A dream is a wish your heart makes Feat @Ulrich Weber
L'attente était insupportable. Pourtant, Galina était d'ordinaire plutôt patiente, mais l'idée d'avoir à rester plantée là avant d'obtenir ses résultats ne l'enchantait guère. Car oui, était venu le jour de ses tests annuels pour observer l'avancement de son amyotrophie progressive. Ce rendez-vous périodique était une épreuve plutôt difficile puisqu'il l'obligeait à regarder sa maladie en face, et à chacun d'eux, la peur d'une aggravation de son état la mettait sur les nerfs. Dans le salle d'attente complètement vide, elle faisait les cent pas, tournait en rond à s'en mordre la queue, et trituraient ses doigts dans le vain espoir de canaliser son stress.
Quand une des portes s'ouvrit, laissant apparaître son médecin de longue date, l'ingénieur souffla un coup et laissa ses bras retomber le long de son corps pour afficher un air calme. La doctoresse, qui prendrait sûrement sa retraite dans 5 ou 10 ans, la suivait depuis la découverte de sa maladie. C'était d'ailleurs elle qui lui avait conseillé de se mettre au sport, et plus particulièrement le squash, activité qui lui permettrait de travailler tous ses muscles quasiment en même temps.
« Bonjour, Docteur », dit-elle avec un sourire pincé collé aux lèvres en lui serrant la main.
« Bonjour, Madame Adero. Je ne vais pas tourner autour du pot : vos résultats sont excellents, il n'y a eu absolument aucun changement depuis l'année dernière. Je vous envoie la fiche sur votre terminal pour que vous puissiez la consulter. »
Des remerciements et civilités suivirent jusqu'à ce que le médecin ne parte pour un autre rendez-vous. Donc tout allait bien ; comme toujours, elle avait stressé pour rien. Mais elle n'y pouvait rien, dés que ça avait à voir avec sa santé, sa tension montait d'un cran.
Habituée des lieux, Galina emprunta savamment les couloirs pour quitter le Regina Mercy et rejoindre son vaisseau, mais un événement inattendu la retint bien plus longtemps que prévu. Descendait de la navette opérant entre le Columbiad et le Reginan Mercy nul autre qu'Ulrich Weber. Son cœur rata un battement avant de se mettre à battre de façon incontrôlée. Elle hésita. Il ne l'avait pas encore remarquée, elle pouvait toujours se cacher quelque part et attendre qu'il disparaisse avant de prendre la navette direction Hélios. Elle pouvait aussi l'interrompre, le saluer rapidement. Mais était-elle capable d'échanger quelques mots avec lui sans que ça ne dure ? Puis le choc de le voir laissa place à l'inquiétude. On ne venait sur le Regina Mercy que lorsqu'on était malade ou qu'on connaissait quelqu'un de malade. Peut-être avait-il des problèmes de santé dont il n'avait jamais parlé, de la même façon qu'elle lui avait toujours caché son atrophie musculaire. Il pouvait également s'agir de sa tante ; sûrement touchée par les durs effets de la vieillesse et de la vie dans l'espace. La curiosité prit le dessus sur son envie de se dissimuler, et ses jambes, comme dotées de leur propre conscience, la menèrent au capitaine.
« Ulrich, quelle surprise ! Je ne m'attendais pas à te croiser ici aujourd'hui... »
[HRP : sorry, c'est archi court mais pas le time → Fiesta de la musica oblige mwéhé]
FRIMELDA
Sujet: (#) Re: a dream is a wish your heart makes - galrich Ven 22 Juin - 9:27
A dream is a wish your heart makes Feat @Galina Adero
C'était le cœur lourd qu'Ulrich monta dans la navette sur l’embarcadère du Columbiad, afin de rallier le Regina Mercy. Tout le monde savait que lorsque vous alliez sur le Regina Mercy, cela ne présageait rien de bon. Il pouvait s’agit de contrôles médicaux à effectuer, d’opérations à faire, ou de visites à des patients gravement malades ou sans espoir. Dans le cas d’Ulrich, c’était sa tante. La vieille femme, maintenant âgée de plus de 80 ans, subissait les vieillissements naturels de la condition humaine. Ce matin-là, Ulrich avait reçu un appel du médecin de sa tante qui lui donnait des nouvelles. Il avait souvent beaucoup de travail, et il n’arrivait pas toujours à aller la voir en temps et en heure, et souvent il s’en voulait pour cela.
Ulrich éprouvait beaucoup d’affectation envers sa tante, cette personne qui l’avait élevé, pratiquement. Il n’avait plus vu ses parents depuis ses 14 ans, lorsque sa tante, suivant leurs instructions, l’avait embarqué avec elle direction la flotte. Cette femme s’était retrouvée avec un enfant endeuillé, capricieux, en plein crise d’adolescence alors qu’elle n’avait rien demandé. Pas une fois Ulrich n’avait entendu Elisabeth se plaindre. Pas une seule fois.
