Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
gotta let yourself fall
« She wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way. »
Oui. le terminal connecté en wifi à l'oreillette qu'elle porte, Elara répond brièvement en parcourant le salon un vase à la main. Je sais. Là aussi elle répond du bout des lèvres, alors qu'elle range méticuleusement le vase dans un carton. C'est que la personne à l'autre bout du terminal ne lui laisse pas trop de temps pour en placer une, donc elle répond plus par politesse, par réflexe, que par réelle envie de faire la conversation. Hm, hm. Et dans l'oreillette, son père continue son long discours. C'est qu'il est trop âgé pour partir du Byblos et le voyage historique que s'apprête à prendre Elara, il le vit à travers sa fille... qu'il ne laisse pas vraiment s'exprimer pourtant. Je crois que- mais c'est peine perdue, Ela soupire et roule des yeux en fermant le carton qu'elle vient de terminer. Et lui, il continue à poser des questions auxquelles il s'empresse de répondre lui-même quand il n'empêche pas malgré-lui Elara de lui expliquer le déroulement de sa mission. Il s'enthousiaste, s'extasie quand au fait de poser les pieds sur une planète étrangère, une colonie jusqu'ici isolée. Il lui demande, aussi, de ne pas seulement faire ce qu'on attend d'elle en tant que contremaître mais de penser à sa famille (aka, lui) et de prendre des notes, des échantillons sur la composition de la planète, de la faune, la flore, bref tout et n'importe quoi. Papa ? demande-t-elle bien que certaine qu'il ne l'écoute plus vraiment depuis un moment et qu'il s'est lancé dans un de ses légendaires monologues plein d'entrain et d'excitation scientifique. La blonde soupire, à nouveau, alors que cette-fois c'est le cadre de Rhil qu'elle empaquète minutieusement. C'est qu'elle déménage la blonde. Encore. Après à peine quelques mois dans ses quartiers de contremaître, voilà que le destin veut qu'elle les quitte pour montrer l'exemple. Bientôt, des bybliens vivront ici à sa place dès qu'ils rentreront de Byblos avec ces derniers. Papa, je dois te laisser. ça a le don de l'arrêter sur le coup, et les deux ne s'épanchent pas en aux revoirs larmoyants : ceux-là viendront plus tard, quand elle montera dans la navette avec les autres stellariens choisis pour la première délégation. Mais à peine raccroche-t-elle qu'on sonne à sa porte et malgré elle, Elara s'y précipite.
Elle s'y précipite parce que même si rien n'est gravé dans le marbre, elle l'attend lui. Elle se dit qu'il va passer : ce soir, demain peut-être, mais forcément avant qu'elle parte. Parce qu'il ne la laisserait pas partir sans un dernier moment partagé, pas quand l'expédition qu'elle s'apprête à faire a tant de singularités possibles qui rendraient le retour difficile, compromis, impossible. Pourtant, tout porte à croire le contraire (et elle-même préfère se rapporter à ses propres calculs, ses propres préparations pour contredire les plus pessimistes) mais ce serait mal connaître Marcus pour s'imaginer qu'entre ses tempes il ne se fait pas du soucis quant à cette mission. Et malheureusement lorsqu'elle regarde l'écran d'accueil elle reconnait Amadeus Noguera, un ingénieur qui s'est porté volontaire pour la mission lui aussi et qui est, par conséquent, sous sa direction. Un peu déçue (plus qu'elle ne l'aurait voulu) elle lui ouvre la porte et l'invite à rentrer : s'en suit une discussion de dernière minute où le brun lui avoue avoir trouvé quelques erreurs ça et là dans un calcul fait quant aux pourcentages d'une simulation. Ils resteront une petite heure entre les cartons à tenter de réguler la chose autour de cafés partagés avant qu'il ne finisse par partir une fois le problème réglé. Lorsqu'elle se tourne pour ranger les tasses qui jonchent sa table basse, on sonne à nouveau. Décidément. Mais persuadée qu'il s'agit encore d'Amadeus elle n'accoure pas, ne regarde même pas l'écran d'accueil et se contente d'ouvrir en plaisantant Tu as oublié quelque chose ? Et son coeur loupe un battement, agréablement surprise de la personne qui se trouve en face d'elle. Si bien que son visage s'illumine d'un sourire des plus radieux alors que le prénom de son vis-à-vis coule sur ses lèvres. Marcus. qu'elle souffle entre soulagement de le voir, surprise mais surtout satisfaite après l'avoir attendu (trop pour qu'elle n'en soit pas un peu gênée de s'être tant accrochée à sa visite). Elara s'écarte alors hâtivement pour le laisser entrer, fermee la porte derrière lui et s'approchee sans attendre dans l'idée de lui dérober un baiser mérité. Tu vas bien ? glisse-t-elle quand même en s'avançant vers lui, histoire de ne pas se jeter dans ses bras à peine la porte close comme elle en avait trop l'habitude.
Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
gotta let yourself fall
« She wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way. »
Elle n'attend pas plus longtemps pour se glisser contre lui et passer ses mains derrière sa nuque dans un baiser bref qui cache à peine son sourire. Satisfait, comblé. Parce qu'Elara était heureuse de le voir, l'était toujours au fond mais ce soir avait un goût particulier. Car là seraient certainement leurs derniers instants avant de se séparer pour deux semaines, peut-être plus : entre eux, le reste de l'univers et aucun moyen de s'enquérir de l'autre. Elle préférait ne pas y penser, finalement, incertaine de ce qu'il se passerait pendant son absence qui serait pour la première fois totale. Et la perspective de ne pas pouvoir ne serait-ce que le voir lui serrait le coeur, une sensation sur laquelle elle fermait les yeux préférant se concentrer sur ce que ce voyage apporterait à la flotte, aux Stellatiens, plutôt qu'aux sacrifices même minimes qu'il pouvait imposer à ceux qui embarqueraient bientôt pour Byblos. Et c'était dur, de s'écarter de lui quand une part d'elle était déjà avide de rattraper un temps pas encore perdu. Mmhmm… sa réponse est brève, évasive, sans que cela ne l'inquiète pour autant parce qu'elle l'observe perdre son regard sur les cartons qu'elle termine doucement. Et Elara s'imagine déjà ce qu'il peut bien penser, sans parvenir à s'éloigner, préférant graviter autour de lui en prenant appuis nonchalamment sur l'accoudoir de son canapé. Le regard toujours vissé sur son visage, avec le réflexe inconscient de détailler les traits de celui-ci, de les garder en tête quelque part trop près du coeur avant de n'avoir plus que de rares photos à observer sur Byblos. Tu devrais apprendre à contrôler ça… ses sourcils se froncent délicatement, incertaine quant à où il voulait en venir et elle se tait pour écouter la suite, curieuse tout à coup sans voir la vague venir. Ta façon de briser des coeurs. Et là, c'est son propre coeur qui se serre tandis que le courant la frappe. Elle voit bien, Elara, qu'il dit ça maladroitement en pointant du menton la porte d'entrée. Elle sait bien que les mots dans sa bouche trébuchent et chutent, mais quelque part ça la blesse même si ça n'était peut-être pas le but. C'était Boher ? Qu'insinuait-il, par là ? Si elle pâlit un brin, ses lèvres s'entrouvrent doucement : bouche bée. Elle ne s'y attendait pas, c'est sûr et elle ne sait même pas quoi lui dire alors elle préfère conserver ses lèvres pincées et ses mâchoires closes. Le regard qui dévie vers la porte sans revenir à celui du brun, et l'esprit qui essaye de savoir comment réagir à cette pique. En était-elle une seulement ? Et si c'était le cas, la voyait-il vraiment comme une briseuse de coeurs ? La simple possibilité que cela soit le cas la heurte plus qu'elle ne l'aurait voulu et elle tourne la tête cette fois complètement, définitivement contrariée que cela soit tout ce qu'il trouve à dire la veille de son départ. Elle qui avait pensé à lui toute la journée, à ce moment qu'elle avait appréhendé autant qu'elle l'avait attendu avec envie se retrouvait bien perdue tout à coup.
