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  Your own brain ought to have the decency to be on your side. | Elarhil
MessageSujet: (#) Your own brain ought to have the decency to be on your side. | Elarhil    Your own brain ought to have the decency to be on your side.  | Elarhil 3ViG0Cu Sam 14 Juil - 11:56
Rhil Trasam
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We began as wanderers and we are wanderers still
Elara & Rhil | Second séjour de la délégation sur Byblos
Il se promène, épaule contre épaule avec la petite blonde qui lui sert d’amie depuis les bancs de l’Académie, et lorsque ses mains ne s’agitent pas pour expliquer les mécanismes sur lesquels il travaille, pour lui rappeler le goût des étoiles autant que lui faire un rapport très peu officiel de l’avancement de la terraformation, leurs doigts s’effleurent, compagnonnage amical inaltéré par la sueur et la chaleur. Comme s’il avait sans cesse peur qu’elle lui échappe dans ce grand désert ou dans les mondanités impénétrables du Conseil. Leur balade les avait fait s’éloigner de l’oasis d’Oyera, pour s’aventurer du côté plus désertique de la planète argileuse.  Il était plus facile de s’orienter sur Byblos que dans le Columbiad, découvrait le duo ; la prochaine cité troglodyte se trouvait à portée de vue, une fois en bordure de la capitale. D’ici quelques heures, il ferait trop chaud pour tenter la petite traversée du désert, en attendant, il suffit de s’envelopper des tissus bybliens et de ne pas oublier sa gourde.

Mettre les pieds sur une nouvelle planète perd réellement de son charme et de son exotisme à partir du deuxième voyage. Rhil était certain d’être bien plus efficace lors de cette seconde expédition sur Byblos. La première délégation avait été compliquée, a bien des égards : la chaleur l’avait terrassée comme les autres, et l’esprit du stellarien qui n’avait au cœur que l’infini des étoiles s’était distrait de ce paysage impossible pour lui qui avait oublié ce qu’était d’avoir un horizon limité uniquement par la courbure de votre planète et non pas par le plafond de votre vaisseau. Il découvrait que le vertige de l’immensité d’un paysage est bien plus terrifiant que la prétendue peur du vide interstellaire, d’être dans une coquille de tôle au milieu d’un univers observable défiant l’imagination humaine.
Puis, il s’était adapté. Lorsqu’il était descendu de la navette, cette fois, Rhil avait à peine réajusté la lanière de son sac sur son épaule, enfilé le poncho coloré qui descendait en bas de ses épaules, protégeant son corps des robustes rayons du soleil et des mouvements de sable. Avant de se mettre au boulot et tant pis pour la peau de sa nuque ou de son nez qui pelaient parfois, la couleur de sa peau qui rougissait jusqu’à faire blanchir sa barbe en contraste. Il avait du travail, et de l’intérieur de la planète, son intellectuel insatiable cherchait à attirer les nuages et déplacer les astres. Il avait fallu – comme si souvent – Elara pour lui faire prendre un peu de repos. Il n’avait pas fallu beaucoup. Les oasis et leurs atmosphères si particulières étaient un moyen facile d’attirer le scientifique à l’extérieur de la capitale, tout comme les villes cachées dans les failles d’où l’on pouvait examiner les mécanismes de terraformation au plus près. Il avait beau prétendre travailler sur des données abstraites tous les jours sur l’Hélios, Rhil n’adorait rien de plus que le terrain – s’il l’avait pu, il aurait tutoyé les étoiles lui-même et l’exploration en avant des étoiles lui manquait autant que la gravité de Byblos le perturbait.   « - Je déteste les atmosphères naturelles. » commentait Rhil, relevant les yeux vers le ciel éblouissant de son bleu qui ne parvient pas à refroidir les couleurs brûlantes désert rouge qui s’étendaient devant eux. Si bleu qu’il était presque blanc, surtout aveuglant, si bleu qu’on pouvait oublier les étoiles et l’immense noirceur entre deux astres qui se cachaient derrière. Naturel. Cela sonne comme un gros mot dans la bouche ordinairement si policée de l’astronome. Oh comme l’air recyclé de la flotte lui manque, et son organisme était peut-être en lutte constante avec cette gravité, mais Rhil ne changerait pas de squelette pour l’enfance au grand air qu’il avait loupé sur Lupine.

