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  Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]
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MessageSujet: (#) Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Dim 5 Aoû - 21:01
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Malgré la douche fraiche que je viens de m’offrir, la sueur perle déjà sur mon front. D’un geste las je me frotte le visage et laisse mes doigts glisser dans ma courte barbe. La température est pourtant agréable mais les agitations sur le C5 donnent chaud, à tous les coups. L’unique sueur froide est venue d’une lourde charge qui a manqué d’échapper à ses liens et blesser l’un des machinistes ; tout le monde s’en est finalement sorti.

Chemise légère sur un pantalon clair, je plonge les mains dans les poches, avançant d’un pas calme et joyeux. Mes lèvres tracent un sourire à chaque fois que je croise un Stellarien, allant jusqu’à souffler un « bonsoir » charmant à l’attention des demoiselles.
N’imaginez pas que je sois de sortie pour ces dames. Je le suis, aussi, pour Crius. Si je ne parviens pas à l’accaparer pour avoir des nouvelles de vive voix, je prendrais le temps de boire un verre ou deux pour l’observer, de loin, et me convaincre que tout va bien.

Pour le reste de la soirée, c’est surprise et inattendu. L’un de mes moments préférés de la journée !

Je pousse les portes de la Ruche et laisse passer les deux jeunes femmes qui arrivent dans mon dos. Elles répondent à mon sourire par un gloussement amusé, amusant. L’établissement est assez calme, mais il est tôt, je ne m’inquiète pas. Le service est impeccable, le personnel très sympathique : c’est l’endroit parfait pour finir la journée sans se prendre la tête.
Le gérant étant inaccessible pour l’instant, coincé entre son bar et quelques clients, je m’installe à une petite table en retrait après avoir serré la pince à deux voisins.

" Eh Joaquín, tranquille ? "

" Tranquilo ! "

Dis-je en haussant les épaules, joyeusement.
Mon regard traine alors sur l’assemblée, avec curiosité et fatigue mêlées. Pas de tête connue… ? Si on oublie les deux voisins avec lesquels je vais être obligé de parler pot de fleur si personne ne me sauve ;

Ah. Oluwadja !
Mon expression s’égaye aussitôt, néanmoins je reste assis. La belle secouriste est visiblement en pleine conversation. En rendez-vous galant ? Qui sait. Je passe commande et m’oblige à détourner les yeux, je ne voudrais pas être indiscret.
...
C’est plus fort que moi et je reviens vite au couple en quelques œillades discrètes. L’homme doit avoir la quarantaine bien pesée. Pas vieux, mais plus qu’Olu à n’en pas douter. Je constate que ses gestes sont relativement agressifs, il s’exprime avec colère et ça n’a pas l’air de venir illustrer une histoire drôle. Ou alors il n'est pas doué.

Mes traits se crispent un peu quand sa voix change de ton et atteint sans mal l'autre bout de la pièce. J’avale une gorgée de la boisson qui m'est servie, rongeant mon frein. On m’a trop souvent reproché de me mêler de ce qui ne me regarde pas et je serai très emmerdé de gâcher un rancard – même s’il est trop vilain pour elle ;
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Dim 5 Aoû - 23:19
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Ce jour-là, Oluwadja a le plaisir d’être en repos, laissant le soin à d’autres de répondre aux urgences de la flotte ou d’assurer la permanence au Regina. Comme à chaque fois qu’elle a un peu de temps de libre, autant dire qu’elle a un emploi du temps qui reste chargé ! Surtout la journée. Elle en a profité pour tenir compagnie à son père ce midi, et ils se sont baladés dans l’un des parcs d’Hélios. Enfin… elle a surtout discuté pour deux, il s’est contenté de hocher la tête, et elle peut compter sur les doigts d’une seule main les quelques mots qu’il a bien voulu dispenser. Elle ne lui en tient pas rigueur pour autant.

C’est sans doute à la vie qu’elle doit ça, tout autant qu’à sa profession, mais Adja sait faire preuve d’une patience d’ange envers son père – autant qu’envers n’importe lequel de ses patients. Elle sait que chaque personne est différente, et même si les années passent depuis le décès de sa mère, son père en sera marqué pour toujours. Alors elle accepte, et elle fait en sorte de toujours trouver du temps pour lui. Car il reste son père, et à l’inverse d’Ayize, elle ne fuit pas. Ce serait impossible pour elle de fuir, de toute façon, même si le voir ainsi reste douloureux.

Puis, en ce début de soirée, elle a rejoint une de ses amies dans le bar de ce cher Crius Serrano, pour papoter autour d’un verre. C’est elle qui a choisi de se rendre à la Ruche, c’est un bar à l’ambiance agréable, et en plus, ça lui permet toujours de prendre des nouvelles du gérant. Les deux jeunes femmes ont discuté avec entrain pendant une demi-heure avant que son amie ne doive la quitter pour un rencart. Rien qui ne surprenne la Nillo, son amie l’avait prévenue, et elle en a profité pour lui souhaiter bonne chance, vu qu’apparemment, le rencart en question « est un chic type ». Oluwadja aurait pu s’en aller en même temps, mais elle a profité pour se commander un deuxième cocktail, à tapoter sur son terminal pour lire les actualités du jour et se perdre sur Starchat. Les moments qu’elle peut prendre pour se poser un peu, seule, sont rares, et comme à chaque fois, il se passe toujours quelque chose pour contrarier ses plans… Cette fois, c’est une voix sèche qui l’apostrophe.

« Vous êtes une secouriste non ? Millo, quelque chose comme ça ? »

Face à tant de politesse, elle n’a guère d’autre choix que de se retourner et voit un homme plutôt épais, la quarantaine qui se lève et s’approche d’elle. Par réflexe, elle se crispe un peu mais hoche la tête, agitant au passage son turban bleu foncé aux fleurs jaunes, noué en un nœud sur le côté droit de sa tête. Elle maintient un sourire poli et corrige : « Nillo, en effet. »

« Ouais voilà, c’est pareil. » Sans qu’elle l’ait invité, l’homme s’avance jusqu’à la surplomber, debout, face à elle devant la table qu’elle occupe. Elle fronce les sourcils.

« Et vous êtes ?
- James Peterson. »

Il déclare ça avec fermeté, comme si elle devait le savoir. Elle a vaguement l’impression d’avoir croisé ce nom quelque part, mais impossible de s’en souvenir. C’est l’homme en question qui lui donne quelques indices. « Peterson, comme ma femme, Amelia Peterson. Vous savez, celle qui a fait un malaise dans la passerelle B16 pour rejoindre Tiantang, il y a huit jours. » Alors qu’il évoque cela, Oluwadja voit déjà où il veut en venir et sent un frisson la parcourir.

« Amelia, que vous n’avez pas su sauver ! Qui est toujours plongée dans le coma ! Depuis huit jours ! » Il parle de plus en plus fort et la secouriste se doute que les regards de bien des tables du bar se tournent maintenant dans leur direction. « C’est vous qui êtes intervenue ! C’est vous qui n’avait pas fait votre boulot ! Et elle ne se réveille pas ! »

Voilà l’un des aspects les plus compliqués de son boulot, la Nillo le sait. Ce n’est pas la première fois qu’elle doit faire face à un proche excédé ou dépassé par les événements et elle se doute que c’est avant tout l’angoisse et la tristesse qui font parler cet homme… mais elle n’est pas spécialement rassurée à l’idée de se voir ainsi prise à partie en dehors de son travail. En dehors de l’espace plutôt sécurisé du Regina.

« Monsieur Peterson… votre femme a fait un infarctus… nous sommes arrivés le plus vite possible, et je vous assure que vous avons fait tout ce qu’il…
- Je me fous de ce que vous avez fait ! » D’un coup, il se met à taper sur la table, les deux poings serrés et le visage déformé par la colère. Elle a un sursaut inquiet. Elle veut lui faire comprendre… mais elle se doute parfaitement de ses craintes. « Ce que je vois c’est que ma femme ne se réveille pas ! Elle ne se réveille pas ! Vous n’avez pas été capables de la soigner ! »

« Je... » Elle se tasse dans sa chaise, cherchant ses mots, incertaine qu’il soit en mesure de les entendre.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Lun 6 Aoû - 16:28
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Lorsque j'avale ma troisième gorgée, l'homme se penche sur la secouriste avec agressivité. Les traits de la demoiselle se tordent d'appréhension. Mes doutes sont aussitôt balayés : ça se passe mal ! Mon verre rejoint la table dans un claquement nerveux mais avant que j'ai pu me lever, j'entends les deux niais qui me servent de voisins s'amuser :

" Haha, encore un qui va finir sa soirée sur le canap' ! Tu vois, elle l'a jeté. Tu me dois 5 crédits. "

Hallucinant. Le mec aurait pu frapper Oluwadja que ces imbéciles feraient monter les enchères sur l'issue du combat.
Je leur adresse quelques insultes bien pesées tandis que ma chaise se renverse. Je suis déjà parti et je n'ai pas l'intention de laisser la jeune femme seule tant que son emmerdeur n'aura pas quitté les lieux. En chemin je tente d'apercevoir Crius mais il n'est pas dans les parages. Je vais essayer de régler ça calmement, sans que son bar en pâtisse.

