour toi, si expressif habituellement. S'ils pouvaient, ils parleraient pour toi. Tu observes son visage tuméfier et tu es à peu près sûr que c’est pire sur sa poitrine.

« Allez, tiens toi à moi. » Tu passais un bras sous son épaule pour essayer de le soulever, l’emportant dans la chambre. Un tabassage ou un combat ? Que Rhil s’attire des ennuis, c’était un peu un secret de polichinelle. Tranquillement, tu le ramenais vers ton lit, venant le faire s’asseoir dessus, essayant de caler son dos du mieux possible pour le maintenant dans une position confortable. Ton premier réflexe, c’est d’aller chercher une trousse de soin, la seconde, c’est de sortir la tablette de ton boulot pour la rallumer. Elle allait encore servir aujourd’hui. D’abord, tu devais vérifier qu’il n’y avait aucune hémorragie interne. « Mais qu’est-ce qui s’est passé Rhil ? Tu peux m’expliquer ? » Le ton de ta voix était partagé. Entre l’inquiétude d’un homme qui l’aimait et l’anxiété d’un médecin qui avait peur de voir quelque chose de déplaisant et le forçant à traîner Rhil au bloc pour une intervention à cause d’un mauvais coup. Cherchant a voir aussi si il était capable de répondre a une question.
Cependant, un soupire s’échappe quand tu vois qu’il n’a aucune hémorragie interne, ni au crâne ni ailleurs... Tu reposais lentement la tablette à côté de vous, avant d’observer avec attention son visage, le sang séché. « Pourquoi n’es-tu pas venu me voir tout de suite ? » Sa voix est plus calme, plus tranquille alors qu’il plonge ses mains dans son matériel de médecin, sans le quitter des yeux.
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MessageSujet: (#) Re: I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Lun 19 Mar - 22:31
Rhil Trasam
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"Show me your scars", he said. "... But why ?" he asked, "To show me all the times you needed me and I wasn't here yet."| Rhil & Ithan | fin janvier

Lorsqu’il croise le regard d’Ithan de son œil valide, Rhil esquisse un sourire désolé, un sourire de traviole, contraint par la fissure sanguinolente au milieu de sa lèvre inférieure et la croûte rougeâtre qui immobilise le coin gauche. Il n’a pas besoin d’un dessin pour voir par les yeux de son ami. Il est facile d’imaginer l’image qu’il donne, le spectacle pitoyable qu’il est. Un visage éclaté contre des phalanges, avec assez d’obstination pour qu’on puisse se demander s’il l’avait mérité ou s’il l’avait juste voulu, y avait pris un plaisir certain. Un homme qui avait perdu, un visage séduit ouvert de part en part comme par provocation, des yeux incapables de se fixer sur quoique ce soit, l’œil refermé l’ecchymose gonflée. Un homme qui manque à sa promesse, un perdant, un minable, et une scène qu’il n’aurait jamais voulu rejouer. Son estomac crève un peu plus son flanc, et sa poitrine se serre, plus douloureuse qu’une côte cassée.
Rhil se laisse reposer contre les coussins du lit d’Ithan avec un soupire. Ce n’était pas vraiment ainsi qu’il avait pensé s’allonger dans les draps du médecin, pas vraiment. Sans arriver à bouger un muscle, gardant à peine sa tête droite, le scientifique l’observe bouger autour de lui, incapable de suivre ses mouvements, la tête soumise aux vertiges. Il se sent comme une merde, plus du regard d’Ithan sur lui que des contusions qui tatouent son corps de rouges et bientôt de violacé. Il ne s’attendait pas à l’inquiétude de sa voix et il avale sa salive, le visage soudain plus coupable et innocent encore. C’était plus dur qu’un miroir. Lorsqu’il se voyait le visage défiguré, contusionné chaque matin, il y avait le picotement des questions à éviter durant le jour, mais subjuguant tout la fierté, la nostalgie de l’euphorie, la sensation d’être juste à sa place – puni, mais après avoir fait de son mieux, donné tout ce qu’il avait, payé de son corps et les pensées qui se taisent pendant une fraction de seconde.

Le regard d’Ithan était dénué de la joie insolente, il y avait de la peur et Rhil en est embarrassé. Gêné. Il est soudain ramené à cet instant où, les paupières presque closes d’épuisement, il avait croisé cette étoile lumineuse qu’est le regard du médecin qui le ramenait des ténèbres. La honte. La déception. C’est amer après l’autorisation de nouer ses bras autour de sa taille et la sensation de sa barbe contre sa peau, les préparations de rendez-vous et l’excitation au creux de son estomac. Rhil secoue la tête, au ralenti pour ne pas ressusciter la nausée. « - Non… je ne peux pas. »  Il ne pouvait pas lui expliquer ce qui s’était passé, au sens le plus premier de la phrase et il tente d’avoir l’air un minimum désolé en le lui avouant, mais l’effet passe mal, comme lorsqu’il était enfant et qu’il devait s’excuser d’une bêtise qui avait fait battre son cœur plus fort, entraîné avec Maggie et les autres sans aucune prudence. Après l’accident, la culpabilité et la peur étaient nés, ravivées par Ithan aujourd’hui. « - Illégal. » explique Rhil la voix neutre, le visage impassible pour ce qu’on peut voir de ses traits, comme si cette confession n’était pas sortie de sa bouche. Tout le monde savait bien que le Colussus était objet de trafics et de paris de toutes sortes, Ithan compris, mais il n’avait peut-être pas besoin d’avoir la confirmation si on lui posait la question. C’était son secret, qui protégeait le chirurgien à sa manière.

