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  Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil
MessageSujet: (#) Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil    Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil 3ViG0Cu Dim 14 Oct - 17:03
Rhil Trasam
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Coming back to where you started is not the same as never leaving.
Fin mai 2227 | Ithan & Rhil

Il était heureux comme un stellarien entre ses étoiles. Le premier pas sur la passerelle l’avait rendu presque étourdi. Comme beaucoup de stellariens, et la maladresse des bybliens, criante quand les portes s’étaient ouvertes sur Saskia, il avait dû rester immobile à recouvrer son sens d’équilibre naturel, face à la gravité artificielle, l’air recyclé qui lui semble sentir le parfum de la maison. Il avait salué un byblien ou deux, les laissant entre les mains de personnes bien plus diplomates que lui, adressant un dernier sourire, un dernier clin d’œil aux membres de la délégation avec qui il avait vécu, entassé, et au coude à coude, pendant presque trois semaines.
Maintenant ? Rhil traverse les différentes passerelles de vaisseaux en vaisseaux, se rapprochant du nœud de la flotte. Son sourire de canaille lui mange tout son visage, se mordant la lèvre pour contenir l’amusement fripouille. La démarche conquérante, le pas élastique, Rhil n’attend pas les navettes, pressé de bouger, incapable de tenir en place. Traverser la flotte jusqu’au Regina Mercy lui prend plusieurs heures, mais il ne se rend pas compte du temps qui passe, occupé à devorer des yeux ses voisins et collègues. L’architecture des vaisseaux, le plan des passerelles lui revient sans qu’il ait besoin d’y penser. Il fait un bref détour par le Columbiad, juste pour se laisser envelopper de l’atmosphère baladine du vaisseau, comme dans les bras de sa mère. Il la verrait plus tard, et par jeu, Rhil cesse de traîner sa main le long de la rambarde, effleurer les fleurs qui biberonnent la lumière rose comme lui s’épanouit sous les bruits constants des machineries. Il passe par-dessus la rambarde, atterrit d’un bond à l’étage en dessous, sent ses os approcher de la rupture et se met à courir en riant comme un gamin, filant comme un né du Columbiad au milieu de la foule.

Le grand air ne lui a pas fait que du bien. Cela a permis de couper, pour quelques jours, le flot ininterrompu de ses pensées. Concentrer ses réflexions sur un seul but, une urgence. Un ultimatum, de quoi s’occuper ses mains et l’esprit, comprendre une planète. Le temps avait passé vite et pas uniquement à cause des migraines qui lui enserraient le crâne dès qu’il restait trop longtemps au soleil puissant de Byblos, ou le besoin de fuir l’envie d’Astre qui lui brûlait l’. Pour une fois qu’il s’exposait à une étoile. Sa barbe blonde part par plaques, au milieu des brûlures du soleil. Ses pommettes sont rouges et pèlent déjà depuis plusieurs jours, comme son front, le haut de sa poitrine ( ou son dos, ou le bas de ses reins, ou ses épaules, aux tatouages délavés par le soleil, irrités par la sueur ). Le grand air lui permet d’afficher l’air coruscant d’un soleil à remettre les pieds dans les coursives familières ; et lui donne l’air d’un aventurier, ou d’un vagabond avec sa chemise en fibres végétales inconnues de la flotte qui tombe sur ses mains, et la gourde d’eau à sa ceinture, qui claque contre sa cuisse à chaque pas, à demi cachée par le poncho coloré qui s’écroule de son épaule au même rythme que le tintement.

La délégation était censée revenir le 16, après une quinzaine de jours sur la terre brûlante, et deux fois trois jours à flotter dans l’espace, propulsé par leurs motifs. Ils avaient presque une semaine de retard, cloués les pieds au sol, à chercher leurs vaisseaux dans le ciel éblouissant, et sur les radars, car les éruptions de Gattaca rendait la liaison par navettes impossibles. Il sait que son père a dû venir arroser ses plantes, que le vieil homme aime à dire qu’il aime plus que son fils – il ne s’inquiète pas. « - Ouverture de porte. » demande Rhil, dans le couloir du Regina Mercy, devant la cabine du Docteur Keikwan. Il a la tête penchée vers le sol, le temps que Charlie obéisse, et la relève quand il entend le suintement familier. Nonchalamment appuyé sur l’une de ses jambes, les deux mains glissées à sa ceinture, il égrène encore quelques grains de sable sous ses pas, malgré les désinfections de contrôle à l’arrivée. Il laisse la porte s’ouvrir, et passe la tête par l’ouverture pour jeter un coup d’œil à la cabine éternellement bien rangée de Ithan. Le temps qu’il parcoure à pied la Flotte, la journée de travail doit être terminée. « - Docteur. » Apelle doucement Rhil, la joie vibrante dans sa gorge - bien qu’on puisse lui donner le même titre, dans une discipline toute différente. Les seuls éléments qui ne sont pas à leur place ici, c’est le serpent qui vadrouille, et les affaires de Rhil.  Il entre, effleurant le mur du bout des doigts, les autres coincés à sa ceinture. La seule chose qu’il a eu le temps de déballer, ce sont les étoiles lumineuses qu’il avait commencé à étaler sur leur plafond, constellations à demi ébauchées. Il avait déposé ses affaires chez Ithan quelques jours avant le départ. Il avait dû en oublier dans sa cabine, mais terminal, plantes et peluche de chat sont bien arrivés ici. Il avait emporté quelques vêtements dans un sac qui pend sur son épaule, avant de déposer un baiser sur la tempe d’Ithan et se volatiliser des draps échevelés, bien avant que la lumière artificielle ne vient signaler le début de la journée – il avait rendez-vous avec une planète.

