Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
Elle plaisante, lui dit un peu n'importe quoi. Et ça lui fait un bien fou de passer du temps avec lui, car depuis un moment elle n'avait pas eu une minute à elle. Alors cette après-midi avec Rhil, c'est un moment en apesanteur, une pause bien méritée et tant attendue. Son sourire ne la quitte pas, alors qu'à l'image du blond ses mains s'agitent aussi tandis qu'elle s'épanche en explications pimentées ça et là d'anecdotes qui lui arrachent parfois un rire. Rhil n'est pas mieux, il a les yeux qui pétillent, grands ouverts en se lançant lui aussi dans tout un tas d'explications passionnées. On pourrait les croire fous, et ils le sont surement. Mais plutôt de l'un comme de l'autre, une amitié profondément ancrée en eux, indissociable de ce qu'ils sont devenus car jamais bien loin. D'ailleurs, le grand blond semble anxieux à l'idée de la perdre et si son épaule ne touche pas la sienne, alors il ne se gêne pas pour passer sa main dans la sienne, ou autour de sa taille quand la foule se fait trop compacte dans les rues. Bientôt, ils la quittent non sans un peu d'appréhension du côté d'Elara : traverser le désert pour rejoindre la prochaine ville avait été sur le papier une activité plus facile qu'elle ne l'avait crue et enveloppée dans un voile de lin pour parer le soleil, elle doute. Est-ce que c'était une si bonne idée que ça ? Elle tenta de se rassurer, et de se donner du courage en prenant une gorgée d'eau de sa gourde. « Je déteste les atmosphères naturelles. » un sourire lui étire les lèvres quand elle boit, puis elle referme le capuchon de la gourde non sans un soupire satisfait. C'est clair que c'est loin de l'atmosphère sur la flotte. Je l'imaginais moins lourde. qu'elle lui répondit en rangeant la bouteille dans son sac à dos. Puis elle inspirant un grand coup, prête à suivre Rhil qui semblait plus motivé (et déterminé) qu'elle. Il était clair que cette traversée, elle la faisait pour lui et non le contraire. Et quand une secousse prend la planète, Elara s'agrippe à Rhil plein de maladresse : elle ne s'y faisait toujours pas, son estomac soudainement noué, le teint qui pâlit alors que la peur l'envahit tout à coup. Certainement que si ça n'avait été pour la présence de Rhil, sans doute qu'elle aurait fait demi-tour (après s'être étalée de tout son long sur le sol poussiéreux). Quand celle-ci se tasse, la petite blonde grogne doucement, remettant son sac à dos bien en place. Et moi je déteste ces tremblements de terre. C'était dit avec le même ton qu'avait employé Rhil, le dégoût pour naturel trouvant sa place en tremblements de terre. Ils faisaient la paire, personne ne pouvait dire le contraire.
Quand elle tourne le regard vers Rhil, c'est avec surprise qu'elle le voit lisser sa barbe, tout sourire. Il lui suffit de suivre son regard pour se rendre compte que le blond avait posé son attention sur une faille de terraformation : elle le connaissait trop bien pour savoir ce qu'il se passait entre ses tempes à ce moment là. « Cool. Cool. Cool ! » Même si son ton est enjoué, elle sait déjà qu'il a une idée et qu'elle risque de ne pas lui plaire. Rhil... l'appelle-t-elle, presque en grondant comme si elle mettait en garde un de ses anciens élèves. C'est que le scientifique n'était souvent pas plus mature que ceux à qui elle avait enseigné. Mais ça ne sert à rien car il l'entraine sans la prévenir, Elara manque même de trébucher ce qui suffit à calmer Rhil dans ses foulées hâtives. « Viens, on va voir. » Aller voir ? Est-ce qu'ils en avaient seulement le droit ? Oui, bien sûr, car les fédérés étaient là pour régler le problème de terraformation des bybliens. Mais est-ce que c'était sage ? Non. J'suis pas sûre que ça soit recommandé Rhil. Surtout après une secousse, c'est peut-être instable non ? Mais c'est peine perdue, car il ne l'attend pas pour se pencher vers la faille avant elle ce qui lui arrache un soupire, accompagné d'un regard vers le ciel : pourquoi avait-elle décidé que Rhil serait son meilleur ami ? Il lui arrivait de se le demander encore, mais il finissait toujours par lui prouver qu'elle n'avait pas eu tors et elle lui devait déjà tant que faire machine arrière n'était plus envisageable. Rhil était son roc, son phare, son pilier, son tout. Comment est-ce qu'on va descendre ? finit-elle par demander, abandonnant l'idée de parvenir à lui faire oublier l'envie soudaine d'explorer. Après tout, il était connu pour préférer l'expérimentation directe, peu patient.
Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
Elara regarde la faille, non sans inquiétude. Dans quoi l'emportait-il encore ? C'était le fantasme de tout astronome de se plonger dans les entrailles d'une planète inconnue, étrangère, et l'en empêcher était tout simplement impossible alors la blonde capitula. Rhil était intenable. Est-ce que ce n’est pas mon job de veiller sur la terraformation ? son regard est complice, la langue entre ses lèvres est espiègle. Si ça n'était pour son physique colossal, elle lui donnerait huit ans sans hésitation. Mais il s'agit bien de son meilleur ami de trente-sept ans qu'il s'agit. D'un meilleur ami aussi têtu qu'impulsif. Alors Elara soupire, en regardant autour d'eux afin d'être sûre que personne ne les surveille même de loin, tout en lâchant un petit Si... plus agacé que confiant. Il jouait sur les mots : elle aussi en était responsable. À vrai dire, c'était même la responsable de tous ceux qui travaillaient sur le projet. Mais cela ne lui donnait pas plus envie que ça de se frayer un chemin dans la faille à leurs pieds, large ou pas. Et sans doute qu'il voit sur son visage l'appréhension qui l'habite car le blond bondit sur ses jambes pour se rapprocher d'elle dont le regard ne se détournait pas de la faille. Elle est pourtant obligée de lever le menton pour croiser le regard de Rhil plein d'étoiles et d'envie. Ses mains s'affairaient à remettre en place le voile byblien qu'elle portait pour protéger son visage du soleil avec attention et tendresse, une idée derrière la tête qui n'échappait pas à son amie. Rhil essayait de la rassurer comme il le pouvait, tout en étant impatient de la trainer avec lui dans les profondeurs de Byblos. Cela va bien se passer. Mon oeil.
L'esprit scientifique de la belle tournait déjà à mille à l'heure cherchant toutes les possibilités, les statistiques qui pouvaient remettre en question leur descente dans la faille. Tout ce qui pouvait arriver, arrivera, elle le savait mieux que quiconque et se méfiait des situations dangereuses comme de la peste. Trop sage pour foncer comme Rhil tête la première poussée par leur passion commune. C’est à l’ombre en bas, madame la conseillère. qu'il pointe avec humour pour la détendre, elle qui s'était visiblement tendue la peur au ventre. Mais elle n'allait pas se dégonfler. Pas quand elle savait que Rhil s'y jetterait sans elle à un moment donné. Alors autant qu'elle soit avec lui, qu'il ne soit pas seul même dans ses moments de folie. Il doit y avoir un passage pour les mécaniciens et l’entretien. ajouta-t-il en entraînant cette fois plus doucement Elara avec lui au plus près de la faille. Bien. Heureusement qu'elle n'avait pas le vertige car la désescalade s'annonçait longue. La blonde déglutit en voyant l'échelle que Rhil testait en la secouant, et même si celle-ci tenait le coup Elara n'en restait pas moins méfiante vu l'état de cette dernière. Si tu n’es pas chaude, on rentre Elara, je te promets. Mais je te rattraperais. Son regard appuya ses propos, déterminé comme jamais et la contremaître secoua simplement la tête négativement : il venait de gagner. Allons-y avant qu'il y ait une autre secousse. se contenta-t-elle de dire, sécurisant son sac à dos en suivant l'astronome. Il descendit en premier, suivi de près par Elara qui attrapa l'échelle avec bien plus d'hésitation que son partenaire. Tu m'en devras une hein ! lui lança-t-elle en faisant bien attention où elle mettait les pieds, loin d'elle l'idée de trébucher et tomber tout en bas, entraînant avec elle le casse-cou qui lui servait de moitié. La descente était longue. Silencieuse aussi, car chacun se concentrait sur sa propre avancée puis celle de l'autre et Elara finit par briser le silence après un long moment. Après ça, t'as plus d'excuses pour ne pas venir avec moi au concert d'Astra Grande. Elara ne perdait pas le nord, et après tous les refus de Rhil qu'elle avait essuyé, elle profitait de la situation pour l'obliger à l'accompagner au concert de la chanteuse Stellarienne du moment. Mais alors qu'elle plaisantait (pour penser à autre chose que la bêtise qu'ils commettaient) une secousse fit soudainement son apparition : celles-ci devenaient de plus en plus imprévisibles avec le temps, la planète et le système de Terraformation de plus en plus instables de leur côté. Elara lâcha tout aussi subitement un cri poussé par l'angoisse et la surprise, alors qu'elle enroulait ses bras autour de l'échelle de peur de perdre de prise. Tomber n'était pas une option. Pas quand sous elle, il y avait encore plus d'une dizaine de mètres et que Rhil était sur son chemin. Rhil ! appela-t-elle, la panique dans sa voix. Bien au-dessus d'eux, à la surface, l'échelle corrodée céda par morceaux qui attirés par la gravité se dirigèrent vers les deux stellariens arrachant à nouveau un cri à la contremaître dont le voile byblien fut arraché par un morceau de métal la frôlant à défaut de la frapper de plein fouet. Ils n'avaient plus de choix : continuer à descendre pendant la secousse avant que l'échelle ne leur tombe toute entière dans les mains.
Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
Pourquoi diable avait-elle accepté de descendre ici avec Rhil ? Elle le savait, l'avait pressenti dès le départ malgré les étoiles dans les yeux de son meilleur ami. C'était une mauvaise idée Et les voilà à devoir descendre une échelle à moitié rongée par la rouille, pendant un tremblement de terre, dans une faille de terraformation. Elara s'agrippe comme elle peut à la force de ses bras, terrifiée à la fois à l'idée de chuter et à celle de recevoir l'un des morceaux de métal qui tombaient progressivement au dessus d'eux. Elle s'accroche, quitte à sentir le métal abimé s'enfoncer dans sa peau mais manque de perdre l'équilibre à plusieurs reprises ses pieds ne parvenant pas à trouver de prise. Le prénom de Rhil lui échappe dans un élan de panique, comme s'il pouvait faire quelque chose et parce qu'elle espérait qu'il trouve une solution. Qu'il les sorte de là. Mais le temps passe, la secousse aussi : seulement pour un court instant car une prochaine ne tarderait pas à la suivre et tandis que son voile s'enfonce dans la faille, elle entend enfin sa voix rassurante. Est-ce que ça va ? Elara ?! Elle est tellement crispée qu'il lui faut un moment pour répondre, le temps de reprendre son souffle précédemment coupé par l'inquiétude. J'vais bien, ça va... finit-elle par lâcher la mâchoire encore tendue, le souffle chaotique, avant de rapidement rajouter avec la même anxiété que le blond le lui avait demandé Et toi ?? ce à quoi il répond, presque du tac-o-tac Je vais bien. Cool se dit-elle. Cool, cool cool c'était le principal, qu'aucun des deux ne soit blessé... et qu'ils sortent de cette faille de l'enfer ! Alors elle l'imite sans un mot, les gestes bien plus hésitants que les siens et descend comme elle peut le long de l'échelle. Mais pas assez vite : Elara n'est pas si sportive que ça, en plus d'être maladroite.
Une nouvelle secousse l'arrête à mi-chemin et la fige comme la précédente même si cette-fois l'expérience l'empêche de crier à l'aide (ou est-ce l'angoisse ?). Elle entend néanmoins Rhil tomber sous elle, jette un oeil à ses pieds pour le voir se relever le coeur à la fois lourd de les savoir piégés et léger d'avoir l'impression qu'il va bien. Mais le soulagement n'est que temporaire : parce que la secousse continue et lui fait perdre pieds. Elara se retrouve suspendue à la seule force de ses bras (peu, donc) et cette-fois c'est trop pour elle, alors elle l'appelle. Rhil ! parce qu'elle ne tiendra pas longtemps. Saute, doucement ? mais elle le voit flancher, se maintenir au mur, ne lui donner qu'un bras sur deux. Quelque chose n'allait pas. Non ! qu'elle proteste d'abord parce qu'elle voit à travers ce qu'il cache, et que même si on l'obligeait elle ne lui infligerait rien de plus que ce qu'il semblait déjà vouloir cacher. Mais la secousse continue et le barreau auquel Elara pendait se brise, l'entrainant dans sa chute. Trop loin de Rhil pour qu'il ne la rattrape.
Quand elle réouvre les yeux, la secousse a cessé et au dessus d'elle il y a l'ombre de Rhil à qui elle sourit. Encore un peu dans les vappes. Hey, ça va ? est la première chose qu'elle lui demande, la bouche pâteuse, avant de cligner des yeux dans une grimace. Sa tempe droite lui fait affreusement mal, et quand elle y pose ses doigts ça n'est que pour s'arracher elle-même un sifflement douloureux. Aïe... qu'elle soupire en fronçant des sourcils. Ce qui ne fait qu'empirer la chose. Elle n'a pas besoin de longtemps réfléchir pour savoir ce qu'il s'est passé : sans doute est-elle tombée tête la première contre un des morceaux de l'échelle. Combien de temps est-elle restée dans les vappes ? Elle n'en sait rien, mais ça n'est pas le plus important. À la place, elle se relève sur ses coudes d'abord, les muscles endoloris. Il faut qu'on sorte d'ici... dit-elle en regardant autour d'eux, la voix encore un peu endormie, avant de reposer son regard sur Rhil. Tu t'es fais mal, hein ? parce que bien sûr, elle n'a pas oublié la dernière chose qu'elle a vu avant de tomber.