Pourquoi ? Pourquoi n’était-il pas venu toutes ses fois où ses muscles le brûlaient et où le goût du sang gâchait celui du café pendant toute une semaine ? Il aurait aimé grimacer un sourire, grimacer d’un sourire moqueur et fripon, ses yeux pétillants promettant qu’il allait bien, qu’il n’avait besoin d’aide et pouvoir le rendre fier, le rendre amoureux ? Il n’avait pas mis tant d’années à admettre l’importance du regard d’Ithan pour tout foirer aussi facilement, et encore là… il aurait tellement voulu être fort, ne pas se traîner jusqu’à son giron pour y être cajoler.   « - Pourquoi ? » Pourquoi serait-il venu tout de suite, plus tôt, et il y a un amusement dans sa voix, étouffé par une grimace de douleur. Sa tête lui lance, sa poitrine se resserre comme un corset qui l’étouffe et il garde un moment le silence, concentré sur sa respiration, à fixer sa vision sur le drap devant lui. Enfin, Rhil avale sa salive et relève les yeux.  Les lèvres entrouvertes, maquillées de sang séché, il cherche ses mots comme si la réponse était inscrite au plafond. Cela fait mal de détourner les yeux d’Ithan, dans le cœur comme dans les orbites. Pourquoi ? Mais il était là. « - Je ne voulais t’embêter. Ou que tu me vois comme ça. Je peux gérer ma merde, Ithan, je… » Il expire de nouveau avec difficulté et il lève les doigts pour essuyer un peu le sang qui recommence à couler le long de son œil, abimé par le trajet. « - Je suppose que je voulais pas te décevoir, encore ? Pas avant… Tu m’as invité à sortir avec toi et… ce n’est pas vraiment comme ça que je voulais te séduire. » Il essaie d’en rire mais ça fait un mal de chien et  grimacer empire la sensation qui envahit toute son crâne, l’impression d’avoir été réduit en bouillie, pulpe de sang et d’os massacrés. Il ne voulait pas décevoir Ithan, encore raté cette fois. Il ne voulait pas le décevoir, et il avait gardé sa distance, il n’avait pas osé effleurer sa peau, jouer au joli cœur comme pourtant il pouvait charmer dans les bars du Columbiad, et il détournait les yeux lorsqu’il était surpris à fixer le génie des corps meurtris. Crevant de l’envie d’être à la hauteur pour lui. « - C’est ce que je suis, je suppose. » Un crétin qui s’est couché au pied du chien fou.


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MessageSujet: (#) Re: I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Ven 30 Mar - 13:46
Ithan Keikwan
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I AM A MESS - BE MY MESS
RHIL & ITHAN | FIN JANVIER

Tu finis par détourner les yeux de ton ami, de celui que tu avais invité à sortir avec toi pour trouver exactement ce que tu recherchais dans ta trousse. Tu n’avais pas le temps de courir à l’autre bout du Regina Mercy pour trouver un meilleur matériel et même si tu pouvais donner une excuse valable, tu n’avais pas le cœur de laisser Rhil tout seul dans ta cabine. Pourtant, tu sens ta gorge se serrer quand l’astronome dit qu’il ne peut pas t’en parler. Pourquoi ? Parce que c’est illégal. Merde, tu n’es plus le gamin malade qu’il fallait à tout prix protéger du monde extérieur. Tu savais bien ce qu’il s’y passait, tout le monde le savait. Bien sûr, tu trouvais cela stupide, voire même dangereux. Si Rhil faisait des combats illégaux pour une raison qui t’échappait encore… Tu n’avais pas besoin d’être protégé de cela. Tu avais des patients qui venaient du Colossus 5, avec des prothèses. Certains étaient même d’anciens esclaves et les séquelles sur leurs corps… Ne pensais-tu pas avoir droit à des explications ? Après tout, tu retrouvais Rhil devant ta porte, blessé, au beau milieu de la nuit et tu ne pouvais même pas savoir de quoi il en retournait. Tu serrais les dents malgré toi.

« Je n’ai plus douze ans Rhil. » Tu inspirais longuement alors que tu trouvais enfin ce que tu cherchais dans ta trousse. Tranquillement, tu nettoyais d’abord tes mains pour ne pas aggraver la chose avec une solution nettoyante. Pourtant, malgré toi, tu t’adoucis lentement, tu te laisses même caresser dans le sens du poil contre lui. Parce que en soi, à l’instant, ce n’était pas si grave. Il aurait mal pendant une bonne semaine, il serait patraque même. Un antidouleur, quelque chose qui n’avait rien de dépendant pour un ex drogué, et tout rentrerait dans l’ordre d’ici peu. Tu approchais enfin, commençant à nettoyer les plaies sur son visage. Vision familière, mais bien moins pathétique et violente que, lorsque tu l’avais ramassé dans un couloir, à deux doigts de mourir en faisant une overdose d’Astre. Encore une fois, oui. Tu méritais de savoir le pourquoi du comment. Était-ce si mal ? Tu relevais un instant ton regard sur lui quand il se décidait enfin à se confier à toi, sans arrêter tes soins sur son visage gonflé, commençant à prendre des couleurs violacées à certains endroits.
« Le problème Rhil, c’est que tu penses que tu me déçois. » Annonçais-tu doucement alors que tu t’attaquais à cette plaie du côté de l’œil. Tu fais signe de ne pas toucher pendant le soin. « Je ne sais pas ce qui te pousse à faire… Cela. J’aimerais vraiment le savoir. Je ne sais pas si tu cherches à te prouver quelque chose, à éviter de penser, éviter de sentir… » Et cela faisait mal de le voir dans cet état-là. Rhil avait des défauts, mais qui n’en avait pas ? Ithan était le premier à refuser les compliments, plutôt modestes. Voire même parfois, rabaissant sa propre personne selon la situation, selon les gens. Bien que ça ne marche pas pour d’autres comme Magnus qui malgré son génie était un être humain doué de peu d’empathie envers les autres. Petit à petit, tu retrouvais le visage familier de Rhil malgré les blessures et les gonflements, mais au moins n’était-il plus couvert de sang ici et là. Tu passais le bout de ta langue sur tes lèvres pour les humidifier, reposant tes mains sur tes genoux un bref instant. Réfléchissant sur ce que tu voulais dire, trouver les mots qui te semblaient, les plus justes à dire.  « Tu te sous-estimes beaucoup. Je suppose que ce côté… Comment dire... » Encore un instant, tu cherchais tes mots « Tu aimes le danger, les choses qui te font vibrer même si c’est dangereux. Ça fait partie de ton charme. Ce qui me séduit chez toi. Mais ce n’est pas pour autant que je veux l’encourager, parce que je n’aime pas te voir en sang. ».