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MessageSujet: (#) Re: Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil    Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil 3ViG0Cu Sam 27 Oct - 15:58
Ithan Keikwan
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Coming back to where you started is not the same as never leaving

Il y avait eu des informations, diverses et variées. Ithan n’aimait pas particulièrement traîner sur les réseaux sociaux, il n’était pas très à l’aise avec le fait d’exprimer son opinion devant des milliers de personnes. De voir des gens, sous couvert de l’anonymat se permettre des réflexions qu’ils n’oseraient jamais dire en face. Pourtant, Starchat était devenu son meilleur ami pendant les trois semaines où l’expédition pour Byblos étaient partis. Et qui ne revenait pas. Pour diverses raisons qu’Ithan saisissait, mais si son esprit résonnait d’une logique propre à lui, objectivement il savait qu’ils n’avaient pas eu le choix que de prolonger leur voyage sur Byblos. Pourtant, son cœur qui n’était que de métal et d’une pompe mécanisée, n’était devenu qu’une douleur lancinante dans sa poitrine. Partagé entre inquiétude, angoisse et colère. Anxiété de ne pas avoir de nouvelles de son amant, est-ce qu’il allait bien ? Était-il blessé ? Rhil avait toujours eu les os plus fragiles que lui, comme beaucoup de Stellariens, à son contraire qui avait eu, à défaut d’un cœur sur laquelle on pouvait compter, une structure osseuse plus solide. De plus, lui, n’avait pas l’habitude d’aller se faire péter les os pour se sentir en vie, au contraire du blondinet.

Mais aujourd'hui était une belle journée. L'expédition revenait et il avait eu la confirmation que Rhil s'y trouvait. Ils devaient arriver dans la nuit. Ithan avait passé une journée charger sur le Regina. Il ne refusait jamais de travailler un peu plus, surtout pour une journée comme celle-ci. Ça lui évitait de penser. Que son esprit tourne en boucle sur ce qui allait se passer le soir même. En toute honnêteté, il se crevait à la tâche. Il s'épuisait autant l'esprit que le corps. Il voulait penser à rien d'autres que ses patients et échanger avec ses collègues. C'était une journée qui se voulait charger : le Regina devait être prêt à accueillir tous ceux revenant de l'expédition. On n'avait pas besoin de lui, il ne serait pas en service ce soir. Mais il devait aider à la préparation. C'est pour cela qu'il était resté plus tard alors que son service était terminé. Retrouvant seulement le chemin des passerelles et de sa cabine tardivement, le nez collé à son Terminal. Il était marqué qu'ils n'arriveraient que durant la nuit. Sans qu'il n'y ait encore d'horaires précis. De nouveau, la nervosité le prenait. Le gouvernement ne voulait certainement pas donner de faux espoirs.

Une fois dans sa cabine, c’est une vision douloureuse qui s’offre à lui. Il s’approchait du vivarium, laissant le serpent sortir lentement la tête, l’animal faisant siffler sa langue. Avant toute chose, il venait nourrir la bête pendant plusieurs minutes avant de se désintéresser de lui pour le laisser lentement se promener dans sa cabine. Les lumières étaient douces, laissant les étoiles que Rhil avaient collés un peu partout sur les murs avant son départ, sa fuite. Il l’avait laissé tout seul, sans un mot, sans une explication. Il avait toujours su qu’il ne demanderait jamais de compte à Rhil. Il ne voulait pas que leur relation soit basée sur ce genre de concept. Mais tout de même, pourquoi ne pas l’avoir prévenu ? Était-il si peu important aux yeux de Rhil pour ne pas mériter même un mot sur le sujet ? Jamais, oh grand, jamais il ne l’aurait empêché de partir. Le connaissait-il si peu que ça ? Il était anxieux, à l’idée de le revoir. Il ne savait pas comment ça allait se passer et cela lui retournait les entrailles.
Après une longue douche, il s'était assis sur son lit. Le Terminal toujours en main, il attendait des nouvelles du Starchat, oubliant le temps qui passait. Il passait son temps à lire, combattant le sommeil en allant directement vers les machines à café pour se désaltérer et avoir l'illusion d'avoir un peu d'énergie. Mais c'était un fantasme, car la fatigue, aussi bien physique que psychologique s'insinue dans son corps. Et sans s'en rendre compte, le sommeil l'emportait sur son lit, laissant les songes le prendre dans un repos sans rêve. Longtemps. Assez de temps passe pour être réveillé par une caresse sur son corps, suivie d'une chaleur réconfortante contre son corps, de la lumière douce qui prend d'assaut ses paupières. Il gronde lourdement avant de se retourner sur son flanc pour découvrir un visage familier. C'est sa voix endormie, qui finit par atteindre ce corps tant aimé « Rhil… ? ». Ses lèvres tremblent légèrement, son regard s'éclaire d'une lumière nouvelle tandis qu'il se redresse vers lui, ses mains prenant possession du visage de son amant. Caressant sa barbe, découvrant son visage brûlé par le soleil. « Rhil… » Ce n'est que le soulagement qui remplit sa poitrine tandis que ses lèvres joignent les siennes dans un baiser de reconnaissance, de désespoir. « Are you alright ? You're… tanned. » Il pressait un nouveau baiser contre lui « Please tell me you don't run from me because of… I don't even know… ».
   