" Ola ola ola... Pas la peine de s'énerver mon gars, hein, regarde on peut discuter sans agresser les gens ! "

Le sourire jusqu'aux oreilles, pour éviter qu'il se sente attaquer ou pour me persuader que tout va bien et ne pas déjà lui coller mon poing dans la figure. Je pose une main contre son large buste pour l'inciter à s'éloigner. Surpris, l'homme a un premier mouvement de recul. Ouf. Il m'observe de haut en bas avec colère et incompréhension, j'en profite pour me placer aux côtés de Oluwadja.

" Ça va beauté ? Qu'est ce qu'il se passe ? "

Mais l'effet de surprise s'est déjà dissipé de l'autre côté de la table. L'autre revient à la charge et m'attrape par le col, certainement pour me faire détaler. En vain. Solidement campé sur mes jambes, je ne bougerai pas et ça l'agace. Il pue l'alcool et la détresse, la haine, l'impuissance. Ce type est malheureux et il n'a rien trouvé de mieux à faire qu'ennuyer les honnêtes gens.
Je me demande si j'ai déjà ressemblé à ce genre de déchet dans mes impulsions ;

" Eh compañero ne sois pas ridicule ! T'as forcé sur la boisson, ça arrive à tout le monde, mais ne fais rien que tu pourrais regretter demain. Ok ? "

J'essaye de rester calme mais j'avoue que je ne suis pas le plus serein. Si je n'ai pas bougé, il me tient toujours fermement et l'épaisseur de ses mains ne présage rien de bon en cas de coup. Dans une tentative discrète je referme mes doigts sur son large poignet pour le repousser.

" Je connais cette secouriste. Quels que soient tes reproches, je suis sûr qu'ils sont infondés. Et tu le sais très bien. "

On peut le raisonner, j'en suis sûr...
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Lun 6 Aoû - 19:08
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A bien sentir le souffle alcoolisé de l’homme qui est maintenant penché vers elle, agressif, il n’y a pas que la détresse qui le fait parler, et il ne doit pas en être à son premier verre… ça ne la rassure pas spécialement. Elle sait tout de même qu’il a le droit de s’exprimer, que son inquiétude est fondée et si elle devait entrer dans les détails médicaux, il est clair que plus le temps passe, moins les choses seront encourageantes pour l’état de sa femme. Ce n’est toutefois ni l’endroit ni le moment pour lui expliquer cela. Elle ne sait pas trop quoi lui dire car sa rage n’aide en rien la situation. Reculée au maximum dans sa chaise, le regard rivé sur l’homme qui lui fait face, elle ne remarque qu’au dernier moment la silhouette qui se détache par derrière l’imposante carrure de James Peterson.

Une barbe de quelques jours, des cheveux un peu fous et bruns, elle lâche un soupir de soulagement en entendant la voix de Joaquín Mora retentir. Il apostrophe le mari désolé comme il a l’habitude de le faire et Adja est plutôt ravie d’avoir maintenant un allié dans cette situation inconfortable. Ses prunelles sombres croisent celles de l’extracteur et elle lui adresse un bref hochement de tête en remerciement, avant de lui répondre :

« Bonsoir Jo, ça va. Je crois que Monsieur Peterson ici présent a un peu trop bu... »

Mais le concerné n’apprécie visiblement ni le commentaire de la jeune femme, ni le fait d’être interrompu. Il dévisage avec mépris le nouveau venu et l’attrape brusquement par le col. Oluwadja a un hoquet surpris elle ne veut pas que tout cela s’envenime. Heureusement, Joaquín ne réplique pas par la force mais montre qu’il a de quoi résister à cette pression physique que l’homme exerce sur lui et essaie de temporiser. « Monsieur Peterson, calmez-vous... » murmure-t-elle.

Elle ne récolte cependant qu’un regard mauvais lancé dans sa direction. « Je ne vous permets pas ! Vous ne savez pas ce que c’est de voir votre femme plongée dans le coma ! »

Non effectivement, Oluwadja ne le sait pas. Elle sait cependant ce que c’est que de perdre un être cher, et elle souhaite de tout cœur que l’homme en face d’elle n’ait pas à vivre ça. Que les choses s’améliorent pour sa compagne… La Nillo garde un instant le silence et le fixe droit dans les yeux. La présence de Joaquín a quelque chose de rassurant. Ce dernier la surprend d’ailleurs, en abondant dans son sens, même s’il n’a pas forcément tous les éléments en main. Quand on met les choses dans leur contexte, et sachant ce qui a été à l’origine de leur rencontre, on peut se dire que c’est cocasse. Oluwadja essaie de contenir le fin sourire qui menace de passer sur ses lèvres, et qui serait certainement malvenu vu la situation.

« Monsieur, votre compagne avait déjà été suivie pour une faiblesse respiratoire, malheureusement un infarctus peut survenir à tout moment. Les secouristes ont été appelés extrêmement rapidement et nous étions sur place en cinq minutes. Maintenant… vous devriez rester auprès de votre femme, elle est suivie par les meilleurs spécialistes de la flotte. Elle peut se réveiller à un moment ou un autre. »

Elle veut se faire la plus encourageante possible, car c’est aussi ça, son rôle. L’homme, pourtant, fait la moue et se dégage de Joaquín, avec des grands gestes de bras. « Vous dites ça pour vous donner bonne conscience ! On me répète la même chose depuis huit jours ! Je ne veux pas rester à la voir dépérir ! »

Ces propos sont difficiles à entendre, et n’importe qui dans cette situation connaitrait une frustration semblable, Oluwadja le sait. « Je vous comprends parfaitement, Monsieur Peterson. Vous devez faire confiance aux personnes qui s’occupent d’elle… et vous avez raison, dans l’immédiat je ne peux rien vous promettre, mais si le pire devait arriver, vous devriez être auprès d’elle et non pas ici à vous alcooliser. Vous le savez. »

Si Joaquín n’avait pas été tout proche, elle se serait sans doute abstenue d’être à ce point réaliste, mais là, elle sait que ces mots sont bien la réalité, et que ce mari en détresse doit aussi les entendre. Bien entendu, l’homme n’apprécie guère et un regain de colère l’habite à nouveau car il se tourne vivement vers elle et tend le bras et la pointe de son index. « Ne me dites pas ce que je dois faire ! Vous n’avez pas le droit de me juger ! »

L’espace d’un instant, elle craint que l’homme ne redevienne violent et voit sur le côté Joaquín prêt à intervenir. Elle fait un geste discret de la main pour l’inviter à ne rien faire et se permet d’ajouter : « Vous devriez aller la voir, Monsieur Peterson. »

L’homme se fige un instant, murmure quelque chose d’incompréhensible et fait demi-tour, visiblement pour partir. D’un coup, Oluwadja relâche la pression sur ses épaules et reprend une grande inspiration, tout en suivant le malheureux du regard.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Lun 6 Aoû - 21:54
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Après avoir pris le temps de me rassurer sur son état, Oluwadja prend le relai pour tenter d'apaiser cet énervé. Je reste planté près de sa chaise afin d'être sûr qu'il n'envisage pas de malmener une jeune femme. Si j'ai une quasi parfaite confiance en la secouriste et ses qualités professionnelles, le sujet est peut être privé ! Je me suis avancé à l'aveugle, comme souvent, dans une affaire qui ne me concerne en rien.
Qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour filer un coup de main !

Les propos de la belle confirment ma première idée. Et la précise. C'est bien un sujet professionnel qui provoque cette conversation houleuse. J'apprends alors que monsieur Peterson a une femme dans le coma. Il a parfaitement raison quand il hurle que l'on ne peut pas comprendre. Pas moi c'est sûr, et pourtant mon cœur se resserre douloureusement. Voir souffrir un être aimé c'est la pire des douleurs, et ce sont ces maux qui le poussent à se tromper de cible. Il cherche un responsable qui n'existe pas et son combat est pathétique, affligeant.

Alors qu'il crache un nouveau reproche, je m'avance pour anticiper un dérapage. C'est la secouriste elle-même qui interrompt mon mouvement d'un geste discret de la main. Je lui obéis mais reste perplexe. Elle semble maitriser la situation.
Le dernier conseil qu'elle accorde à l'époux en peine est juste, c'est une parfaite conclusion. J'imite la jeune femme en suivant l'homme du regard jusqu'à ce qu'il ait quitté l'établissement. Pourvu qu'il se rende au chevet de son épouse... et qu'elle s'en sorte. Je le souhaite sincèrement.

Mes lèvres peuvent de nouveau s'étirer en un sourire heureux.