Tu n’hésites pas un instant, posant ta main sur la sienne pour doucement caresser ses doigts abîmés. Tu avais toujours adoré ses mains. Toujours recouvertes de peinture, de cambouis, abîmées par le travail. La sensation des doigts de Rhil sur ta peau te faisait toujours frissonner. Tout comme observer les pommettes de Rhil, toujours hautes, lui donnant cet air fripon, joueur. Son esprit qui allait trop vite, dessinant des constellations entre les idées et les rêveries, les rendant réels à tes yeux. Il y a tout un tas de choses qui te faisaient vibrer chez lui, qui te faisait te sentir bien à ses côtés. Même s'il avait des ennuis un peu trop souvent. « Et je veux toujours sortir avec toi. » Non seulement, tu (vous) avais mis des années à te lancer dans cette histoire parce que les relations amoureuses ce n’était pas trop truc. Mais tu n’allais pas lâcher l’affaire aussi facilement. Même si Rhil commentait des erreurs. Ce n’était pas encore arrivé, mais tu savais que tu allais aussi en faire. Et tu ferais du mal à Rhil. Même si tu voulais faire au mieux pour l’en protéger, égoïstement à ton tour.
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MessageSujet: (#) Re: I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Dim 15 Avr - 15:39
Rhil Trasam
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Rhil a refermé sa paupière pour éviter le regard acéré d’Ithan, pour cacher son âme et ses bleus quelques minutes de plus. Comme si l’écran de chair pouvait séparer son âme de celle du chirurgien, comme si quelque chose ou quelqu’un pouvait dissoudre le lien qu’il éprouvait vis à vis d’Ithan, lui permettre de ne pas sentir sa présence près de lui, ses doigts contre sa peau. Son regard qui pèse sur lui même sans le voir. Il sent encore les résidus de l’excitation et du combat, il suppose, dans son corps. Il n’est que sens, et émotions, et son crâne lui fait trop mal pour réfléchir, pour penser même, toute pensée atténuée par un mur de douleurs et de migraines. Il se sent vivre et si chaque inspiration soulève sa poitrine avec douleur, c’est une douleur exquise, présente. Il y a la culpabilité de se sentir bien, parce qu’il est enveloppé de l’havre qu'est Ithan, qu’est sa cabine et les coussins contre lequel il est reposé. De se sentir bien alors que tout son corps lui fait mal et que son âme se torture à lire les pensées d’Ithan sans croiser ses yeux dans lesquels il cherche ses étoiles.

Il déçoit Ithan. Dans le coeur de Rhil, ce n’est même plus un problème, c’est un constat, un peu triste et qui ravive la douleur qui l’a poussé à venir pleurer dans son giron cette nuit pour la première fois. “- Parce que ce n’est pas le cas ?” Il n’y a pas de provocation dans sa question, pas d’ironie mordante. Un rire contre lui-même plutôt et il tente de secouer la tête sans être envahi de vertiges ( trois millimètres sur la gauche, trois millimètres vers la droite ).  Il est incapable de garder le silence cette fois, le coeur bondissant à l’énoncé du problème. Rhil rouvre son oeil valide, et le fixe sur Ithan, sur son visage grave et si beau, à quelques centimètres du sien tandis que le médecin prend soin de lui, avec une douceur qui l’intoxique jusqu’au coeur.  Il se maudit de l’espoir sous-jacent dans sa voix. L’espoir qui pointe sous l’incrédulité, et la verve de sa voix, de son tempérament qui sent déjà le pont s’effondrer sous ses pieds. Il n’est pourtant pas pessimiste de nature, l’homme qui regarde les étoiles comme si leur danse avait un sens et pouvait ordonner sa propre vie et les propres désordres de son coeur. Celui qui regarde l'abîme de la nuit éternelle de l’espace pour essayer d’y voir une vie et un conscience différente des leurs.  Qui essaie de redonner à l’univers son enchantement et un sens, en utilisant la science, la poésie des nombres. Il n’est pas pessimiste, ni même rationnel, Rhil est un rêveur avec des questions plein la tête, mais il se sait incapable de remettre d’aplomb un coeur qui ne sait pas servir. Il est simplement au courant que son haut intellect ne manque pas d’idées de merde.  ”- Si tu es fier de moi, c’est un problème. “ Il sait qu’il déçoit Ithan, car comment serait-il fier de lui, du type qui surgit la gueule cassée de son plein gré pour la beauté du geste ? Ce serait même inquiétant. Il aime Ithan pour sa douceur, pour la compréhension dans ses yeux et les coins de son sourire, l’envie de passer ses mains dans ses cheveux, son regard comme un phare en plein cauchemar. Pas parce qu’il lui souhaiterait du mal.

Pour la façon dont il passe sa langue sur ses lèvres, ses mains sur ses genoux, le calme sur son visage, prêt à être adoré. Et Rhil se sent tout petit, tout ensanglanté, tout immobile de douleur alors que le geste envoie un coup à son coeur et il garde le silence, terrifié. Ce qui le pousse à se battre comme un chiffonnier et se réjouir du sang dans le lavabo ? La loi de l’attraction des corps et de la gravité. Il n’y a pourtant aucun sourire satisfait de soi, ni malicieux sur ses lèvres tuméfiés. Plutôt une grimace - Ithan touche au but, avec sa justesse habituelle. Rhil se sent prévisible sous l’étau de son regard, à nu - bonus de l’état pitoyable déjà éprouvé depuis son entrée dans la cabine.

Il observe leurs mains, et la chaleur des doigts d’Ithan contre sa peau, presque un chatouillis. Le chirurgien, celui qui travaille avec ses mains, et dont la peau des doigts est souple, les ongles parfaits, comme tout chez lui. L’astronome aux pensées théoriques qui s'abîment toujours les doigts, qui s’est explosé les phalanges contre un autre homme ce soir. Le degré de difficulté émule Rhil par définition, et il écarte délicatement ses doigts pour les entrelacer à ceux d’Ithan. Presser sa main envoie une décharge de douleur dans tout son bras, mais son attention est happée à nouveau. “- Vraiment ?” La voix est rauque, grave, dubitatif, et abîmée du cri poussé plus tôt dans la soirée, le cri qui mettait du baume à son coeur qui se veut vaillant. Ithan veut toujours sortir avec lui. Et il est là, le pas qu’il n’avait jamais pu faire auparavant, le saut de l’ange, de la foi, l’effort impossible à consentir, la connexion se fait toujours aussi aisément d’une âme à l’autre quand c’est Ithan qui le regarde, son étoile qui brûle avec la puissance de mille soleils et le feu dans ses yeux qui n’a pour rival que la velours de sa voix. “- Les trois réponse ci-dessus ? “ Il relève les yeux, pour le regarder par-dessous, autant qu’il peut avec son visage dans cet état, bien que les premiers soins d’Ithan rapportent un peu de vie au masque qu’était devenu son visage. Il secoue la tête plus doucement, son regard perdu sur leurs mains jointes sur ses cuisses. ”- Le contraire, je pense. Ce n’est pas pour..; ne plus rien sentir, mais pour sentir. Exister.” Pare qu’il ne se sentait jamais aussi vivant que lorsqu’il avait peur de mourir, lorsqu’il expiait et lutter de tout son sang pour respirer. “- Parce que je ne suis pas l’homme que j’aimerais être.” L’idée que son aptitude insensée à s’attirer les ennuis et à se prendre les coups, à barioler son corps d’éraflure puisse attirer Ithan l’amuse. Le charme. Il aimerait avoir l’envergure pour étendre ses ailes et occulter le soleil, devenir son propre astre, ces hommes qui ont des ombres dans les pas, et qui n’ont peur de rien. séducteurs par le charme insolent du danger, ceux qui l’atitrent irrésistiblement. Mais il a le regard doux, et ne fait que danser dans leur pas, sous les poings qui fusent. ”- Mon esprit est en pleine tempête, mais mon coeur… vide. J’aime… ressentir. Tout ce qui possible et imaginable, et c’est une expérience… addictive. La vie à bord, la vie dans mes recherches peut être ennuyante parfois, loin de l’exploration, de l’aventure, des risques… ” Il avoue à mi-voix, la voix plus tranquille, apaisée, et les mots viennent les uns après les autres, comme une berceus ou une musique dont il connaît les paroles par coeur sans les avoir jamais prononcer à voix haute. Lorsque Elara le confronte, ou lorsque Maggie s’était retirée, il ne s’était jamais expliqué clairement. C’était indicible pour lui. Mais avec Ithan tout est simple.