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MessageSujet: (#) Re: Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil    Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil 3ViG0Cu Dim 28 Oct - 17:42
Rhil Trasam
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Fin mai 2227 | Ithan & Rhil
Le silence de la cabine est assourdissant après les bruits du dehors, la cacophonie des moteurs, les bruissements continuels du dessert. Le serpent se meut dans son vivarium, le regard plein de jugement, mais Rhil n’a rien d’un charmeur de sang-froid. Son regard passe sur lui comme sur les plantes amassées dans un coin, sans les voir, tandis que, curieux, il cherche Ithan dans la luminosité édulcorée que Charlie dispense progressivement dans la cabine. Les logements sont spartiates, réduits, et le corps alangui du martien prend toute la place dans l’imagination de Rhil et dans les quelques mètres carrés qu’ils partagent. Rhil soupire doucement et laisse tomber son sac au sol, qui s’écroule dans bruit de tissu fatigué, déversant un peu de sable rouge sur le sol impeccable.

A petits pas, Rhil se débarrasse de ses chaussures et vient s’asseoir près de Ithan, une jambe repliée sous lui. Ithan dormait n’importe comment. Le blond lisse doucement les draps près de la cuisse de celui-ci, l’observant avec une certaine curiosité. Il devrait avoir l’air apaisé, en dormant, décide Rhil. Ce n’était pas le cas, malgré la douceur renfrognée, endormie de ces traits. Malgré la beauté de son visage. Les traits de son visage, décortiqué, secondes par secondes sont comme un kaléidoscope qui ne semble plus faire sens ni beauté – la barbe un peu longue, la lèvre inférieure un peu trop charnue, les cernes et les rides précoces autour de ses yeux, aux paupières presque blêmes sous la fatigue. Comment est-ce que la mèche près de son nez ne parvenait pas à le réveiller ? Il dormait avachi, tordu dans les draps non défaits, comme s’il s’était endormi en travaillant, mais il n’a que son terminal sur ses genoux. Il va avoir des courbatures, la nuque qui tire toute la journée, et des fourmis dans sa jambe diagnostique Rhil en continuant de le regarder, un petit sourire en coin. Ithan était magnifique. Rhil glisse une main sous son genou pour l’installer plus confortable, délicatement, secouant la tête pour lui-même. L’anxiété commence à se former dans sa poitrine, à l’idée de revoir le regard qui illumine les traits de son petit-ami. A l’idée de le réveiller, de se lasser de l’image de Ithan profondément endormi. Il était beau et Rhil aimait observer chaque ride au coin des yeux, chaque soupire endormi, chaque idée qui semblait passer sous son front, chaque tic qui pouvait effaroucher quelqu’un d’autre. Il a toujours détesté le sommeil – chez lui et chez autrui. Il n’y a rien d’intéressant dans quelqu’un d’endormi – et férocement, Rhil espère que personne d’autre que lui ne trouve Ithan joli endormi. Ithan semblait penser que ses yeux au beurre noir étaient jolis, et Rhil trouvait définitivement que ses cernes étaient attirantes. Ce n’était pas triste.

C’était un peu oppressant dans sa poitrine, de ressentir autant – de sentir la frustration grandir en lui, le besoin de bouger, rire, crier, parler, s’agiter, se dépenser, alors qu’il était confiné auprès de Ithan et que ses doigts effleurent tendrement sa joue, légers comme une plume alors qu’ils brûlent de se refermer sur quelque chose de tangible. L’agonie était douce, elle ressemblait à la maison. Plongé dans ses rêveries, Rhil a un mouvement de surprise en sentant Ithan se pendre à lui, se redresser avec grâce pour l’atteindre et l’étreindre. Il glisse ses doigts dans l’épaisseur de sa chevelure, empoignant ses cheveux et sa nuque pour l’attirer plus près de soi encore, joindre leurs lèvres dans un baiser plus intense, plus ferme. Tu l’embrasses, Rhil, avec une gaucherie précipitée, avide. Tu es toujours demandeur, de contact, d’affection, d’être pris dans des bras, baisé, aimé, adoré, frappé même. La plupart du temps, il a honte de cette mendicité qui se nourrit des bribes et s’échappe dès que satisfaite, de peur ne plus en manquer. Le désespoir qui anime Ithan contre lui le fait vibrer, et il lui rend ses gestes avec la même ardeur, la même peur. Il ne comprend pas, il ressent.

« - I am over-burnt like a toast. » Corrige-t-il avec un rire dans ta voix, et lorsqu’il sourit, ses fossettes tirent un peu plus sur ses pommettes à vif. Sa peau nourrie à la vitamine D artificielle a succombé à l’ardeur de Gattaca. Il n’ets pas fait pour les atmosphères naturelles, et il en a souffert, la peau à vif, les premiers jours. En réalité, les doigts d’Ithan sur ses joues, sur sa mâchoire lui font mal et le brûlent, mais il se laisse faire.  Il se laisse voler un baiser, encore un autre, penché près de lui, appuyé sur ses draps. Sa voix est caressante contre sa mâchoire, bien qu’il lui jette un regard perplexe, incrédule. « - Should I run ? » Il y avait peut-être derrière son départ précipité, la peur inconsciente d’être prisonnier de ses rets, de lui manquer, qu’il ne lui manque pas, la fierté farouche de revendiquer qu’Ithan n’était pas la priorité de sa vie. Il a l’habitude de fuir : l’engagement, l’habitude, la routine, les prisons le glacent d’effroi et de dégoût. Mais peut-être a-t-il simplement oublié, aussi, et Rhil le regarde, surpris, l’amusement et l’étonnement brillant dans les prunelles illuminées par le soleil. Ithan est difficile à regarder en face, tout en inquiétude et fatigue mêlées, si différent du souvenir qu’il en avait gardé, de l’homme qu’il avait laissé à son départ. Il était ton calme, tu étais les nœuds de l’angoisse. Mais tu es parti et il est frénétique, suspendu à tes lèvres et il parle de fuite et il parle de désespoir. Rhil caresse sa joue et vient le clouer au lit d’un baiser, basculant contre le matelas pour le surplomber, chutant à nouveau dans ses bras. Il dépose un baiser sur ses lèvres, puis un autre, se redressant sur son avant-bras pour le narguer, coruscant, : « - I ain’t running, I am here, silly. Aren’t you awake yet ? »