"... quel sang froid mademoiselle. Bravo ! J'ai presque été inutile ! "

Je m'incline avec amusement face à ladite demoiselle avant de prendre une seconde pour l'observer plus en détail. Olu a été d'une patience et d'une indulgence incroyables. Exactement comme à l'époque où je me suis énervé contre elle, suite à l'accident de Crius. Dire que je n'étais pas saoul, Peterson a au moins cette excuse ;

" Pour te remettre de ces émotions, je t'offre un verre. Si tu permets ? "

Je ne serais pas étonné si son emploi du temps est déjà chargé pour ce soir. Ça ne m'empêche pas d'essayer, après tout, ce serait bien bête. Sa présence est trop agréable et je ne vois ni copines ni prétendants à l'horizon ;
Dès que j'en suis sûr, je m'installe en face d'Oluwadja.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Mer 8 Aoû - 19:24
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En observant l’homme quitter La Ruche, elle respire mieux et se dit que le pire est passé. Ce n’était pas ainsi qu’elle avait songé passer cette soirée, mais bon… on décide rarement de ce genre de chose. Elle sait de toute façon qu’elle ira prendre des nouvelles de Madame Peterson à l’occasion, pour avoir plus de précisions sur son état. Elle sait qu’elle ne peut pas et ne doit pas s’attacher aux patients et autres personnes qu’elle est amenée à secourir, mais elle reste humaine. Sinon elle ne ferait pas un tel métier, et le sort de cette femme, autant que celui de son mari, la touche. Elle espère sincèrement que tout ira pour le mieux.

La médecine ne repose cependant pas sur de l’espoir. Espérer, ça fait toujours du bien, mais cela suffit rarement. Enfin… ce soir était une soirée pour se changer les idées. C’est l’exclamation de l’extracteur qui la fait sortir de ses réflexions et elle lui sourit en secouant la tête. « Tu plaisantes ? Je n’aurais pas réagi comme ça si tu n’avais pas été là… merci pour le coup de main, d’ailleurs. » Elle regarde autour d’eux et constate avec soulagement qu’ils ne sont plus le centre de l’attention. Elle n’aime pas spécialement devenir un objet de foire et tout ce qui relève du médical n’est jamais évident à évoquer. Le cas de Madame Peterson reste du domaine privé, en vérité, et il n’est pas idéal de l’avoir ainsi étalé en public. Avec un peu de chance les autres clients du bar n’ont pas tout entendu. « Je ne sais pas jusqu’où il aurait pu aller pour évacuer sa frustration... » Elle soupire. Elle sait que ce genre de chose risque de se reproduire, à un moment ou un autre.

Il ne faut pas qu’elle se morfonde, elle secoue la tête, faisant un peu bouger le nœud de son turban et elle veut inviter Joaquín pour le remercier d’avoir réagi, seulement c’est le brun qui la devance. « Oh, j’allais te le proposer. Décidément, tu es parfait, Jo ! Mais je t’offre la deuxième tournée, alors. Il faut bien que je te remercie de ta prestation de chevalier servant. » Elle a un léger rire et l’observe tandis qu’il s’installe en face d’elle.

Si leur rencontre n’a pas été évidente, Oluwadja apprécie d’avoir cet homme dans son cercle de connaissance. C’est par l’intermédiaire de Crius et de ce bar qu’ils en viennent à se rapprocher mais à chaque fois, la secouriste aime la présence facile de Joaquín, il n’est pas du genre à se prendre la tête et dans son quotidien parfois très sérieux et très pro, ça lui fait du bien. Une petite bulle de relâchement comme avec d’autres de ses amis, et dans un moment comme celui-ci, après une telle altercation, c’est de ça dont elle a besoin.

« J’espère d’ailleurs que ça n’a pas interrompu un de tes rencards ? » Elle dit ça sur le ton de la plaisanterie, mais étant donné qu’elle ne l’a vu qu’une fois au niveau du Peterson, elle ne sait pas s’il était seul ou non, lorsqu’il a aperçu la scène. Elle espère qu'il ne se sent pas obliger de rester auprès d'elle.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Jeu 9 Aoû - 14:14
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En toute modestie, l'urgentiste reconnait avoir eu cette brave attitude parce que je suis venu la soutenir. J'acquiesce en souriant, inutile de débattre sur son niveau de courage, je suis sûr qu'elle aurait pu gérer la situation sans moi. Par ailleurs aucun de nous ne peut savoir ce que Peterson aurait fait face à Olu seule. Je reste satisfait de mon intervention - j'aurai été incapable d'attendre bras croisés de toute façon.
La belle partage mon sentiment sur ce qu'il y avait de plus inquiétant dans cette situation ;

« Je ne sais pas jusqu’où il aurait pu aller pour évacuer sa frustration... »

" Mieux vaut ne pas savoir. "

Je m'installe et devance visiblement Oluwadja en l'invitant, elle me promet déjà la tournée suivante. Ma foi, ma présence ne lui fait pas peur et ça m'amuse. Je sais que je traîne cette réputation d'infatigable blagueur, une compagnie agréable et divertissante si l'on fait preuve de patience à la fin d'une journée de boulot ;
Je me promets de ne pas noyer la jeune femme sous les paroles superflues.

« J’espère d’ailleurs que ça n’a pas interrompu un de tes rencards ? »

Ah, voici une autre de mes réputations. Je cumule les rencards ? Ça peut m'arriver, je suis rarement seul en soirée il est vrai. Je pouffe en secouant la tête, puis marque quand même une pause pour vérifier dans mon dos. Non c'est bien ça, je suis venu seul, personne n'attend à l'autre table.
Sait-on jamais ;

" Haha si c'était le cas je l'ai déjà oublié !!! "

D'accord, l'image du je-m’en-foutiste est légèrement déplacée. L'avis des autres ne m'atteint que rarement, ceux qui se permettent de juger ne méritent pas que je perde mon temps pour eux. Cependant les connaissances d'une telle sympathie sont à entretenir et choyer. Les braves personnes ne sont pas si nombreuses... Autant éviter de passer pour un bel enfoiré à ses yeux - j'espère qu'elle a compris l'humour de ma remarque.
Je hausse les épaules en retrouvant un brin de sérieux.

" Je venais voir Crius. Enfin, m'assurer qu'il a la forme. On a été bien pris ces derniers jours je n'ai pas eu l'occasion de passer.  "

Cette constatation me fait lever les sourcils de surprise.

" Pour que la fatigue me prive d'un détour par le bar... ! "

C'est effectivement assez incroyable pour être souligné.
Mes yeux reviennent aux siens et je l'interroge d'un mouvement du menton :

" Et toi, ça va le boulot ? Si on oublie les proches agressifs des patients. "


MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Jeu 9 Aoû - 20:37
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C’est quand même une bonne chose qu’elle soit tombée sur Joaquín, pour dire vrai. Il est la bonne personne pour envisager une bonne soirée pour simplement papoter sans se prendre trop la tête. Il est bon vivant dans tous les aspects de la vie et elle lui trouve un certain charme dans la chaleur qu’il dégage autant que dans cette facilité qu’il a à aller vers les gens. Elle s’amuse d’ailleurs de sa réponse :

« Hé bien, ça veut tout dire ! » Il faut dire qu’il a une réputation qui le précède, et il sait justement jouer de ce côté charmeur pour toujours être accompagné. Ce qu’Adja est incapable de faire, même si nombre de ses amies lui disent de se décoincer, vu le peu de réussite dans sa vie amoureuse. A cette pensée et en constatant que le brun fait réellement mine de tourner la tête vers le bar pour s’assurer d’être bien venu seul, elle lève les yeux au ciel avec un sourire. Elle préfère voir en Joaquín une présence amicale et toujours un mot pour rire. Dans une soirée comme celle-ci, c’est clairement de ça dont elle a besoin.

Ce dernier lui parle alors de lui et de la raison de sa présence ici. Il enchaîne ensuite en la questionnant. Elle joue distraitement avec la paille de son cocktail maintenant vide et affiche un fin sourire.

« Oh, tu sais… avec les événements du Jeanne d’Arc, il reste encore plusieurs blessés graves en observation au Regina. Et pour le reste, la routine. Rien n’arrête les petits pépins du quotidien et autres bagarres qui dégénèrent... » C’est sûr, le quotidien des secouristes n’est jamais de tout repos.

« Mais je constate que ce n’est pas plus calme de ton côté non plus ! Au moins tu évites le côté « règlement de compte » face à des situations sur lesquelles tu ne peux rien... » Elle souffle un peu, elle sait qu’elle ne doit pas s’appesantir ou elle va se gâcher la soirée.

« Je suis venue prendre l’apéro avec Angie, une amie, mais elle est parti rejoindre son date et je pensais en profiter pour croiser Crius, moi aussi. Mais il faut croire qu’il a un emploi du temps de ministre, car je ne le vois pas ! »

Elle jette un coup d’œil circulaire, mais effectivement, aucune trace de ce cher Serrano. Elle reporte alors son regard sur celui de Joaquín et lui demande : « Vous bossez sur quoi, du coup, actuellement ? »

Elle va pour l’écouter répondre et finalement enchérit : « Et j’dis ça comme ça, mais je te signale que mon verre est vide, Jo. »

Oui parce que s’il attendait qu’elle termine son cocktail pour offrir sa tournée, c’est bon. Non pas qu’Adja soit une alcoolique, mais après l’altercation avec Monsieur Peterson, elle ne serait pas contre quelque chose d’un poil plus fort pour se changer les idées.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Lun 13 Aoû - 14:38
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La belle Olu semble amusée par ma présence, à moins que ce soit mes tentatives pour lui arracher ses jolis sourires qui fonctionnent. Un peu des deux sans doute. Mes bêtises mises de côté, nous abordons nos quotidiens professionnels respectifs. A l'évocation du dernier incident marquant je hoche la tête avec compassion, les secouristes ne doivent pas s'ennuyer et les réactions du genre Peterson doivent être malheureusement plus nombreuses que d'habitude.