”A cause de toi.” C’est dit avec douceur et nonchalance, pas une once de reproche. Rhil lève les yeux vers lui et le fixe avec une certaine tendresse, un sourire calme posé sur ses lèvres. Il caresse sa peau de son pouce qui l’élance mais le mouvement l’envoûte. Il hausse les épaules. “- Pour me sentir comme sous l’Astre ? C’est … C’est une manière de se sentir vivant. De me donner à fond. Jusqu’au bout. ” De faire battre mon coeur comme il bat quand je suis près de toi.


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MessageSujet: (#) Re: I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Jeu 3 Mai - 14:51
Ithan Keikwan
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I AM A MESS - BE MY MESS
RHIL & ITHAN | FIN JANVIER

C’était si compliqué de trouver les mots justes. Tu savais pourtant trouver, lorsque tu avais affaire à des patients, cela venait tellement naturellement. Peut-être plus facilement que dans une conversation normale. Il y avait des choses que les malades avaient besoin d’entendre, tu savais quel ton il fallait adapter pour certains et pas pour d’autres. Être médecin, c’était avoir les mains les plus habiles avec l’aide des machines qui pouvaient t’entourer lorsque tu avais les mains plongées dans la chair vivante sous tes doigts. C’était comme être marionnettiste avec les mains et avec les mots. Peut-être avais-tu plus de facilité à trouver les mots qu’il fallait parce que tu étais passé par la même expérience que tes patients dont tu chérissais le corps et l’âme avant de les laisser repartir vivre leurs vies. En te disant, que tu avais joué un petit rôle dans la continuité de leurs existences avant de disparaître, les laissant continuer leurs bouts de chemin sans toi. Mais Rhil, ce n’était pas un bout de chemin. C’était bien plus que ça. Tu avais l’envie profonde de faire partie de sa vie, de le connaître au mieux, ses démons et ses moments de joies.

Tu plissais sensiblement les lèvres quand tu l’entends dire que c’était un problème d’être fier de lui. Bullshit. Tu n’étais pas fier de ce qu’il faisait, de ce qu’il était prêt à faire pour se sentir vivre comme il le disait si bien lui-même. Ton regard se perd sur vos mains enlacées, à vos doigts serrés les uns contre les autres, la peur au ventre de lui faire un peu plus mal qu’il ne souffrait déjà. Non, tu n’étais pas fier de ce qu’il faisait pour une bonne raison : parce que tu ne trouvais pas le remède pour soulager sa peine et qu’il se sente vivant. Tu pensais qu’en le débarrassant de l’Astre, il y a presque plus de huit and maintenant, cela disparaîtrait. Mais non, le manque est toujours présent en lui. Et le seul placebo qu’il a pu trouver, c’est d’aller se faire fracasser le visage et le corps contre un type bien plus costaud que lui. Juste pour sentir la douleur parcourir ses muscles et l’adrénaline dans ses veines. Qu’est-ce que tu pouvais détester te sentir aussi impuissant pour quelqu’un auquel tu tenais. Même si ce n’était pas un patient à toi. Tu relevais les yeux sur Rhil quand il t’explique plus en profondeur ses motivations. Ton cœur se serre dans ta poitrine et tu ne sais pas quoi répondre. Tout ça à cause d’une maudite drogue hein ? N’avais-tu donc rien fait ? Est-ce que tout ce que tu avais fait pour lui était sans but, sans résultat ? Tu ne pensais pas qu’il veuille replonger là-dedans maintenant qu’il avait l’esprit clair et de nouveau fonctionnel. L’Astre n’était qu’une chimère qui lui dévorait la santé, comme un parasite. « Alors soi l’homme que tu voudrais être Rhil. Si c’est ce que tu souhaites. Donne-toi les moyens d’y arriver. » Sans le vouloir, tu serres un peu plus les doigts de Rhil entre les tiens avant de les porter à tes lèvres. Y déposant un baiser presque fantomatique, une demande presque silencieuse qui s’échappe de tes lèvres dans un murmure. « S’il te plaît Rhil. Je veux que tu prennes soin de toi. » J’ai envie de te voir sourire, de te voir heureux, libre, de t’entendre parler pendant des heures des astres et de la physique. Pas de te retrouver en sang sur le pas de ma porte chaque jour qui passe sur la flotte.

Tu relevais ton visage vers lui, gardant précieusement ses mains dans les tiennes. « Bien sûr que je veux toujours sortir avec toi. » Tu voulais simplement… Qu’il cesse de se mettre en danger. Pire que pour ton cœur fragile, c’était surtout pour lui que tu le désirais. « Moi aussi, je ne te dis pas tout, tu sais... » mais ce n’était pas illégal. C’était juste… Personnel. Et même si tu l’assumais bien maintenant, ce n’était jamais facile de le dire. Tu levais tes doigts vers ton t-shirt, avant de commencer à tirer lentement sur le col. Découvrant au-dessus de tes pectoraux, le début d’une cicatrice. Malheureusement, tu avais subi tellement d’opérations qu’elle se voyait particulièrement bien alors que vous aviez fait des efforts techniques pour les cicatrices. « C’est ce que je suis. » Tu ne pouvais pas lui cacher éternellement pas vrai ? Il devait savoir ce que ça représentait pour toi. De voir quelqu’un être blessé, presque volontairement. Tu ne pourrais pas le supporter sur le long terme. Tu le savais. Tu ne pouvais pas passer ta vie à t’inquiéter pour toutes les âmes de la flotte. Tu passais ta langue sur tes lèvres, avant de reprendre calmement. « J’étais condamné à mourir très jeune. À présent, mon cœur n’est plus qu’à quarante pourcents composés de tissus organiques. » Tu ne voulais pas lui faire peur. Mais si tu t’engageais dans une relation avec un homme dont il faudrait calmer les ardeurs d’aller se faire fracasser le crâne dans des combats illégaux…  Tu ne pouvais pas lui cacher tes faiblesses et tes cicatrices. Aussi visible ou non qu’elles puissent l’être. C’était comme ça que ton cœur battait en tout cas. Si calme et régulier. Et pourtant, c’est Rhil qui te faisait avoir des sursauts dans la poitrine. Personne d'autre.
Tu lui offrais un sourire un peu timide, mais très calme. Tout allait bien. Tout irait bien.
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MessageSujet: (#) Re: I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Mer 30 Mai - 22:13
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"Show me your scars", he said. "... But why ?" he asked, "To show me all the times you needed me and I wasn't here yet."| Rhil & Ithan | fin janvier