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MessageSujet: (#) Re: Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil    Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil 3ViG0Cu Dim 4 Nov - 22:25
Ithan Keikwan
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Coming back to where you started is not the same as never leaving

La lumière était douce, juste assez pour lui permettre de distinguer clairement le visage tant aimé qui lui avait manqué durant ses dernières semaines. Il n'avait pas changé, il semblait… à peu près en forme ? Honnêtement, il s'attendait à le voir arriver blesser, en sang, avec une jambe cassée ou n'importe qui aurait pu arriver là-bas. Il sait qu'il ne devrait pas le toucher, il sait que la peau de Rhil doit le brûler, lui faire mal quand ses lèvres s'étirent dans un sourire et qu'il plisse le coin de ses yeux. Mais il ne peut pas s'en empêcher. Il doit s'assurer qu'il va bien. Oui, le bronzage lui allait bien, bien plus que sa couleur tannée par des lumières artificielles. Ce magnifique visage qu'il connait depuis tant d'années, qu'il a soigné tant de fois, qu'il a voulu effleurer tant de fois pour l'aimer et non pas pour effacer les plaies, les bleues ou les traces de l'Astre. L'angoisse d'une perte potentielle disparaît lentement de la poitrine du médecin, alors qu'il pouvait sentir l'épiderme brûlée de Rhil sous ses lèvres trop sèches. Il devait encore plus lui faire mal. Mais il ne peut pas s'empêcher de baiser sa peau. Il était à la maison.

Pourtant quand ses yeux se promènent pour remonter sur lui, il ne comprend pas l'amusement qui danse sur son expression. Il n'y avait rien d'amusant. Il avait passé trois semaines à mourir d'anxiété et à sentir son ventre se contracter parfois douloureusement depuis qu'il avait vu que l'expédition ne revenait pas dans les temps. Son visage se fronce sans pouvoir le contrôler, si maintenant l'angoisse et le désespoir ont disparu, tu sens une émotion a laquelle il ne tenait pas tant que ça : la colère. Oui, il en voulait à Rhil d'avoir disparu du jour au lendemain, sans un mot, sans un souffle, même pas quelque chose sur son terminal pour lui dire qu'il partait. Ithan refusait de s'enfermer dans une relation de couple où l'autre ne pouvait pas ce qu'il voulait en rapport à son travail, sa passion ou n'importe quoi. Mais franchement, Ithan pensait au moins mériter un petit mot de la part de Rhil. Etrangement, il n'attendait pas d'excuse ou plutôt, venait-il d'oublier cette idée d'en obtenir naturellement. Non, il n'en aurait pas. Et pourquoi ça ? Parce qu'il suffisait de regarder Rhil dans les yeux qu'il ne se rendait toujours pas compte de ce qu'il avait fait.

Pourtant il se laissait tomber sur le dos, se retrouvant en position de faiblesse pendant un instant. Son regard n’arrivait pas à quitter d’une seconde les yeux de son amant. Il avait envie de résister, mais il n’y arrive pas. Se fondant contre les lèvres de l’astronome quand il l’embrasse plusieurs fois. Il était là. Et il était bien réveillé. Un soupire passait doucement ses lèvres. Ses yeux se ferment un bref instant, comme pour se donner du courage et permettre à son cerveau de finir de se réveiller entièrement. Il se passait sa langue sur ses lèvres avant de rouvrir les yeux sur Rhil toujours au-dessus de lui. « Rhil… » C’est un soupire qui vient s’écraser contre les lèvres du blond. « I know we don’t want to be like those couples who always want to know where the other is… Right ? » Il cherchait l’approbation dans son regard, un instant, il savait Rhil pensait comme lui. Ils ne pouvaient pas vivre dans une relation fermée. Ce n’était pas eux. Ils avaient terriblement besoin d’espace tous les deux, tout en ayant besoin de sentir le contact de l’un et l’autre. Peut-être Rhil encore plus que lui.
« But you didn't even… You left. Without saying anything. Not a word, not a message. Nothing Rhil. » Son regard s'encre dans le sien. Avant de poser ses mains sur ses yeux. Putain. Il ne pensait pas trop en demander de savoir quand son petit-ami s'en aller plus d'une semaine, sur une planète inconnue non ? Il n'était pas dans son droit de savoir ? Il ne pensait pas demander les étoiles ou l'impossible. « Je ne te parle pas d'autorisation ou d'une connerie du genre Rhil, comprends-moi bien. Mais un petit mot, ça ne t'aurait pas tué. Merde, j'ai appris en allant trouver les listes des départs le lendemain avec ton nom dedans. » Il n'avait pas envie de se disputer, loin de là. Il était juste heureux que Rhil soit rentré sain et sauf, en grande partie en tout cas. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de s'être senti… si peu important, l'instant de plusieurs minutes, d'heures, de jours entiers. Pas assez pour mériter qu'un mot de la part de Rhil. Il avait qu'une envie : profiter de lui, écouter ce qu'il avait vécu en bas, comment c'était en bas… Il n'avait plus vu une planète depuis son départ de Mars, depuis son enfance. « Alors oui… pendant l'espace d'un instant, j'ai pensé, que tu voulais me faire comprendre que tu voulais peut-être plus de moi. De nous. Mais comme j'ai vu tes affaires toujours ici… je me suis dit que… non ? ».
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MessageSujet: (#) Re: Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil    Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil 3ViG0Cu Lun 5 Nov - 18:40
Rhil Trasam
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Fin mai 2227 | Ithan & Rhil
Il était de retour à la maison. Ce qui était en elle-même une pensée fantaisiste et inédite. De retour, sur la flotte et dans les bras de ses étoiles, avec pour seuls témoins de leurs aventures, les astres eux-mêmes. Dans les bras de Ithan, au-dessus duquel il se penche, le berçant de baisers sur son visage, humant son odeur familière et le chatouillis de sa barbe, s’emparant tendrement de ses lèvres pour le réduire au silence, se fondre contre lui.
Rhil rouvre les paupières pour river ses yeux aux siens, et ses prunelles s’écarquillent imperceptiblement. Vulnérable, pris au dépourvu. « - Right. » Le murmure est prudent, incertain. Leurs lèvres sont encore proches à se toucher, mais il a la sensation d’un air de sépulture à chaque respiration de Ithan. D’où sortait cette question ? Ce n’était qu’une des nombreuses conversations qu’ils n’avaient jamais eues, qu’ils n’avaient jamais su. Cela sonne comme une conversation qu’il ne veut pas avoir. L’astronome se redresse lentement, laissant les bras de Ithan quitter sa nuque, comme une cascade qui le caresse à rebrousse-poil, alors que la laine colorée de la hamada tombe encore sur ses épaules. Il ne se rappelait pas que la flotte était si glaciale, l’air si aseptisé.
Rhil se mord la lèvre inférieure, éprouvant le goût brutalement insipide du reste de leurs baisers. Ce sont des faits, qu’égrène Ithan face à lui, et le scientifique n’a jamais eu qu’un besoin irrésistible, irrationnel de cette logique pour ordonner le torrent d’émotion qu’est sa petite éponge de cœur. Il se raccroche aux faits, son regard oscillant entre les yeux de Ithan, étoiles sombres dans la pénombre. « - Yeah … ? » Il était parti, et à l’instant, il ne sait plus s’il a laissé un message ou une note. Sans doute ne l’a-t-il pas fait, il était parti pressé, après une nuit d’anxiété, à rêver d’un soleil inconnu, les membres raides de s’être forcé à rester immobile contre le corps de son amant, des fourmis dans les doigts à force de tromper la nuit à caresser les cheveux d’Ithan dans son sommeil.

