Soirée électorale.
Ana & du monde

Elle avait passé un temps fou devant sa penderie, pesant le pour du contre quant au choix de sa tenue. D’un côté, la consigne implicite qui consistait à être en mesure de réagir au moindre débordement l’incitait à porter des vêtements confortables, qui lui permettraient d’intervenir en cas de problème. De l’autre, les élections étaient un événement suffisamment important pour qu’elle y voit l’occasion de sortir une tenue plus audacieuse qu’elle ne porterait probablement pas dans d’autres circonstances. La robe confectionnée par Theevi, et récupérée il y a très peu de temps, lui faisait de ce fait de l’œil. Alors elle avait pesté, grogné, passé le temps en commençant par se coiffer, relevant ses cheveux en une queue de cheval avant de faire glisser l’ensemble des mèches le long d’une de ses épaules, faisant boucler l’extrémité de ces dernières pour rendre l’ensemble moins banal. Du mascara et un trait de liner pour tout maquillage, une œillade rassurée en direction du vernis emprunté à Rosa et mis la veille afin de s’assurer qu’il ne s’écaillait pas, et la milicienne en était revenue à son débat du jour. Ce fut dans un énième grognement, agacée qu’elle était de se torturer avec des futilités pareilles, qu’elle avait fini par envoyer un message à son amie. J’sais pas toi, mais moi ce soir, je sors la robe. Un moyen comme un autre de lui signaler qu’elle ne risquait pas d’être une milicienne efficace sur le Columbiad. Libre à Rosa de s’adapter en conséquence, dans le pire des cas Anastasia ne doutait pas de sa capacité à s’entourer de militaires capables de prendre le relais à sa place si les événements devaient dégénérer.  Elle avait donc achevé de se préparer en enfilant une paire de bottines ouvertes sur le bout des pieds avant de quitter sa cabine.

Il lui aura fallu le temps du trajet pour s’habituer à sa tenue, la jeune femme ayant presque oublié l’effet des chaussures à talon sur une démarche ou la sensation de l’air climatisé sur ses jambes dénudées jusqu’aux genoux. Quoi qu’il en soit, elle sera rapidement arrivée jusqu’au croisement d’Abraham. Si elle avait hésité à retrouver sa famille d’abord au Delga, elle s’était ravisée. Il était sûrement préférable qu’elle les rejoigne à l’annonce des résultats, estimant que l’ambiance familiale qui régnerait là bas serait plus simple à gérer que les solitaires alcooliques qu’elle s’apprêtait à trouver en cet instant précis. Quelques saluts, via un signe de tête pour les quelques collègues qu’elle croise ou de façon plus extravertie envers des proches, avant que la milicienne ne prenne la direction d’un des bars. Réclamant l’un des verres de xingji servi, la jeune femme fut surprise d’apprendre que pour l’heure, l’alcool était gratuit. Le barman se détournait déjà d’elle, la laissant observer son verre, à moitié déçue. « Evidemment, le soir où je dois faire gaffe. Grommelle-t-elle tout en s’emparant de la boisson, en prenant une gorgée avant de s’intéresser à ce qui l’entourait. Quelques visages connus, toujours, et beaucoup d’autres dont elle ignorait tout. Ce fut en se promettant une nouvelle fois de ne pas rester dans les parages une fois les résultats annoncés qu’elle finit par capter la silhouette de Marcus à peine plus loin. Ana l’observe un instant, éprouvant une sensation étrange en songeant aux souvenirs que le légionnaire ravivait en cet instant précis. Elle hésite un instant, avant de soupirer. Tout ceci était ridicule. Et puis, autant profiter un peu de la situation. Ce fut donc après une nouvelle gorgée de son verre qu’elle rejoignit l’homme, se glissant à ses côtés. Riley. Un simple salut, comme ils en avaient l’habitude tandis qu’elle s’adossait au comptoir derrière elle, son verre en main, fixant les alentours avant de ramener son regard dans celui de l’homme à ses côtés. J’suis sûre que si ça devait dégénérer dans ce périmètre, elle fait un signe circulaire de la main devant elle afin de désigner une large zone autour d’eux, Tu seras en mesure de gérer la situation. Par conséquent… » Délaissant le comptoir, la milicienne se hisse souplement sur un tabouret haut à sa disposition, démontrant ainsi qu'elle comptait bien s'installer dans les parages.