Rhil s’accroche à la main d’Ithan, serre ses doigts autant qu’il le peut, autant que ses phalanges explosées le lui permettent. Comme s’il avait peur que son médecin s’envole. Il a les doigts raides, raidis par les croûtes à venir et les plaies qui mériteront d’être désinfectées et pansées. La peau à vif sous le contact d’Ithan ne lui donne pas envie de retirer sa main en jappant de douleur, quand bien même il en éprouve la rude brûlure. Une autre façon de se sentir vivant, de se sentir présent dans sa propre peau. Ce n’était pas l’Astre, ce n’était plus l’Astre, il n’a plus l’excuse de son organisme accusant le manque, le besoin devenu physiologique. L’astre était le placebo qui le comblait autrefois, et il reste avec la même imperfection inhérente à sa nature.  Il frissonne lorsque le souffle chaud d’Ithan caresse ses blessures et sa peau sensible, mais il ne fait rien pour s’en protéger, sous le charme de son baiser innocent. Il détourne un peu les yeux, cille une fois de sa paupière mobile, sans quitter le sourire qui se veut aussi rassurant que plein d’autodérision, aussi léger que gêné. Il ne peut pas lui dire qu’il ne veut pas particulièrement prendre soin de lui-même – cela semble sous-entendre désir de mort et d’autodestruction, souhait vengeur tourné contre sa propre chair. Et ce n’est pas le cas. Il veut vivre, il veut aimer et découvrir, apprendre et explorer, faire de l’espace infini qui vous entoure un endroit mieux compris et mieux approprié. Il est rempli d’une pulsion qui le pousse vers l’avant, par curiosité et par fuite. Et puis, il ne veut pas le faire fuir. Il aimerait garder Ithan près de lui, ne pas lui montrer à quel point il peut être un fardeau, à quel point il ne sait pas prendre soin de lui ni être heureux, à quel point il se dépatouille déjà mal de prendre soin des autres et de ses recherches.

Le regard luisant d’étoiles et de larmes de Rhil revient se plonger dans celui d’Ithan lorsqu’il sent son visage entre les doigts précautionneux de celui-ci. Comment se sentir précieux. Comment sentir un peu plus sur ses joues l’inflammation des sentiments. Rhil arque un sourcil, oubliant la douleur, oubliant sa gêne et les battements de son cœur, pris au dépourvu par sa confession. Il va pour secouer la tête, et sa voix douce s’élève entre eux, comme pour raviver leurs liens, rattraper Ithan par la parole, courant mots par-dessus tête : « - Ce n’est pas grave, Ithan…» ce n’est pas grave, mais est-ce que cela fait mal au cœur ? Peut-être un peu. Il ne connaissait pas tout d’Ithan, loin de là, malgré huit années à l’épier et à le croiser, à oser le charmer à demi-mots et sourires en coin, à graviter dans son orbite, chassé par son ombre. Il ne demande qu’à mieux le connaître, et il sait qu’Ithan ne lui a pas tout dit, qu’ils ont encore des heures de murmures échangés dans la nuit qui les attendent. Mais cela sonne comme je t’ai caché des choses volontairement et il n’aime pas ça. Cela sonne comme les milliers d’échecs précédents et ne pas être à la hauteur de la confidence.

Il laisse les doigts magiciens lui échapper, son attention dévolue à Ithan au milieu des pulsations qui lancinent son crâne. Il observe la cicatrice qui saille sur la peau pâle, sans émotion particulière – une légère inquiétude, une légère interrogation, une confusion plus grande, rien de plus. Il portait une cicatrice en travers de la poitrine, et alors ? Rhil voit la cicatrice qui marque sa chair, mais il voit aussi la pâleur de sa peau qui n’avait pas du connaître plus de soleil que la sienne, il voit les veines qui parcourent son corps, et il voit sa peau qui disparaît sous le tissu. « - Merveilleux ? » hasarde Rhil, parce qu’il ne peut pas décemment voir où veut en venir Ithan. Il ne doit pas voir la même chose qu’Ithan quand il relève les yeux jusqu’à sa gorge, jusqu’à la naissance de sa barbe, jusqu’à ses lèvres pour retrouver son regard. Tu vois une peau à embrasser et un torse à enlacer, rien de plus, la cicatrice pas plus laide que les tiennes. Il doit y avoir autre chose… non ? Pour troubler ainsi Ithan, il doit y avoir quelque chose qu’il ne comprend pas, et la frustration augmente le goût amer dans sa bouche.

Rhil sursaute et cette fois son visage se défait. « - Ithan, je… » Ithan, condamné à mourir ? Les paradoxes et possibilités défilent à la vitesse de la lumière dans son esprit et il se sent submergé par la panique, d’imaginer son existence sans Ithan. Sans la lumière du soleil, la terre aurait été morte et désolée pour l’éternité. Ce que cela veut dire pour lui, rapport à son visage tuméfié et à son poignet inutile, il n’en a pas la moindre idée, et pardonnez son langage, mais il s’en contrefout. Sans y être invité, il lève sa main encore valide entre eux, et la pose sur l’emplacement de son cœur, la paume à plat sur le bord de son t-shirt, le bout des doigts posés sur sa peau. Il se déplace un peu sur le lit pour s’approcher de lui, écouter son cœur sous ses doigts. « - Je serais mort dans ce cas, comme toi. Mais je savais déjà que j’avais une chance sur un milliard de t’avoir dans ma vie. » Il chercher à sourire, à le rassurer par la tendresse de ses yeux et l’affection dans son regard, tandis que ses doigts continuent à caresser sa peau, la pulpe de ses doigts dessinant de petits cercles concentriques, froissant le t-shirt autant qu’ils réchauffent sa poitrine. Leurs poitrines, puisque Rhil sent son propre cœur battre à tout rompre, une chaleur qui n’a rien à avoir le reste des émotions du combat, ou avec la fièvre que l’heure indue lui jette dans le sang. Il baisse les yeux sur la balafre qui abîme le corps d’Ithan, la parcourut du bout des doigts, tire un peu plus sur son col pour en avoir la fin, comme s’il en avait le droit ou qu’il en était hypnotisé. « - On dirait plus la voie lactée qu’une  stigmate. » Il sourit, le charme revenant dans sa voix, malgré la sècheresse de sa gorge et de ses lèvres hydratées que de sang, caressant et flattant Ithan qu’il observe par en-dessous, la main sur son torse.  Il reprend son sérieux, fronçant les sourcils autant que son arcade abîmée lui permet sans pisser le sang. « -  Est-ce que c’est réglé, est-ce que ça va aller ? … Je sais que tu es un expert, Ithan, je ne doute pas de ça. Mais il sonne… irrégulier. » Il s’inquiète à voix basse, songeur, captant les battements saccadés du cœur de métal sous ses doigts, dissemblable à ce qu’il connaît des organes de chair, alors qu’il peut bien parler vu sa gueule.