Et puis il y a la manière avec laquelle il prononce le nom de Leandro : cette froideur brûlante, pareil à un venin qu'elle ne lui connait pas. Si elle fait aisément le lien avec la première question -elle lui avait brisé le coeur, c'est vrai, et elle en serait toujours éternellement désolée- elle a du mal à voir ce qu'il fait ici. Pourquoi lui, pourquoi maintenant, pourquoi ce sous-entendu qu'elle capte sans soucis et qui la bouscule un peu aussi. Etait-il jaloux ? Au point d'avoir envie de l'offenser, de lui jeter en plein visage ses fautes passées ? Je ne... qu'elle commence à peine, prête à lui demander pourquoi cette soudaine insinuation, cette attaque qui ne lui ressemble que trop peu mais sa voix plus puissante se mêle à la sienne pour la surplomber au même moment. Je devrais pas demander. qu'il avoue enfin en se retournant et Elara qui s'était montrée fuyante et interdite jusqu'ici se lève tout à coup, le regard plus doux peut-être parce qu'il reconnait sa faute avant même qu'elle ne lui pointe du doigt. Et pourtant, il ne peut s'empêcher de renchérir presque aussitôt J'aime pas comment il s'immisce... comment il te touche... sans filtre. Et ça ne l'étonne qu'à moitié parce qu'elle le sait trop honnête pour tourner autour du pot, trop maladroit pour se jouer des mots. Mais même si ça ne la surprend pas totalement, elle ne contrôle pas son palpitant qui se serre cette fois non pas avec la peine égoïste d'être vue comme une briseuse de coeur, mais avec celle plus altruiste, plus empathique de le voir s'agiter seul, de l'entendre s'ouvrir sans barrières. Cependant ça ne suffit pas à lui faire oublier l'affront et la brûlure qu'a laissé sa pique gauche, le nom de Leandro dans sa voix et cette distance qu'il a mis entre eux sans le vouloir et parcourant la pièce. Elara ouvre la bouche mais ses lèvres restent en suspend avant de se fermer à nouveau, incertaine quant à ce qu'elle voulait dire. Elle cherche ses mots, la marche à suivre, un peu d'aide mais ne croise pas son regard avant de soupirer, déjà las d'être ainsi perdue. L'impression de nager à contre courant quand elle n'avait eu qu'une envie : plonger contre lui. Je... elle hésite encore, la frustration qui monte alors qu'elle passe une main dans ses cheveux. C'est comme ça que tu me vois ? finalement c'est tout ce qu'elle trouve à dire, d'abord, sans avoir besoin de rajouter comme une briseuse de coeur. Dans sa voix, pas de colère mais une déception certaine et l'envie brutale qu'il dise non et qu'il la rassure. Puis ses sourcils se froncent petit à petit, sans qu'elle ne sache sur quel pied danser, une tornade d'émotion la menaçant. Je ne sais pas ce que tu es venu chercher... bien sûr que si elle le savait. Elle la connaissait la raison qui avait poussé Marcus à se déplacer jusqu'ici et c'était une raison qu'elle partageait avec la même intensité. mais je n'ai pas très envie d'entendre ce genre de commentaires ce soir. parce que ce soir, elle n'avait pas la tête à ça. Ce soir, elle l'avait imaginé autrement loin d'une possible dispute ou de ce qui ressemblait à un début. Alors elle décide de l'avertir plutôt que de le confronter, en oublie de le rassurer trop concentrée sur cette joute qui n'en était peut-être pas une. A la place, elle se rapproche de lui mais ne se jette pas à son cou et fait mine de ranger une bougie dans le carton à côté de Marcus. Ni sur moi, ni sur Leandro d'ailleurs. rajoute-t-elle sans se rendre compte qu'elle nourrit les inquiétudes du légionnaire. Mais Leandro est un ami de longue date, un ancien amant avec qui elle avait décidé de rester amis parce qu'elle s'était rendue compte un peu