Malgré ce contexte compliqué, Oluwadja a l'air de tenir le coup. Ce rythme fou de travail fait partie de sa profession, je doute qu'il y ait beaucoup de journées à se tourner les pouces quand on met son temps et son énergie au service de la santé des Stalleriens.

Je l'imite un instant en posant mon regard près du bar pour voir si j'aperçois Crius. En vain, et c'est bon signe je pense. L'établissement est plein, le service est encore une réussite ce soir.

« Vous bossez sur quoi, du coup, actuellement ? »

J'entrouvre les lèvres pour expliquer que nous terminons de récupérer les pièces en état sur une immense épave située à quelques parsecs quand la secouriste me signale qu'elle n'a plus rien à boire. Aussitôt mon regard s'indigne devant le verre vide et je me lève presque d'un bond pour alpaguer un serveur ;
Une fois nos commandes passées, je m'excuse et me réinstalle face à la jeune femme avec un sourire retrouvé. Nos boissons seront amenées d'ici peu.

Après avoir raconté, dans les grandes lignes, comment nous avons trouvé cette ruine à la dérive, je lui raconte - non sans fierté - que j'ai été le premier à descendre dans ce qui a été la salle des commandes. Me glisser à travers les débris aiguisés dans une obscurité quasi totale ne fut pas une mince affaire et grâce au soutien de mes collègues extracteurs, j'ai atteint la position la plus adéquate pour déposer une partie de notre équipement et répandre un peu de lumière afin de nous permettre de travailler ;

" [...] On finira par récupérer des morceaux entiers de la coque mais il faudra de plus larges vaisseaux pour les transporter. D'ici la fin de semaine, on changera de cap. "

J'attrape mon verre enfin servi et le lève pour trinquer avec la demoiselle.

" A notre tête à tête improvisé. "

Dis-je avec malice en portant la boisson à mes lèvres. Je suis persuadé que son homme n'apprécierait pas la remarque, mais figurez-vous qu'il n'est pas présent. D'ailleurs, je ne l'ai jamais vu. Qui peut imaginer un instant que Oluwadja n'a pas un parfait fiancé, et des dizaines de prétendants ? Dans le doute, je reste prudent.

Faisant tourner le liquide dans son récipient, je fronce imperceptiblement les sourcils face à des interrogations nouvelles et stupides. Je suis un prétendant ? La réflexion me fait secouer la tête et je récupère le regard d'Olu avec culpabilité. La situation n'a rien de déplacé, elle saurait de toute façon remettre les choses à leur place en cas de malentendu, avec sa si délicieuse subtilité.

" ..Et à Crius ! C'est carrément grâce à lui si on s'entend si bien. "

Remarque maladroite et pleine d'ironie, d'abord parce que j'ai très mal débuté ma rencontre avec Olu, ensuite parce que le pauvre Crius aurait certainement préféré ne pas vivre la situation dans laquelle il a connu la secouriste.


MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Mar 14 Aoû - 20:36
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Elle s’amuse de sa réaction quant à leurs verres vides et rapidement un serveur prend leur commande. Une bière pour elle, elle n’aime pas spécialement les alcools forts, mais elle a tout de même envie de se changer les idées.

Adja s’intéresse sincèrement aux gens qui l’entourent, en règle générale, et surtout ceux qu’elle peut considérer comme des proches. Aussi, elle écoute avec attention Joaquín qui lui explique le boulot des extracteurs auprès d’une importante épave, de façon à en récupérer un maximum de pièces intéressantes. La secouriste se doute qu’il s’agit là d’un boulot ingrat mais indispensable pour la flotte, et a un véritable respect pour Joaquín et ses collègues.

« Ok, fais attention à toi tout de même quand tu pars en éclaireur, comme ça. J’ai pas spécialement envie d’être appelée un jour en sachant qu’il t’est arrivé quelque chose. » A toi aussi, sous-entend-elle, dans un coin de son esprit, sans réellement le prononcer. Le souvenir de leur rencontre et la condition actuelle de Crius plane toujours. Certainement que le brun l’a compris autant qu’elle. Il est fréquent que les secouristes aient à intervenir sur des missions compliquées des extracteurs ou de la Légion qui ne se passent pas comme prévu. Même s’il ne pourra jamais rien promettre. Cela fait parti de son boulot… à chacun ses contraintes.

Le serveur revient alors pour les servir et Oluwadja trinque avec plaisir. « Santé ! Au hasard qui nous fait nous croiser ! » Il est vrai qu’il s’agit bien d’un tête-à-tête improvisé, et cela ne déplaît pas à la Nillo. Il faut dire que la présence de Joaquín est parfaitement ce dont elle peut avoir besoin en cet instant, pour faire un break dans ses journées toujours bien remplies.

Elle n’a aucune idée des pensées qui font froncer les sourcils de l’extracteur et se contente de jeter un coup d’œil autour d’eux, avant d’acquiescer aux propos du brun. « Oui, à ce bon Crius ! » Elle prend alors une grande gorgée de la bière fraîche et ne contient pas un sourire ravi.

« Dommage qu’il soit invisible ce soir, peut-être qu’il se repose ? Il en aurait besoin. » Puisqu’elle a rencontré les deux hommes – Crius et Joaquín – dans des circonstances peu évidentes, elle a toujours tendance à s’en vouloir un peu de n’avoir pas pu sauver les jambes du plus âgé. Depuis, elle aime venir aux nouvelles et discuter avec le gérant du bar, quand elle le peut. Elle suit aussi avec attention son dossier médical, afin de s’assurer qu’il ne rencontre aucune complication.

Elle fait une petite moue et se rappelle de Joaquín, énervé et sans aucun doute angoissé quant au devenir de Crius qui lui en voulait de ne pas parvenir à sauver les jambes de l’homme. Elle ne lui en a pas voulu. Comme elle n’en voudra pas à Monsieur Peterson, en vérité. Il est normal que l’on s’inquiète pour les gens qui nous sont proches ou ceux envers qui on se sent redevables. C’est ce qui fait de nous des humains, après tout.

« Faut dire que c’était pas super bien parti, au début ! » Elle s’amuse distraitement avec les gouttes d’humidité sur son verre et ajoute : « Mais vu le contexte… ça pouvait se comprendre. Et puis, il aurait été dommage de passer à côté d’un tel phénomène, hein ! »

Elle dit cela en laissant glisser son regard de haut en bas face à son interlocuteur. Jovial, investi, roi de la débrouille et facilement accessible, il est clair que c’est quelqu’un qu’on apprécie connaître. Si elle écoutait ses amies qui lui répétent sans cesse qu’il faudrait qu’elle se décoince, peut-être que… parce que bon, on ne peut pas nier que Joaquín Mora possède un charme certain. Elle n’est cependant pas bien douée en la matière, et ne voudrait pas perdre cette simplicité entre eux.

« Dans toute cette histoire, j’ai trouvé presque un QG avec ce bar et deux sacrés tempéraments entre Crius et toi ! » Elle sourit, prend une nouvelle gorgée de sa bière et annonce : « Bon, ce soir, c’est opération relax et on profite. J’suis sur la rotation de midi demain, je suis laaarge. »

En disant cela, elle remarque que dans le fond du bar, sur une scène parfois improvisée, un groupe de musique a l’air de s’installer. « Oh oh. » Elle est curieuse et les observe un instant avant de reposer son regard sur Joaquín. « Un peu de vraie musique, voilà qui va être fun. » D’autant que le bar est souvent branché rock.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Mer 15 Aoû - 17:50
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Je fanfaronne avec mes aventures professionnelles mais l'idée n'est pas de l'impressionner. Bon, ok. Pas que de l'impressionner. J'aime converser avec Olu qui a de la répartie, de l'humour et tout simplement de la conversation. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Quand elle me demande de faire attention, c'est le pompon ! Je hoche vivement la tête pour la rassurer, lui concédant ce point sans rancune : son quotidien est clairement plus impressionnant que celui d'un extracteur. Je cours des risques presque tous les jours, mais à chacune de ses interventions, la belle sait que des vies sont en jeu ;

Nous évoquons ensuite Crius qui reste inconnu au bataillon. Il doit effectivement s'octroyer quelques jours de repos, entre l'activité intense de la Ruche et son handicap, personne ne pourrait le lui reprocher. Mon vieil ami est une figure importante dans mon entourage et je souris à Oluwadja quand elle dénonce nos tempéraments respectifs.
Faussement outré, je pose une main sur mon buste :

" Tu sous-entends que je ne suis pas facile à vivre ? Moi ? "

Phénomène a-t-elle dit, et elle n'a surement pas tort. Difficile de cerner l'image exacte que l'on renvoi, néanmoins, j'ai souvent entendu mes amis plaisanter sur mes différents défauts. Bavard, gourmand, détaché, impulsif... oh il paraît que je suis sympathique et généreux. Ça compense ?