Il a presque honte de réaliser à quel point son corps réagit avec aisance au tremblement de terre qui secoue la plaque sismique de la planète. Rhil maintient son équilibre, à peine troublé un instant, posant machinalement sa main dans le dos d’Elara tandis qu’il attend que l’épisode s’apaise. Comptant déjà les secondes entre les répliques avec l’avidité du scientifique fou.. ; qu’il était bien parfois. La dernière fois, les secousses les avaient cloués sur Byblos durant plusieurs jours, laissant la Flote aussi inatteignable que le reste de la voûte céleste. Et pendant une demi-seconde, l’angoisse étreint le cœur du blond, rappelant la crise de panique qui l’avait saisi lorsque, avec d’autres membres de l’équipe scientifique, ils avaient dû se rendre à l’évidence, additionner circonstances planétaires et mécanique aérospatiale pour annoncer au reste de la délégation qu’ils ne rentreraient pas.
Il n’avait pas été beau à voir ce jour-là, Rhil.
Pas comme aujourd’hui, quand il tourne le regard vers la faille de terraformation la plus proche, comme s’il pouvait en détailler les mécanismes à l’œil nu, par-delà la croûte byblienne. Ses cheveux avaient pâlis sous le soleil et les quelques jours loin de la flotte avait fait poussé un peu plus sa barbe sur sa gorge, les yeux plein de soleil, la peau dorée sous la main qu’il porte en visière au-dessus de ses yeux. Droit devant, nul oasis, nulle étoile, nul amas stellaire capitaine, seulement la ligne d’une faille, rouge sombre dans l’ocre. « - Toujours pas réglé, ça… » Il murmure songeur, et se décide pour un sourire qui fend sa barbe en deux. Il la lisse en pointe d’une main, grattant sans y penser un peu de sa peau martyrisée par le soleil, le regard porté vers l’horizon sous les pattes de doigts qu’il obtient à force de plisser les yeux ici ou sur son terminal. « Cool. Cool. Cool ! » La réflexion se transforme en exclamation et il entraîne Elara, sa main dans son dos, sans réfléchir, courant presque pendant quelques foulées avant de se calmer, l’air chaud de l’atmosphère de Byblos brûlant sa poitrine. Les panneaux solaires comme des auréoles qui évoquent les machines sous terre qui extraient le gaz et triment pour ne pas tous les engloutir dans une dernière éruption solaire. « - Viens, on va voir. » Son murmure à l’oreille d’Elara, il l’entend à peine, il coule de source ,comme son terrible sourire de gosse qui pour une fois, à l’occasion d’accéder à l’étape un de toute réflexion scientifique : l’expérimentation directe.


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MessageSujet: (#) Re: Your own brain ought to have the decency to be on your side. | Elarhil    Your own brain ought to have the decency to be on your side.  | Elarhil 3ViG0Cu Dim 22 Juil - 17:23
Elara Hartmann
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Elle plaisante, lui dit un peu n'importe quoi. Et ça lui fait un bien fou de passer du temps avec lui, car depuis un moment elle n'avait pas eu une minute à elle. Alors cette après-midi avec Rhil, c'est un moment en apesanteur, une pause bien méritée et tant attendue. Son sourire ne la quitte pas, alors qu'à l'image du blond ses mains s'agitent aussi tandis qu'elle s'épanche en explications pimentées ça et là d'anecdotes qui lui arrachent parfois un rire. Rhil n'est pas mieux, il a les yeux qui pétillent, grands ouverts en se lançant lui aussi dans tout un tas d'explications passionnées. On pourrait les croire fous, et ils le sont surement. Mais plutôt de l'un comme de l'autre, une amitié profondément ancrée en eux, indissociable de ce qu'ils sont devenus car jamais bien loin. D'ailleurs, le grand blond semble anxieux à l'idée de la perdre et si son épaule ne touche pas la sienne, alors il ne se gêne pas pour passer sa main dans la sienne, ou autour de sa taille quand la foule se fait trop compacte dans les rues. Bientôt, ils la quittent non sans un peu d'appréhension du côté d'Elara : traverser le désert pour rejoindre la prochaine ville avait été sur le papier une activité plus facile qu'elle ne l'avait crue et enveloppée dans un voile de lin pour parer le soleil, elle doute. Est-ce que c'était une si bonne idée que ça ? Elle tenta de se rassurer, et de se donner du courage en prenant une gorgée d'eau de sa gourde. « Je déteste les atmosphères naturelles. » un sourire lui étire les lèvres quand elle boit, puis elle referme le capuchon de la gourde non sans un soupire satisfait. C'est clair que c'est loin de l'atmosphère sur la flotte. Je l'imaginais moins lourde. qu'elle lui répondit en rangeant la bouteille dans son sac à dos. Puis elle inspirant un grand coup, prête à suivre Rhil qui semblait plus motivé (et déterminé) qu'elle. Il était clair que cette traversée, elle la faisait pour lui et non le contraire. Et quand une secousse prend la planète, Elara s'agrippe à Rhil plein de maladresse : elle ne s'y faisait toujours pas, son estomac soudainement noué, le teint qui pâlit alors que la peur l'envahit tout à coup. Certainement que si ça n'avait été pour la présence de Rhil, sans doute qu'elle aurait fait demi-tour (après s'être étalée de tout son long sur le sol poussiéreux). Quand celle-ci se tasse, la petite blonde grogne doucement, remettant son sac à dos bien en place. Et moi je déteste ces tremblements de terre. C'était dit avec le même ton qu'avait employé Rhil, le dégoût pour naturel trouvant sa place en tremblements de terre. Ils faisaient la paire, personne ne pouvait dire le contraire.

