Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
said something wrong
« He’s my brother, my blood. He annoys the hell out of me most of the time, but when it comes right down to it of course I love him. I love him in a simple way I never had to think about.»
Elara compte. Recompte. Range. Plisse les yeux puis regarde sa liste. Non, tout à l'air bien. Ses derniers cartons jonchent le sol de l'entrée de ses quartiers, son sac à dos est posé sur son canapé et un coup d'oeil lui suffit pour réaliser qu'il lui reste encore deux petites heures avant le grand départ. Celui pour l'inconnu, en quelque sorte. Car la blonde ne déménage pas seulement aujourd'hui, elle part. Elle part pour Byblos avec une poignée d'autres Stellariens rencontrer pour la première fois une colonie jusqu'ici complètement isolée (par choix) du reste de la galaxie. Alors si l'excitation est bien présente, de mettre pour la première fois les pieds sur une vraie planète, il y a aussi l'appréhension étouffante de n'être maîtresse de rien une fois là-bas. Celle qui la pousse à se dire, bêtement, que tout peut bien aller comme tout peut s'écrouler et que quelque part, il y a une petite chance pour que ce premier contact se solde par un échec. Une petite chance pour qu'elle ne revienne pas. Mais cette pensée noire elle préfère la repousser loin dans son esprit, tentant de se persuader du contraire. Bientôt Rhil viendrait l'aider à porter ses derniers cartons jusque chez ses parents, où elle emménagerait dans deux semaines afin de laisser sa cabine vacante : il fallait que la blonde montre l'exemple. Car si le conseil demandait aux stellariens de libérer leurs quartiers, ils ne pouvaient pas s'en affranchir eux-même. Alors elle avait pris sur elle pour donner la sienne à une famille de bybliens, prétextant que ça ne la dérangeait pas alors qu'au fond tout ce à quoi elle pensait, c'était les complications que cela apporterait à sa relation avec Marcus. Ne plus avoir de chez elle allait rendre leurs entrevues plus complexes, elle en était sûre, et soudain Elara avait l'impression d'avoir à nouveau dix-sept ans. Une sensation qui l'amusait en surface mais qui ne l'enchantait pas pour autant. Car la veille elle et le légionnaire avaient fait un grand pas en avant et s'ils ne souhaitaient pas encore s'attirer des regards curieux, ils avaient décidé que cette-fois il n'y aurait plus qu'eux. Une exclusivité aux goûts de couple, de vrai, auquel elle ne pensait pas regoûter si vite après son divorce mais la vie en avait décidé autrement. Pour le meilleur, qui l'avait fait sourire avec légèreté toute la matinée comme pour le pire qui venait de frapper à sa porte.
Ses pensées vont à Marcus, d'abord, intriguée par sa visite qu'elle ne pensait pas recevoir car leurs au revoir avaient déjà été fait. Puis elles se tournent vers Rhil peut-être en avance, mais quand elle regarde de qui il s'agit à travers l'écran d'accueil de sa cabine son sourire s'étire naïvement en voyant son frère patienter dehors. Tiens, Orion. C'est qu'elle ne s'y attendait pas Ela, à ce qu'il daigne se trainer jusqu'ici pour des au revoir plus privés. Ça ne lui ressemblait pas beaucoup, surtout depuis la disparition de son meilleur ami après laquelle il s'était éloigné de ses proches sans qu'elle ne puisse retenir son ombre du bout des doigts. Condamnée à le voir filer et s'effiler. Salut ! qu'elle lui lance avec entrain en ouvrant la porte, mêlant sa voix à celle du géant qui prononce son prénom dans un sifflement qu'elle relève à peine. Tu as l’air de bonne humeur. Elle cille, la blonde, au ton qu'il emprunte et s'écarte doucement pour le laisser entrer sans savoir quoi penser tout à coup. Tiraillée entre s'attarder sur ses mots ou sur sa voix qui gronde plus qu'elle n'observe. C’est la perspective d’aller sur Byblos qui te rends si heureuse ? Derrière eux la porte se referme et Elara tourne le dos à cette dernière pour faire face à son frère, sa moitié, qui semble rongé par un mal différent. Euh... oui. hésite-t-elle à répondre avant d'être coupée dans son élan. Ou tu reviens de la cabine de Marcus ? et plus qu'être coupée, elle a l'impression qu'on vient de lui donner une claque. Alors au lieu de rester plantée devant lui, elle décide de le contourner après un temps d'arrêt qui la voit pâlir au prénom de celui qui peint d'ordinaire ses joues de carmin. Tout ça pour qu'il n'ait pas le plaisir de la voir vaciller, réfléchir, alors