En repensant à tout cela, Ulrich prit la décision d’aller lui rendre visite immédiatement. Après tout ce que cette femme avait fait pour lui, c’était la moindre des choses de venir à son chevet. Rien d’inquiétant d’après le médecin, mais son état de santé n’allait pas en s’améliorant. Le trajet lui parut durer une éternité, alors qu’il tournait et retournait le petit cheval sculpté de sa mère. Il se souvenait que sa tante avait toujours aimé cette création. Elle disait qu’elle n’avait jamais eu le talent créateur et artistique de sa sœur, mais qu’elle aurait bien aimé l’avoir. Dans la navette, quelques personnes le reconnurent et le saluèrent, et il leur adressa un léger sourire en retour.
Alors qu’il descendait seulement de la navette, un courant d’air froid le transperça, et il ferma sa veste afin de s’en protéger. Et puis quelques secondes plus tard, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il entendit une voix familière l’interpeller.
« Ulrich, quelle surprise ! Je ne m'attendais pas à te croiser ici aujourd'hui... »
D’abord un peu surpris, Ulrich se mit ensuite à sourire. Galina Adero. La jeune femme n’avait pas perdu de sa superbe et se mouvait toujours avec grâce. Il la salua.
« Décidément, cela devient une habitude de se croiser inopinément ! » lui dit-il avec un sourire.
Et puis soudain, il se rappela que le Regina Mercy n’était pas destiné aux bien-portants. Son cœur fit un bond dans son torse alors qu’il se demandait ce qui pouvait bien arriver à Galina. Au fond de lui, il espérait que cela ne soit rien de grave, mais ses tripes envoyaient un message différent. Le commandant ne souhaitait pas être indiscret, aussi, il ne lui posa pas la question. Si elle ne voulait pas en parler, il respecterait son choix.
« Je ne peux pas rester, je suis désolé, je dois rendre visite à quelqu’un. A moins que… »
Il fit quelques pas vers la sortie du hangar, puis se tourna vers elle.
« Tu ne veuilles m’accompagner ? »
FRIMELDA
Sujet: (#) Re: a dream is a wish your heart makes - galrich Ven 22 Juin - 16:58
A dream is a wish your heart makes Feat @Ulrich Weber
Ils partagèrent des sourires mais pour l'instant, l'échange était loin d'être naturel. Crispés, chacun étonné de retrouver l'autre dans un lieu aussi improbable que le Regina Mercy. Galina remarqua d'ailleurs la lueur d'inquiétude qui traversa en un flash les yeux d'Ulrich. Son premier réflexe, instinctif pour toute personne cherchant à en rassurer une autre, fut d'annoncer la bonne nouvelle qu'elle avait reçue, sans donner pour autant le contexte expliquant la nécessité de passer des examens de santé.
« Ne me regarde pas comme ça, je passais juste quelques tests de routine : tout va bien ! »
Elle se sentait coupable de dissimuler un morceau aussi important de la vérité, mais l'amyotrophie n'était pas une maladie réjouissante et ce n'était pas forcément évident à avouer, en particulier à quelqu'un qu'on apprécie.
Un silence était sur le point de s'installer entre eux quand il prit la parole, d'abord pour s'évader, et finalement pour lui proposer de l'accompagner. La requête la surprit, la laissa sans voix et créant une situation quelque peu embarrassante. Qui qu'il soit venu voir, elle ne pouvait pas le connaître puisqu'il n'avait pas d'amis en commun – du moins pas à sa connaissance – et elle ne souhaitait pas envahir l'intimité d'un ou d'une inconnu(e). Mais ce regard insistant qu'il lui envoya, n'hésitant pas à planter ses yeux dans les siens, sûr de ce qu'il demandait, eut tôt fait de la convaincre de venir malgré tout.
« Eh bien écoute... Si c'est ce dont tu as envie, et si ça ne dérange pas, pourquoi pas ! »
Elle lui offrit un sourire et referma l'écart qui les séparait en quelques petites enjambées. C'est en silence qu'ils traversèrent les couloirs du vaisseau, ne ressentant pas le besoin de meubler la conversation inutilement et seulement pour faire du bruit. Après quelques minutes, Galina oublia sa gêne et finit même par se sentir à l'aise à marcher ainsi aux côtés du capitaine. Deux ou trois personnes le reconnurent – il venait de faire la une avec sa nomination après tout – et les saluèrent. Peu habituée à ce genre de vie, elle se contenta à chaque fois de sourire aux gens, laissant Ulrich gérer les salutations, toujours simples et brèves.
Ils arrivèrent finalement dans l'aile de gérontologie, en particulier la zone qui servait de maison de retraite à la Flotte. Ce fait seul suffit à lui faire comprendre qu'ils rendaient probablement visite à la très fameuse tante qui avait insisté pour l'organisation de la soirée de célébration l'autre fois. Elle aurait voulu avoir une confirmation avant d'entrer dans la cabine, mais n'osa pas.