résumé:

- BLACK PUMPKIN

Il s'est présenté à sa porte avec son habituel engouement pour lui dire qu'il rejoint le Columbiad pour la soirée et que si elle voudrait l'accompagner. Histoire qu'elle sorte un peu. Cet élan de générosité semble marcher quand elle accepte. Ou plutôt elle se laisse trainer, le visage fermé, ce qui ne dérange pas le moins du monde le physicien, qui s'applique à lui raconter sa vie, un récit qu'elle n'écoute à moitié. Et quand ils sont dans la foule, c'est un fait : Leandro parle tout seul.

- J'ai dit que si tu voulais prendre un verre.

Elle a l'air totalement déconnectée de la réalité, du moins en ce qui concerne les relations sociales, parce qu'elle regarde partout sauf vers lui, et forcément cela commence à lui courir un peu sur le haricot. Alors sans lui demander son avis, il l'entraine vers un des bars, où il héle un serveur et s'installe contre le comptoir en patientant. Quelques regards sont rivés sur eux mais ce n'est pas Leandro qu'ils regardent. Malgré une tenue parfaitement neutre, la sublime légionnaire ne peut qu'attirer les regards.

Puis ils s'éloignent, se mettent un peu à l'écart, et ne rejoignent pas les rassemblements déjà formés. Ceux-ci supportent déjà leur candidat favori. Même s'ils n'en ont pas vraiment parlé, Leandro se doute du vote de sa compagne de la soirée. Ses collègues lui ont déjà filé le tuyau : Sahadi vote pour la vindicative.

Ce n'est donc pas la meilleure discussion à entamer, mais heureusement une silhouette se dessine entre la foule, plus familière que le reste.

- Ah tiens voilà le gars qu'on attend.

Il se relève pour se mettre debout et gueule au dessus de la foule.

- AKUM RAMENE-TOI PAR ICI !

Et quand il se retourne vers la demoiselle, c'est avec une voix relativement plus tranquille.

- Tu vas voir le gosse est une perle.

Résumé:

Résumé:

Résumé:

Un verre dans une main, un sandwich tout droit rapporté du self dans l'autre, Akum était ce qu'on pouvait appeler un opportuniste. Il ne savait pas très bien en quel honneur la soirée était lancée, il ne savait pas non plus où étaient partis ceux avec qui il avait été attiré vers une proposition d'alcool gratuit, mais il avait vu une occasion de faire la fête et n'avait pas vraiment eu besoin de plus y réfléchir pour se jeter dedans, alors même qu'il sortait d'un bar avec ses amis. L'ambiance était bonne ici, la musique rythmée et il n'arrivait visiblement pas à déterminer ce qui lui faisait le plus envie entre son verre et son casse croute, alors qu'il ne pouvait s'empêcher de se déhancher légèrement sur la musique, lui donnant vaguement l'air d'avoir envie d'uriner

Il fut sauvé de ce choix cornélien par un hurlement qui couvrit un instant la musique, prononçant son nom. Levant immédiatement la tête pour en trouver l'origine, il eut la joie d'apercevoir Leandro debout un peu à l'écart, accompagné d'une femme à l'air plus coincé qu'un joueur de Taik au centre de la boîte. D'enthousiasme, le jeune secouriste leva les bras un peu trop brusquement, envoyant le contenu de son verre sur un illustre inconnu en rugissant le nom de son ami moustachu, qu'il s'empressa de rejoindre

-Leandro ! Toi aussi t'es là ? C'est fou non ? Tu sais ce qu'il se passe ici ?