« Bon, ce soir, c’est opération relax et on profite. J’suis sur la rotation de midi demain, je suis laaarge. »

" Génial ! C'est un programme qui me plait. "

Ah oui, je suis aussi fêtard. Pas sûr que ce soit un défaut à partir du moment où cela ne dérange personne et n'empêche pas d'être efficace le lendemain ! Je trinque avec elle, avale une nouvelle gorgée au moment où le groupe déballe son matériel.
La musique en live c'est toujours beaucoup plus intéressant. Quitte ou double, si le groupe est mauvais ou pas au goût du public mais j'ai confiance, après tout, nous sommes à la Ruche.

Équipé d'une guitare électrique directement alimentée à distance sur un ampli - minuscule mais si puissant - le chanteur plaque trois accords avant que son camarade, derrière son armada d'écrans et de percussions le rejoigne dans un rythme enjoué.
Dodelinant de la tête, Olu semble plutôt conquise par le groupe. Je me lève en lui tendant ma main gauche, indiquant la scène en agitant mon verre de la droite :

" On s'approche ? "

Une réaction en entraînant une autre, la moitié de la clientèle attablée décide de s'avancer en direction de la scène au même moment que nous. Il nous faut jouer un peu des coudes pour ne pas perdre trop de terrain ni être séparés par les plus impatients. Rapidement, trois lignes compactes de curieux se forment devant les musiciens et je me retrouve tout contre la secouriste - certainement pas prêt à laisser ce blondin imberbe qui la dévore des yeux prendre ma place.

Quelques morceaux au plus près des artistes, après quoi s'ils nous lassent, nous aurons tout le loisir de retourner discuter. Puisqu'elle est sur la rotation de midi et moi pas à quelques heures de sommeil près ; j'ai envie de profiter de cette soirée en excellente compagnie.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Sam 18 Aoû - 19:39
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Les mimiques faussement outrées de Joaquín ont le don de l’amuser, et elle voit avec plaisir que l’extracteur est partant lui aussi pour passer une soirée sympathique, à deux. Elle n’aurait pas pu tomber sur meilleure compagnie, sans quoi, elle aurait été à se morfondre de son célibat en sirotant seule son cocktail, une fois sa pote Angie partie. A choisir, elle s’en sort bien et l’arrivée du groupe de musique qui s’installe au fond du bar l’enthousiasme d’autant plus. La secouriste aime la musique. Sous toute ses formes. Elle est plutôt bon public et adore danser, alors autant dire que lorsque Joaquín propose de s’avancer, elle ne se fait pas prier et le suit, sa bière à la main.

Vu l’installation et les premiers accords qui s’en suivent, il est clair que la guitare électrique va mener la danse sur du son bien rock. Et si la (ou les) voix s’accorde(nt) bien, Oluwadja sent qu’elle va apprécier. « On va bien voir ce que ça donne ! » souffle-t-elle en se penchant vers l’extracteur, sans réellement faire attention au grand blond non loin qui l’observe avec insistance. Il faut dire qu’elle n’a clairement aucun sixième sens pour ce genre de chose… et dans l’immédiat, la présence de Joaquín à ses côtés lui convient tout à fait. Ou plutôt, légèrement derrière elle.

Lorsque la chanson démarre, dans de grands élans de guitare électrique, Adja commence à marquer le rythme avec sa jambe et se laisse porter par la musique. Dans des moments pareils, elle oublie tout le reste et profite à fond de la musique et de l’univers musical correspondant. Alors elle danse, s’agite, remue les jambes et les bras sans trop bousculer ses voisins et sent à quelques moments qu’elle touche quand même la personne derrière elle, qui n’est autre que Joaquín, forcément. Elle tourne la tête et lui fait une moue pas tant désolée que ça : « Oh, désolée, j’me laisse emporter ! » Ah ça, c’est sûr.

Le morceau se termine alors et Oluwadja adresse un sourire franc aux musiciens, sans savoir si elle est vue. Quand elle apprécie quelque chose, même si c’est une simple découverte musicale, comme ici, elle aime le faire transparaître sur son visage. Elle se dit que si les rôles étaient inversés, elle aimerait être encouragée. Pour un groupe comme le leur, il ne doit pas être évident de se faire connaître dans la flotte. Aussi, le deuxième morceau s’enchaîne et la secouriste prend le temps d’en écouter les paroles tout en marquant avec toujours autant d’application le rythme des percussions. Elle jette des coups d’œil vers Joaquín en lui souriant, et espère qu’il apprécie aussi. Elle ne voudrait pas qu’il se retrouve forcé à écouter quelque chose qui lui déplaît, juste pour lui tenir compagnie. Mais elle sait que si ça l’ennuie – ou quand ça l’ennuiera – il lui dira. Ce n’est pas un homme à mettre des pincettes, de toute façon.

En attendant, elle prend une large gorgée de sa bière et quand elle se retourne en direction du groupe, constate qu’un homme s’est rapproché d’elle, sur la droite. Il est plutôt collé à elle, mais elle fait mine de rien, se décalant juste légèrement vers la gauche, pour laisser plus d’espace. Il arrive que dans l’euphorie d’un concert les gens bougent beaucoup, après tout. Elle en profite pour demander à Jo : « C’est sympa, hein ? »

Sauf que l’homme sur la droite s’est déjà rapproché à nouveau, elle lève les yeux et croise ceux, gris clairs, d’un grand blond qui la fixe avec une lueur brillante. Elle ne sait pas trop ce qu’il lui veut, elle lui fait un petit sourire poli et se recule de manière à ce que son épaule touche le torse de Joaquín. C’est un mouvement léger, mais elle préfère rester en compagnie du brun, pour ce soir. Elle n’est guère aventureuse de toute façon et il n’a pas une tête qui lui revient, ce grand blond. Elle ne sait pas si Joaquín a remarqué quoique ce soit, et au fond d’elle, elle n’a pas envie d’être un boulet que l’on doit aider systématiquement, elle veut simplement que le blond, si c’est son projet, comprenne qu’elle n’est pas intéressée et se décale un peu pour qu’elle puisse profiter de la musique avec son ami. Elle reste toute proche de l’extracteur et se remet à danser, comme si de rien.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Mar 21 Aoû - 15:50
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J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour les musiciens. En réalité, pour tous ceux capables d'habileté. De créativité manuelle. Artisans et artistes, tout style confondu, m'émerveillent. C'est en partie le but de leurs efforts, mais je suis bon public et j'apprécie trop la musique pour ne pas classer les musiciens sur un piédestal - totalement mérité.
L'aisance avec laquelle le guitariste enchaine les accords puis les portions d'arpège en guise de solo, la mesure marquée avec perfection par le percussionniste, imperturbable, qui mène à la baguette ses camarades comme un vrai métronome, je les fixe avec un large sourire aux lèvres.

Ce serait mentir pourtant, d'affirmer qu'ils captent toute mon attention. Car près de moi, Oluwadja se balance au rythme du morceau et mes yeux glissent malgré eux de la scène à son visage rayonnant, devinent sa généreuse chevelure qu'elle fait danser, se dirigent vers ses épaules qui marquent le tempo et ne manquent pas un seul des regards enjoués qu'elle m'accorde.

« « Oh, désolée, j’me laisse emporter ! » »

" Mais tu as raison ! C'est fait pour ! "

Dis-je en désignant le groupe sur scène. Je serai bien bête de lui reprocher son attitude. Et puis sa bonne humeur est communicative. Les autres clients amassés devant les musiciens ne sont pas en reste, nous nous déhanchons tous en rythme, enivrés par le volume puissant et les paroles gentiment engagées. Quelques critiques bien glissées sur le contexte géopolitique d'une colonie imaginaire... le tout est vraiment sympathique. J'acquiesce vivement pour toute réponse à Olu qui partage apparemment mon ressenti.

Tout se passe donc au mieux, jusqu'à ce que l'homme blond aperçu un peu plus tôt réapparaisse dans mon champs de vision. Je le croyais plus loin, voire parti. Il observe étrangement le spectacle, comme s'il n'était pas dans la salle. Comme s'il n'entendait pas la musique et n'était pas atteint par la bonne et chaleureuse ambiance. Planté au milieu du public, il fait tâche.
Je me détourne pour revenir au chanteur qui annonce le titre suivant, quand l'inconnu parvient à se glisser entre moi et la secouriste - qui était pourtant calée contre mon torse.

Sans prendre la peine de réfléchir, d'imaginer une formule polie ni de construire un argument raisonnable, je refais passer mon épaule par dessus la sienne pour être sûr d'être le seul avec laquelle la belle est en contact. J'y parviens sans trop de mal bien que je le sente résister. Une chanson entière passe, et nous dansons tranquillement, Oluwadja toujours devant moi.
Puis, lorsqu'en réaction à une blague de l'un des musiciens, je me penche pour taquiner mon amie, j'aperçois une fois encore ce sale type et surtout la main qu'il place dans le bas du dos de Olu.