Quand elle tourne le regard vers Rhil, c'est avec surprise qu'elle le voit lisser sa barbe, tout sourire. Il lui suffit de suivre son regard pour se rendre compte que le blond avait posé son attention sur une faille de terraformation : elle le connaissait trop bien pour savoir ce qu'il se passait entre ses tempes à ce moment là. « Cool. Cool. Cool ! » Même si son ton est enjoué, elle sait déjà qu'il a une idée et qu'elle risque de ne pas lui plaire. Rhil... l'appelle-t-elle, presque en grondant comme si elle mettait en garde un de ses anciens élèves. C'est que le scientifique n'était souvent pas plus mature que ceux à qui elle avait enseigné. Mais ça ne sert à rien car il l'entraine sans la prévenir, Elara manque même de trébucher ce qui suffit à calmer Rhil dans ses foulées hâtives. « Viens, on va voir. » Aller voir ? Est-ce qu'ils en avaient seulement le droit ? Oui, bien sûr, car les fédérés étaient là pour régler le problème de terraformation des bybliens. Mais est-ce que c'était sage ? Non. J'suis pas sûre que ça soit recommandé Rhil. Surtout après une secousse, c'est peut-être instable non ? Mais c'est peine perdue, car il ne l'attend pas pour se pencher vers la faille avant elle ce qui lui arrache un soupire, accompagné d'un regard vers le ciel : pourquoi avait-elle décidé que Rhil serait son meilleur ami ? Il lui arrivait de se le demander encore, mais il finissait toujours par lui prouver qu'elle n'avait pas eu tors et elle lui devait déjà tant que faire machine arrière n'était plus envisageable. Rhil était son roc, son phare, son pilier, son tout. Comment est-ce qu'on va descendre ? finit-elle par demander, abandonnant l'idée de parvenir à lui faire oublier l'envie soudaine d'explorer. Après tout, il était connu pour préférer l'expérimentation directe, peu patient.

Byblos, 29 mai 2227.
Elara parle en 996699


MessageSujet: (#) Re: Your own brain ought to have the decency to be on your side. | Elarhil    Your own brain ought to have the decency to be on your side.  | Elarhil 3ViG0Cu Dim 12 Aoû - 12:07
Rhil Trasam
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Elara & Rhil | Second séjour de la délégation sur Byblos

Aucun papier, aucune note, aucun calcul scientifique ne permet de ressentir la pression du soleil et de la pesanteur sur son corps. Le poids absolument terrifiant des astres et des lois qui gouvernent chaque corps de l’univers à part égale. La sensation du sable rouge et brûlant qui s’effrite sous ses doigts et glisse dans la crevasse. Rhil ne se préoccupe pas vraiment du grain de feu qui érode la pulpe de ses doigts, accroupi à proximité de la faille, pliant les genoux pour examiner le sol et se cache dans les méandres. Lorsque le sol s’ébranle à bord, c’est le rappel vertigineux de la coquille de métal qu’ils sont, à la merci des écueils des cartes du cosmographe, c’est l’alarme stridente de l’impossible accident, de l’impossible sabotage. Un tremblement de terre dans l’espace est un paradoxe mathématique et Rhil a une tendance prononcée pour la curiosité. Rhil était peut-être rationnel, mais il n’était pas raisonnable. Il était peut-être attentionné, mais il était distrait. S’il a ralenti son pas, un bras protecteur passé autour de la taille fine de son amie, petite fleur en plein désert, la stabilisant sans avoir besoin d’y penser, il ne s’aperçoit pas vraiment de sa réserve. Ni du fait qu’elle réprimande l’homme mûr à la barbe blonde et aux étoiles plein la tête, aux cicatrices plein la peau comme un petit enfant. Depuis l’âge de huit ans, Rhil a un filtre qui l’empêche ce genre de remarques dangereusement raisonnables et limitatives.
N’empêche que.

Rhil s’est accroupit avec enthousiasme à l’approche de la crevasse et effrite entre ses doigts gourds, le reste du sable et du sol, cherchant à observer les phénoménales machineries qui maintiennent leurs vies d’un seul tenant sur la planète aride. Il ne se rend compte qu’avec retard de l’expression inscrite sur le minois de son âme amie ; l’effort dans lequel le scientifique l’entraînait ; la déraison de s’écarter du chemin pour folâtrer dans les astres. Lui rappeler leurs années d’études à chuchoter front contre front leurs hypothèses scientifiques avec ardeur, loin des coups qui tombent, Qiang qui s’éloigne et les problèmes stellaires.
« - Est-ce que ce n’est pas mon job de veiller sur la terraformation ? » Le blond relève la tête vers vivacité, sa langue apparaissant entre ses lèvres, certain de l’irréfutabilité de son argument. L’ombre de la blonde et le voile incapable dans l’atmosphère étouffante l’empêchent d’être aveuglé et ramènent le visage d’Elara en contre-jour. Rhil plisse les yeux et se relève d’un bond, se rapproche d’Elara pour observer son visage avec attention. C’était son travail, après tout – pour une fois, il avait l’occasion de toucher du doigt le rêve et d’agir pour de bon. Le métier d’astronome cosmographe est à la fois essentiel et ingrat. Il tenait les étoiles à bout de bras et ne sortait jamais des abstractions des orbites. Il s’apprêtait à descendre dans la plus pure inconscience, les jambes déjà battantes dans le vide, prêt à tenter la désescalade dans les anfractuosités de la roche. Evidemment, l’expression d’Elara contredit parfaitement cette idée.