Tout le monde était trop bien habillé, contrairement à lui qui n'avait pas du tout compris que la soirée post électorale se passait... Après les élections. Il en avait une, de belle tenue. Dans son placard. Attendant sagement qu'il la mette à une soirée où il était déjà. Il désigna la compagne de son ami de la tête.

-Tu nous présentes ?

Spoiler:

Soirée électorale.
Ana & du monde

Jolie robe. Elle l’entend, malgré elle, le reproche sous-jacent qui aurait dû échapper au brun en d’autres circonstances. Elle était de toute manière la première à admettre que la tenue n’était pas adaptée à l’exercice de ses fonctions, mais ce soir, elle s’en fichait pas mal. Entre les militaires en service et ceux qui, en civil, avaient malgré tout reçu l’instruction de veiller au grain, elle estimait ne pas être un élément si important ou vital au bon déroulement de la soirée. La vérité, c’est peut être qu’elle s’en fichait. Ignorant cette odieuse voix au fond de son crâne qui lui soufflait que c’est peut être à cause de ce genre de comportements qu’elle en était là où elle se trouvait aujourd’hui, la jeune femme préféra esquisser un sourire. « Merci. Instinctivement, elle lisse du plat de la main sa robe avant de focaliser son attention sur ce qui l’entourait, un bref instant. Ce n’est que suite à cela qu’elle reprendra la parole, expliquant qu’elle rôdait dans les pattes du légionnaire simplement parce qu’il serait apte à gérer n’importe quelle situation à sa place. Elle peut pas s’empêcher, Ana, de se demander quelle sera la réaction de son interlocuteur tandis qu’elle prenait ses aises sur une chaise haute. C’est qu’ils avaient jamais eu ces rapports, ne se croisant que rarement en dehors du travail et n’éprouvant guère l’envie de nouer quoi que ce soit. Alors elle sait pas trop, comment il va le prendre, appréhendant quelque peu le moment. C’est qu’elle avait pas envie de se faire envoyer chier ce soir, encore moins par lui. Elle n’aura pas à s’inquiéter finalement et la boutade qui apaise ses craintes lui arrache également un léger rire tandis qu’elle hochait la tête afin d’approuver le plan. Coup d’œil en direction de Marcus, amusé, avant qu’elle ne rétorque : C’est un rêve de gosse tu sais. » Qu’elle plaisante, à moitié sérieuse malgré tout. C’est que ce serait hilarant à voir, encore plus à faire. Et réussir à maîtriser quelqu’un dans ces conditions serait un poil stylé également.

Pourtant, cet instant de complicité semble s’envoler lorsque le légionnaire renifle de façon dédaigneuse. Brièvement surprise, c’est naturellement que la milicienne se pense être la cause de ce changement d’humeur, avant qu’elle ne parvienne à se rassurer en constatant qu’elle n’avait pu faire ou dire quelque chose de déplacé en un si court laps de temps. Ses prunelles se détachent donc du faciès de Riley pour se perdre brièvement dans la direction qu’il observait lui-même. Il y a beaucoup trop de monde pour qu’elle ne parvienne à deviner qui était capable de mettre de mauvaise humeur le brun juste en apparaissant dans son champ de vision mais au moins est-elle sûre que ce n’est pas sa faute. Ramenant de ce fait son regard en direction de son interlocuteur, elle esquissa un léger sourire avant de reprendre la parole. « Si ça peut te rassurer, j’pense qu’on aura tous à assumer notre lot d’abrutis ce soir. Et ses prunelles se perdent un instant dans la foule pour appuyer ses propos. Ça l’empêchait pas de prier pour ne pas avoir à rencontrer les siens, peu envieuse qu’elle était de passer une soirée d’élection à se coltiner des idiots qu’elle mettra un temps fou à rembarrer s’ils ne sont pas sobres. Consciente qu’ils n’allaient de toute manière probablement pas s’épancher sur ces personnes qui leur pourrissaient l’existence d’une façon ou d’une autre, Anastasia se contente d’ajuster sa veste en cuir, qu’elle avait déposé sur le dossier de sa chaise, avant de pivoter et d’adresser un signe de main au barman pour requérir son attention, finissant son verre de xingji dans le même temps. Deux autres s’il vous plaît. C’est moi qui paye, assure-t-elle dans un clin d’œil à Marcus, juste avant que le serveur ne précise : C’est gratuit pendant encore un peu de temps. - Que le monde est bien fait ! » Ironise-t-elle alors. L’éclat de malice au fond de ses yeux, et sa façon de maîtriser son sourire pour que ce dernier ne soit pas trop large tendent toutefois à montrer qu’elle n’était pas le moins du monde surprise. Mais elle continuera de feindre l’innocence tout en s’emparant du verre qu’on lui tendait tandis qu’un autre était déposé devant Riley. Et peu lui importait qu’il n’ait pas fini le premier.

