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  bones made to love // kairian
MessageSujet: (#) bones made to love // kairian    bones made to love // kairian 3ViG0Cu Mar 17 Avr - 6:34
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Difficult to love
I go through dark periods but I promise I will kiss your wounds when they’re hurting. Even if they’re in your soul, I can find them with the light in my fingertips. And when our dark periods match, we can breathe with the grass and look at the night sky. The stars will remind us of the beauty in our struggles and we won’t feel lost.

Kkkkkkkk loool. Koool, kool, kool, kool.

Des mots qui ne font pas grand sens, mais qui te hante, Eirian. Dès le levé. Dès que tu ouvres les yeux, ton alarme résonnant contre les murs de ta cabine. Le corps lourd, mais pas les paupières. Puis, le corps léger, pour contourner, passer par-dessus celui endormi près du tien. Ton partenaire de crime, encore endormi – mais pour encore combien de temps? Tu souffles un ordre et la musique s’éteint, se meurt. Le silence retombe dans tes appartements et tu observes l’état des lieux – tu as trop bu la veille. Tu t’es perdu, un peu. Beaucoup. Mais pas avec Kai, sa phrase te hantant toujours. Celle que tu lis à nouveau, là sur ton terminal personnel. Des mots mal orthographié, massacré oui – du Kai tout craché. Une phrase qui ne t’a pas inquiété plus que nécessaire hier, pas quand Leandro était devant toi, comme un joli cadeau cintré d’un ruban chatoyant – il est d’ailleurs toujours fort joli, allongé là, dans ton lit, mais là n’est pas la question. Parce que tu sais que si tu n’as rien fait de mal en passant la soirée – la nuit, oui – en compagnie du physicien, ton ami n’en sera pas moins vexé. Froissé? Difficile à dire avec Kai. Mais tu l’imagines sans mal, le sourire triste aux lèvres et les pieds trainants, à s’enfoncer dans les ennuis. À grimper dans un arbre. Alors tu soupires, une main s’attaquant à tes cheveux, que tu ramasses sur le sommet de ta tête. Tu t’inquiètes, mais tu es attendu ailleurs – tu es trop occupée Eirian. Même malheureuse, le corps parsemé d’ecchymose, tu t’actives. Tu refuses de ralentir, de te ramollir – tu as mis bien trop d’effort dans ta carrière, pour abandonner. Pour tout gâcher.

Et pourtant, sous l’eau bouillante, tu réfléchis encore à Kai. À sa compréhension, aussi fausse que son sourire, que ses yeux charmeurs – ses répliques de gigolo, celles qui te font toujours rouler des yeux, un rire dans la gorge. Tu sais – tu sens en fait – que ça ne va pas. Que tu vas devoir arranger ça. Un drame de plus dans ton existence, comme si tu ne te trainais pas suffisamment de problème ainsi. Tu te fais l’impression d’être une maison hantée, Eirian. Des squelettes plein les tiroirs, des cadavres pourrissants sous les fondations – tes beaux sentiments n’arrachant que de l’horreur aux autres. Marcus, qui c’est détourné, du dégout plein les yeux – la bouche. Elara, qui t’a accusé de mentir, rejetant la possibilité que tu puisses ressentir quoi que ce soit de profond. Tu n’es pas censé aimer, c’est bête, tu n’as pas reçu le mémo – avoir sut, hein. Mais tu t’actives, toujours, beaucoup plus depuis quelques jours. Parce que la réaction de la blonde aura suffit à te faire émerger de ta torpeur, son rire comme une gifle en pleine gueule. C’est aussi ce qui t’a poussé à le ramener chez toi, Leandro – qui a déjà disparu de ton lit, quand tu émerges de la salle de bain.