L'ingénieur n'avait absolument aucune idée de ce à quoi s'attendre. Ulrich lui avait souvent parlé de sa tante, toujours en faisant des éloges, mais il ne s'était jamais épanché sur ses caractéristiques physiques. Vivait-elle dans cette aile simplement pour cause de vieillesse ou parce qu'elle était aussi malade ? Un léger stress commença à faire son apparition, mais comme si souvent, Galina le cacha derrière un masque de confiance.
Après un petit sourire, il toqua et ouvrit la porte dans la foulée. Tout était blanc et bien éclairé. Traînaient par-ci par-là quelques éléments qui permettaient de personnaliser la pièce, mais rien d'exceptionnel. Dans un fauteuil aux allures confortables était assise une vieille dame dont la ressemblance avec le capitaine n'était pas à démontrer. Elle était en train d'écouter une des séries-radios. À la vue de son neveu, un grand sourire vint illuminer son visage abîmé par le temps.
Galina laissa Ulrich saluer sa tante. Ils avaient l'air très proches et l'espace d'un instant, elle ressentit une pointe d'envie. Elle n'avait pas la chance d'avoir des proches encore en vie, elle avait évolué seule au sein de la Flotte. Elle en avait presqu'oublié ce que cela faisait, d'avoir une famille. Quand il l'y invita, la scientifique s'approcha avec un grand sourire, le plus rayonnant qu'elle ait en stock.
« Bonjour, Madame Weber. Galina, je suis ravie de faire votre connaissance. »
FRIMELDA
Sujet: (#) Re: a dream is a wish your heart makes - galrich Dim 24 Juin - 22:45
A dream is a wish your heart makes Feat @Galina Adero
La question du Commandant sembla surprendre l'ingénieure. Après tout, Ulrich lui-même avait commencé à se demander si c'était finalement une bonne idée après lui avoir proposé. Malgré tous leurs échanges, il n'avaient pas particulièrement discuté de leurs familles, ou seulement dans les grandes lignes. Les sujets trop intimes avaient été évités. Si Ulrich faisait cela, il s'ouvrait à elle d'une façon qu'il n'avait jamais expérimenté. Le capitaine avait beau avoir déjà vécu quelques années, avoir déjà noué des amitiés et quelques histoires d'amour, s'ouvrir de cette façon à quelqu'un le terrifiait. Mais maintenant, c'était trop tard pour faire marche arrière.
Après un moment d'hésitation, Galina accepta sa proposition. Ulrich se mit à sourire, et ils marchèrent afin de sortir du hangar. Ils arrivèrent bientôt dans la partie de gériatrie, non sans devoir saluer quelques personnes au passage. En effet, la nomination d'Ulrich semblait avoir fait le tour de la flotte, rajoutant un peu de pression au capitaine. Il n'avait pas imaginé jusque là qu'il deviendrait une figure d'autorité publique. Une partie de lui se sentait encore un peu envahi par cette attention malvenue, mais une autre commençait à goûter aux plaisirs de la célébrité. Il salua les personnes qui lui adressèrent la parole.
Les couloirs se succédaient, mais Ulrich savait très bien où se situait la chambre de retraite de sa tante. Il se souvenait également du premier jour où il l'avait amenée ici. Son état de santé se dégradait et il travaillait beaucoup. Il n'avait donc pas le temps de s'occuper d'elle, et bientôt, les soins qu'il lui fallait dépassaient ses compétences. Ulrich avait alors abordé la maison de retraite avec elle, et elle lui en avait voulu pour cela. Elle aurait aimé vivre de façon complètement autonome bien sûr, qui ne le voudrait pas ? Néanmoins, c'était dorénavant impossible pour elle. Le choix s'était alors transformé en évidence.
Il posa la main sur la poignée, prit une inspiration, jeta un coup d'oeil discret à Galina, puis entra.
« Bonjour Lizzie, comment est-ce que tu vas ? »
La vieille femme, dont la peau striée marquait l'âge, tourna la tête vers eux et elle leva le bras pour éteindre sa série-radio. Sa main trembla et Ulrich ressentit un pincement au coeur.
« Oooooh Ulrich ! Viens embrasser ta tante, oh comme je suis contente de te voir »
Le commandant fit le tour du lit, s'approcha d'elle et l'étreignit aussi fort qu'il pouvait tout en étant sûr qu'il ne lui ferait pas mal. Il lui demanda comment elle se sentait.
« Bah! Penses-tu, je vais très bien. Il en faudra plus que quelques années et un abus de scotch pour venir à bout de ta tante, c'est moi qui t'le dit ! »
Elisabeth posa sa main sur l'avant-bras du commandant. Ulrich s'empressa d'y poser sa main. Il releva ensuite la tête vers Galina, qui attendait patiemment devant la porte le feu vert pour rentrer. Il lui fit signe de venir, signe qui fut tout de suite remarqué par la vieille dame. Un grand sourire illumina son visage alors que Galina se présentait.
« Et qu'avons-nous là, hum? Une charmante jeune femme! Oh qu'elle est belle! »
« Galina est ingénieure, ma tante. Elle travaille sur l'ostéoporose et fait des recherches sur comment la soigner. »
Il se tut, puis la regarda avec intensité.