résumé:

- BLACK PUMPKIN

Telle une gazelle aux pattes délicates, Akum se ramène là où on l'appelle, non sans provoquer l'étonnement de Leandro quand il lui demande ce qui se passe par ici.

- Les élections Akum, tu sais on décide du nouveau grand patron ce soir, on en parle depuis des semaines.

Le stellarien secoue la tête, secoué par un fou rire, alors qu'il tente d'expliquer ce qui semble pourtant logique. La spontaneité d'Akum il l'aime, même avec ses défauts, même avec cette manie d'être à côté de la plaque, même quand tout le monde autour d'eux ne parle que de cette soirée, à tel point que Leandro se demande s'il n'a pas déjà un peu trop picolé.

- Ouais évidemment que je vous présente !

Visiblement les élections ne sont pas la priorité d'Akum, qui n'a pas manqué d'apercevoir la sergent en retrait, chose qu'on ne peut pas vraiment lui reprocher. Pas question que cela se passe autrement, et Leandro se tourne naturellement vers sa voisine, qui semble avoir envie d'être partout sauf avec eux.

- Voilà Io ma voisine depuis peu. Io est sergent sur l'Helios. Elle....Elle s'occupe de nous quoi.

Il n'en rajoute pas plus, parce qu'il n'a pas trop à dire sur elle, excepté une certaine tendance au rafut dans sa chambre qu'il passe sous silence. Puis il désigne son ami.

- Et la nouvelle promesse du taik, Akum le grand, secouriste sur le Regina, que je connais depuis un moment maintenant.

Il les laissent se serrer la main, en espérant que cette fois-ci elle ne se dérobera pas, comme quand lui a essayé. Io fuit le contact humain, mais peut-être qu'avec Akum, cela se passera-t-il mieux. Et quand il retrouve l'attention du jeune homme,  il lui claque un coup sur l'épaule.

- Astrée n'est pas avec toi ?

Cela ne l'étonne pas tant que cela.

Résumé:

Akum fut plus confus encore lorsque Leandro lui parla des élections. Oui, les élections, il en ressortait. Enfin non, il ressortait d'un bar où il avait bu quelques verres après les élections. Il allait d'ailleurs rentrer chez lui pour prendre une douche et se changer, ayant entendu parlé d'une soirée organisée dans la soirée, mais avait été alpagué par une connaissance qui lui avait proposé un verre gratuit. Il n'eut cependant pas le temps de demander à son ami de préciser sa pensée, puisqu'il se décida enfin à le présenter à la femme qui l'accompagnait. Posant son verre récemment vidé, il tendit une main pour la lui serrer, mais elle esquiva habilement le geste en attrapant un verre. A la place, il se contenta donc de lui serrer légèrement l'épaule en pouffant.

-Hey ! Moi aussi je m'occupe des gens, c'est génial ! lança-t-il d'un ton joyeux.

Il se tourna ensuite à nouveau vers Leandro qui s'était de nouveau adressé à lui. Non, il n'était pas venu avec Astrée et d'ailleurs, il n'était même pas vraiment certain de l'endroit où il était. Quoi qu'il en soit, ça ne semblait pas le genre d'endroit qu'elle aimerait fréquenter, vu la foule, l'ambiance et le manque de plantes. Il secoua la tête et désigna vaguement leur environnement inadapté à la jeune femme.

