MAGDALENA Si Magdalena n’utilise pas son prénom en entier, ce n’est qu’une question de praticité et d’habitude. Une habitude de petite fille qui détestait entendre les autres enfants écorcher son prénom. C’est resté, en grandissant, car même les adultes faisaient le raccourci facile pour Maggie. Puis elle intégra les classes militaires et il devint courant de l’appeler par son nom de famille. Un nom qu’elle a d’ailleurs gardé ses parents génétiques parce qu’il lui semblait important de préserver cet héritage d’eux.

DREAM KEEPS YOU ALIVE Aussitôt recensée orpheline à l’âge de 3 ans, Maggie rejoint le projet de colonisation de Qiang. Depuis les premières colonisations, il est commun de mêler les jeunes orphelins aux colons. Les enfants, sans attache, pourront alors grandir sur la nouvelle planète et constituer la première génération de natif. Elle attend, trépigne, suit l’avancée du projet d’une vision aussi naïve que utopique. Bien qu’elle ne comprend pas exactement ce que terraformation et colonisation veut dire, il ne se passe pas un jour sans qu’elle rêve à ce grand jour promis. Déjà à cet âge, la brunette déborde d’optimisme et même d’un peu de prétention. Difficile de voir le mauvais côté des choses quand elle, elle a le droit de partir dans l’espace alors que les enfants et leurs parents restent coincés sur Lupine.

SPACE ODDITY Maggie a 12 ans lorsque le Columbiad quitte Lupine pour son grand voyage. Ses rêves d’enfant se sont quelque peu dissipés. Elle a eu le temps de se rendre compte qu’être orpheline n’était pas spécialement un privilège. Elle a pleuré, souvent, elle s’est vengée, parfois, sur  les autres enfants chanceux. Puis elle s’est excusée et elle apprit à grandir avec. Et enfin, elle prit part au voyage. Sur le Columbiad, elle fut adoptée par les Mensekt, une famille de colon depuis des générations. L'intégration ne fut pas facile, d'autant plus parce qu'ils avaient la peau basanée et qu'elle était aussi pale que Tiberinus. L’abandon du voyage du Columbiad pour rejoindre la flotte ne fit qu’envenimer les choses. Il fallut plusieurs mois à la jeune adolescente en pleine crise pour accepter sa nouvelle vie. Finalement, aujourd’hui Maggie ne se verrait pas vivre ailleurs que sur la flotte auprès de sa famille. Comme sur Lupine, elle apprit à vivre avec les différences et ce malgré les moqueries et les regards surpris. Des réflexions que sa mère a toujours réprimandé d’un claquement de langue exaspérée et qu’elle compense par un trop plein d'amour - dont elle se plaint jamais, même à l'approche de sa quarantaine.

FUTURE PEOPLE Après des débuts hésitants à l’académie, la jeune femme finit par se trouver une vocation chez les militaires. Elle a la chance d’avoir le choix parmi les brigades armées grâce à quelques années d’étude studieuses. Elle devient milicienne parce que les contraintes sont moindres. Elle peut ainsi rester proche des siens et parce qu’il lui semblait mieux aider la population ainsi. Sans grande ambition, la milicienne se cantonne à ses missions pour mieux vaquer à occupation en dehors de son service. Notamment le sport qui lui permet d’évacuer ce trop-plein d’énergie qui l’anime quotidiennement. Si elle le pratique d’avantage pour elle, on lui conseille de donner des cours au plus jeune. A croire qu’elle s’occupait plutôt bien de sa flopée de cousin et cousine, qui finissaient toujours épuisés après une journée sous sa tutelle. Alors elle enseigne, bénévolement, parce qu’elle tient aux futurs générations qui occuperont ce vaisseau. De la même façon qu’on croyait en elle pour participer au développement de Qiang.

STAND UP AND FIGHT Elle rend son brassard de milicienne après une quinzaine année de service. Elle souhaite passer à autre chose maintenant ses ambitions se réveillent doucement. Depuis trois ans, elle s’occupe de former au combat les nouvelles recrues à l’académie mais aussi de superviser l’entraînement des militaires déjà diplômés. Un nouveau métier pas si dépaysant quand elle s’est rendu compte que les militaires pouvaient aussi être aussi pénibles que des enfants de 9 ans.