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MessageSujet: (#) Re: I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Sam 2 Juin - 22:50
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RHIL & ITHAN | FIN JANVIER

Un millier de choses se passaient dans ton esprit. Il y avait tant à faire à l’instant que tu ne savais pas par où ou quoi commencer. La première des choses était de décider si tu écoutais ton cœur ou ta raison. Devais-tu faire taire Rhil pour continuer à prendre soin de lui avec le plus de professionnalisme et de concentration possible ou devais-tu au contraire raconter ton histoire sans te préoccuper du reste ? Non, il ne pouvait pas en être ainsi. Faire les deux en même temps te semble la chose la plus logique à faire, mais tu venais de te laisser emporter par tes sentiments et ton cœur. L’heure de la confession semblait sonner pour toi. Après huit ans d’attente, tu entendais déjà ton meilleur ami crier depuis sa cabine un ‘’ce n'est pas trop tôt " mais tu balayais rapidement son visage et son sourire de ton esprit pour te concentrer sur Rhil. Trop tard pour faire marche arrière maintenant, la machine était lancée pour toi et ta relation avec Rhil où vous aviez enfin passé la vitesse supérieure (bon peut-être trois ou quatre en vérité à la surprise générale). C’est un petit rire surpris et nerveux qui s’échappe de tes lèvres quand tu entends les mots de Rhil.

Cette cicatrice n’avait rien de merveilleux. C’était le symbole d’une souffrance qui avait duré une partie de ton enfance, pour dévorer ton adolescence et terminer par grignoter une partie du début de l’âge adulte, laissant la dépression mordiller les restes de ta santé mentale pendant un long moment. Une année, ce n’était techniquement pas grand-chose sur 38 ans de vie. En revanche, presque quinze ans d’opérations, ça avait marqué ta vie. Au sens propre et littéral du terme, tellement que tu en avais une magnifique cicatrice incrustée dans ta chair tandis que des mécanismes aussi extraordinaires que complexes aidaient ton cœur à battre. Tu en étais vraiment reconnaissant, chaque jour qui passait. Tu profitais de chaque battement dans ta poitrine et particulièrement ceux qui n’étaient pas irréguliers, quand ton regard croisait le sourire taquin de Rhil et ses pommettes qui ne manquait jamais de t’offrir un agréable sursaut dans ton poitrail. L’astronome qui semble à présent comprendre où tu voulais en venir car c’est à présent l’inquiétude qui parsème les doux traits du scientifique qui semble encore oublier que parfois, il faut dormir plutôt que de travailler sans s’arrêter.

Un frisson parcourait ton corps entier quand il apposait sa main directement sur ta poitrine. Cherchant à y comprendre l’anomalie qui t’avais t’en fait souffrir par le passé. Egoïstement, tu savais que Rhil cherchait à se rassurer. Mais pas seulement lui, toi aussi. Tu le lisais dans son sourire et sa voix brûlante d'inquiétude mêlée à son charme naturel. Quand celui que tu as invité pour un rendez-vous, celui que tu désirais appeler petit ami, celui avec qui tu voulais vivre quelque chose de parfait et d’extraordinaire (l’euphorie d’un début d’une relation ? certes, rien ne serait simple, tu le savais, mais on ne pouvait pas t’en vouloir d’être aussi rêveur qu’un adolescent face à cet espoir un peu fou) parlait d’être mort pour cause de ton absence, tu serrais la mâchoire imperceptiblement. Cette vision, même imaginé un demi-second de brise en deux et tu refuses de faire face à cette réalité qui aurait pu être vraie, un peu trop vrai en fait. Lentement, tu glissais ta main sur la cuisse de Rhil, serrant ainsi le tissu recouvrant sa jambe comme pour t’assurer qu’il était toujours présent, qu’il n’allait pas disparaître de ta vision. Tu t’y refusais, catégoriquement.

« La… hein ? » Tu relevais les yeux vers lui, agréablement surpris. Tu peux sentir les rougeurs venir colorer tes pommettes et des joues, incapable de laisser un rire passer tes lèvres pour décompresser la douce gêne des amours. Tu entends le ton charmeur de sa voix caresser doucement tes tympans, alors que tu serrais gentiment le bout de tissu sous tes doigts. Pourtant, c’est un souffle plus lourd qui t’échappe, incontrôlable, quand les doigts de Rhil finissent par découvrir la fin de ta cicatrice. Du haut au bas de tes pectoraux, dans une ligne parfaitement droite, la peau particulièrement ressortant à cet endroit et lisse. Comme n'importe quelle cicatrice profonde et souvent réouverte pendant des années. Tu fermais les yeux un bref instant, te laissant découvrir sans te plaindre. Cela faisait bien longtemps que personne n’avait touché cet endroit, ni n’avait entendu ton histoire. « Tout semble magnifique à travers tes yeux. » Tu n’avais que le désir coupable et égoïste d’écouter le monde au travers des yeux de Rhil. Cela te semblait… fabuleux.

Attentivement, tu l’écoutais, avant de rire doucement en hochant la tête, pourtant il n’y avait pas une once de moquerie dans sa voix pourtant. Un amusement innocent face à l’inquiétude de Rhil. « Je ne savais pas que tu avais aussi fait des stages en médecine cardiaque. » Tu lui offrais un clin d’œil comme pour une taquinerie avant de poser ta main par-dessus la sienne. Le silence s’installant entre vous deux. « Mon rythme doit être proche des soixante-dix par minute. Ce qui est un peu rapide étant donné que je suis sportif. Mais cela s’explique par mon inquiétude pour toi, ma confidence sur ma santé et ta proximité avec moi. » Cette main qu’il avait encore valide, tu finis par y passer tes doigts pour l’enlacer avec douceur en continuer en hochant lentement la tête. « J’ai des contrôles réguliers. Les résultats sont très bons, j’en suis content. Tu comprends l'une de mes motivations à être médecin à présent. » Tu approchais doucement tes doigts pour retirer une mèche gênante.

