Messages : 243 Âge : Trente cinq années de manigances. Occupation : Ingénieur en cybernétique & officieusement à la tête d'un réseau illégal de revente de pièces détachées, armes modifiées, combats illégaux et autres trafics de denrées rares. Habitation : Regina Mercy, dans une cabine cossue. Arrivée : Depuis ses huit ans (2200).Pseudo : wiise Avatar : Dan Stevens Crédits : moi même (ava + sign)
Le nez dans la mécanique et les pièces minuscules. Le regard clair est perdu sur les pièces de circuit se dessinant devant lui, sur son large établi. Une nouvelle expérience, une nouvelle possible innovation attend l’ingénieur passionné. Il en oubli souvent l’heure, le temps, les journées qui avancent. L’atelier se vide, mais lui reste. Toujours plus tard. Parfois, jusqu’au milieu de la nuit, ramené à la réalité par l’âge qui pèse sur ses épaules et le force à se reposer. Il a beau être encore à grande forme, Wilhem n’est plus le jeune apprenti incrédule et vif qu’il était auparavant. Bien que son hyperactivité demeure toujours présente malgré sa carcasse plus vieille d’une dizaine d’années. Ce besoin, viscéral, de s’occuper les mains et l’esprit, et ce, depuis toujours. Déjà enfant, il aimait courir, grimper, crapahuter et bricoler avec les moyens du bord, mais sur la flotte, la chose s’est exacerbée. À croire que le manque de grands espaces a dû être compensé, d’une manière ou d’une autre. Wilhem est un curieux, un rêveur fait de projets et d’envies, de besoins d’exploration, qui sont, ici, vite réduit. La sensation de connaître la flotte par cœur, dédales sombres. Jusqu’aux recoins malfamés, car comme tout quartier, lieu de vie, certains endroits sont plus surs que d’autres.
C’est une alarme sur sa tablette qui le ramène la réalité, alors qu’il sursaute presque, tournant la tête vers l’engin électronique pour comprendre ce qu’il se passe. Un soupir lui échappe alors qu’il pose son tournevis électrique et une fine pince, avant de se frotter le visage. Voilà deux soirées qu’il loupe bêtement l’heure du repas, trop concentré sur ses expériences et calculs. Deux soirées qu’il se retrouve à grignoter dans sa cabine des denrées rares du marché noir. Et ces mauvaises habitudes coutent rapidement chers. Alors ce soir, il a enfin décidé de remédier à son réel problème de timing, en installant une alarme le forçant à s’alimenter. Sa haute stature a besoin de force, surtout vu ce qu’il dépense chaque jour, intellectuellement. Une fatigue intense, le gagnant rapidement lorsqu’il retrouve l’intimité cossue de sa cabine. Prenant le temps de ranger son matériel, appréciant un établi organisé et propre, il récupère sa veste pour rejoindre la cantine du Regina Mercy. Mais là encore, durant son trajet le long de quelques couloirs, sa tablette reste greffée à sa main et le voilà prenant des notes et dessinant quelques schémas, les sourcils froncés de concentration. Ce n’est que lorsqu’il parvient à hauteur de l’entrée de la cantine, sentant les relents d’odeurs de nourriture et un brin d’activité, qu’il regagne la réalité, rangeant dans la poche de son pantalon, sa précieuse tablette.
Il n’y a pas grand monde lorsqu’il s’avance enfin dans la salle, à la recherche d’un éventuel visage connu avant de s’exiler dans un coin avec ses pensées. Wilhem connaît du monde, beaucoup de monde, mais certains qu’il évite soigneusement, histoire de conserver sa couverture. Toutes ses connaissances ne sont pas forcément amicales ou dénuées d’intérêt. Son activité illégale est, pour sur, responsable d’une bonne partie de son réseau. Un signe de tête à droite, un autre à gauche et le voilà qui s’avance un peu plus, jusqu’à remarquer une tête blonde qu’il ne connaît que trop bien. Sourire en coin qui étire ses lippes alors qu’il s’approche, posant sans aucune douceur son plateau en face de celui de la jeune femme, prenant place avec une décontraction évidente. « Tiens tiens, une légionnaire perdue » Dit-il avec un air amusé sur le visage. La connerie qui se sent à des kilomètres, mais lorsqu’on connaît Wilhem, on sait que le sérieux ne dure, de toute façon, jamais bien longtemps. « Alors quoi, vous êtes venue jusqu’ici rien que pour me voir ? C’est trop gentil, il ne fallait pas » Sourire qui ne quitte pas son visage. « Oh tiens, j’ai hésité avec la purée de légumes, ça donne quoi ? » Demande-t-il, question rhétorique puisque déjà, du bout de sa fourchette il vient piquer dans le plat de Làdah avant de ramener le tout à sa bouche pour mâcher rapidement. « Moué pas mal, pas ce que je préfère » Dit-il, sans gêne, en fronçant un peu les sourcils avant d’avaler sa bouchée et de prendre une gorgée de son verre d’eau. Saisissant son couteau pour s’attaquer au contenu de sa propre assiette.