" Eh ! Laisse-la. "

Elle n'est pas intéressée, ai-je envie de crier, mais premièrement je n'en sais rien, deuxièmement je n'ai pas le droit d'en juger. Tant pis, je me contente de le foudroyer du regard en attrapant doucement le bras de la miss pour la rapprocher de moi. Une réaction possessive guère discrète ni subtile, que je regrette aussitôt et la libère en m'excusant.

" Pardon, j'avais peur qu'il t'embête. "

Dis-je en espérant qu'il ne profite pas de la densité de la foule pour réitérer son geste déplacé. Ce serait bien laid de devoir interrompre le moment pour éviter ce genre d'insulte. Je reste attentif, mais je ne veux pas ressembler à un vigile, ce qui serait fort peu sympathique pour Olu.
Quand nos regards se croisent à nouveau, je demande - quitte à paraître insistant :

" Ça va ? "
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Mar 28 Aoû - 23:13
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Face aux clients amassés, le groupe fait preuve d’une énergie des plus communicatives, et on sent clairement que ce n’est pas leur première scène. Ils sont à l’aise, échange avec leur public et se permettent des petites blagues. Clairement, ils sont engagés, et selon leurs chansons, ils n’hésitent pas à critiquer vivement les politiques en place et l'incongruité de la Flotte. Certaines de leurs petites piques font mouche et à certaines de leurs paroles, des rires légers ou des sourires amusés se forment sur les visages. Adja aime bien ce genre de groupe, si elle ne partage pas forcément toutes leurs remarques, elle sait que l’art est aussi fait pour s’engager, et sur certains points, ils visent juste. Cela fait toujours du bien de porter des messages et de faire en sorte qu’ils soient entendus.

Toujours au plus près de Joaquín qui a passé sa main sur son épaule, elle essaie de mettre de côté la présence du grand blond tout proche et préfère s’intéresser à la musique. Elle se doute que ce geste n’est pas innocent et que le Mora a lui aussi remarqué la présence de l’autre homme. Elle veut se convaincre que de ce dernier a bien lu les signaux, qu’elle n’est pas intéressée et qu’elle est avec l’extracteur, simplement là pour s’amuser. Seulement, c’est de courte durée, car elle sent brusquement le brun se tendre et une main se glisser dans son dos. L’espace d’un instant, elle croit qu’il s’agit de Joaquín mais la voix de celui-ci retentit dans son oreille, menaçant. Elle comprend sans mal qu’il s’adresse au blond et laisse Jo la tirer vers lui, pour qu’elle soit au plus proche. Elle se laisse faire et se permet de jeter un regard mauvais au blond, qui fait certainement écho à celui du brun.

Son ami s’excuse alors vivement en murmurant et elle lui répond par un sourire franc. « Tu n’as pas à t’excuser Jo, au contraire. Merci. C’est un gros lourd. » Elle fait exprès de dire ça bien fort, espérant bien que le concerné l’entende, malgré la musique.

Ce doit être le cas car en tournant les yeux, elle constate que l’inconnu n’est plus là. Elle entend alors la question du Mora et hoche la tête. Puis se penche vers lui pour le rassurer, en parlant fort, car les musiciens viennent de partir dans un riff électro-rock endiablé.

« Oui, apparemment il est parti. » En espérant que ce soit pour de bon. « J’ai de la chance de t’avoir auprès de moi ce soir, tu fais un excellent garde du corps ! » Cela peut donner l’impression d’un léger sous-entendu, mais elle dit ça sans forcément le réaliser. Il faut dire qu’avec les mouvements de foule autour d’eux et le rythme de la musique qui s’emballe, elle n’a d’autre choix que d’être bien collée à Joaquín. « T’as jamais pensé à te reconvertir ? »

Elle dit ça avec un léger rire et reprend une gorgée de bière. Là, présentement, elle se sent bien et elle oublie les tracas du quotidien et ses responsabilités. Elle danse sous l’effet de la musique et taquine son ami pour qu’il en fasse de même, c’est rock, c’est libérateur, ça sert à ça ! Elle danse pendant quelques instants et sent le nœud de son turban qui se défait quelque peu, sans hésiter, elle tire dessus et laisse sa coupe afro se libérer et fait glisser le tissu bleu foncé autour de son cou. Elle s’amuse à secouer la tête en laissant ses boucles brunes bouger au rythme de ses mouvements et se penche à nouveau vers l’extracteur : « C’est exactement le genre de soirée dont j’avais besoin ! »
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Sam 1 Sep - 14:17
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Le gros lourd comprend enfin le message et s'éloigne du périmètre de sécurité que tracent mes yeux autour de la jeune femme, il s'éloigne là où il sera assez loin pour ne pas pouvoir la toucher à nouveau. Mon attitude ne vexe pas la secouriste, ça l'amuse plutôt. Mon sourire s'élargit, je suis rassuré et je laisse les muscles de mes épaules se dénouer tranquillement tandis qu'elle me taquine :

« T’as jamais pensé à te reconvertir ? »

" Hm j'ai essayé mais j'ai été recalé : trop facilement déconcentré par les potentielles jolies demoiselles à protéger. "

Dis-je en lui offrant un clin d’œil malicieux. Le volume sonore ayant augmenté, nous nous sommes encore rapprochés pour pouvoir nous entendre. Olu ne s'arrête pas de danser pour autant, sa silhouette délicieuse se mouvant avec goût. De fait, la température augmente également. Sous les encouragements implicites d'Oluwadja - et sa chevelure généreuse - je réduis à néant la distance entre nos corps éméchés pour entrer un peu plus dans la danse.

« C’est exactement le genre de soirée dont j’avais besoin ! »

Je me demande si la dernière virée nocturne de la belle remonte à si loin ou si elle a besoin de se défouler en musique régulièrement. Qu'importe, finalement, je suis on ne peut plus satisfait de la façon dont les choses se déroulent. Si on oublie le grand blond, c'est un moment parfait.
Ma bière vide, je l'abandonne au pied de la scène et suis alors libre de pouvoir enlacer Olu avec amusement, me penchant jusqu'à son oreille comme pour me justifier :

" Je vais peut être tenter à nouveau la reconversion, j'ai donc besoin d'entraînement. "

A ces mots, enivré par son parfum, la douceur de son regard et l'alcool déjà consommée, je deviens le plus mauvais futur garde du corps. J'ignore tous ceux qui nous entourent et me focalise sur notre complicité. Il n'y a plus que nous. Plus qu'elle. Je la dévore des yeux sans cesser de sourire.

L'instant paraît figé dans le temps et lorsque le son craché par les amplis prend fin, le retour à la réalité est brutal. Mais pas complet. La salle est encore euphorique, les artistes prêts à jouer la dernière et je suis toujours en compagnie d'Oluwadja. Pas de panique, nous pourrons toujours retourner boire un verre après - me dis-je pour me rassurer.

" Il est vraiment top ce groupe. "

Menteur. Plusieurs morceaux sont passés sans m'atteindre. Entendus mais pas écoutés, ils ont juste permis de rendre ma bulle un peu plus hermétique.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Sam 15 Sep - 0:12
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Même si elle n’est pas du genre à forcément capter tous les signaux en matière de relations humaines, Oluwadja n’est pas complètement dupe. Elle ne sait pas s’il s’agit d’une véritable attraction ou simplement du plaisir d’être ensemble, mais il y a bien une petite étincelle qui s’élève en elle, en entendant la remarque malicieuse de son ami. Elle accentue son sourire et continue sa danse, se souciant peu du manque de distance entre Joaquín et elle. Elle est présentement dans l’euphorie du moment, portée par l’intensité de la musique et le refrain engagé – et énervé – qui retentit. Alors que l’extracteur va poser son verre désormais vide, elle l’imite et souffle à son oreille :

« Tu devrais y penser, je pense que tu as du potentiel ! » Et peut-être même qu’être garde du corps serait moins dangereux, par les temps qui courent. Quoique.

Ils continuent à danser, et, dans sa bulle de musique, elle est au top. Peut-être qu’elle s’en rend compte, oui, elle voit le regard que lui porte Joaquín, ses yeux sombres posés sur elle, elle ose soutenir son regard sans se départir de son sourire. Il a un charme latino des plus plaisants, et un bon sens du rythme. « Je crois que c’est la première fois que je te vois danser. » C’est idiot comme remarque, mais c’est certainement vrai, songe-t-elle. Elle l'observe sans détour et fait en sorte de calquer ses mouvements sur les siens, avec une sensualité toute naturelle. Il devrait faire ça plus souvent. Ils devraient faire ça plus souvent, même.

Les chansons se succèdent dans ce cocon confortable qui les entoure, et ils en oublient le temps qui défile et cette soirée qui se prolonge. Adja, présentement, s’en moque, elle pourrait continuer ainsi des heures et des heures, à danser, discuter, observer Joaquín et sourire, bêtement. La vie est aussi faite pour ces instants de lâcher prise. Ce sont des moments rares qu’il faut chérir, surtout ainsi entourée de personnes qu’on apprécie. Car bien ça, en cet instant.