Tant mieux, Orion et les garçons t’attendent à la salle de gym. Charlie te souffle bien quelques mots laissé par l’homme, mais tu ne t’inquiètes pas. Vous n’attendez rien l’un de l’autre, sinon peut-être une nouvelle amitié? Oui, tu as très envie de devenir l’amie de Leandro – il ne reste qu’à voir ce que vous raconterez à maman. Et alors que tu presses le pas, que tu rejoins ton meilleur ami et le reste de tes collègues, que tu souris par réflexe et non pas par envie, Kai te hante. Un autre fantôme qui foule ton esprit. Et tu n’arrêtes pas de lancer des coups d’oeil à son message. Lui en envoie un autre en retour : Tu vas bien? On déjeune ensemble? Tu tâches de te concentrer, de profiter de la présence d’Orion – observant chacun de ses gestes, de ses regards. Tu guettes la colère qui le ronge, le mal être qui à élu domicile en lui. Son coeur en chantier, comme le tien, mais pour d’autres raisons. Plus importantes. Plus graves. Tu ranges ton inquiétude pour votre ami commun, là derrière l’une de tes côtes. Et tu passes à un doigt, puis deux et trois, de vider ton sac à Orion – lui avouer ce qui cloche entre votre sergent et toi. Pourquoi tu évites Marcus avec acharnement depuis presque trois semaines. Pourquoi tu ne réponds à aucun de ses messages – pire, pourquoi quand ce dernier fait tonner ton nom, tu trouves toujours une excuse pour filer. Jamais le temps, Eirian. Toujours trop à faire. Un équipier à aider, quand tu fais celle qui n’a pas entendu. Des excuses qui n’en sont pas. Tu ne tentes même pas d’être crédible et quand Marcus fronce les sourcils, tu te contentes de hausser les épaules et de te détourner. Tu fais ton job, il le sait, et c’est tout ce qui compte.

Orion ne comprend pas et tu veux lui raconter, mais il est trop impliqué. Le secret de sa sœur, celui de votre sergent, n’est pas tien. Tu as déjà trop parlé hier, tu ne peux pas recommencer. Sobre, tu sais ravaler la rancœur. Et puis, Orion souffre de bien pire, alors tu détournes sa conversation et contourne le sujet du fameux « pourquoi » de ton attitude. Il saura, plus tard. Ce soir. Ou pas. Parce que dès que l’entrainement est terminé, tu t’empresses de filer sous la douche. Encore. Puis, tu fuis, embrassant ton meilleur ami, sans un regard derrière toi. En tâchant d’ignorer le regard de votre supérieur, de celui qui détient – bien malgré toi ou lui – ton coeur. Parce que quelque part dans Hélios, ça tu en es convaincu, tu connais bien trop la bestiole, Kai boude. Cherche les ennuis? Gratte sa guitare? Peut-être un peu de tout ça. Alors tu presses le pas, réellement pressée. Une excellente excuse dans la bouche, si Marcus avait le culot de tenter de te rattraper – mais il ne le fait pas, évidemment. Pourquoi, hein? Tu n’as pas même pris la peine de répondre à ses messages, aucun. Alors que tu as regardé ton terminal une dizaine de fois au cours de votre entrainement, ce qui explique probablement l’intensité du regard accusateur de Riley. Tant pis.

Une fois sur hélios, tu ne peux pas t’empêcher de respirer plus profondément. Comme pour récompenser tes pauvres poumons. Ceux malmenés par ton asthme. Ceux qui cherchent le parfum d’un certain gitan. Ta veste termine nouée à ta taille et tu relèves même le visage pour goûter la chaleur des lampes UV. Ici, tu as un aperçu de ce que la terre est. De ce qui vous attend, si vous la rejoignez bel et bien un de ses jours. De ce qui manque cruellement à Kai, un manque absent en ton sein. Probablement parce que tu es trop tout feu tout flamme pour manquer de chaleur – ou bien tu te mens drôlement bien. Parce que sa chaleur, à lui, te manque.