« Ses travaux sont précieux pour la flotte. »
Elisabeth tendit l'autre main vers Galina, l'encourageant à venir s'asseoir sur le lit à ses côtés.
« Je suis si heureuse qu'Ulrich ait réussi à trouver une femme comme vous. Il est parfois trop têtu, trop terre à terre. Il a besoin d'un esprit indépendant, intelligent et féminin comme le vôtre ! Il faut qu'il apprenne à faire confiance à quelqu'un »
Ulrich haussa un sourcil. Sa tante commençait à en dire déjà beaucoup sur lui, et si elle continuait, il finirait par se sentir presque honteux. A en juger par l'expression sur le visage de Galina, elle n'était pas choquée, et même plutôt amusée. Interdit, Ulrich réalisa soudain que sa tante pensait qu'il venait lui présenter sa petite amie. Il ouvrit la bouche pour rester honnête...
« Oh non, ma tante, en fait Galina et moi nous ne sommes p »
Et Galina lui coupa la parole.
FRIMELDA
Sujet: (#) Re: a dream is a wish your heart makes - galrich Lun 25 Juin - 15:19
A dream is a wish your heart makes Feat @Ulrich Weber
La vieille dame apporta immédiatement un sourire franc au visage de Galina. Elle était encore pleine d'énergie et d'esprit, et sa bonne humeur était bien plus que communicative. Et cette affection qui inondait son doux regard dés qu'elle posait les yeux sur son neveu suffisait à compenser la stérilité des lieux. Il faisait bon vivre à ses côtés, même sans la connaître. Après que Galina se fut présentée, Ulrich mentionna son travail en ajoutant que ses recherches étaient précieuses pour le bien de la Flotte. Les joues de l'ingénieur prirent immédiatement une teinte rosée, touchée par ces compliments à peine déguisés. C'était comme s'il se sentait obligé d'annoncer au monde entier qu'elle bossait sur une maladie qui touchait grand nombre de stellariens, comme si la fierté de la scientifique était autant la sienne.
À cet instant précis, le visage de la tante s'illumina d'autant plus et d'un geste fatigué et imprécis, elle appela Galina à venir s'asseoir à côté d'elle, du côté encore libre du lit, ce qu'elle fit sans poser de question. Dés qu'elle fut installée, Lizzie – il l'avait bien appelée ainsi en entrant, n'est-ce pas ? – attrapa sa main. Elle avait donc celle d'Ulrich dans l'une et la sienne dans l'autre. Malgré toute la pression qu'elle cherchait à exercer, sa poigne n'était pas très forte et les tremblements, même légers, incontrôlables. Puis on ne l'arrêta plus.
Elle se lança dans une tirade sur combien elle était heureuse que son neveu – unique et favori – ait enfin trouvé une partenaire avec qui partager sa vie. Le premier réflexe de Galina fut de la corriger, mais elle ne put en placer une avant que la tante n'enchaîne avec un descriptif à moitié complet du caractère du capitaine, laissant complètement de côté ses qualités, évidemment. L'embarras qu'elle avait ressenti en se rendant compte qu'on la prenait pour la petite amie de Weber laissa place à beaucoup d'amusement. Elle ne le connaissait pas forcément très bien, mais elle avait effectivement déjà remarqué son pragmatisme et son entêtement.
« Oh non, ma tante, en fait Galina et moi nous ne sommes p- »
Elle ne pouvait pas le laisser terminer et décevoir sa tante. Malgré sa bonne humeur et toute la vie qu'elle semblait laisser apparaître, l'état physique de Lizzie ne trompait pas. Elle pouvait vivre encore quelques années dans cet état, ou mourir demain. Cette seconde éventualité était loin d'être improbable. Coupant la parole à Ulrich, elle posa sa main libre sur le haut du bras de la vieille dame mi-assise.
« Pas encore officiellement ensemble, mais nous voulions vous voir avant de nous afficher au grand-jour. Votre avis est très important pour Ulrich, et ce qui est important pour lui l'est pour moi. »
Pour seule réponse, la tante lâcha sa main pour la soulever dans les airs, avec un mouvement comme pour dire que c'était n'importe quoi et que son avis ne devrait pas autant compter. Après un sourire, le regard de la scientifique se posa sur Ulrich pour silencieusement lui demander de jouer le jeu. Elle le voulut neutre, pas trop insistant pour éviter que l'octogénaire ne se rende compte de la petite supercherie. Galina ne la connaissait pas, mais lui briser le cœur en rétablissant la vérité lui coûterait. En revanche, jouer les petites amies occasionnelles ne la dérangeait pas si cela revenait à apporter un peu de bonheur à la vieille dame. Une fois qu'elle eut le OK du capitaine, elle continua l'acte.
« Merci pour tous ces compliments, c'est très gentil. Et surtout, que je vous comprends ! Parfois je me demande comment il a fait pour arriver où il en est aujourd'hui en étant aussi borné. »
Elle secoua la tête de gauche à droite, comme si ce comportement la dépitait. Faire semblant et avoir l'opportunité de dire tant de choses sur le capitaine devant son nez l'amusait au plus haut point. À l'heure actuelle, elle n'avait que faire des conséquences et des représailles qui pourraient arriver plus tard.