Il comprend lentement qu’il y a un problème, que partir comme un voleur avant le lever du jour a blessé Ithan. Et son visage se défait lentement, sans oser dire un mot – non, Rhil secoue lentement la tête à peine. Qu’est-ce qu’il avait mal fait ? Son souffle se coupe dans sa poitrine au mot autorisation, et ses traits se tentent. Réduit au silence, il observe Ithan, les traits tirés. Sa voix, ses reproches ne lui parviennent que de très loin. Il détestait chaque instant avec une férocité brûlante. C’était devenu laid, quand il avait cru que leur relation y échapperait et à nouveau son travail l’avait aveuglé, comme il l’aveuglerait toujours. « - Je n’ai … » Il ravale ses mots un instant, et baisse les yeux. Il n’y avait pas pensé. Est-ce qu’il y avait pensé ? La réalité était qu’il ne se souvenait pas et sa mémoire si faramineuse en d’autres domaines ne lui accorde qu’un souvenir blanc, tumultueux des derniers jours avant son départ. Ithan était fatigué, épuisé, plus que lui-même qui avait pourtant accumulé les heures supplémentaires et les nuits sans sommeil, assommées par son corps suintant la chaleur, ou agitées par l’excitation de ses recherches. Alors Rhil n’ose rien dire, il se laisse juste avalé par la sensation terrifiante qu’il ne reconnaît plus Ithan, ou bien que celui-ci ne le reconnaît plus et tout a changé. Qu’il est bien parti plusieurs semaines et que la Flotte est soumise à son propre continuum. Qu’il a perdu du temps.

« - Je n’aurais pas fait ça. » Cette fois, il ne se tait pas et sa voix se fait ferme, sautant sur l’occasion. « - Je ne t'aurais pas fait ça, Ithan, je le jure. » Rhil est fervent, le regard enfiévré et il se redresse,  amenant ses genoux poussiéreux sur les draps pour lui faire face, le dos droit pour une profession de foi. Il avait lui-même prononcé les mots qui avaient provoqué sa rupture avec Ana, alors qu’il avait la bouche pleine de cendres. Disparaître sans un mot après un coup d’un soir, fuyant les paroles vides et les propositions de câlin matinal, il en était coupable. Faire comprendre à un.e presque inconnu.e que cela ne se reproduirait pas en fuyant son regard dans les coursives, il l’avait fait, plus d’une fois. Mais ce n’était pas Ithan, ce n’était que la fuite entre des bras pour combler le manque que Ithan avait creusé en lui, à la petite cuillère durant son sevrage.

