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Résumé:

Soirée électorale.
Ana & du monde

C’est qu’elle semble bien tenir l’alcool la déléguée, tout du moins semblait-elle incapable de refuser une bonne pinte de xingji. Au fond il était difficile de savoir s’il s’agissait d’une habitude chez elle, ou si elle avait simplement pris la décision de s’amuser tout particulièrement ce soir au vu de la victoire de Priya, mais cela suffit en tous les cas à amuser la milicienne. Gratifiant d’un coup de coude amical sa compagne, Anastasia signale ainsi à cette dernière que le plus intéressant n’était pas la proximité du bar, mais la proximité de Riley. Rigolant en cœur avec la concernée, jetant par la suite un coup d’œil amusé en direction du légionnaire, la jeune femme se replonge bien vite au fond de son verre, prenant conscience du fait que le lendemain s’avérerait sûrement plus compliqué que prévu. Alors même qu’elle bossait. Fort heureusement, si Marcus se met à grogner avec la même intensité qu’elle, la jeune femme put compter sur Elara pour la rassurer, celle-ci rappelant que tout le monde finirait plus ou moins dans le même état bien que pas forcément pour les même raisons. Ça la fait ricaner légèrement et elle hoche la tête pour approuver ces paroles pleines de sagesse. Après tout, Anastasia ne comptait pas non plus être ivre morte, aussi pouvait-elle espérer un tant soit peu d’indulgence de la part de ses collègues, qui seront probablement dans le même état qu’elle de toute façon. Ce fut ainsi rassurée qu’elle savoura une nouvelle gorgée de bière. Indéniablement, ce sera le fait d’avoir la tête penchée vers ladite boisson, outre peut être l’alcool déjà ingurgitée, qui tendra à amoindrir largement ses réflexes autrement bien développés. Aussi, lorsqu’un homme relativement baraqué se fraye un passage en force en renversant la moitié de sa boisson au passage, Ana n’a pas le réflexe de se décaler à temps, arrivant simplement à reposer brutalement son propre verre pour mieux se décaler ensuite, avec un temps de retard. Le fait que sa robe récemment acquise ne se retrouve pas donc souillée par l’alcool ne tient de ce fait qu’au miracle et ça l’agace de voir qu’elle ne doit tout cela qu’à la chance.

« Putain ! Qu’elle gronde, momentanément furieuse alors qu’elle relevait déjà les yeux vers l’énergumène qui avait manqué non seulement de bousiller sa soirée à elle mais également sa possibilité d’avoir une descendance un jour. Le fusillant du regard, le fait d’avoir échappé à la catastrophe aurait pu la dissuader de se montrer plus expressive, mais il semblerait que son injure ait suffit à attirer l’attention de l’homme, ce dernier pivotant déjà la tête en sa direction. - Quoi ? - Comment ça quoi ? T’es trop con pour prendre conscience de la situation, faut qu’on t’explique ? Siffle-t-elle, mordante, incapable de demeurer de marbre face à l’agressivité de celui qui avait manqué de l’asperger de bière. Elle sait même pas pourquoi elle s’obstine, il était sûrement trop ivre pour avoir conscience de ce qui se passait vraiment. Ou peut-être estimait-il que l’heure était aux festivités et qu’il pouvait de ce fait emmerder son monde en toute impunité. C’est fou ça. Donnez aux gens un prétexte pour festoyer et les bonnes manières seront foutues au placard directement. En tous les cas, l’homme face à elle semble ne pas apprécier, se redressant et carrant les épaules dans l’espoir de l’impressionner. Arquant les sourcils, pas le moins du monde intimidée, c’est finalement l’énergumène qui lui faisait face qui se retiendra de dire ou de faire quoi que ce soit en captant la silhouette de Marcus à ses côtés. Tout dans sa posture indiquait qu’il était en mesure de briser l’ensemble des os du corps humain en une poignée de minutes et sa façon de s’ancrer aux côtés de la milicienne démontrait clairement qu’il avait choisi son camp. L’inconnu siffla donc entre ses dents, jetant un coup d’œil à Anastasia : T’as de la chance. Avant de s’éloigner, jouant de nouveau des coudes pour cela et emmerdant de ce fait encore plus de monde. Un grognement échappe à la chanceuse du soir, tandis qu’elle lâchait désormais à l’attention d’Elara, sans jamais cesser de suivre du regard l’homme qui s’éloignait. Tu vois Ela, c’est comme pour l’émeute. Tant que t’as pas l’uniforme, t’es pas pris au sérieux. Et elle grince des dents, agacée. Marcus pouvait bien être habillé de façon séduisante, délaissant son uniforme de légionnaire, que personne ne songeait à lui chercher des noises. Mais elle, elle était une femme. Et si elle ne subissait pas un quelconque sexisme une fois son uniforme de milicienne enfilé, on ne la penserait pas capable du moindre mal en dehors. Jusqu’à ce qu’elle prouve le contraire et que l’individu regrette ses provocations en crachant du sang, bien sûr. Soupirant, elle jeta alors un coup d’œil à Riley. Merci. » Souffle-t-elle simplement à son attention, consciente qu’elle aurait pu simplement laisser couler.

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- BLACK PUMPKIN