Tu comprends, toutefois, son amour pour hélios. Toute cette verdure, tout cet air saturé d’humidité, cette chaleur qui cajole la peau. Tu comprends, Eirian. Mais tu te fais quand même sacrément chier à le chercher. Franchement, il ne pourrait pas te répondre?! Tu le bombardes pourtant de message : Bordel, t’es où? T’es sur Hélios, je le sais. Il ne pourrait pas te filer un indice ce con?! Non. Alors tu avances, encore et encore, croisant des couples, des familles. Des physiciens – mais pas Leandro, bien entendu. Et tu cherches, étirant le cou et fronçant les sourcils. Agacée, jusqu’à ce que tu reconnaisses le son de sa guitare. Le con. Tu roules déjà des yeux et lui envoie un autre message : Ce soir, je dors avec la guitare ducon. T’auras qu’à prendre le sol. Ton pouce envoie le message au même instant où tu l’aperçois, installé sous un arbre, plus loin. Une petite cours d’admiratrice autour de lui. Le con. Et pourtant, ça t’arrache un sourire en coin. Un élan d’affection pour ce gros idiot qui cherche constamment l’attention. L’affection. Tu croises donc les bras et tu rejoins lentement le petit groupe, attendant qu’il termine sa chanson pour lui envoyer un dernier message : Frimeur. Et voilà, ton terminal termine dans la poche arrière de ton jean, le sien émettant un petit son. Encore un. Il ne compte pas le regarder? « C’est mal élevé de ne pas prendre ses messages… c’est peut-être important, tu sais. » Oui, espèce de petit con. Parce que tu t’es inquiétée toute la matinée. Parce que tu ne sais pas s’il a passé la nuit au colossus 5 ou pas.
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MessageSujet: (#) Re: bones made to love // kairian    bones made to love // kairian 3ViG0Cu Ven 20 Avr - 8:28
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Le message apparaît sur ton terminal. Tu vois son nom et ton coeur chantes une jolie chanson. Tes yeux courent, lisent vite, aveuglés par la lumière artificielle des rayons ultra-violets. Tu lis sans comprendre, le sourire niais aux lèvres. Alors tu relis, fronce les sourcils, relis encore. Oh. Ah. Okay. Kkkkkkkk loool. Koool, kool, kool, kool. Que t'écris dans la panique, que t'envoies en relisant rapidement son message. Elle est avec son Leandro, Leandranados ou tu sais pas quoi et hop, ciao, ciao Kaillou. Ça fait mal dans ton torse, beaucoup, comme des petits coups, des petites crises de coeur quand tu réalises que tu l'attendais comme un con, toi, et qu'elle, elle, elle te jetais, elle t'oubliais, te remplaçais. Comme si t'étais rien. Et tu réalisais, t'enlevai le ''comme''. Peut-être que t'étais rien. Peut-être que t'étais qu'un gigolo avec qui elle s'entendait bien et qui, parfois, profitait de moments de tendresses. Comme ce soir où elle était venue te chercher après s'être fait fracassé le coeur. Ton ventre se tordait, mal de vivre, mal de tout. Mal de pas être assez bien pour personne, pour garder personne assez longtemps. Rien que bon à se déchirer, à se faire abandonner. Et c'est ce que t'es, ce soir, abandonné. Tu jettes ton terminal loin, très loin. Plus envie de répondre, pas envie de la voir dans tout son bonheur maintenant qu'elle en avait trouvé un autre, un meilleur que toi, pas un gigolo bon à rien et un peu con, hein.

T'as passé la nuit, t'y a survécu. Tu sais plus trop comment. Ça s'est perdu dans les verres, dans les lignes, dans les cachets, dans les mains sur ton corps qui ne ressentaient plus rien, dans la spirale descendante, dans les coups sur ta gueule, dans la baise sale, dans les mains qui te tordaient et te trouaient la peau, dans le blackout de la mémoire. Tu sais pas t'es où, quand tu te réveilles, ni avec qui. Tu préfères ne pas savoir, te retirer des bras sans chercher à savoir, sans regarder derrière si tu t'es perdu avec une femme ou un homme, le nez trop défoncé pour sentir un quelconque parfum. Ramassant des vêtements sans te souvenir s'ils sont les tiens. T'es mal, très mal, et tu bosses ce soir. Faut se remettre, ou se remettre assez pour recommencer, pour oublier, pour pas avoir mal quand son nom reviens dans ton coeur. Bonne chance.

Tu grignotes une banane avec tes crédits, abandonne la pelure à tes côtés quand tu te laisses tomber dans l'herbe d'Hélios. Sans chaussures, plus loin, plus à l'abris. Un endroit où méditer en paix. Arrêter toutes les pensées parasites qui répètent le nom de celle que t'es convaincu d'avoir perdue hier soir. Et tu finis par t'endormir un peu. Tant pis. Quand t'as mal au coeur comme ça, ça ne te dérangerais même pas d'avoir rendez-vous avec Lady Garce. Tu serais même pas étonné de te faire réveiller encore à coups de pieds par la milice, alors que tu fais rien du tout de mal, merde. T'es pas à détruire, à vendre, tu fais des trucs légaux, ou presque. Dormir, puis te faire réveiller par des rires de gamine. Revenir à la vie quand une gamine t'offres un jus de mangue, te demandes une chanson. Tu fronces des sourcils, sans doutes encore un peu défoncé, cherchant ta guitare. Elle est juste là. Tu ne comprend plus. T'es passé chez-toi où elle était là, la veille. Tu t'étires, elle t'offres une cigarette. Et vous fumer, doucement, en parlant de la vie, en oubliant tes maux de coeurs avec les siens.