« Mais il a aussi beaucoup de qualités. Je ne serais pas là sinon... », glissa-t-elle en posant sa main libérée sur l'épaule musclée du concerné, un regard doux dans sa direction.
« Si je devais en citer quelques unes, je dirais qu'il est... » Exprès, elle marqua une pause bien trop longue pour être naturelle. « Il est beau ? »
Et sous le regard médusé d'Ulrich, elle éclata de rire avec la tante qui n'avait pas mal pris la petite blague sur son neveu qu'elle avait élevé comme un fils.
« Détend-toi, on va quand même pas ajouter « susceptible » sur la liste de tes défauts, si ? »
Fière de sa plaisanterie – beaucoup trop longue, il fallait l'admettre –, elle la conclut avec un clin d'oeil taquin et complice.
FRIMELDA
Sujet: (#) Re: a dream is a wish your heart makes - galrich Lun 25 Juin - 16:02
A dream is a wish your heart makes Feat @Galina Adero
« Pas encore officiellement ensemble, mais nous voulions vous voir avant de nous afficher au grand-jour. Votre avis est très important pour Ulrich, et ce qui est important pour lui l'est pour moi. »
Interloqué, Ulrich déplaça lentement son regard vers Galina. Une lueur espiègle venait de s'allumer dans son regard, et un large sourire décorait son harmonieux visage. Venait-elle de rentrer dans le jeu de sa tante en prétendant qu'ils étaient en couple ? Si l'idée lui paraissait assez alléchante, bien qu'il ne ressentait pas l'envie de s'attacher dans une relation pour l'instant, il hésitait à mentir effrontément à sa tante de cette façon. Mais il croisa le regard de Galina, et cela le persuada de la suivre dans ce petit jeu, somme toute assez inoffensif. Il se contenta juste d'offrir un petit sourire contrit et un léger haussement d'épaule, comme pour signifier qu'il était impuissant face à cette femme. Ce qui n'était pas loin d'être proche de la vérité... Où était le mensonge, finalement ?
Sa tante avait levé les bras au ciel en s'exclamant qu'il n'avait pas besoin de son avis, ni même de son opinion, car il avait toujours fait sans. Ulrich tenta de se souvenir de tels moments, mais il avait surtout souvenir de profonds moments de solitude ou de désarroi où il avait eu besoin d'elle et de ses conseils avisés. Ce qu'elle racontait ne lui évoquait rien, alors il se dit que c'était ainsi qu'elle le voyait. Et il fut flatté qu'elle le pense aussi détaché envers une personne qui avait été sa figure maternelle pendant si longtemps. En silence, il reposa sa main sur la sienne, la serrant doucement. Il avait rarement vu sa tante dans un tel état d'excitation.
Galina surenchérit en expliquant qu'effectivement, il était têtu. Le commandant leva un sourcil. A quel moment avait-il été têtué avec elle ? Ah oui, jamais. Il comprit que ce n'était plus seulement une question de jouer le jeu, mais qu'elle y prenait un certain plaisir également. Lâchant la main de sa tante, il croisa les bras, sentant que son quart d'heure allait commencer. Galina, sublime avec ce regard joueur et amusé, affirma qu'il avait aussi des qualités, ce à quoi Ulrich s'esclaffa « Alléluia ! » Mais aucune des deux femmes ne sembla prêter attention à cette tentative de défense, bien trop occupée à lui tirer le portrait. L'ingénieure posa sa main sur l'épaule du commandant, déclenchant comme une décharge électrique le long de son dos. Il prit une inspiration pour la chasser, alors que Galina reprenait.
« Si je devais en citer quelques unes, je dirais qu'il est... Il est beau ? »
Elisabeth s'esclaffa bruyamment à en perdre son dentier, et Galina eut un petit gloussement qu'Ulrich trouva assez mignon. Puis il se souvint qu'elles étaient en train de se payer sa tête. Galina se mit à éclater de rire. La scène était assez surréaliste, pour tout dire. Ulrich soupira et jeta un oeil à sa tante. La vieille femme semblait passer un bon moment, et finalement, c'était tout ce qui lui importait. Tant pis si c'était à ses dépends. Le commandant nota tout de même que Galina avait dit qu'il était beau.
« Détend-toi, on va quand même pas ajouter « susceptible » sur la liste de tes défauts, si ? »
Il fit mine de s'offusquer, même si à ce stade, il l'était tellement qu'un niveau de plus ou de moins ne changerait pas les traits de son visage. Lizzie se tourna vers lui, plongea son regard assez alerte dans le sien.
« Ça ressemble à mon petit Ulrich, c'est bien vrai ça ! »
Le fameux Ulrich se mit en quête de quelque chose à répondre à la jeune femme. Il aurait aimé lui renvoyer l’ascenseur et lui dire ses quatre vérités également, mais que pouvait-il dire de négatif sur elle ? Tout ce qu'il voyait le poussait à la contemplation, tout ce qu'il entendait lui intimait le respect et l'admiration. Il ne voyait rien qui aurait valu à la jeune femme de rentrer dans des disputes sur son caractère.