brutalement que son coeur n'était plus à prendre. Qu'elle n'arrivait à le donner qu'à une seule âme, sans être complètement certaine que l'inverse était tout aussi vrai, la faute à des règles qu'ils avaient posé très tôt. Qui les empêchaient d'être aussi sincères qu'elle aimerait l'être de peur de briser ce qu'ils avaient construit dans un flou rassurant. La brume qu'entourait leur relation avait ce quelque chose d'apaisant, mais était devenue de plus en plus problématique l'empêchant de mettre un nom sur ce qu'ils étaient. Sur ce vers quoi ils se dirigeaient, la forçant à stagner sans parvenir à contrôler l'étendue de son affection pour le militaire. Alors elle restait statique, comme ils se l'étaient promis cachant derrière l'immobilité imposée la profondeur du gouffre qu'était devenu sa poitrine avec le temps. Elara soupira, sa nature conciliante revenant au galop. Leandro est comme ça avec tout le monde... finit-elle par rajouter un peu plus bas les yeux fermés, incapable de rester plus longtemps de marbre face à l'agitement de Marcus qu'elle n'aimait pas voir contrarié. Et ce, même si elle aurait préféré changer de sujet de conversation pour quelque chose de plus léger.
Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
gotta let yourself fall
« She wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way. »
Elle le regarde, ses grands yeux bleus qui espèrent que ce qu'elle lui dit suffira à calmer cet élan qu'elle ne lui connait pas. Parce qu'ils en avaient décidé autrement, au début quand tout était plus simple. Quand le flou était encore rassurant, et qu'aucun n'était prêt à s'engager, les plaies trop fraîches pour être pansées. Trop profondes pour qu'ils croient pouvoir s'en relever. Face à lui, elle doit lever le menton pour croiser son regard sombre, le coeur pincé dans l'attente qu'il abandonne avant que ça ne soit trop tard. Elle avait besoin de lui ce soir, mais pas comme ça. C'est pourtant bien un soupire qui lui répond, un sourire faussement amusé suivi de près par un rire mauvais et s'il tourne la tête, elle l'imite. Incapable de rester de marbre alors qu'il se fout d'elle. Elara aussi croise les bras sous sa poitrine, le visage tourné à l'opposé du sien : cependant elle ne fuit pas, reste tout près trop têtue pour le laisser faire. Il n'a pas le droit, pas ce soir. Et elle sent ses veines se gorger, brûlantes, alors que l'agacement tourne à la colère face au comportement de Marcus. Si aujourd'hui elle avait du mal à suivre leurs règles, au moins elle, elle ne les enfreignait pas. Pas devant lui du moins. Oui, elle s'était surprise souvent à vouloir plus, à espérer plus, à jalouser les femmes qui le regardaient avec trop d'insistance lorsqu'elle quittait sa table. Parfois même elle s'imaginait à son bras dans les couloirs du Columbiad sans craindre les regards et les bruits. Mais elle ne le lui avait pas dit, n'avait pas fait de scène où elle s'imaginait qu'il fréquentait l'une de ses collègues. Elle. Alors quand c'est son tour de parler, Elara l'écoute avec attention même si elle fait mine de regarder ailleurs. « Pas avec tout le monde. » qu'il répète, sans se gêner pour soupirer. Ça suffit à lui faire retourner la tête vers lui pour lui répondre du tac au tac un C'est bien ça. irrité, presque amer, parce qu'elle sent bien qu'il ne la croit pas. Et la blonde ne comprend pas pourquoi maintenant, pourquoi Leandro en qui elle avait toute sa confiance. Oui, ils s'étaient fréquentés longtemps, oui, elle l'avait revu quelques fois après son divorce mais il n'avait jamais été comme Marcus à ses yeux. Le légionnaire était différent. Tout l'était avec lui.