Une fois debout devant elle, le stellarien tire un peu sur le voile qui couvre les cheveux d’or, rectifiant la coiffe de la jeune femme avec une attention qu’on ne lui aurait pas cru dix minutes auparavant quand il la tirait à l’épicentre. « - Cela va bien se passer. » Il sourit en coin et affirme avec assurance, la voix douce, ensorceleuse.. Comme lorsqu’il voulait des bras pour garder l’insomnie au loin ou l’autorisation de pousser l’exploration en avant, un verre de jus de fruit en cantina, ou un regard d’un certain médecin. Rhil pouvait se montrer charmeur quand il en prenait le temps et son sourire ou ses yeux pétillants étaient des armes terribles. « - C’est à l’ombre en bas, madame la conseillère. » Rhil pointe un escarpement un peu plus à gauche avant de passer son pouce sur sa lèvre. « - Il doit y avoir un passage pour les mécaniciens et l’entretien. » Il se déplace jusqu’à l’endroit suspect, les doigts accrochés au tissu, mais avec plus de douceur et de circonspection cette fois. Une échelle de métal est accrochée à la paroi, instable et fine, corrodée par les tempêtes et les secousses. Rhil vient en vérifier la solidité, ses doigts retrouvant le mouvement, l’utilité avec un soulagement palpable. Ils devraient descendre avant la réplique, et son esprit compte les secondes comme des pulsations. Il avait étudié le cycle des éruptions solaires. Ils s’en sortiraient et son regard se fixe à celui d’Elara quêtant son consentement entier ; « - Si tu n’es pas chaude, on rentre Elara, je te promets.  Mais je te rattraperais. » Et ça, il la met au défi d’en douter.


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MessageSujet: (#) Re: Your own brain ought to have the decency to be on your side. | Elarhil    Your own brain ought to have the decency to be on your side.  | Elarhil 3ViG0Cu Mer 15 Aoû - 15:46
Elara Hartmann
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Elara regarde la faille, non sans inquiétude. Dans quoi l'emportait-il encore ? C'était le fantasme de tout astronome de se plonger dans les entrailles d'une planète inconnue, étrangère, et l'en empêcher était tout simplement impossible alors la blonde capitula. Rhil était intenable. Est-ce que ce n’est pas mon job de veiller sur la terraformation ? son regard est complice, la langue entre ses lèvres est espiègle. Si ça n'était pour son physique colossal, elle lui donnerait huit ans sans hésitation. Mais il s'agit bien de son meilleur ami de trente-sept ans qu'il s'agit. D'un meilleur ami aussi têtu qu'impulsif. Alors Elara soupire, en regardant autour d'eux afin d'être sûre que personne ne les surveille même de loin, tout en lâchant un petit Si... plus agacé que confiant. Il jouait sur les mots : elle aussi en était responsable. À vrai dire, c'était même la responsable de tous ceux qui travaillaient sur le projet. Mais cela ne lui donnait pas plus envie que ça de se frayer un chemin dans la faille à leurs pieds, large ou pas. Et sans doute qu'il voit sur son visage l'appréhension qui l'habite car le blond bondit sur ses jambes pour se rapprocher d'elle dont le regard ne se détournait pas de la faille. Elle est pourtant obligée de lever le menton pour croiser le regard de Rhil plein d'étoiles et d'envie. Ses mains s'affairaient à remettre en place le voile byblien qu'elle portait pour protéger son visage du soleil avec attention et tendresse, une idée derrière la tête qui n'échappait pas à son amie. Rhil essayait de la rassurer comme il le pouvait, tout en étant impatient de la trainer avec lui dans les profondeurs de Byblos. Cela va bien se passer. Mon oeil.