« Oui, oui, on peut dire ce que l'on veut sur moi, mais toi Galina, tu es... tu es trop honnête ! Il faut pas être honnête, sinon les gens ils ne comprennent pas ! Donc voilà ! Tu as des défauts aussi ! »
Pour être exact, un. Qui n'était pas un défaut. Un silence assez malaisant plana sur la chambre pendant un moment. Ulrich n'avait probablement jamais été aussi maladroit dans ses propos qu'à cet instant précis. Sa tentative de lui rendre la monnaie de sa pièce s'était soldée par un échec retentissant. Il se fit violence au bout de quelques secondes, croisant le regard des dames, et retourna la situation à son avantage :
« Très bien, je suis grillé, je ne trouve pas de choses négatives à dire sur Galina. Contentes ? »
Elisabeth retint un petit rire et reprit, lui donnant une petite tape sur le bras.
« C'est même pas un défaut ça. Et puis de toute façon, vrai ou pas vrai, on ne dit pas de mal de sa petite copine. »
Ulrich leva les yeux au ciel pendant que sa tante épiloguait sur le sujet. Et c'était reparti.
FRIMELDA
Sujet: (#) Re: a dream is a wish your heart makes - galrich Mar 26 Juin - 17:50
A dream is a wish your heart makes Feat @Ulrich Weber
Sauf pour Lizzie, la situation n'était en rien naturelle et pourtant, Galina s'y sentait bien, à son aise. Elle venait à peine de la rencontrer, mais elle appréciait déjà énormément cette tante au sourire ridé mais à la joie de vivre bien présente. Ce moment qu'ils vivaient à trois était comme figé dans le temps et l'espace, rien que pour eux et leurs souvenirs.
La mine faussement offusquée d'Ulrich eut pour effet de décupler les rires des deux femmes qui n'en manquaient pas une pour se moquer de lui. Ce petit jeu semblait bien relaxant au milieu de tous les évènements qui accablaient la Flotte depuis quelques temps. Cette pause était la bienvenue, autant pour la scientifique que le capitaine, elle en était certaine. Une fois qu'elles eurent fini de rire et qu'il put enfin prendre la parole, ce dernier sauta sur l'occasion pour prendre sa revanche en balançant lui aussi les défauts de sa supposée petite-amie.
L'échec qui s'ensuivit ne fut que plus terrible, accueilli par un silence lourd et soudain. Si le visage de Galina se montrait perplexe et interrogateur de par ses yeux plissés, dans son for intérieur, elle apprécia la remarque sur ce défaut qui, selon elle, n'en était pas un. Il dut vite se rendre compte de sa bourde puisqu'il assuma bien rapidement qu'il avait échoué à trouver un défaut. Ses lèvres s'étirèrent alors en un sourire, attendrie par le comportement de l'homme de quarante ans. Capitaine, dans la force de l'âge, et pourtant démuni face aux attaques de sa tante et d'une... connaissance ? amie ? Galina était incapable de mettre un mot sur leur relation, et abandonna vite la tâche. Il n'y avait pas de mot pour tout, et ce qui les liait en faisait partie.
« C'est même pas un défaut ça. Et puis de toute façon, vrai ou pas vrai, on ne dit pas de mal de sa petite copine. »
L'ingénieur pouffa mais retint son rire ; riait-elle plus de Lizzie, ou d'Ulrich qui levait les yeux au ciel – bien qu'en l'espèce, elle devrait plutôt parler de plafond –, de toute évidence habitué à ces fausses remontrances et aux tirades de sa tante qui allaient suivre ? Très probablement des deux, la situation dans son ensemble l'amusait et lui faisait oublier les raisons premières de sa venue sur le Regina Mercy.
« T'entends ça ? On ne dit pas de mal de sa petite copine. »
Elle ne contrôla pas le ralentissement de sa voix quand elle en arriva aux deux derniers mots. C'était une chose de sous-entendre qu'ils étaient ensemble alors même qu'ils ne l'étaient pas, mais le dire à voix haute la mit mal à l'aise. Elle devait garder les pieds sur terre, tout ceci n'était qu'un acte, une pièce de théâtre à représentation et public uniques. Car malgré toute l'attraction qu'il pouvait y avoir entre eux, il ne se passait rien de concret, plus maintenant tout du moins.
« Vraiment mon garçon, quelle idée d'essayer de trouver des défauts à une si gentille fille. C'est pas comme ça que tu vas la garder, crois-moi ! Il faut te montrer sous un meilleur jour que ça, surtout depuis que tu es capitaine. »
Galina, après avoir vérifié que seul Ulrich la regardait, leva les sourcils et mima un "une si gentille fille" avec ses lèvres, dans le seul but de marteler ces compliments dans la tête de l'homme mais aussi dans son égo à elle. Épuisée par son discours et à moitié dépitée du fait de son neveu, la vieille tante souffla avant d'ajouter en direction de la scientifique.