-Non je suis venu avec... il chercha du regard les quelques amis qui étaient avec lui, mais ne les trouva pas, sans doute perdus dans la foule. Personne, visiblement ! Il haussa les épaules. Mais ça m'étonnerait qu'elle vienne, c'est pas vraiment son genre, tout ça. Il lança un regard à Io, qui semblait sur le point soit de mordre quelqu'un, soit de bailler d'ennui malgré la question posée. Astrée est botaniste ! Bien sympa en plus. Elle me file à manger des fois, rajouta-t-il en hochant la tête d'un air entendu.

En vérité, elle lui avait apporté à manger une fois, mais sur le coup, ça avait paru important. L'intention l'avait marqué en tout cas, vu le temps qu'elle passait avec ses plantes, qu'elle se rappelle qu'elle avait des amis parmi le règne animal relevait presque du miracle. Il fronça les sourcils et regarda une nouvelle fois autour de lui, toujours dans l'incompréhension quant à la situation actuelle.

-Et tu dis qu'on nous file de l'alcool gratuit pour... quoi exactement ? Il se gratta la tête. D'ailleurs, il y avait pas une soirée de prévue pour... son regard se fit soudainement vitreux alors que les pièces du puzzle se mettaient soudainement en place dans sa tête. Meeeeerde ! C'est ici la soirée post-élection ? Fait chier ! J'avais prévu une tenue et tout !

Se disant il désigna ceux qu'il portait, complètement casual, et soupira avant de fourrer dans sa bouche le sandwich qui lui restait. Tant pis. Il ferait la fête tel qu'il était.

résumé:

Tu es sûr que Lyra travaille encore, et, qu'encore une fois, elle t'a oublié pour se consacrer à un de ces projets. Un soupire s'échappe de tes lèvres, dérive et de ton terminal, tu envoies un message à Boris : « Ma fille m'a oublié. Où bois-tu ? J'ai envie de te voir. » Et peut-être que c'est un pas de trop en avant dans le semblant de relation que vous avez imposés, que vous avez gagnés. Tu ne sais pas à quoi tu joues dans cette fausse sérénité, tranquillité. Et le bord du vide se rapproche, t'effiloche. Et tu juges bon de rajouter : « Bien sûre, si tu en as envie aussi. » Parce que si tu prends, sans te soucier, sans jamais regarder en arrière, tu ne veux pas que ta relation finisse dans le cendrier, dans les regrets. Et peut-être que tu commets une autre erreur, peut-être que tu es trop accroc pour la déceler, l'envisager.

Doucement, tu tires un verre d'alcool dans la foule, respirant à plein poumons l'excitation, la passion, la tension aussi. Ce soir, tout va finir. Ce soir, un nouvel Amiral offrira un autre rêve à l'humanité, un autre espoir fou. Et il y a sûrement un peu trop d'appréhension, de questions qui dansent sur tes lèvres. Leona te ramènera tes fils, Zafy t'en privera à tout jamais, Priya n'assouvit pas les espoirs de revanches, de vengeances qui te collent au corps et au coeur. Au fond, le choix a toujours été soigneusement décidé, calculé. Au fond, tu as déjà signé et tu espères : Tout sauf le blanc-bec.

Une chevelure attire ton œil, un regard familier malgré la position étrangère et particulière du jeune homme. Quelques pas, et, tu lâches : « Bonsoir Rhil. Comment allez-vous ? ». La voix est, comme à son habitude, posée, glacée, agitée de politesses qui s'effilochent en tendresses lentes, pressantes. « Anxieux ? Demandes-tu, en haussant un sourcil, trempant tes lèvres dans l'alcool nauséabond, et tout, sauf bon. Parce là où Zafy serait le pire pour toi, il serait, sans doute, une libération, une passion pour le scientifique. Où votre ami, un sourire entendu, vous a oublié ? » Parce que, tout le monde veut être avec ceux qu'on aime ce soir, que ce soit pour célébrer le pire ou le meilleur. Tu lui fais signe : « Je peux m'asseoir ? » Sous la politesse dort les confidences, et, peut-être qu'au delà de vos différences, il existe une compréhension, des hésitations qui se ressemblent, s'assemblent.