L'esprit scientifique de la belle tournait déjà à mille à l'heure cherchant toutes les possibilités, les statistiques qui pouvaient remettre en question leur descente dans la faille. Tout ce qui pouvait arriver, arrivera, elle le savait mieux que quiconque et se méfiait des situations dangereuses comme de la peste. Trop sage pour foncer comme Rhil tête la première poussée par leur passion commune. C’est à l’ombre en bas, madame la conseillère. qu'il pointe avec humour pour la détendre, elle qui s'était visiblement tendue la peur au ventre. Mais elle n'allait pas se dégonfler. Pas quand elle savait que Rhil s'y jetterait sans elle à un moment donné. Alors autant qu'elle soit avec lui, qu'il ne soit pas seul même dans ses moments de folie. Il doit y avoir un passage pour les mécaniciens et l’entretien. ajouta-t-il en entraînant cette fois plus doucement Elara avec lui au plus près de la faille. Bien. Heureusement qu'elle n'avait pas le vertige car la désescalade s'annonçait longue. La blonde déglutit en voyant l'échelle que Rhil testait en la secouant, et même si celle-ci tenait le coup Elara n'en restait pas moins méfiante vu l'état de cette dernière. Si tu n’es pas chaude, on rentre Elara, je te promets.  Mais je te rattraperais. Son regard appuya ses propos, déterminé comme jamais et la contremaître secoua simplement la tête négativement : il venait de gagner. Allons-y avant qu'il y ait une autre secousse. se contenta-t-elle de dire, sécurisant son sac à dos en suivant l'astronome. Il descendit en premier, suivi de près par Elara qui attrapa l'échelle avec bien plus d'hésitation que son partenaire. Tu m'en devras une hein ! lui lança-t-elle en faisant bien attention où elle mettait les pieds, loin d'elle l'idée de trébucher et tomber tout en bas, entraînant avec elle le casse-cou qui lui servait de moitié. La descente était longue. Silencieuse aussi, car chacun se concentrait sur sa propre avancée puis celle de l'autre et Elara finit par briser le silence après un long moment. Après ça, t'as plus d'excuses pour ne pas venir avec moi au concert d'Astra Grande. Elara ne perdait pas le nord, et après tous les refus de Rhil qu'elle avait essuyé, elle profitait de la situation pour l'obliger à l'accompagner au concert de la chanteuse Stellarienne du moment. Mais alors qu'elle plaisantait (pour penser à autre chose que la bêtise qu'ils commettaient) une secousse fit soudainement son apparition : celles-ci devenaient de plus en plus imprévisibles avec le temps, la planète et le système de Terraformation de plus en plus instables de leur côté. Elara lâcha tout aussi subitement un cri poussé par l'angoisse et la surprise, alors qu'elle enroulait ses bras autour de l'échelle de peur de perdre de prise. Tomber n'était pas une option. Pas quand sous elle, il y avait encore plus d'une dizaine de mètres et que Rhil était sur son chemin. Rhil ! appela-t-elle, la panique dans sa voix. Bien au-dessus d'eux, à la surface, l'échelle corrodée céda par morceaux qui attirés par la gravité se dirigèrent vers les deux stellariens arrachant à nouveau un cri à la contremaître dont le voile byblien fut arraché par un morceau de métal la frôlant à défaut de la frapper de plein fouet. Ils n'avaient plus de choix : continuer à descendre pendant la secousse avant que l'échelle ne leur tombe toute entière dans les mains.

Byblos, 29 mai 2227.
Elara parle en 996699


MessageSujet: (#) Re: Your own brain ought to have the decency to be on your side. | Elarhil    Your own brain ought to have the decency to be on your side.  | Elarhil 3ViG0Cu Dim 19 Aoû - 19:05
Rhil Trasam
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Elara & Rhil | Second séjour de la délégation sur Byblos
L’astronome ne peut pas être tenu éloigner des étoiles. C’est une loi tacite connue dans tout l’Hélios. Et il n’y a bien que les nés sur Terre qui pensent qu’on ne voit des étoiles et des planètes, le système du cosmos qu’en levant le bout du nez de ses chaussures. Naïfs. Ou ignorants. Il y avait le même mépris derrière les deux adjectifs dans l’esprit de Rhil, sa bonté naturelle s’arrêtant là. Surtout quand ses corps célestes sont compris dans l’équation – ils faisaient partie du cosmos. Impossible d’ignorer cette réalité quand on est stellarien, que le vertige spatial vous tend les bras et vous berce dans le ronronnement éternel des machines qui les maintiennent en apesanteur, dans le tout et le rien. Egaré entre des distances faramineuses. Surtout Byblos, il ne doit pas l’oublier, arrêter de jouer au néophyte nez en l’air. Le danger réel – sinon, il perdrait les étoiles dans ses yeux et Gattaca l’éblouirait plutôt littéralement.
Il lui fait cette petite grâce : celle ne pas jouer sur les mots, de ne pas l’attirer dans ses propres ennuis. Elle aussi est responsable de cette terraformation. De l’alliance, de la délégation fédérée sur Byblos, de Rhil. Peut-être qu’elle ne porte plus sur le front la science qui les a uni, la recherche enfiévrée, mais elle porte sur ses épaules la responsabilité des stellariens en vadrouille, Rhil compris. Et malgré leur différence de taille et de stature, pour un regard extérieur, les deux silhouettes minces qui se dressent au bord de l’abime, à demi enlacées pourraient être frère et sœur. Même visage pâle marqué par les zones où l’hélianthe a sévi, même cheveux dorés éclaircis par l’air saturé de soleil auquel ils ne sont pas habitués. Leurs familles n’ont rien à voir, leurs enfances sont différentes. Ils sont pourtant inséparables, et la même scène aurait lieu quand il avait huit ans, même si elle a l’air d’en avoir douze, un tant soit peu plus raisonnable. Prudente. Ils sont liés à jamais, comme des frères et sœurs, et l’étincelle joueuse qui brille dans les yeux de Rhil, le sourire canaille qui le rajeunit alors qu’il promet de la protéger de tous force encore la comparaison. Les Trasam ont toujours joué à la cellule familiale unique, l’indépendance inscrite dans le sang. Mais s’il avait eu une petite sœur à protéger, une grande sœur à qui faire faux-bond, ce serait Elara. La douceur et la malice mêlées dans le même homme, la même complicité, le même plaisir de parler pendant des heures.