Et quand la dernière chanson s’annonce, elle ne feint pas le « Oooh. » repris en cœur par le public conquis. A la remarque du brun, elle répond avec enthousiasme : « Oui ! Clairement ! Faudra que je retienne leur nom, et voir s’ils ont déjà sortis un album. »

Ça aussi c’est un peu sa marque de fabrique, à Adja. Bon public, elle est du genre à soutenir les causes, les groupes, les auteurs dès qu’elle sent un bon feeling. Un sourire et une parole bien pensée et elle fait sa curieuse à vouloir découvrir telle ou telle œuvre. Même si elle n’a pas toujours le temps d’écouter de la musique ou de lire, avec son boulot, elle fait au mieux. Elle a toujours eu besoin de s’accorder ce genre de plaisir, même sur des moments les plus courts possibles, pour s’accorder des instants où souffler. Cela participe à son équilibre.

Pour la dernière chanson, elle est au plus près de son ami, le blond oublié et définitivement parti, et elle se remet à danser de plus belle. Les minutes défilent, la chanson se termine et après un rappel, le groupe finit par remercier chaleureusement le public.

« Bravo ! » Elle lève les pouces en direction des musiciens et quand le silence se fait petit à petit, se tourne vers Joaquín. « C’était bieeeen ! »

Et machinalement, elle passe son bras sous celui de son ami et l’embarque en direction du comptoir. « Allez, c’est moi qui paie ma tournée ! »

Après l’énergie dépensée, elle a bien besoin de se rafraîchir ! Tout ça l’a plongé dans une béatitude des plus communicatives, et elle ne s’en cache guère. « Dommage que Crius ait manqué ça. » Elle cherche du regard derrière le comptoir mais non, ce cher gérant n’est définitivement pas là.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Dim 23 Sep - 17:04
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Je ne suis pas poète et l'heure n'est pas au lyrisme, alors que le rythme endiablé pousse nos corps à se déhancher, j'ai simplement envie de complimenter Olu. Sa beauté naturelle, son sourire solaire, l'effet euphorique de sa présence. Les basses font vibrer ma peau mais elles ne sont pas les seules à provoquer des frissons.
Ce soir, l'amusement a ce goût différent de la séduction, l'impatience, le plaisir. Je ressens à fond la moindre émotion pour imprimer cet instant. Paradoxalement, les beaux yeux de la secouriste me font perdre tous les repères auxquels me rattacher, je ne sais plus sur quelle planète nous ne sommes pas mais j'y passerai volontiers le reste de mon existence.

Je ne suis pas poète, je choisi donc de me taire. Le sourire béat que j'affiche est sans doute plus éloquent que n'importe quelle tournure de courtoisie. Nos mouvements presque parfaitement calés les uns aux autres pourraient laisser penser que nous avons l'habitude de nous amuser, ensemble.
Oluwadja rappelle que nous n'avons jamais partagé ce genre de moment :

« Je crois que c’est la première fois que je te vois danser. »

" Et tu n'es pas partie en courant ! "

Rattrapons le temps perdu voulez-vous.
J'ai cessé d'être attentif aux paroles engagées des chanteurs, aux solos précis des musiciens, je ne vois et n'entends plus qu'elle. Certains vont prétendre que je fond déjà pour une autre demoiselle. D'autres sauront détourner sa profession pour ranimer un fantasme oublié. Je sais qu'on me voit rarement seul et je n'ai pas honte d'aimer les femmes. Ni de leur plaire.
C'est différent ce soir.

Personne ne saura ce que j'éprouve pour Olu car cette fois, je ne sais pas l'exprimer moi-même. C'est différent, passionnant, inquiétant. La musique prend fin et je suis la belle jusqu'au comptoir sans parfaitement redescendre sur la Flotte, encore un peu ensorcelé. L'évocation de notre ami commun me réveille doucement.

" Ouais... Oui c'est sûr, ça lui aurait plu ! On lui demandera de les faire revenir, ils ont un vrai succès. "

Dis-je alors que mon regard accompagne le sien derrière le bar avant de revenir à sa contemplation favorite. Qu'aurai-je fais avec une autre ? Je me sens hésitant, embarrassé. Elle me plait et ça n'était pas prévu. La jeune femme est une professionnelle fantastique que j'ai d'abord mal rencontrée, aujourd'hui camarade, complice en cette soirée. Je me surprends à fouiller ma mémoire à la recherche de l'instant où elle affirmait qu'aucun petit-ami n'allait venir la rejoindre. Pour me rassurer. Je me sens bête et gauche tandis qu'Olu commande sa tournée promise.

" En tout cas, je sais qui contacter la prochaine fois que je veux me défouler sur de la bonne musique ! "

Je me suis bien amusé, je m'amuse encore d'ailleurs. C'est ce que je voulais dire mais les neurones peinent à s'ordonner. Je pouffe et lui donne un léger coup d'épaule en glissant jusqu'à elle. N'importe quel type serait enchanté de partager une soirée avec Oluwadja. Je ne cache pas ma béatitude, tant pis pour l'élégance, l'alcool n'aide pas.
Et puis personne n'est dupe, à peine nous sommes-nous installés sur le comptoir qu'une dizaine  de paires d'yeux intéressés l'ont prise pour cible.
Je reste tout contre.

" Ça va ? "

Le volume sonore est redescendu et la stimulation du concert s'efface enfin. Mon regard dans le sien, j'essaye de deviner. Sauf que je n'ai jamais été très perspicace, surtout avec les demoiselles, surtout quand l'intéressée me plait. N'empêche, à quoi pense-t-elle ?
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Dim 18 Nov - 23:21
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Il y a dans cette soirée une véritable fraîcheur qui lui fait du bien. Le fait de pouvoir déconnecter de tout le reste et de profiter de l’instant présent, simplement. Et dire que ça avait mal commencé ! Entre sa pote qui lui fait faux bond un peu rapidement et l’agressivité de l’époux Peterson, autant dire que la soirée aurait pu être toute autre. Finalement… tout va bien. Même plus que bien ! Grâce au hasard qui fait très bien les choses, la présence de Joaquín à ses côtés et ce groupe de musique presque tombé du ciel pour animer une soirée déjà bien mouvementée. Elle en est ravie.

Lorsque le duo se rapproche du comptoir, elle fait signe au barman et commande un cocktail, invitant l’extracteur a en faire de même. Peu lui importe de finir un peu pompette. Elle est rarement dans l’excès mais au diable les rabat-joies qui diront qu’une bonne soirée ne mérite pas d’alcool. Ils disent ça pour se donner bonne conscience, elle adore l’effet un peu grisant d’une – ou plusieurs bières – qui montent un peu à la tête et permettent d’alléger l’esprit. Sans que ce soit trop, juste un état un peu décomplexé qui lui plaît bien. Cela va d’ailleurs parfaitement de paire avec l’énergie dépensée à danser, et elle sourit sans filtre en direction du brun.

« Je suis d’accord, dès qu’on peut, on se refait ça ! » Ce n’est même pas une question. Juste une certitude.

Comme pour leur donner le temps de reprendre un peu leur souffle et attendre leurs verres, elle regarde autour d’eux, ne remarquant guère l’attention qu’elle peut susciter chez certains. Elle n’a jamais été douée pour ça, à croire que ses échecs en la matière l’ont laissé un peu hermétique à tout ça. Difficile pour elle de dissocier une belle amitié de quelque chose qui pourrait être… plus ? Elle sait que oui, Joaquín pourrait… Qu’il est clairement tout ce qu’elle pourrait aimer chez un homme. Une présence à la fois facile et rassurante, quelqu’un avec qui elle pourrait partager des choses et discuter de tout. Elle a besoin de ça, elle. Quelqu’un qui ne la juge pas et qu’elle ne jugera pas en retour. Quelqu’un qui lui laissera sa liberté sans jamais douter.

Elle se surprend à se questionner vis-à-vis du brun devant elle. Elle sait sa réputation de dragueur et d’homme à femmes, elle l’a déjà vu à l’œuvre, d’ailleurs, avec des conquêtes à ses bras en venant à la Ruche. C’est prétentieux sans doute, car elle n’a aucune idée de ce qu’il pourrait penser, ni même s’il pourrait envisager quoique ce soit avec elle, elle a aucune confiance en son pouvoir de séduction… mais elle ne voudrait pas être un simple nom sur une liste. Pire, un numéro. Elle préfère être la bonne amie à une conquête de plus.

… Elle ne sait même pas pourquoi elle pense à ça.

Enfin… si. Sois honnête, Adja. Tu vois son regard, tu vois son sourire. Tu sens qu’il pourrait… que peut-être… ? Même si c’était le cas, elle n’en fera rien. Pas comme ça. Pas si vite. Elle a besoin de temps. D’être rassurée. Elle préfère profiter de l’instant et se retrouve un instant surprise par sa question. A-t-il remarqué qu’elle était plongée dans ses pensées ?