« Tu te souviens de ce qu'on s'était dit au départ ? » qu'il lui dit alors soudainement. Le regard d'Elara change d'agacé à confus, parce qu'elle ne voit pas bien où il veut en venir tout à coup. N'était-il pas jaloux de Leandro quelques minutes plus tôt ? Elle lui répond un petit Oui. tout aussi excédée par le briseuse de coeurs qu'elle avait encore de travers (elle n'oubliait pas, malgré sa tentative d'excuse), les insinuations qu'il lui avait faites et son comportement, tout simplement. Sa prochaine phrase tombe comme une gifle pour la contremaître. Elle sentirait presque sa joue chauffer là où le légionnaire venait de frapper par ses mots. « Je peux plus faire ça… » Et voilà. Sa gorge se serre, aussi fort que son palpitant qui pire que s'affoler, ne sait plus trop comment battre après ça. Est-ce qu'il était en train de rompre ? Si l'on pouvait appeler ce qu'ils avaient, quelque chose de suffisamment fort pour être brisé. Son visage crispé se détend quand elle assimile ses mots, mais loin d'un sourire apaisant c'est une mine déconstruite qu'elle affiche. Bouche-bée, encore une fois, mais cette fois pour de bon. Quoi ? parvient-elle cependant à souffler d'une voix à peine audible, l'incertitude même au creux de sa gorge. « Je veux pas être ce gars, qui pointe les autres du doigt et qui se demande s'ils ont la chance de voir ce que j'vois. » Et elle ne le voulait pas non plus. Elle avait pas envie de ça, Ela. Mais est-ce que c'était une excuse suffisante pour la lâcher subitement ? La veille de son départ qui plus est ? Elle ne comprend pas, cette fois-ci complètement abasourdie, parce qu'entre deux motifs il admet quelque part que ce qu'ils ont est précieux. Alors pourquoi rompre. Elle qui avait gardé la tête haute et le menton levé baisse les yeux, tourne la tête, elle n'a pas envie qu'il les voit se remplir de peine trop fière pour lui faire ce plaisir. À la place, elle se mue dans un silence qui ne lui ressemble pas vraiment. « J'peux pas faire ce qu'on faisait au départ parce que… » et elle attend sa sentence, inquiète, ses doigts qui s'agitent jouant nerveusement avec l'une de ses bagues le coeur qui n'sait plus où battre. Et qui décide de plus battre du tout, tiens. Le moment flotte, le silence pèse et elle se pince les lèvres pour rester forte malgré la peur envahissante qu'il soit véritablement venu pour en finir avant qu'elle ne parte sur Byblos.
« Parce que j'en veux plus. » Les secondes passent sans qu'elle ne réagisse, comme si son cerveau avait décidé de quitter la partie dans l'angoisse d'être blessé. Encore. Et il lui faut une poignée d'instants pour qu'elle fasse sens de ses mots loin d'être ceux auxquels elle s'était attendue l'anxiété aux tripes. Elle cille, le regard vissé sur le sol soufflant un Quoi ? aussi étonné qu'incertain. Est-ce qu'il disait bien ce qu'elle venait d'entendre ? Elara remonte doucement la tête alors, les yeux un peu plus brillants que lorsqu'elle les avaient baissé. Trop de choses s'étaient passées en trop peu de temps pour qu'elle saisisse tout ce qu'il voulait dire par plus et son esprit embrouillé par ce qu'elle avait cru être une rupture a du mal à savoir quoi répondre, quoi faire. À la place, elle le regarde droit dans les yeux le souffle un peu court. Est-ce qu'elle aussi, elle voulait plus ? Elle n'avait pas besoin de réfléchir pour savoir que c'était le cas, évidemment. Et après ce qu'il venait de faire, de dire ? Oui, toujours. Alors finalement, elle s'approche un peu, attrape le tissu de son haut pour le tirer doucement à elle sans jamais perdre ses yeux. Est-ce que t'es sûr de toi ? qu'elle finit par lui demander, bien plus douce que lorsqu'elle lui avait répondu avec amertume, vexée. Et l'envie de lui demander s'il n'a pas peur qu'elle lui brise le coeur la titille mais elle n'en dit pas plus de peur de le contrarier. Elle n'avait pas envie de se disputer, pas ce soir. Pas quand il venait d'avouer qu'il voulait plus que le brouillard qu'avait été leur relation tout ce temps. Parce que moi aussi