La même capacité à lui attirer des ennuis et la laisser expliquer à l’autorité ce qu’ils pouvaient faire là. Rhil a un sourire de gamin flamboyant quand elle cède et descend sans hésiter. Après les deux premiers barreaux, il descend moins brutalement – l’agilité prend le pas sur l’enthousiasme et il fait attention aux tremblements de l’échelle. C’était leur seule opportunité à ses yeux. Peut-être pas la seule, peut-être que l’analyse de la terraformation aurait de toute façon mené Rhil dans cette faille. Encadré par des bybliens peu amènes de partager leurs secrets, partagés entre reconnaissance envers l’amitié de la fédération, et méfiance naturelle face aux visiteurs tombés des cieux. Malgré les calculs qui tuent Rhil à petit feu, et les corrections sans cesse apportées, Gattaca pulse toujours ses éruptions irrespirables, et les connaissances en géologie extra-planétaires de Rhil ne lui expliquent toujours pas la recrudescence des tremblements de terre depuis leur arrivée. Peut-être que la solution se trouve là sous leurs pieds, vingt, quinze, dix mètres plus bas…

Il n’était pas sujet, au vertige, plutôt à la langue qui pointe entre ses lèvres, concentré dans sa descente. Dans l’habitude de jouer au singe dans les coursives, de l’enfance passée à se faufiler dans les tunnels de services et les réseaux de câbles et de travées. Dans le silence il pense, il réfléchit, tentant de voir sous ses pieds plutôt que la jeune femme au-dessus de lui, qu’il entend descendre un peu moins vite. Les petits pas sur les barreaux de fer le rassure. Il ne s’attend pas vraiment à la promesse de vengeance qui lui tombe du dessus - « - Elara !  Ce n’est pas juste ! » se plaint Rhil, la voix peu virile quand il l’entend promettre un concert de Astra Grande.Il n’allait déjà pas au théâtre avec Ithan, ce n’était pas pour perdre du temps dans un concert avec Elara. Rhil n’avait jamais été vraiment convaincu par les divertissements stellariens qui incluaient de ne pas bouger ou presque pendant plusieurs heures, sans pouvoir réfléchir au calme pour autant. Il aime bien Elara pour ça, autant que ça peut l’agacer ; elle le sort. Elle lui rappelle que le scientifique qu’il est se nourrit aussi des rires et des contacts humains, qu’il en ressort toujours plus inspiré, la peau réchauffée des sourires. L’esprit qui enfin fait une pause pour laisser l’organe dans sa poitrine servir à quelque chose.
« - Merde ! » Il ne jure jamais Rhil et certainement pas pour un concert à la noix. Mais manquer de tomber d’une échelle qui s’enfonce dans les profondeurs d’une planète inconnue est une bonne raison d’être vulgaire. Son père l’excusera – s’il revient en vie. « - Est-ce que ça va ? Elara ?! »  Il relève la tête, avide, terrifié par l’angoisse. Elle n’a pas chuté, il la voit au-dessus de lui, presque assez proche pour qu’en tendant le bras il puisse toucher sa cheville. Au-desssus d’eux, le soleil vacille. Rhil met quelques secondes à réaliser que c’est lui qui ne voit plus droit, son échelle qui flanche, pas l’astre tout là-bas.  Le voile qui tombe et flotte lentement près d’eux et de mauvaise augure, descendant comme un linceul pour s’écraser en contre bas, tâche claire dans lap pénombre soulignée des veilleuses de sécurité. « - Je vais bien. » La voix ferme, il se veut rassurant, un peu pour s’en persuader lui-même. S’il tombe, il se casse les os. C’est la réalité existentielle qu’il refusait de prendre en compte au quotidien.  Surtout que peut-être que, sur Byblos, il prenait un peu moins bien son traitement contre l’ostéoporose. Parlez de ne plus avoir son doc personnel à domicile.
Il se laisse presque glisser, oubliant des barreaux par instant, filant dans une descente plus ou moins contrôlée sur plusieurs mètres jusqu’à ce qu’une nouvelle secousse le fasse lâcher. Un mètre cinquante, c’est rien. Rhil roule en boule, se protégeant avec un réflexe issu d’une pure habitude. Il plaide coupable sur ça, mais au moins il est partant que pour une enfilade sur sa joue, égratignée, pleine de sable dans la barbe de la même couleur.  Et sa cheville qui a lâché, bien évidemment Ça change de l’attelle qu’il a ôté il n’y a même pas deux mois de son poignet.

Dès qu’il se relève, Rhil se dévisse presque la tête pour voir où en est Elara, suspendue dans le vide, juste au-dessus de là où les bouts d’échelle ont lâché. Juste au-dessus de son voile qui fait comme une flaque de lumière dans la crevasse. « - Saute, doucement ? » Sa voix est inquiète, avide de la ravoir près de lui. Il peut fracasser Luke et la réceptionner au sol – qu’elle devienne conseillère ou trouve la force de s’afficher avec Marcus, ce sont ses choix à elle. Il ne peut faire que la moitié du chemin et lui tendre les bras. Ce n’était pas un grand saut pour quelqu’un qui s’y attend et qui a les os au bon endroit – l’œil au bon endroit aussi, car il y a de quoi se faire des frayeurs, à voir les ombres des machineries gigantesques qui dessine autour d’eux. La lumière du soleil n’entre plus tout à fait aussi bas, et Rhil a un frisson la température le saisissant jusqu’à la moelle. Il ne fait pas frais – c’est juste qu’il ne fait plus température fournaise. Il déteste vraiment les atmosphères naturelles et leurs variations – s’il attrape la mort, Ithan le tuera, et il ne compte pas affronter Elara ou Marcus si la première tombe malade à cause de lui. Oui, il a le geste de tendre les bras vers Elara, - mais ne l’achève pas, se rattrapant au mur. Il tend à la place son bras libre vers la blonde, son autre main occupée à l’appuyer au mur. La démarche assurée qui veut conquérir le savoir celé dans la faille est gâchée par la manière dont il appuie sa jambe gauche. Une aspiration sonore file entre ses dents crispées, ses sons de douleur étouffés par le grondement souterrain des machines.