« Je ne l'ai pas élevé comme ça, je t'assure ! Je te présente mes excuses... Hum... Oh, pardonne-moi ma chérie, je n'ai pas retenu ton prénom. Comment tu t'appelles déjà ? »
Elle avait beau avoir encore de l'énergie pour les accueillir en bonne et due forme, certains signes de la vieillesse ne trompaient pas. La pauvre dame souffrait évidemment de pertes de mémoire. Avec un peu de chance, elles ne touchaient que le court terme ; au pire, elle pouvait tout autant oublier des évènements plus lointains, ce qui était bien plus grave et ce, même sans aller jusqu'à parler d’Alzheimer.
« Ce n'est rien, ne vous en faites pas. Galina, mais vous pouvez m'appeler Gal ou Gali, c'est comme vous préférez. »
En signe de soutien, elle resserra son emprise sur l'épaule du capitaine qu'elle n'avait pas encore lâchée. Quelques souvenirs de son père lui revinrent en mémoire. Le contexte était très loin d'être identique, mais la douleur de voir un parent sombrer aussi lentement était la même : terrifiante et incommensurable.
« Et biensûr que ce n'est pas de votre faute. Son côté rustre, il l'a cultivé de son côté. Pas vrai que tu l'as cultivé de ton côté ? », demanda-t-elle au concerné, son regard espiègle planté dans le sien, déterminée à lui faire dire ça à voix haute devant sa tante bien-aimée.
Et ce n'était que pour le bon plaisir de Lizzie, bien évidemment.
FRIMELDA
Sujet: (#) Re: a dream is a wish your heart makes - galrich Mer 27 Juin - 8:54
A dream is a wish your heart makes Feat @Galina Adero
Galina pouffa, et Ulrich retint un soupir. La remarque de sa tante avait fait bon effet sur la jeune femme qui semblait vraiment passer un bon moment. Le Capitaine ne pipa mot, décidant que laisser les choses se tasser était probablement la meilleure des attitudes à avoir. Galina renchérit en reprenant les mots d'Elisabeth, avec un sourire taquin, qui entraina celui d'Ulrich.
« Vraiment mon garçon, quelle idée d'essayer de trouver des défauts à une si gentille fille. C'est pas comme ça que tu vas la garder, crois-moi ! Il faut te montrer sous un meilleur jour que ça, surtout depuis que tu es capitaine. »
Les remontrances de sa tante, Ulrich les avait expérimentées toute sa vie. Parfois elles avaient fait mal, parfois elles étaient plus douces. Mais elles avaient toujours été nécessaires. Elisabeth tentait-elle de lui faire passer un message avec ces paroles ? Ulrich n'en était pas certain, il n'était même pas sur qu'elle croyait à leur petit jeu. Il l'avait connue plus vive, plus alerte, que cela. Il y a quelques années, elle aurait décelé un mensonge, même à mi-mots, avant même qu'il ne le prononce. Le fait qu'aujourd'hui elle se prenne au jeu le sortait d'une situation un peu embarrassante, mais le rendait un peu triste également. Avait-elle réellement perdu de sa superbe ? Ulrich refusait de croire que la vieillesse avait finalement une emprise sur elle. Dans son imaginaire, sa tante avait toujours été là et serait toujours là. Pour lui remonter les bretelles si elle en voyait la nécessité.
La vieille femme s'excusa auprès de Galina lorsqu'elle n'arriva pas à se souvenir de son prénom. Une vague de tristesse submergea Ulrich, et la jeune femme exerça une pression sur son épaule, qui fut bienvenue. Les preuves qu'Elisabeth vieillissait étaient bien présentes, en petites quantités certes, mais bien présentes. Ulrich aurait du s'y préparer, mais il avait ancré en lui cette sensation que tout était arrivé si vite, sans crier gare. Lui qui avait passé tant de temps à s'adonner à son travail se rendait compte qu'il aurait du en passer un peu plus avec sa tante. Cela semblait un peu tard à présent...
Galina reprit la parole, sembla poser une question. Un petit silence s'en suivit, et Ulrich réalisa que Galina lui avait posé une question. Il accrocha leurs regards, et il lui répondit, un peu décontenancé.
« Et biensûr que ce n'est pas de votre faute. Son côté rustre, il l'a cultivé de son côté. Pas vrai que tu l'as cultivé de ton côté ? »
« Oui, oui, ce n'est pas de sa faute... »
Reprenant un peu de poil de la bête, il compléta, avec un petit sourire complice :
« C'est mon occupation principale, après mon rôle de capitaine. J'adore cultiver mon côté rustre, il parait que ça fait craquer les filles. Tu n'es pas d'accord, Gali ? »
Ulrich n'était pas peu fier d'avoir pris la belle à son propre jeu. Il tenta de cacher sa satisfaction du mieux qu'il pouvait, mais c'était difficile. Il se souvint pourquoi il était venu. S'écartant un peu, il sortait de sous sa veste le petit cheval en bois sculpté par sa mère lorsqu'il n'était qu'enfant. Il le tendit à Elisabeth.