HOME Maggie connaît le Columbiad comme sa poche. Ou presque, il lui arrive encore de s’y perdre dans les quartiers réorganisés. Elle pouffe toujours lorsqu’elle entend parler du Colossus et son architecture anarchique qui donne tant de mal aux autorités. Ils n’ont jamais été confrontés aux cachettes du Columbiad aménagées par plusieurs générations d’enfants turbulents et d’adolescents rebelles dont elle a fait partie. Une connaissance qui l’a bien aidé durant toutes ses années de service, affectée au vaisseau coloniale. Au-delà de son architecture, elle connait aussi les personnes qui y habitent. Pas toutes, elle n’aurait évidemment jamais assez d’une vie pour ça. Mais entre une grande famille et plus d’une dizaine d’année à patrouiller à son bord, la jeune femme s’est bâtie de solide repère dont elle se détache difficilement. Car à l’inverse, elle se sent toujours perdue au milieu de la machinerie du Colossus ou des dédales luxueux du Tiantang.

THE VICE Elle ne tolère pas les trafics illégaux qui arrivent à se glisser sous la vigilance des autorités. Et encore moins si les autorités ferment les yeux dessus. On l’a détesté plus d’une fois pour avoir dénoncé des petits méfaits, notamment chez les jeunes. Si elle conçoit silencieusement que le trafic de quelque fruit et légume n’est pas aussi dangereux que l’Astre, elle est intransigeante qu’importe la nature de la marchandise. Elle exagère sans crainte sa rigueur vis-à-vis des règles, prenant peut-être un peu trop au sérieux ses responsabilités d’éducatrice. Un point plutôt ironique quand on sait que la jeune femme se prend facilement aux jeux d’argent et qu’elle s’est autrefois battue dans des combats clandestins pour quelques minutes d’adrénalines.

RIGHT WORD, RIGHT ACTION Elle devient déléguée lorsqu’elle reprend les rênes de l’association des anciens militaires. Elle accorde uniquement son temps de délégué aux militaires afin de plaider la cause de ces derniers au près des hauts dirigeants. Un rôle qu’elle a endossé à la mort de créateur de l’association, un collègue mais surtout un ami très proche. Alors que les circonstances de son accident mortel sont restées floues, elle tente au mieux de reprendre le flambeau pour que ses efforts n’aient pas été vain. L’association aide les militaires à se réintégrer socialement, notamment après de longue mission au fer, d’exploration ou après un accident. Même si Maggie ne travaille pas seule, accompagnée par d’autre collègue et collaborateur, elle ne semble jamais arriver à bout des problématiques rencontrées. La jeune femme a des ambitions politiques, mais hésite encore à abandonner sa carrière militaire pour cela.

HOLY DAY Pour rien au monde Maggie manquerait l’Australe. C’est l’une des rares journées où elle dit non à tout pour se consacrer à elle et sa famille. Même lorsqu’elle portait les couleurs de la milice, elle demandait toujours sa journée. Elle aime parcourir les étalages des différents artistes et artisans de la flotte, regrettant parfois de pas être munie d’autant de talent. Alors à la place elle les tatoue sur son corps. Elle a commencé adolescente, avec un dessin qu’elle affectionnait tout particulièrement jusqu’à ce que cela devienne une véritable passion. Aujourd’hui, son corps est marqué à l’encre par des dizaines d’œuvre dont elle est tombée amoureuse.

BETWEEN REASON AND PASSION La jeune femme a des ambitions politiques, mais hésite encore à abandonner sa carrière militaire pour cela. Ses derniers mois, elle ne sait plus vraiment sur quel pied danser. Elle s’implique partout, un peu trop même ce qui l’empêche de s’investir pleinement à une chose et surtout, de profiter du peu de repos dont elle dispose. Alors dès qu’elle se sent trop dépassée, elle part se dépenser, courir ou nager, peu importe tant qu’elle évacue.