qu'elle fait mine de vérifier à nouveau ses cartons y trouvant soudainement un nouvel intérêt. Elara joue la carte de l'innocence sans savoir si celle-ci tiendra. De quoi est-ce que tu parles ? répond-t-elle simplement, sans trop en faire pour ne pas s'enfoncer dans une surprise trop surjouée. À la place, elle s'active dos à lui et si ses mains rangent à nouveau les affaires d'un carton son esprit lui est ailleurs. Il cherche. Il cherche qui aurait bien pu vendre la mèche car elle les savait trop discrets pour qu'Orion ait pu les surprendre : cela fait déjà presque deux ans qu'elle et Marcus se fréquentaient crescendo et jamais encore on avait percé leur jeu à jour. Jamais avant... Rian. Est-ce qu'elle aurait vendu la mèche ? Tu es venu m'aider à emmener mes cartons chez Papa et Maman ? qu'elle demande l'air de rien, le visage encore tourné vers le contenu du carton qu'elle remue plus qu'autre chose
Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
said something wrong
« He’s my brother, my blood. He annoys the hell out of me most of the time, but when it comes right down to it of course I love him. I love him in a simple way I never had to think about.»
Elle a l'impression de marcher sur des oeufs. Que le moindre faux pas fera imploser une tempête qu'elle discerne à peine parce que si son frère lui parlait de Marcus, elle se doutait bien qu'il savait quelque chose. Et que ça ne l'enchantait pas, visiblement. Pas quand lorsqu'il parlait elle avait l'impression qu'il était près à la mordre : sans jamais sauter le pas, là était simplement le genre de tension qu'il pouvait y avoir entre un frère et une soeur. Alors Elara essaie de changer de sujet, d'éviter les pièges qu'il lui tend avec plus ou moins de subtilité. Elle fait mine de ne pas savoir, se concentre sur son déménagement même si derrière ses billes bleues elle ne cesse de réfléchir à comment est-ce que sa relation avec le légionnaire avait pu être ébruitée.
Le « Non. » sec d'Orion lui pince le coeur, elle le sent bouillir, le connait trop pour croire que là est son dernier mot. Et en même temps, elle espère qu'il lâchera l'affaire et décidera de rentrer chez lui plutôt que de continuer à la titiller dans l'espoir qu'elle craque d'elle-même. Surement qu'il souhaitait qu'elle se confie à lui de son propre chef, mais elle n'était pas seule dans l'équation et n'avait aucune obligation envers Orion. Pourtant, le blond reste là même si sa voix est loin d'être pleine d'entrain à l'idée de l'aider. Mais maintenant que je suis là, je peux te donner un coup de main. Et elle a presque envie de lui dire qu'il n'est pas obligé de le faire, s'il n'en a pas envie. Mais il lui coupe l'herbe sous le pied et s'impose à elle en attrapant le carton qu'elle venait de prendre d'entre ses mains. Donne, je vais m’en occuper. Sauf si tu as déjà demandé à quelqu’un… il n'a pas besoin de dire le prénom de son amant pour qu'elle comprenne le sous-entendu qui lui arrache un soupire tandis qu'elle roule des yeux. Il pouvait être insupportable lorsqu'il le voulait, et elle se souvient même avoir déjà subi ce genre d'interrogatoire dans leur jeunesse. Du grand Orion. Du Orion dont elle ne voulait plus à présent. Ça ne va pas être trop dur de retourner chez les parents ? Nouveau soupire de sa part, las, alors qu'elle passe nerveusement sa langue sur ses lèvres attrapant instinctivement le pendentif de lune à son cou comme toujours lorsqu'elle était agacée, stressée, importunée. Il tourne autour du pot : Elara se demande même s'il n'y trouve pas un certain plaisir à la voir tenter d'éviter ses joutes tant bien que mal. Il faut bien que quelqu'un montre l'exemple... répond-t-elle en prenant appui sur la table derrière elle, croisant ses bras sous sa poitrine ses doigts jouant toujours avec le pendentif. Puis le silence, alors qu'elle plante son regard dans celui plus perçant mais tout aussi bleu d'Orion. Elle le fixe un moment, presque avec défiance avant de lever à nouveau les yeux au ciel. Bon, Orion. abandonne-t-elle, presque pressée puisqu'après tout, elle n'avait plus que quelques heures avant le départ pour Byblos. Qu'est-ce que tu as ? sous-entendu, lâche le morceau. Mais Elara est trop agacée pour laisser son affront passer sans qu'elle n'y réponde un peu : c'est peut-être la pression liée au voyage, l'angoisse à l'idée de se jeter vers l'inconnu qui parle. Je suis pressée, j't'écoute. finit-elle par dire, expéditive.
Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
said something wrong
« He’s my brother, my blood. He annoys the hell out of me most of the time, but when it comes right down to it of course I love him. I love him in a simple way I never had to think about.»
La tension qui s'était doucement électrisée était à son comble et aucun d'eux n'arrivait à réellement entrer dans le vif du sujet. Préférant se toiser, comme des bêtes, de bas en haut. Et elle le connaissait ce regard, cette atmosphère : qu'on ne lui dise pas qu'avoir un frère était reposant. Orion et elle s'étaient de nombreuses fois disputés pour un rien pendant leur enfance, adolescence, avant de trouver un réel terrain d'entente en grandissant. Mais leurs premières années de vies avaient été jonchées d'engueulades inutiles et puériles : pour la télécommande, pour la salle de bain, pour le dernier jus de fruit, pour la place dans le coin du canapé -celle pile devant la télévision-. Et il y en avait eu d'autres, des moments déchirants vites oubliés. Chacun avait été précédé de la même parade, du même regard plein de colère mal placée. Un colère vive, bien sûre, mais jamais indélébile. Et c'est elle qui la première décide de mettre un terme à cette mascarade connaissant trop bien Orion pour penser qu'il le ferait avant elle : c'était comme s'il attendait toujours qu'elle soit à bout pour lui balancer ce qu'il avait sur le coeur pile quand elle serait le plus agacée. Et donc la plus à même de répliquer avec autant de venin. Ah, les Hartmann. Rares étaient ceux à les voir comme ça, prêts à se jeter à la gorge de l'un et l'autre : surement qu'il n'y avait eu que leurs parents pour être assez malchanceux et s'être trouvés entre eux. Pourtant Elara l'aimait son frère, de tout son coeur même si elle ne le disait pas assez souvent. Elle serait prête à tout pour lui, donnerait tout s'il le fallait sans y penser à deux fois. C'était son frère, sa chaire, son sang. Il était bien trop précieux pour qu'elle s'imagine vivre sans : ça ne l'empêchait pas de vouloir le secouer une bonne fois pour toute là maintenant. « Désolé d'gâcher ton précieux temps libre. J’suppose qu’il a déjà épuisé toutes tes secondes de disponibilité, alors j’vais faire vite, ouais. » Rah. Ses lèvres se pincent pour réfréner un soupire qu'elle expulse tout de même par le nez, franchement agacée par cette soudaine obsession qui avait suivit, visiblement, la découverte qu'elle n'avait plus le coeur à prendre. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Et pourquoi préférait-il la piquer à plusieurs reprises plutôt que se livrer ? Elara lève les yeux en l'air, las, puis plante son regard (cette fois noir) dans celui de son frère. Ouais, fais vite. J'ai pas que ça à faire. s'empêcha-t-elle de rajouter tout de même, préférant éviter une dispute avant son départ (et visiblement, ces dernières pleuvaient).