Spoiler:

Résumé:

Résumé:

Soirée électorale.
Ana & du monde

L’esquisse d’un sourire et un hochement de tête suffisent pour approuver les paroles du légionnaire. L’espoir et une bonne dose de prières inutiles, c’est tout ce qu’ils avaient pour ne pas croiser ceux qui les dérangeaient d’une façon ou d’une autre. En espérant que cela soit suffisant. De son côté cependant, la milicienne ne savait pas à quel point elle voulait éviter certains individus. En rejoignant Marcus, elle avait songé à Krishvin, se demandant si ce dernier viendrait et à quel point les deux hommes pouvaient être suffisamment proches pour partager un verre en ce soir d’élection. C’est qu’elle ne savait toujours pas comment gérer sereinement la présence du lieutenant, et cela serait sûrement pire au vu de la tenue, confectionnée par sa sœur, qu’elle portait actuellement. Quant aux autres… A part Syjad, qui la ferait beaucoup trop chier pour son propre bien, il lui était difficile de savoir à l’avance ce qui pourrait la faire grincer des dents. Anastasia préfère toutefois ne pas y penser, n’ayant pas cherché à détourner l’attention du brun de ses propres emmerdes pour en arriver à se focaliser sur celles qui trottaient au fond de son propre esprit. Ce fut pour cela qu’elle en arriva bien vite à finir son verre de xingji, avant de pivoter en direction du barman surbooké qui passait par là, l’interpellant pour lui réclamer deux verres supplémentaires, gratifiant d’un clin d’œil le légionnaire à ses côtés tandis qu’elle daignait lui en offrir un. Inutile de préciser qu’elle ne l’aurait peut être pas fait si l’ensemble avait été payant, encore que. Et si la jeune femme pouvait encore avoir un semblant de crainte quant à savoir si sa présence était appréciée, ou au moins tolérée, le sourire amusé que lui offrit Marcus acheva de la convaincre. De même que sa répartie teintée du même humour que le sien, alors qu’il lui garantissait qu’il lui rendrait la pareille. Ce fut ainsi au tour de la milicienne de lever son verre comme pour trinquer à ces belles paroles.

L’amusement qui suintait de son propre sourire et de l’éclat au fond de ses prunelles se ternit légèrement toutefois lorsque Riley en vint à la questionner pour savoir si elle avait prévu de rejoindre quelqu’un. Elle perd de son éclat Ana, de sa superbe, l’espace d’une poignée de secondes. Elle baisse les yeux également, brièvement, en direction de cette robe qui lui plaît mais qui pourrait aisément laisser croire qu’elle n’attendait qu’un homme pour qu’on la lui retire. Car elle y pense forcément, elle s’imagine ce sous-entendu derrière les mots du brun. Ce n’est pas un simple ‘quelqu’un’ qu’elle entend. Mais bien quelqu’un d’important. Après un silence, la milicienne finit par hausser les épaules tout en daignant ancrer son regard dans celui de son interlocuteur, se refusant de fuir plus longuement la question, incapable qu’elle était de baisser les yeux plus longtemps. « Oui et non, qu’elle entame, jetant un bref coup d’œil à la foule avant de se concentrer à nouveau sur Riley. J’ai prévu de rejoindre mes parents à un moment donné. Elle ne mentionne pas son frère, parce qu’elle savait qu’il prendrait ses obligations à cœur, et elle ne voulait pas l’entendre en parler. Elle ne voulait pas le voir jouer aux chiens de garde non plus, tandis qu’elle-même s’en abstenait volontiers. Tout était trop compliqué de toute façon lorsqu’il était question d’Aleksandr. Celui-ci n’avait d’ailleurs jamais été évoqué en présence de Marcus, du moins pas par elle, et la milicienne se demande un bref instant si ce dernier connaissait ou non le cadet des Donovan. C’est sûrement parce qu’elle se pose la question qu’elle fixe un court instant son interlocuteur, avec une intensité nouvelle qui témoignait de sa réflexion, ses doigts glissant le long du bord de son verre sans qu’elle ne s’en rende compte. Anastasia se ressaisit toutefois et finit ses explications. Quelques amis aussi, sûrement. Mais j’ai pas de programme défini, non. Et sûrement pas un homme à mettre dans son lit pour fêter la victoire ou pour combler le vide provoqué par la déception face aux résultats. Retournant momentanément à son verre, elle se décidera bien vite cependant à s’intéresser de nouveau à Marcus, l’esquisse d’un sourire aux lèvres. Toi ? Puis, d’un léger signe du menton, elle désignera le veston qu’il portait. Si lui-même n’avait jamais dû la voir apprêtée de la sorte, l’inverse était tout aussi vrai. T’as l’air tellement à l’aise Riley. » Elle peut pas s’en empêcher bien sûr, et elle pince les lèvres presque férocement pour retenir un trop large sourire qui témoignerait un peu plus de son ironie de l’instant. Elle se moque, bien sûr. Pourtant cela n’a rien d’agressif, et elle espère qu’il ne le prendra pas ainsi.