« Nous allons résumer ça par une sorte de déformation du coeur, assez grave. Peu après notre départ de Mars en suivant Adam Wilkinson, le contrôle médical obligatoire. J’avais… à peine douze ans. Et puis à dix-neuf ans j’ai eu ma dernière opération. » Bientôt, tu fêterais les vingt ans où tu n’avais plus posé le dos sur la table d’opération. Tu caressais délicatement les cheveux de Rhil, perdant ton regard dans le sien un instant avant de sourire. « Mais finissons d'abord de te soigner, d'accord ? » Tu lui offrais un clin d’œil avant de commencer à prendre soin de ses mains, suivies de son visage avec délicatesse pendant les dix minutes qui suivent avant d’être visiblement satisfait du résultat. Une idée te vient en tête, avant de caresser doucement sa main de la sienne, le regard un peu fuyant. « Do you want to… hear my hearbeats ? » Tu avalais ta salive, un peu intimidé. Si il te le disait, si il te le demandait, tu continuerais à raconter ton histoire, il pouvait demander autant de détails qu'il le voulait... Tu avais envie qu'il sache tout de toi. C'était ta manière de lui dire, que tu avais confiance en lui.
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MessageSujet: (#) Re: I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Mer 6 Juin - 7:58
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"Show me your scars", he said. "... But why ?" he asked, "To show me all the times you needed me and I wasn't here yet."| Rhil & Ithan | fin janvier

Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui se passe ? L’esprit rationnel de Rhil s’emballe en même temps que son rythme cardiaque, cherche à comprendre, se perd dans les myriades d’incompréhensions. Il se cogne contre les rebords de l’univers clos qui a refermé ses bras autour d’eux. Il sent la chaleur de la paume d’Ithan sur sa cuisse, chaleur qui se propage dans tout son corps, de sa jambe à ses reins à son cœur et aux saltos de son estomac. Il crève d’envie de le toucher, de se lover contre lui, de combler le manque qui pulse dans sa chair. Rhil est constamment affamé de contact, avide du toucher des doigts sur sa chair, de la chaleur d’un corps, du frottement des tissus, de raviver les sensations au bout de ses doigts. Phalanges qui s’écrasent sur son visage, mains qui explorent son corps, ou doigts qui s’accrochent à sa cuisse, qui le grifferaient à lui faire mal s’ils le pouvaient : c’est la même soif, le même manque. La même chaleur qui le ramène à lui-même, l’ancre dans leur univers partagé. Lui donne l’impression de compter. Il sent la main d’Ithan sur sa cuisse, brûlante, et il écoute ses explications, envoûté ; pourtant il veut toujours plus. Il voudrait que cela ne prenne jamais fin – ils sont dans leurs propres mondes et la porte de la cabine une fois refermée, les bruits et vies de la flotte sont réduites à néant. Il n’y a qu’eux et pour une heure, peut-être plus Rhil peut croire qu’il a toute l’attention du médecin, que celui-ci peut le sauver de lui-même à nouveau. Non faire taire son esprit à coups de reins et d’orgasmes attendus comme une agonie lancinante, le désir augmenté par les années et les années à dire qu’il n’y avait que de la curiosité entre eux. Bien sûr qu’il y a une peur enfouie en lui. Peur que tout soit ne soit réduit qu’à une sorte de tension sexuelle mal comprise entre eux. Que ce ne soit que ça. Parce qu’aujourd’hui comme à chaque fois qu’on le touche, Rhil a l’impression d’entrer dans un cocon, dans un apaisement enfin, comme si les caresses allègent un peu son esprit et ses douleurs, mais les caresses sont fugitives et ne font qu’effleurer, le frisson disparaît. Il disparaît toujours sitôt que la fraîcheur des nuits sèche la sueur de l’orgasme sur sa peau. Ne reste que la solitude sur sa peau. Ithan a fait le premier pas, est-ce que lui ne devrait pas en faire un aussi, accepter l’hypothèse de la perte finale ? Histoire de savoir. Pour la science.

Il reste silencieux, rendu muet par la douleur qui compresse sa poitrine, sans savoir si c’est une côte fêlée, une simple ecchymose, le sentiment que tu as cherché en vain dans tous les bras qui t’ont accueilli, ou si tu imagines juste à quel point ça fait mal. Il se rebiffe simplement, sans cesser de sourire ou de le contempler comme une étoile naissante au fin fond du cosmos : « - That ain’t true mate. » Il y a plein de choses qu’il n’aime pas, qu’il ne trouve pas merveilleux. Il devrait lui faire la liste. Il devrait lui faire la liste de ce qu’il trouve merveilleux. La cadence lourde de l’assurance sur ta langue, et pesante dans ton crâne parce que tu commets l’erreur de secouer lentement la tête pour suivre tes propos et le tracé de ton regard sur sa peau.  
Il aime entendre la voix d’Ithan, il aime l’entendre parler de lui. L’étu de son savoir en cardiaque se résume à quelques vérités : le rythme cardiaque au repos d’un sportif, le rythme cardiaque en activité, le cœur est un muscle, il souffre d’atrophie musculaire, le cœur musculaire et le cœur émotionnel sont différents, mais Rhil ne comprend ni l’un ni l’autre. Le cœur est la seconde partie la plus importante d’Ithan.

Le cosmographe referme les paupières, difficilement et se passe la langue sur les lèvres tandis qu’il laisse Ithan s’occuper de son visage et de ses mains. Cela fait mal. Mais sa main intacte reste immobile sur le torse d’Ithan pendant chacun de ses mouvements, reliées à son cœur. Même la main de celui-ci dans ses cheveux ne parvient pas à le distraire des battements qu’il compte du bout des doigts les battements qui palpitent sous sa peau. Cette pulsion contre ses doigts ferme le charme autour d’eux. Les parois de la cabine borgne leur fait un nid qui fait ignorer la réalité et le souffle d’Ithan, sa main sur sa peau et ses plaies réchauffent le corps fatigué de Rhil. Malgré huit ans, c’était la première fois qu’ils avaient un tel moment. Que l’un et l’autre exhibait faiblesses et balafres. « - Je les entends. » conteste Rhil, effleurant la cicatrice d’une pression plus appuyée. « - Je veux entendre ton cœur battre. » Il rouvre les yeux, le bleu couleur du ciel de Lupine contraste avec le rouge et le début violacé qui lui font comme un masque sur le visage. Son sourire charmeur se veut désarmant, malgré les straps que vient de lui mettre Ithan sur la lèvre. Il le veut aussi proche de lui que possible et le savoir en bonne santé. Il veut entendre son cœur battre et il veut croire à la régularité et aux confessions d’Ithan.   « - Il bat vite. Mais cela s’explique par ton inquiétude pour moi, ta confidence sur ta santé et ta proximité avec moi. Arythmie à laquelle s’ajoute le trouble de tes joues. Je t’ai fait rougir. » Il répète les mots d’Ithan.  Et il n’avait aucune envie d’arrêter ce spectacle inédit, un sourire de chat satisfait s’étire sur ses lèvres. Tout son corps le lance abominablement et les soins d’Ithan ont ravivé ses nerfs heurtés par la violence de la soirée. Mais c’est bien le médecin qu’il contemple, pour qui il s’inquiète. « - Should we stop ? » murmure Rhil, quêtant son assentiment. Il rabat sa main enfin, ses doigts remontent, grignotent l’espace jusqu’à la joue d’Ithan qu’il effleure, avant de baisser sa main à regret. Rhil se recule contre les coussins. Il perd la notion du temps un instant – les yeux clos une brève minute il a la sensation de perdre conscience avant de revenir à lui, sans avoir bougé d’un pouce, s’endormissant debout, tombant dans les étoiles debout. « - I wanna cuddle you and have intellectual conversations with you » Achève-t-il, promesse à lui-même, promesse aux étoiles, promesse à son astre.