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MessageSujet: (#) Re: Your own brain ought to have the decency to be on your side. | Elarhil    Your own brain ought to have the decency to be on your side.  | Elarhil 3ViG0Cu Jeu 4 Oct - 15:36
Elara Hartmann
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Pourquoi diable avait-elle accepté de descendre ici avec Rhil ? Elle le savait, l'avait pressenti dès le départ malgré les étoiles dans les yeux de son meilleur ami. C'était une mauvaise idée Et les voilà à devoir descendre une échelle à moitié rongée par la rouille, pendant un tremblement de terre, dans une faille de terraformation. Elara s'agrippe comme elle peut à la force de ses bras, terrifiée à la fois à l'idée de chuter et à celle de recevoir l'un des morceaux de métal qui tombaient progressivement au dessus d'eux. Elle s'accroche, quitte à sentir le métal abimé s'enfoncer dans sa peau mais manque de perdre l'équilibre à plusieurs reprises ses pieds ne parvenant pas à trouver de prise. Le prénom de Rhil lui échappe dans un élan de panique, comme s'il pouvait faire quelque chose et parce qu'elle espérait qu'il trouve une solution. Qu'il les sorte de là. Mais le temps passe, la secousse aussi : seulement pour un court instant car une prochaine ne tarderait pas à la suivre et tandis que son voile s'enfonce dans la faille, elle entend enfin sa voix rassurante. Est-ce que ça va ? Elara ?! Elle est tellement crispée qu'il lui faut un moment pour répondre, le temps de reprendre son souffle précédemment coupé par l'inquiétude. J'vais bien, ça va... finit-elle par lâcher la mâchoire encore tendue, le souffle chaotique, avant de rapidement rajouter avec la même anxiété que le blond le lui avait demandé Et toi ?? ce à quoi il répond, presque du tac-o-tac Je vais bien. Cool se dit-elle. Cool, cool cool c'était le principal, qu'aucun des deux ne soit blessé... et qu'ils sortent de cette faille de l'enfer ! Alors elle l'imite sans un mot, les gestes bien plus hésitants que les siens et descend comme elle peut le long de l'échelle. Mais pas assez vite : Elara n'est pas si sportive que ça, en plus d'être maladroite.

Une nouvelle secousse l'arrête à mi-chemin et la fige comme la précédente même si cette-fois l'expérience l'empêche de crier à l'aide (ou est-ce l'angoisse ?). Elle entend néanmoins Rhil tomber sous elle, jette un oeil à ses pieds pour le voir se relever le coeur à la fois lourd de les savoir piégés et léger d'avoir l'impression qu'il va bien. Mais le soulagement n'est que temporaire : parce que la secousse continue et lui fait perdre pieds. Elara se retrouve suspendue à la seule force de ses bras (peu, donc) et cette-fois c'est trop pour elle, alors elle l'appelle. Rhil ! parce qu'elle ne tiendra pas longtemps. Saute, doucement ? mais elle le voit flancher, se maintenir au mur, ne lui donner qu'un bras sur deux. Quelque chose n'allait pas. Non ! qu'elle proteste d'abord parce qu'elle voit à travers ce qu'il cache, et que même si on l'obligeait elle ne lui infligerait rien de plus que ce qu'il semblait déjà vouloir cacher. Mais la secousse continue et le barreau auquel Elara pendait se brise, l'entrainant dans sa chute. Trop loin de Rhil pour qu'il ne la rattrape.

Quand elle réouvre les yeux, la secousse a cessé et au dessus d'elle il y a l'ombre de Rhil à qui elle sourit. Encore un peu dans les vappes. Hey, ça va ? est la première chose qu'elle lui demande, la bouche pâteuse, avant de cligner des yeux dans une grimace. Sa tempe droite lui fait affreusement mal, et quand elle y pose ses doigts ça n'est que pour s'arracher elle-même un sifflement douloureux. Aïe... qu'elle soupire en fronçant des sourcils. Ce qui ne fait qu'empirer la chose. Elle n'a pas besoin de longtemps réfléchir pour savoir ce qu'il s'est passé : sans doute est-elle tombée tête la première contre un des morceaux de l'échelle. Combien de temps est-elle restée dans les vappes ? Elle n'en sait rien, mais ça n'est pas le plus important. À la place, elle se relève sur ses coudes d'abord, les muscles endoloris. Il faut qu'on sorte d'ici... dit-elle en regardant autour d'eux, la voix encore un peu endormie, avant de reposer son regard sur Rhil. Tu t'es fais mal, hein ? parce que bien sûr, elle n'a pas oublié la dernière chose qu'elle a vu avant de tomber.