  « - Tu le savais, Ithan. Je pensais que tu savais. C’est tout ce que à quoi je pensais… pendant des semaines. Byblos ?! Depuis l’annonce, j’y bossais jour et nuit, j’ai emménagé au RM pour ça ! » Rhil ferme un instant les yeux, levant le dos de ses doigts à ses lèvres. La morsure de ses bagues contre sa chair est froide, mais il expire lentement, un souffle tremblant et chaud avant d’effleurer les lèvres d’Ithan, tentative timide. « - Parce que je veux être avec toi, mais parce qu’ils avaient besoin de place. » Corrige-t-il lentement, précautionneusement. Il se rappelle parler à Anastasia en craignant les larmes et les poings, mais c’est pire que tout, malgré la sincérité déchirante de sa voix, véhémente mais qui se veut calme. « -Je suis allé au travail, comme chaque matin. C’était tout ce que c’était, Ithan…. I’m a shitty boyfriend. I’m sorry if I hurt in any way. i did not mean to.» Ce n’était pas juste, hurle la boule dans son estomac, la bile dans sa gorge. Il avait juste fait son travail. Et il avait fait de son mieux, et il aimait Ithan, il le savait maintenant avec une ardente certitude, comme un fait, et ce n’était pas juste, il avait pensé à Ithan sur Byblos. Et pourtant son mieux n’était pas à la hauteur, il avait essayé, encore, pour de vrai, et… Il sait que Ithan a sans doute raison, il connaît les faits, et mais ce n’est pas juste qu’il ait tout fait foiré sans même s’en rendre compte.  La vérité : il avait l’habitude d’aimer Ithan sur ses jours de congés, quand il avait le temps, après le travail et maintenant, sa vie était jusqu’au cou liée à la sienne, un engagement qu’il n’avait pas envisagé avant de se retrouver à river son regard au sien, cherchant à le convaincre, alors que sa panique lui oppresse la gorge.

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MessageSujet: (#) Re: Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil    Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil 3ViG0Cu Mer 21 Nov - 16:14
Ithan Keikwan
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Coming back to where you started is not the same as never leaving

Avant sa rencontre avec Rhil, c'est-à-dire presque huit ans en arrière dans un couloir sombre du C5, ramassant plus un cadavre à peine animé qu'un véritable être humain, jamais Ithan n'aurait jamais réellement pensé un jour s'intéresser à quelqu'un dans sa vie. Il y avait de multiples raisons dans l'esprit de l'homme de ne pas vouloir d'une relation qui se voulait sérieuse. Il pouvait commencer par son travail, qui était une grande partie de sa vie, mais on pouvait le dire de toutes les personnes sur la flotte. Il pensait à son cœur qui pouvait un jour lui faire défaut, briser celui de la personne qu'il pourrait aimer. Le peu d'intérêt qu'il pouvait porter aux relations amoureuses, sexuelles, comme si tout ceci n'était que secondaire. L'être humain n'était pourtant pas fait pour être une bête solitaire et sauvage, c'était l'une des créatures les plus sociables au monde. Si Ithan pouvait sûrement vivre sans contact physique, il se disait qu'il ne pourrait pas vivre sans l'amour de quelqu'un d'autre. Et cet "autre" prenait la forme d'un visage angélique, pourtant souvent parsemé de bleus, les lèvres pleines de coupures et les doigts pleins d'encres. C'était un enfant dans le corps d'un adulte, souriant aux astres et dont les baisers pouvaient faire oublier à Ithan les soucis du jour et de la nuit.
Peut-être que Rhil était un homme maladroit dans ses relations et qu'il pensait tout foutre en l'air au moindre faux pas. Mais ce n'est pas pour autant qu'Ithan en menait large de son côté. Il ne savait même pas si son compagnon s'en rendait bien compte. Lui aussi faisait de son mieux pour savoir comment ça marchait, comment ils voulaient marcher tous les deux. Car oui, ils ne voulaient et ne pouvaient pas être comme les autres. Parce qu'ils feraient toujours passer leurs boulots respectifs avant l'autre. Ce n'était pas qu'ils ne s'aimaient pas, il aurait été stupide de penser cela. Mais c'était ainsi qu'ils avaient toujours fonctionné alors pourquoi le changer ? Alors… Pourquoi imposer son humeur à Rhil ? Tout simplement parce que c'est une première pour Ithan et si Rhil semble se faire à ce fonctionnement plus aisément, Ithan cherchait encore le juste milieu, la phase de test, l'équilibre parfait a trouver entre leurs deux âmes. Un temps d'ajustement. Toujours sur le dos, il prend son temps pour se redresser sur ses genoux, Rhil redressé sur ses genoux.

Lorsque Rhil parle, Ithan l'écoute toujours. Ne voulant pas l'interrompre dans le fil de ses pensées. Ce n'était pas facile, ni pour l'un ni pour l'autre, si on ne pouvait parler de réelle tension dans la pièce, une sorte de malaise maladroit était palpable. Quoi dire, quoi faire, merde, comment ça marche, l'autre ? Est-ce qu'il n'y avait pas un peu de mauvaise foi de la part de Ithan ? Avait-il oublié tout ce que Rhil était en train de lui dire ? Non, bien sûr que non. Bien sûr qu'il l'avait compris que Rhil allait partir pour Byblos. Alors, pourquoi Ithan venait lui faire des reproches ? La raison se dessinait lentement sous ses yeux, alors que les mots de Rhil lui semblait bien lointain. Un frisson lui fait rentrer un peu le ventre sous la sensation désagréable qui envahie ses veines. C'est parce que Rhil pouvait ne pas revenir. Ou parce que le médecin, sa personne ne serait pas là quand il rentrerait. Enfin. Il mettait le doigt dessus après tant de jours à se triturer l'esprit à savoir pourquoi ça le rendait mal à l'aise de ne pas avoir Rhil dans les parages. Parce qu'un jour, peut-être plus tôt qu'il ne l'imagine, il ne serait plus là.