je veux plus que ça, tu sais. finit-elle par avouer l'envie pressante de l'embrasser qu'elle retient, parce qu'elle ne veut pas qu'il ait pris cette décision sur un coup de tête, par jalousie. Mais je veux qu'on soit honnête. Je n'veux pas que tu me dises ça juste parce que tu as cru voir Leandro sortir d'ici. Parce que Leandro n'était pas venu ce soir et qu'elle ne l'avait même pas rectifié trop surprise par ses propos qui relevaient plus de la pulsion que de la vraie réflexion. Si tu veux tout savoir, lui et moi on est sortis ensemble avant Luke. et le prénom de son ex-mari sonne si triste, si dur dans sa bouche. Je l'ai revu après le divorce. Mais ça n'a jamais été comme toi. Elle marque une pause pendant laquelle ses doigts agrippent avec plus de force le haut de Marcus, comme pour se donner plus de légitimité, ou de courage. Jamais. et si proche elle a terriblement envie de l'embrasser sans sauter le pas, parce qu'il pourrait très bien revenir sur ses propos, la repousser. Je pensais qu'à toi, tout le temps, alors j'ai arrêté de voir d'autres personnes parce que j'y arrivais plus. Si Leandro était venu ce soir, il ne se serait rien passé. Finalement, elle le relâche, ses mains qui trainent un peu contre sa taille avant de tomber le long de son corps les doigts nerveux qui s'agitent encore sur sa bague. Je veux que tu le saches, parce que personne d'autre ne voit ce que tu vois. qu'elle ajoute en reprenant presque mot pour mot les craintes qu'il avait exposé avec tout le courage qu'elle savait qu'il possédait. Et ça lui brûle la langue de lui dire qu'elle veut qu'il le sache parce qu'elle ne s'imagine déjà plus avancer sans lui, mais ça ne sort pas. À la place, elle attend qu'il réagisse. Qu'il décide de reculer ou non.
Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
gotta let yourself fall
« She wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way. »
D'autres lui auraient sauté au cou, l'auraient parsemé de baisers satisfaits, auraient passé l'éponge sur l'affront évité. Peut-être même que certaines lui auraient sauté à la gorge, l'auraient repoussé le plat des mains s'abattant sur son torse avec dégoût se concentrant sur les piques plus que sur les révélations. Mais Elara ne faisait partie d'aucun de ces groupes. Elle était trop sage pour se jeter corps et âme au creux de ses bras au moindre mot doux, trop blessée pour croire qu'on pouvait l'aimer avec autant de certitude que par le passé. C'était le temps qui l'avait modelée, sa peau s'érodant sous les coups de Luke tandis que son esprit lui, s'était fait plus méfiant lorsqu'il s'agissait du coeur. Elle avait besoin d'être certaine. De savoir et de croire que Marcus n'agissait pas comme les autres, ceux qui sous la possibilité de perdre quelque chose le faisaient sien avec une violence égoïste : et même si ces gens là n'en voulaient pas vraiment, ils ne souhaitaient pas non plus que l'oiseau sorte de sa cage. Luke l'y avait enfermée à la force de ses poings et quand elle l'avait enfin menacé, il avait vrillé : si tu n'es pas à moi, tu ne seras à personne. C'était peut-être pour ça que dès le départ, elle avait voulu mettre des barrières tombant par chance sur aussi instable qu'elle. S'empêcher d'être à quelqu'un d'autre, de lui donner cette chance et ce pouvoir. Et se punir aussi un peu, finir par suivre ce que Luke lui avait un jour dit : parce qu'elle l'avait aimé et que lui aussi. Alors comment avaient-ils pu en finir là ? Elara s'en voulait toujours, sans savoir véritablement pourquoi. Qu'avait-elle fait pour l'y pousser, qu'elle se demande encore sans trouver de réponse avant de craindre d'en être la cause et de voir celui qu'elle aime aujourd'hui sombrer aussi. Peut-être était-elle maudite, alors, à devoir voir filer d'entre ses doigts ceux à qui elle tient. Maintenant qu'elle s'était exprimée, il finirait peut-être par partir aussi. C'était beaucoup, d'un coup. Autant pour elle que pour lui, chacun le coeur ouvert s'était prononcé la peur à l'âme. Le verdict allait tomber.