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MessageSujet: (#) Re: I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2)    I am a mess - Be my mess | Ithan & Rhil (2) 3ViG0Cu Ven 8 Juin - 19:03
Ithan Keikwan
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Occupation : Médecin & chirurgien spécialiste en cybernétique.
Habitation : Sur le Regina Mercy avec le reste du corps médical.
Arrivée : 2200, lors de la fuite de la flotte le 9 novembre.
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RHIL & ITHAN | FIN JANVIER

La position adoptée par Rhil durant les soins n’était pas des plus pratiques pour toi. Tu devais légèrement te tordre sur le côté pour pouvoir soigner correctement l’astronome sans lui faire mal et sans te ruiner les hanches. L’homme était visiblement incapable de lâcher ton corps une seule seconde, puisque sa main restait accrochée fermement à ta poitrine qui continuait de se soulever dans un rythme calme et régulier. Même les battements à l’intérieur de ta chair étaient d’un calme olympien. Tu faisais un petit effort pour garder ce rythme, car tu ne voulais pas inquiéter plus que nécessaire le bel homme devant tes yeux. Tu avais mille mots pour lui dire que tout allait bien, que tu n’allais pas disparaître de ta volonté ou parce que ton cœur voulait simplement arrêter de se battre. Mais tu avais une volonté de fer malgré tes mauvaises périodes, malgré tes souffrances. Tu avais mis du temps avant de voir les gens autour de toi, même s’ils ne pouvaient comprendre ce que cela signifiait pour ta personne à l’époque. Même s’il fallait te laisser du temps, te laisser te guérir par toi-même. Ce n’est pas quelque chose dont on était à jamais guéri de toute façon.

Tu relevais les yeux vers son visage violacé, peiné malgré toi de cette vision que tu savais qui disparaîtrait dans quelques semaines. Tu aimerais simplement que plus jamais elles n’apparaissent sur ce visage que tu aimais tant. Tu voulais le convaincre de ne plus faire cela, que lorsqu’il serait en manque de quoi que ce soit, il fallait venir toquer à ta porte, qu’importe l’heure qu’il était pour venir se réfugier entre tes bras. Tu voulais lui murmurer que tu tenais à lui, qu’il ne fallait pas avoir peur de ses sentiments et de ses émotions qui le poussaient à se sentir vivant à travers les poings d’une autre personne alors qu’il pouvait être aimé par tes mains. Lentement, il s’approchait de ta personne, tu pouvais presque sentir son souffle chaud venir caresser ton visage tandis que tu te perdais dans ses magnifiques yeux couleur d’un ciel terrien que tu n’avais jamais vu. Seulement sur des palettes de couleurs sur tes écrans, des images et des vidéos. Tu sentais ton propre souffle s’échapper de tes lèvres, alors que les siennes étaient si proches des tiennes. Tu pouvais presque les toucher, les embrasser de tout son saoules, tu en étais si proche.

Un rire t’échappait face à son jeu du perroquet et à sa remarque sur tes joues rouges. « I don’t want to. » Pourquoi voudrais-tu que ça s’arrête ? Tu aimerais rester ainsi toute la nuit, mais que la nuit dure une éternité belle et magnifique. Parce qu’une vie ne te suffirait pas pour profiter pleinement de cet homme, tu en étais persuadé. Bien sûr que Rhil avait tout ton attention, tout ton consentement pour aller plus loin. Des années que tu voulais lui offrir et que finalement tu lui avais donné au travers d’un rendez-vous galant. Tu ne savais pas ce que Rhil avait bien en tête puisqu’il t’avait demandé de le laisser faire. Mais sur l’instant, cette problématique ne te touche même pas quand tu vois l’homme se reculer de ton corps. La frustration s’incruste un bref instant sur ton visage avant que l’inquiétude n’y prenne place en remarquant le pseudo évanouissement de Rhil qui tente de se redresser sur son lit. Mouvement trop brusque pour son corps épuisé et tiraillé par la douleur. Tu te redresses à ton tour, posant une main douce sur son dos, essayant de lire les expressions de son visage.
« Anything you want Rhil. But for now, I’ll give you cuddles. » Tu pourrais lui donner toutes les conversations qu’il désirait sans aucun problème. Mais à l’instant, ce n’était pas le plus important. Tu passais délicatement le bras dans son dos pour s’accrocher à sa poitrine par l’arrière, l’invitant à suivre ton mouvement vers l’arrière. Tu voulais qu’il dorme confortablement, que sa tête repose sur le coussin avec toi, mais tu laissais ton bras pour qu’il puisse venir s’incruster contre ton flanc s’il le désirait, tu ne voulais le contraindre à rien. Tandis que ta seconde main, se posait délicatement sur sa hanche. Tu surveillais ses réactions, sa sensibilité à ton toucher, et que tu étais sûr que tu ne lui faisais pas mal, tu te rapprochais de lui. Ainsi tu pouvais cajoler sans le faire souffrir et tu lui offrais tous les cuddles du monde. Tandis que tes doigts jouaient avec quelques mèches de ses cheveux pour venir murmurer des choses dont lui seul avait le droit de bénéficier et personne d’autre. « Charlie, éteint les lumières s’il te plaît… » Ton regard redessinant le contour de son visage maintenant assombri, seule la lumière de ton hublot permettant de distinguer les formes de l’être aimé à tes côtés. Tu te penchais vers lui, déposant un baiser prudent sur lui en murmurant « Sleep… I’m not going anywhere. »
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