Alors, lentement, ce sont ses doigts (ou ceux de Rhil sur ses lèvres?) qui lui font relever le regard vers lui. Le chirurgien a l'air fatigué, mais aussi soulagé. Il a quelques cernes ici et là. Mais pourtant tu souris. Il posait sa main sur la poitrine de Rhil, venant serrer doucement le tissu recouvrant sa poitrine. « No, you're not. I am. I'm sorry, I just… I miss you. » Il n'y avait pas une once de mensonge dans ses mots. Il observait attentivement son amant au-dessus. Pour finalement laisser reposer son front sur sa poitrine. Non, Rhil ne méritait certainement pas de partager de telles angoisses. Cela n'avait aucun sens pour le moment, ça serait même contre-productif en réalité. Peut-être un jour, mais pas là, pas tout de suite. Leur relation était encore jeune, presque fragile. Ils avaient le temps d'une vie, d'une relation pour partager toutes leurs peurs et leurs angoisses. À quoi cela servirait hormis nourrir leurs angoisses respectives à chacun ? Rien. Il glissait doucement sa main dans sa nuque pour le rapprocher lentement de lui, venant faire rencontrer leurs lèvres une nouvelle fois. Cette fois-ci dans un baiser long, prenant son temps pour redécouvrir la forme des chairs de l'astronome. Le souffle tranquille, il murmurait doucement contre ses lèvres. « Tu fais de ton mieux, je le sais Rhil. I'm sorry. » Il baissait son regard sur ses fringues, avant de soupirer, un petit rire échappant à Ithan avant de le regarder dans les yeux. « Je vois que tu tenais à m'apporter un peu de Byblos, je ne pensais pas que c'était aussi pour mes draps. » Il observait la poussière de terre sur les draps, collés aux vêtements de Rhil. Il approchait son pouce, avant de frotter sa joue comme pour faire disparaître la saleté incrusté sur sa peau. Calme, Ithan avait récupéré son sourire et une certaine sérénité. Rhil était rentré, Rhil était à la maison et c'était la seule chose qui comptait.
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MessageSujet: (#) Re: Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil    Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil 3ViG0Cu Dim 25 Nov - 20:01
Rhil Trasam
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Coming back to where you started is not the same as never leaving.
Fin mai 2227 | Ithan & Rhil
Il n’aime pas ce genre de baiser et pourtant, il s’y abandonne. Est-ce qu’il a un autre choix ? Que de se fondre contre Ithan avec l’énergie du désespoir, contenue dans l’amour fébrile, carcan qui s’efforce d’être fort, carcan qui s’efforce de se voiler la face pour être à la hauteur. Son baiser est mordant, affamé, et il se presse contre lui de tout son corps. Il n’aime pas ce genre de baiser et pourtant il attire Ithan à lui, la main ferme sur sa nuque. Affamé, de la certitude qu’il ne ressentait qu’en présence d’Ithan, en lui, comblé par lui. Comme si se presser contre lui et répondre à son baiser pouvait suffire à les fondre l’un dans l’autre, à effacer les limites entre leurs âmes, les incohérences de fonctionnement.
Il n’aime pas ce genre de baiser, mais il a envie de lui faire l’amour, attisé par la peur de le perdre, mais ce ne serait qu’un moyen pathétique de le retenir, de l’enchaîner. Il a envoyé aux astres les relations pansements depuis des années. Cela ne vaut pas le coup. Il se rappelle du désir d’une dernière étreinte qui ne résoudrait rien, ne rappellerait pas les sentiments dans les poitrines lasses. Le besoin de nier les problèmes par l’appel de la chair. Le silence des soupires est souvent considéré comme plus éloquent qu’une discussion saine. Rhil n’en est pas certain. Ils sont creux les soupires, ils perdent la tête.

Non, il n’aime pas ce genre de baiser, et il se dégage de ses bras, de ses lèvres, pour le regarder en face. Il s’en arrache, presque, c’est ainsi qu’il le ressent. Il expire le plus discrètement possible tandis qu’il fixe Ithan. Il n’aime pas ce genre de baiser, au goût de rupture, d’au revoir. « - Yeah. » Il acquiesce, sans trouver les mots. Il laisse Ithan effleurer son poncho, effleurer ses joues, parler et cela lui passe un peu au-dessus de la tête tandis qu’il l’observe avec…Circonspection ? « - Yeah, but is that enough ? » Il a besoin d’une réponse. Autre chose que Ithan qui évoque ses draps, ou qui effleure sa peau ses brûlures.
Il balance sur Ithan sans cesse le bagage de ses angoisses. Et il n’est pas même pas là pour lui chaque matin. Ce n’est pas juste. Il ne sait pas à quel point Ithan est fragile lui qui baise de ses lèvres ses cicatrices chaque nuit qu’ils partagent.  Comment ça marche l’autre, comment on s’en soucie, comme on fait de la place pour quelqu’un d’autre, en soi ? Ithan ne peut rien lui cacher n’est-ce pas ? Ithan est celui qui maintient leur relation debout, stable, celui qui c’est comment on aime. Celui qui l’attend quand il part sur une planète lointaine.  Ce n’est pas juste et Rhil se mord la lèvre inférieure un instant, le goût du sable et du soleil se mêlant au souvenir d’Ithan sur sa langue.