Il y a d'abord son bras qui glisse vers sa taille, et c'est à son tour de s'approcher sans lutter, l'ombre de sa réponse dans ce geste empli d'affection. Il n'attend pas plus longtemps pour lui glisser Je veux personne d'autre. en piégeant sa joue dans un semblant de caresse. Elara dans un mouvement lent vient renforcer ce contact en pressant sa joue contre la paume de sa main à la recherche de sa peau. Elle n'a pas peur d'être enfermée si ce sont ses bras qui l'enserrent et doucement, la blonde se rend compte qu'elle a le droit elle aussi au bonheur simple d'appartenir à quelqu'un. Alors si elle ne dit rien, son sourire trahit rapidement ses pensées tout comme l'émotion dans son regard. Elle non plus ne veut personne d'autre, car cela fait bien longtemps que lui seul occupe ses pensées. J'en ai marre de faire semblant que tout ceci… c'est pas aussi important que ça... alors que c'est tout le contraire. Y'a ses grands yeux bleus qui le regardent, l'observent lutter pour finir par abandonner dans un soupire : elle sait, déjà, ce qu'il s'apprête à dire. Ce qu'il doit ressentir aussi : le soulagement d'avoir enfin libéré ce qu'ils avaient toujours cherché à taire. Je n'ai jamais été doué pour faire semblant, Ela. Et si Marcus n'hésite pas à s'approprier ses lèvres, elle ne lui en laisse que peu le choix n'ayant pas besoin de ses mains pour agripper sa nuque et le tirer à elle. Elle aurait aimé au fond lui dire quelque chose, trouver les bons mots, mais elle n'y parvient pas d'abord : laisse les gestes, plus lourds de sens, se faire et se défaire. Jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent, se laissent le temps de respirer un peu alors qu'ils s'étaient emballés soudainement chaque baiser plus intense que le précédent. La faute à ces déclarations surprises, à son départ imminent. Inédit. Qui avec lui embarque autant d'excitation que d'angoisse et à présent de manque : elle n'est pas partie qu'un morceau d'elle regrette déjà le moment où il faudra vraiment lui dire au revoir. Mais le matin est encore loin et le temps qu'il leur reste lui semble être autant une éternité qu'un claquement de doigts. Les siens encadrent tendrement le visage de Marcus une dernière fois, soufflant tout près de ses lèvres dont il est dur de s'éloigner un Alors arrêtons de faire semblant. qui répond tardivement à sa dernière confidence. Il avance d'un pas, l'oblige à reculer dans un mouvement qu'elle sait où mener et qu'elle accueille en le tirant à elle se refusant à la moindre distance. Ses mains déjà glissent le long de son buste pour disparaître sous son haut : elles rejoignent, lascives, sa peau qui sous la sienne s'électrise lui arrachant un sourire malin. Je n'veux personne d'autre que toi Marcus. Voilà. C'est dit. Et avec toutes les choses que cela sous-entendait, une promesse qui en provoquait d'autres : une série de vagues qui leur déferlait dessus. Ils s'étaient promis plus de choses qu'ils ne l'avaient prononcé ce soir et pour la première fois ça ne lui faisait pas peur. Pas si c'était avec lui.