Byblos, 29 mai 2227.
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MessageSujet: (#) Re: Your own brain ought to have the decency to be on your side. | Elarhil    Your own brain ought to have the decency to be on your side.  | Elarhil 3ViG0Cu Dim 14 Oct - 10:33
Rhil Trasam
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We began as wanderers and we are wanderers still
Elara & Rhil | Second séjour de la délégation sur Byblos
« - Pourquoi tu n’as pas sauté, fichue tête de mule, pourquoi est-ce que tu ne m’as pas écouté… pour une fois, Elara, ouvre tes yeux… » Lorsqu’il se concentre, Rhil parle tout seul face à ses calculs, sa langue passant du mandarin à l’anglais sans s’en rendre compte. Ses plantes l’écoutent durant ses insomnies, et il se mord mille fois la langue à murmurer dans sa barbe quand il s’entraîne ou combat. Blessé, ou nerveux, impatient ou inquiet, fou de joie ou perdu dans ses sphères célestes, Rhil a la tchatche. La chose ne change pas lorsqu’il se penche au-dessus du corps inanimé (par sa faute) de sa meilleure amie. Elle est tombée assez loin de lui pour que son corps soit avalé par la pénombre et que l’estomac de Rhil se retourne comme une vieille chaussette, qu’il se sente isolé à des années lumières de toute humanité.

Dix minutes plus tôt, Rhil la fixait, désespéré, un bras tendu pour tenter de la récupérer et ses ongles défoncés grattaient la roche pour tenir debout sans s’appuyer sur sa jambe. Elle n’a pas voulu sauter, et l’inquiétude était passée à la frustration, et un moment, le visage de Rhil avait pris la même expression que face à une incohérence mathématique – confusion, agacement, les sourcils joints au-dessus de ses yeux fatigués et pleins de fougue, étroitement suivi de, où je me suis planté ? Pourquoi non ? Maintenant, il s’est écroulé à côté d’elle, penché au-dessus d’elle, à vérifier son souffle et à parler tout seul, toute curiosité et joie de la découverte balayée par un rush d’adrénaline et d’angoisse. Du mauvais genre, celui qui vous laisse pantelant dans la salle de bain, à trembler de tout votre corps, et à lutter contre la nausée qui vous empoigne les tripes.

Ses doigts effleurent les tempes de la jeune femme tandis qu’elle s’éveille. Il repousse une mèche blonde et rougie, il espère par le sable byblien. Il espère. « - Sssh, touche pas à ça. » Le scientifique murmure entre ses dents, et récupère les doigts de la jeune femme avant qu’elle n’appuie à nouveau sur sa tempe. « - C’est très scientifique de ta part que toucher ce qu’il faut pas. » Il y a un rire attendri dans sa voix, comme pour cacher sa frayeur. Faites confiance aux stellariens pour aller où il ne faut pas, et toucher tout ce qu’il y a un panneau de pas toucher. On ne sait jamais, toucher sa tempe pourrait peut-être annuler la sensation de douleur due à une chute et un choc crânien. Rajeuni de dix ans, les cernes, les soucis et la soi-disante maturité de la future crise de la quarantaine disparus, gommés par les ombres dantesques de la faille. Par la vulnérabilité d’Elara allongée par terre dans son linceul de voiles, pâle comme un cadavre, déjà enterrée selon les rites des anciens, bien loin sous la terre. La Flotte est anesthésiée des risques et de la mort, on vous sauve, on vous tient la main. Parfois, ce qui vous sauve c’est l’étreinte d’un médecin sur votre biceps, parfois c’est une légionnaire qui vous fracture votre mâchoire fragile, parfois c’est le sifflet d’un arbitre dans les abysses qui veulent marcher dans le sang sans avoir à dissimuler des corps. Rhil est excité par le risque, les sens fouettés par l’inconscience, mais cela fait vraiment, très très longtemps qu’il ne s’était pas rendu compte du vertige autour d’eux. Depuis la dernière fois qu’il a vu Elara dans un lit d’hôpital.

Rhil l’aide à se redresser, passant un bras autour de ses épaules. Il secoue la tête, le visage fermé, les yeu concentré sur elle et pour une fois rendu muet. Elle a l’air d’aller bien, quand il la dévisage. Il détourne les yeux, comme pour écouter quelque chose, à la recherche d’un grondement lointain. « - Les secousses s’espacent… » Il reste assis, le cul par terre, dans le sable et la poussière. Une jambe étendue devant lui, l’autre repliée, relevée contre son torse, et son bras en travers. Il s’essuie le visage d’un bras couvert de sable. Il aimerait la garder près de lui, mais il se contente d’une moue innocente, niant l’évidence. « - Je n’ai pas la moindre idée de ce dont tu peux parler. Tu as pris un sacré choc… » La douceur grognonne de la voix de son amie s’est transformée en reproche dans l’esprit de Rhil, le « encore » inachevé au bout des lèvres d’Elara, et elle aurait raison.   « - Je sais par contre que tu es trop bien pour tomber dans mes bras, à présent, qu’est-ce que c’était que ça ? »


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