« - J’ai pris la douche de décontamination. » proteste Rhil, avec un sarcasme tangible dans sa voix. C’était assez désagréable comme ça. « - Et je suis venu prendre ma douche, ici. » L’astronome s’étire et se laisse tomber sur le lit, le dos contre les draps et les coussins. Il singe un sourire coruscant de conquérant, coquin, taquin quand il lui jette un coup d’œil. Mais l’explorateur joue avec les doigts d’Ithan autant qu’avec les siens, faisant tourner sa bague, et triturant les doigts du médecin. Il gît sur le dos, trépassé de soleil, marqué dans sa chair. Il emporte l’odeur de Byblos partout avec lui maintenant. « - Je dis pas que je m’en irais pas. Mais je reviendrais. » Il s’en ira, forcément. Mais il reviendrait toujours sur la flotte, car le mouvement des étoiles le fascine bien plus que les nuages au-dessus de sa tête. Il n’ose pas penser à revenir à Ithan. A s’engager auprès de lui, de peur de mentir. Les hommes, comme les étoiles, connaissent leurs propres révolutions qui les ramènent toujours au point de départ, ni tout à fait semblables, ni tout à fait différents, mais toujours à l’heure, toujours dans une même danse compliquée, en éternel mouvement. Il perdra Ithan, il en est sûr, par ses propres erreurs, parce que le médecin se lassera de son cas. Parce qu’il est anormal et défaillant, parce qu’il ne sait pas comment cela marche, un couple ou un autre. Parce que les hommes sont illogiques, et échappent aux règles scientifiques. Rhil se racle la gorge, fouillant ses souvenirs, enjambant les non-dits, s’efforçant de ne pas murmurer une litanie de pardons de peur que Ithan y voie un mensonge pieux, s’efforçant d’avoir l’air tranquille et confiant, en eux, de rebondir. De peur qu'un silence ne creuse un fossé qui n'existait pas encore. « - J’ai voulu te prendre un lézard. Mais je me suis dis que tu me préfèrerais plutôt qu’un sang-froid et moi au Lady… »

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MessageSujet: (#) Re: Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil    Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil 3ViG0Cu Mer 2 Jan - 23:06
Ithan Keikwan
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Coming back to where you started is not the same as never leaving

Est-ce que cela suffisait ? Question qui méritait une réponse dont Ithan avait déjà l'idée. Il ne pouvait pas être dur avec son amant, mais il se devait parfois d'être ferme. Il savait à quoi il s'engageait dans une telle relation avec le blond. Si lui ne savait pas comment s'occuper d'un autre dans une relation intime et amoureuse, Rhil était le plus perdu des deux. Il fallait qu'il apprenne, comme on laisserait un enfant apprendre de ses erreurs et être patient avec lui. Il n'était pas plus stupide qu'un autre. Même si des difficultés se présentaient au jeune couple, il allait falloir s'armer d'une grande patience. Tous les deux devraient faire leurs preuves et des efforts pour que ça marche. Ils avaient leur manière de fonctionner, des priorités différentes et établies. Mais ce n'est pas pour autant qu'il ne fallait pas qu'ils n'essayent pas, chacun de leur côté. Ithan ne pouvait définitivement pas porter une relation à lui tout seul, ils le savaient autant l'un que l'autre. Il espérait simplement que Rhil évolue avec lui, ensemble. Pas être tiré en espérant être guidé. Chaque relation était unique et leur aventure pouvait être des plus belles si les deux partis y mettaient du leurs.

« Baby step by baby step. » Il acquiesce lentement, la voix est chaude. Pas la peine de nourrir plus leurs névroses pour ce soir. Ils auraient tout le temps, la vie et la galaxie pour se bouffer mutuellement la santé et le cœur. Il laisse finalement sa joue venir rejoindre la poitrine de Rhil, complètement de travers dans le lit. Il sent l'odeur du sable, de la chaleur de Byblos. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas senti une odeur émanant d'une planète. Cela réveillait de vieux souvenirs en lui, quelque chose qu'il avait oublié, qui lui rappelait la caserne, Mars, la fuite pour rejoindre la flotte, une période excitante et sans souci. Juste une douce innocence et le goût de l'aventure pour les étoiles qu'il n'avait alors jamais connu, seulement par les vitres de sa chambre. Il remontait son regard sur l'astronome, une main sur sa poitrine qu'il caressait de son pouce dans un mouvement circulaire et tendre. Cela faisait un bien fou de se retrouver contre l'être aimé, il ne pouvait pas le nier. Il n'avait pas besoin de sexe, son amant non plus. Mais il lui avait manqué pendant toutes ses semaines. A souffrir de manière solitaire de ne pas avoir un baiser contre sa tempe ou lui-même enlacer Rhil dans le dos lorsqu'il travaillait sur le bureau sans le déranger trop longtemps.
« I know… » Il reviendrait. Demi-mensonge ou vérité ? Il se disait que les étoiles ne pourraient jamais éloigner plus d'un an Rhil sans qu'il en devienne fou de douleur. Il avait la tristesse de pensée que ce n'était peut-être pas pour lui qu'il reviendrait. Mais ça lui allait, parce qu'il saurait se faire une place dans les entrailles de l'autre. Et si ça ne marche pas, alors ça veut simplement dire que ce n'était pas pour eux. Pourtant il avait cette croyance bête et douce, qu'il y avait peut-être des âmes sœurs dans l'infinie de la galaxie et que la sienne, se trouvait être l'homme allongé sous lui. Il se raccroche lui, parce qu'il n'arrête pas de triturer ses bagues comme une douce litanie silencieuse, une prière lui étant adressé dont il ne comprenait pas tout exactement, mais dont il se faisait une joie de l'écouter. Il frotte finalement sa joue contre sa poitrine, relevant le visage avec de laisser un rire lui échapper. « Et j'ai déjà mon gros lézard rampant… Mais merci pour l'attention. » Il lui offre un clin d'œil, avant de se pencher vers lui pour déposer un baiser doux sur ses lèvres. C'était mignon, c'était attentionné, c'était son amant et ses maladresses… Et quand il faisait ça, il ne pouvait que sentir son cœur battre plus fort contre lui. « We should sleep now… We need it. »
Oh oui, ils méritaient de dormir. Que ce soit pour fatigue physique, émotionnelle, parce que la poitrine fait mal, parce que la peau bronzée tire trop. Ils méritaient simplement de se retrouver sous des draps, se laisser envelopper par les étoiles. Ils étaient de nouveau ensemble, il n'y avait rien d'autre de plus important à l'instant.
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MessageSujet: (#) Re: Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil    Coming back to where you started is not the same as never leaving. | Ithan&Rhil 3ViG0Cu 

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