résumé:

- BLACK PUMPKIN

Spoiler:

Il règne soudain comme une tension lorsque Io renvoie Akum sur les roses d'une manière pas tout à fait agréable. Il ne relève pas. Après plusieurs semaines à la voir ignorer la moindre relation sociale, elle semblerait même faire un pas en avant, un pas certes assez maladroit, mais un pas quand même.

Le physicien pince les lèvres pour étouffer un rire et se tourne vers Akum avec la tête de "fais pas attention". Et puisqu'on est déjà en train de rigoler, qui se ramène telle une fleur, sourire aux abonnés absents ?

- C'est cool de te voir par ici Astrée.

Il lui dépose une bise sur la joue pour l'accueillir et regarde Akum se dépatouiller avec les deux femmes. Un regard autour de lui l'informe que Rhil se trouve avec Ithan et le capitaine Woodrow, et pas très loin il aperçoit Marcus. Nombre de gens à saluer, mais les lumières s'atténuent soudain, et le silence se fait. C'est l'annonce des résultats. Les gens qui retiennent leur souffle alors que les hologrammes découvrent les résultats.

Avec 36% des vois c'est Priya qui l'emporte.

Le monde qui a disparu autour de lui semble soudain réapparaitre alors que les exclamations de victoire et les murmures de déception s'élèvent. Priya est élue. Qiang semble devenir un rêve possible. Le retour à la Terre aussi. Leandro regarde dans la direction de Rhil et lui offre un sourire désolé. L'exploration spatiale ce sera pour une autre fois. Puis il attrape son terminal, pour une foule de messages. L'un des plus importants est envoyé à River, qui à cet instant précis, doit être drôlement déçue. Tu me dois un verre. Après tout ils ont parié pour leur poulain et c'est lui qui a gagné. Le suivant est pour ses parents. Si Priya tient ses promesses, peut-être pourront-ils revoir la Terre ?

Il revient vers ses amis, s'adresse d'abord à Akum et Astrée qu'il va laisser seuls, mais de toute évidence ce ne sera pas un problème.

- Astrée garde un oeil sur ce jeune homme.

Clin d'oeil amusé dans sa direction. Puis il rejoint Io vers qui il se penche. Pas trop près pour éviter de la faire sursauter, mais il a une voix douce, et un ton rassurant.

- Je dois aller voir une amie, si tu veux tu peux m'accompagner, et sinon je suis dispo à tout moment si tu as le moindre souci okay ?

Il prend la direction de la plateforme où la famille Perrault-Frye doit promener son haut standing, et n'oublie pas quand il s'éloigne, d'agiter la main en direction de Marcus, ce gars vraiment trop cool qu'il connait peu.

Résumé:

LEANDRO PART POUR LA PLATEFORME