« Tu te souviens de ça, Lizzie ? Maman me l'avait sculpté quand j'étais gamin. C'était comme si elle avait veillé sur moi depuis tout ce temps. »
Il prit une inspiration. Puis leva les yeux vers sa tante.
« J'aimerais que tu le prennes. Pour qu'il te porte chance. »
Voyant qu'elle commençait à s'agiter comme si elle voulait se défendre et discutailler, il coupa court en fronçant les sourcils.
« Pas de discussions, pas de mais. Juste prends-le. »
Et reste en vie. pensa-t-il.
« Bon, comme tu veux. Rustre et têtu, ah ça oui. »
Elisabeth prit l'objet et le posa sur sa table de chevet, tremblotante. Elle l'enlaça ensuite, puis adressa un petit message à Galina.
« Merci, ma belle, j'ai été ravie de faire votre connaissance. Prenez soin de vous. Et de mon garçon. »
C'était l'heure du déjeuner, et une aide-soignante entra pour signifier qu'elle allait conduire Elisabeth à la salle à manger. Ulrich et Galina s'excusèrent, firent leurs adieux, et sortirent. En fermant la porte, Ulrich eut une curieuse sensation... Comme si c'était la dernière fois qu'il la voyait.
FRIMELDA
Sujet: (#) Re: a dream is a wish your heart makes - galrich Mer 27 Juin - 12:49
A dream is a wish your heart makes Feat @Ulrich Weber
« C'est mon occupation principale, après mon rôle de capitaine. J'adore cultiver mon côté rustre, il parait que ça fait craquer les filles. Tu n'es pas d'accord, Gali ? »
S'il savait à quel point. Mais elle se garda bien de lui dire, évidemment. En apparence, seul un sourire vint orner son visage, et elle ne répondit rien : la véracité de ses propos l'avait rendue muette. Ses yeux se posèrent ensuite sur Lizzie qui paraissait visiblement de plus en plus dépitée. Galina la rassura d'un simple regard, prétendant qu'elle était habituée à ce genre d'échanges avec Ulrich. Cette sensation était si vivace qu'elle lui semblait réelle, alors même qu'ils ne se revoyaient que pour la seconde fois depuis leurs « retrouvailles ».
La conversation s'essoufflant, le capitaine entreprit de terminer l'entrevue. De sa veste, il sortit un objet que la scientifique ne put bien discerner au départ. Il s'avéra être un petit cheval de bois, simple, et pourtant si magnifiquement sculpté. Il s'agissait sans nul doute d'un travail manuel, les contours auraient été bien plus lisses et parfaits si une machine l'avait créé. Le bois était une ressource rare sur la Flotte – si ce n'était inexistante – donc il devait s'agir d'un souvenir appartenant à son passé. Quelques secondes plus tard, ses hypothèses furent confirmées par la brève explication donnée par Ulrich. Sa mère avait beaucoup de talent, et le fait qu'il ait gardé ce totem sur lui jusqu'à aujourd'hui toucha la jeune femme. Et aujourd'hui, il donnait ce talisman protecteur à sa tante, signe de son inquiétude pour elle. Cette dernière tenta de rejeter le présent, mais il n'accepta aucun refus.
Têtu, il l'était bel et bien.
Posé sur la table de chevet, le cheval semblait avoir trouvé une place adéquate. Il y serait mieux loti que dans une poche d'uniforme en tous cas.
« Merci, ma belle, j'ai été ravie de faire votre connaissance. Prenez soin de vous. Et de mon garçon. »
« Comptez sur moi, je vous en fais la promesse. »
Les mots avaient rattrapé ses pensées. Serait-elle capable de respecter cet engagement ? La vie ne lui en laisserait sûrement pas l'occasion. Se mordant la lèvre de regret, elle déposa une bise sur la joue de la vieille tante et sortit de la pièce avant Ulrich, comme pour leur laisser un peu de temps, mais il ne mit pas longtemps à la rejoindre à l'extérieur.
Galina était sur le point de dire à quel point elle appréciait Lizzie, mais se retint quand elle remarqua la lueur un peu morne dans le regard perdu du capitaine. Il avait donc remarqué qu'elle n'allait pas si bien que cela. Lui laissant un peu de temps pour reprendre ses esprits, elle lui offrit un de ses plus doux sourires quand il revint à lui.
« Si tu as un peu de temps avant de retourner bosser, ça te dirait d'aller déjeuner ? »
Un bon repas apaisait toujours les peines et les angoisses. Elle avait fait une promesse, celle de prendre soin de lui, et le fait de ne pas réellement être sa fiancée n'y changeait rien. Sa tante avait foi en sa parole, et elle ferait tout pour la tenir.
Et ça commençait avec un ventre plein.
FRIMELDA
Sujet: (#) Re: a dream is a wish your heart makes - galrich
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Jeu 21 Juin - 18:59
FRIMELDA