« Pourquoi tu m’as pas dit que t’étais avec le sergent Riley ? » le nom de son amant dans la bouche de son frère sonne étrangement à ses oreilles. Alors quand Orion grimace pour une raison différente, Elara l'imite non sans rougir un peu qu'il sache alors qu'elle aurait préféré garder sa relation sienne encore un temps. Relation qui avait pris un tout autre tournant la veille, et si penser à Marcus lui pinçait le coeur (parce qu'elle lui avait déjà fait ses adieux pour plusieurs semaines) cela avait un tout autre goût à présent que son frère le présentait comme un affront. Ça la met plus en colère qu'elle ne l'était déjà. Il n'avait pas le droit. Mais elle n'a pas le temps de rétorquer que ça ne le regarde pas qu'il enchaîne, visiblement hors de lui. « T’aurais dû.. t’aurais dû au moins me prévenir, j’demande pas de détails, juste… juste… j’avais l’air tellement con quand Eir… quand on me l’a appris, qu’est-ce que je pouvais répondre à ça ? » Alors c'était bien Eirian qui avait vendue la mèche. Elle aurait dû s'en douter quelque part... Et sans savoir pourquoi elle se sent désolée pour la brune qu'elle n'avait pas revu depuis leur dispute (encore une) au centre de laquelle était également sa relation avec Marcus. Comme quoi, mis à part Rhil personne ne semblait soutenir leur relation : raison de plus pour se garder d'en faire part à d'autres. « "Ah ouais, super, je savais même pas, parce que ma soeur me parle pas, elle préfère me laisser dans l'ignorance, encore une fois ?" » Là, il touchait une corde sensible. Une corde qu'il n'avait pas le droit de toucher. Celle de son mariage, de sa bêtise d'avoir gardé son abus pour elle quand elle aurait dû chercher de l'aide : et personne n'arrivait à comprendre qu'elle n'en avait pas eu la force. Tout simplement. Et qu'encore aujourd'hui son ressenti était encore trouble. Elle l'avait aimé Luke, de toute ses forces. Elle l'avait détesté aussi. En avait eu peur, encore maintenant. Si elle avait été en colère, cette fois, il n'y avait plus de possibilité de faire machine arrière. Il l'avait définitivement provoquée, malmenée, secouée. Encore une fois ? qu'elle répond sèchement, la gorge un peu nouée par l'émotion qu'il avait malgré lui ravivé. Elara secoue la tête, détourne le regard réfléchissant à ce qu'elle pourrait lui cracher au visage sans y parvenir tant elle voyait rouge. Elle replonge cependant son regard dans le sien. Tu te fous de moi Orion. Franchement ! T'as que ça à faire ? qu'elle commence non sans lever les bras en l'air, entre être dépitée et révoltée. Qu'est-ce que ça peut te faire ? C'est ma vie privée, t'as pas besoin de savoir ce que je fais H24 non ? Il n'avait pas besoin de le savoir. Non. Bien sûr, elle pouvait lui en faire part si elle en avait envie et le faisait sans grand mal la plus part du temps le saoulant d'anecdotes qu'il n'écoutait que d'une oreille. Marcus, c'était différent. J'arrive pas à croire que tu viens spécialement aujourd'hui me voir pour me balancer au visage mon mariage, et ma relation avec Marcus. qu'elle lui dit, haussant un peu le ton sans jamais tomber dans l'excès. Trop droite, trop bienveillante pour même dans la colère vouloir hurler des insanités à son frère. Elle le faisait sans avoir à crier. Et c'était surement ça le pire. J'ai pas besoin de toi pour m'en souvenir, tu crois que c'est par plaisir que j'ai rien dit ?! et sa gorge se noue, encore, la faisant buter sur quelques mots quand ses yeux s'embrument en repensant à cette époque qu'elle continue de fuir. Quel con, aussi, de remettre ça sur le tapis. Et pourquoi d'ailleurs ? Qu'est-ce que t'as ? T'es jaloux ? C'est peut-être pour ça que je t'ai rien dis pour Marcus, parce que t'es pas capable de pas réagir comme un gamin de douze ans. finit-elle non sans un pointe de dédain. Elle en pensait pas un mot, mais c'était plus fort qu'elle. Il avait comparé inconsciemment Luke à Marcus et la blonde ne pouvait pas le laisser passer. Pas quand l'un avait manqué de la tuer alors que l'autre était ce qu'elle chérissait le plus au monde. À ses yeux, il l'avait insulté lui, mais aussi elle. Et c'était trop tard pour qu'elle fasse demi-tour.