« Oui ! Totalement, j’espère que toi aussi ! » Elle est interrompue par les verres qui leur sont servis sur le bar et reprend la parole. « Je me disais que les choses sont bien faites… la soirée a bien mal débuté et finalement, je me retrouve en bonne compagnie à danser sur une musique sympa en buvant un cocktail. Que demander de plus ? »

Elle dit cela en portant son verre à ses lèvres et ajoute : « Je dois te remercier pour ça, d’ailleurs. Toute seule je serais sans doute partie me morfondre dans ma cabine après la colère de Monsieur Peterson. » Elle dit cela d’un ton léger, avec un petit mouvement de main comme pour dire « oublions ». Elle ne veut pas revenir sur cet événement. « Des fois j’aimerais avoir des super-pouvoirs, tu sais comme dans les livres… pouvoir claquer des doigts et faire en sorte que le temps s’arrête, pour profiter un peu plus. Ou avoir des yeux laser aussi, j’pense que ça me plairait ça ! »
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Mar 27 Nov - 20:11
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A la réponse ultra positive d'Oluwadja je hoche la tête, pleinement satisfait. Sa sincérité est débordante, gourmande, sublime. A moins qu'il s'agisse plutôt de son sourire. Son visage. Elle, en fait. Un sourire niais pendu aux lèvres je l'écoute me remercier comme si j'étais responsable de cette bonne soirée que nous partageons. Or, cette soirée n'aurait pas eu le même goût ni la même intensité sans elle.

« Je dois te remercier pour ça, d’ailleurs. Toute seule je serais sans doute partie me morfondre dans ma cabine après la colère de Monsieur Peterson. »

" N'y pensons plus, et ne va jamais te morfondre dans ta cabine : j'suis toujours partant pour une bonne soirée ! "

Et pour passer du temps en sa compagnie. Pour l'écouter, la consoler ou lui changer les idées. Je serai prêts à changer le programme de ma fin de journée pour lui permettre d'oublier les patients difficiles et autres inconvénients de son métier. Je dis ça sur un ton léger et teinté d'alcool, mais la promesse est explicite : si Olu a besoin de moi elle ne doit pas hésiter. Je serais là.

J'avale une gorgée tandis que la jeune femme fantasme sur les capacités surnaturelles qu'on retrouve dans les livres et les films. Contrôler le temps ce serait sans doute la faculté la plus pratique, et la plus dangereuse aussi. Le temps est une notion démesurée qui m'impressionne et nous dépasse tous. A l'évocation des yeux laser j'étouffe un rire et la bouscule gentiment d'un coup d'épaule :

" Des yeux laser ? Ça te plairait ?! Je crois que je vais me méfier maintenant, t'es plus dangereuse qu'il n'y paraît. "

Replaçant mon verre entre nous, j'affiche une mine réfléchie en cherchant le pouvoir qui me plairait le plus. Voler, peut être. Pouvoir prendre des distances avec les autres, m'éloigner. La vitesse aussi me plairait, être capable de se libérer de l'apesanteur artificielles des vaisseaux, comme dans l'espace, tout en dirigeant mes déplacements à une vitesse de navette !
Mes yeux se replacent dans deux de l'urgentiste et je viens murmurer :

" Quoiqu'il en soit t'as déjà un certain pouvoir. Avec tes yeux, tu fais mouche à chaque fois. "

Je lui offre un clin d’œil et vide cette fois mon verre. Je ne tiens plus les comptes, mais si je ne me sens pas encore ivre je suis conscient d'être bien éméché. Puis-je sérieusement m'aventurer sur ce terrain glissant qu'est la séduction ? Avec une amie ? Dans mon état ? Je crains que mes capacités de drague ne soient pas forcément meilleures lorsque je suis sobre. Je m'inquiète simplement de savoir comment Oluwadja va le prendre ;
Je m'en voudrai de détériorer nos relations. Par ailleurs, je saurai apprécier toute amélioration. Je crois. En supposant que ce soit possible, que mes nouvelles envies soient partagées ;

" ...Tu veux manger un bout peut être ? "

Dis-je pour tempérer un peu mes derniers propos. Nous avons bu et dansé, grignoter paraîtrait logique et sans doute moins dangereux pour notre amitié.
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu Dim 30 Déc - 13:32
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Il y a une simplicité dans l’échange qu’ils ont tous les deux qui pourrait la clouer sur place, si elle s’en rendait compte. Si elle avait la capacité de s’extraire de son propre corps pour être une simple spectatrice de sa vie. Elle réaliserait avec bien plus de clarté combien le sourire sur ses lèvres est franc et éclatant, combien la lueur dans les prunelles sombres de Joaquín la fascine et lui donne l’impression d’être plus, bien plus que ce qu’elle est en réalité. Sans doute est-ce simplement l’euphorie du moment ? Elle se sent bien et elle a le sentiment que son vis-à-vis est pleinement sincère avec elle. Qu’il ne feint rien.

Alors oui, rien qu’envisager une prochaine soirée (semblable ou toute différente ?) fait naître en elle une anticipation des plus positives. D’ailleurs, c’est peut-être parce qu’elle a la sensation qu’il y a « quelque chose » qui semble naître entre eux ou qu’elle sent une alchimie qu’elle n’avait pas connu depuis longtemps qu’elle dévie bêtement la conversation. Les choses du personnel, de l’intime, ça lui fait un peu peur, en vérité. Elle n’ose jamais se livrer complètement, elle a trop l’habitude d’échouer, ou de croire en quelqu’un plus que l’autre ne le mérite.

C’est par protection, sans doute, mais elle s’amuse à s’imaginer des pouvoirs spéciaux, comme dans certains films… elle sent ses joues rougir quelque peu et remercie le ciel de lui avoir fait la peau noire, de sorte que cela ne se remarque jamais. Elle doit avoir l’air cruche avec ses remarques mais ne s’en rend pas complètement compte, ça glisse sur ses lèvres et à la réaction de Joaquín, elle reprend une gorgée de son cocktail avant reposer le verre avec un petit rire.

« Ahah, mon cher Joaquín, tu n’as pas idée ! » Enfin, elle dit ça, mais elle n’a jamais été bien méchante. Peut-être parfois des mots durs à l’enfance, et la volonté d’embêter son grand-frère… seulement, de la méchanceté pure, gratuite, l’envie de faire du mal à un autre, que ce soit physiquement ou verbalement, elle n’a pas le souvenir que cela lui soit déjà arrivé. Elle a plus souvent été victime que bourreau, sans forcément se lamenter sur ses faiblesses de l’enfance. Ce sont des épreuves que chacun doit surmonter.

Mais elle en joue et plisse des yeux en imitant un bruit de laser avant de secouer la tête. Elle fixe ensuite l’extracteur et les mots de ce dernier parviennent à la troubler. Elle maintient un fin sourire pour ne pas se laisser envahir par l’embarras et fait mine de lever les yeux au ciel. « Toi, ton pouvoir doit être celui des beaux mots. » Fait-il cela avec toutes les filles qu’il rencontre ? Elle ne peut que s’interroger. Est-elle la première à voir dans ses petits phrases plus que ce qu’il veut dire ? Certainement pas.

Rah, ma pauvre Adja, ton cœur d’artichaut te joue des tours !

Il y a un léger flottement et elle ne réalise pas que ses mains se sont mises à jouer distraitement avec son turban bleu qui repose toujours autour de son cou depuis qu’elle a libéré ses cheveux. Est-ce de la nervosité ? De la gêne ? Elle aime avoir le contrôle de ce qui l’entoure, comme lorsqu’elle travaille. Là, pourtant, elle sent bien qu’elle n’a pas le mode d’emploi dans leur discussion. Elle ne sait pas ce qui se passe dans la tête du brun ni si ce qu’elle imagine est bien réel. Et quand bien même il serait attiré par elle, rien ne dit qu’ils sont sur la même longueur d’onde. Il a une réputation qui le dépasse sur ce plan, bien loin des déboires d’Adja. Même s’ils n’en parlent guère, ils sont très différents sur ce point. Il est un dragueur invétéré et elle, un bourreau de travail qui a tendance à être exigeante avec ses partenaires, jusqu’à les faire fuir (quand les concernés ne sont pas des gros cons menteurs et manipulateurs). Elle n’a jamais choisi les bons.

Elle apprécie ce qu’elle a avec Joaquín, ce qu’ils partagent. Elle aime cette soirée impromptue qui lui fait découvrir l’extracteur d’une nouvelle manière. Elle aime ce qu’elle voit, son sourire, ses yeux qui pétillent, cette façon qu’il a de jouer les protecteurs sans être étouffant. Pourquoi tout gâcher ? Et si elle se trompait ?

Il doit ressentir le flottement car il reprend la parole et elle acquiesce. « Bonne idée ! Pour éponger, comme on dit ! » Elle boit moins vite que lui mais il est vrai que la faim commence à se faire sentir.

Ils font un signe au serveur qui se rapproche à nouveau. De son côté, la secouriste n’a pas envie de quelque chose de trop lourd et elle sait qu’ils font des plateaux de tapas par ici.

« Je ne sais pas si tu as très faim, mais de mon côté je pencherais bien pour des tapas, ça te dit ? »
MessageSujet: (#) Re: Un frelon dans la Ruche [Pv Olu]    Un frelon dans la Ruche [Pv Olu] 3ViG0Cu 

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