Tu reviens doucement à la vie grâce à elle, reprend des forces et accepte de te mettre à jouer et à chanter doucement. Bientôt, y'a d'autres adolescentes qui se regroupent. Bientôt, tu renaît, tu joues les yeux fermées, chantes du bout d'un sourire, joue sans regarder les cordes, sans fautes. Une petite transe qui plaît bien à ton public, moins à tout ceux qui n'ont pas l'âme artiste et qui dégueule de voir leurs jeunes filles baver sur le gitan, gigolo de surcroît, qui ne fait pourtant que chanter et jouer, loin de l'idée de poser ses mains sur des gamines, même contre le moindre bénéfice. Rien que pour le plaisir de leurs yeux et leurs oreilles. Et y'a ton terminal que tu sens dans ta poche. Oh, tu l'as ? Apparemment. Tu t'en fous, tu continues, rien d'important, rien de mieux, rien que presse, tu finis ta chanson.

Les dernières notes s'envolent de ta guitare et ça applaudit autour. Tu gardes les yeux fermés, tu souris, puis tu fronces tes sourcils quand la voix familière s'élève. Pas besoin d'ouvrir les yeux pour la reconnaître, à moins qu'elle ne soit dans ta tête. Ou Charlie le cruel qui aurait pris sa voix. Tu ouvres les yeux, clignes sous le faux soleil, le temps que tes yeux s'habituent et qu'à contre-jour se dessine son corps de guerrière. Et ton coeur se tord un petit peu, tes joues qui se mordent doucement de rouge quand tu réponds :


« Y'a rien d'important qui m'attend. » Et c'est pas méchant, c'est juste vrai. T'es pas capitaine, ou un truc du genre. Pas médecin. Tu sers des verres, tu vends ton corps, t'es le plus remplaçable ici. N'importe qui pourrait faire ton job, si tu mourrais ou si on te tuais, si on t'échappais dans l'espace, te jetais comme un déchet. Les petites filles filent en voyant les orages qui s'échangent dans vos yeux. L'une d'elle venant plaquer un bisou contre ta joue avant de filer. « T'es venue m'inviter à votre mariage ? Maman sera contente. » Que tu grognes avec le ventre qui se tord trop d'un côté et de l'autre pour rester assied. Tu abandonnes la guitare, décidant de grimper à l'arbre le plus près, sans avertir, te posant sur une branche, les jambes dans le vide, le ventre en système dysfonctionnel. Faudrait peut-être que t'ailles voir les médecins, tu savais pas trop, c'était quoi ses maux dégueulasses que t'avais depuis hier. Qui allaient, puis revenaient, mais t'en avais déjà marre.
MessageSujet: (#) Re: bones made to love // kairian    bones made to love // kairian 3ViG0Cu Lun 30 Avr - 22:59
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Difficult to love
I go through dark periods but I promise I will kiss your wounds when they’re hurting. Even if they’re in your soul, I can find them with the light in my fingertips. And when our dark periods match, we can breathe with the grass and look at the night sky. The stars will remind us of the beauty in our struggles and we won’t feel lost.

Tu ne te fais pas d’idée, Eirian. Tu sais très bien pourquoi Kai sourcille – il a reconnu ta voix. Alors tu soupires, tout en roulant des yeux. Tout ça est tellement dramatique. Même pour lui – ou pas. Il n’est pas comme toi, pas comme ceux que tu cotoies dorénavant le plus : ton régiment. Les légionnaires, plus solide que ça. Constipé des sentiments, plus souvent qu’autrement. Kai est tout l’inverse, il ressent tout et souvent, très fort. C’est bien ce qui t’inquiète d’ailleurs. Comment a-t-il pris la nouvelle, hier? Est-il vexé ou fâché, que tu aies préféré passer la soirée avec Leandro? Comprend-t-il pourquoi tu l’as fais? Évidemment que non. Kai est adorable, tout de même oui, mais le monde tourne autour de son nombril – très joli, lui aussi, mais voilà.

Sa cours d’admiratrice s’étiole autour de vous et tu t’avances, encore un peu. Trois pas et tu le fixes, les bras toujours croisés et un sourire en coin. Tu attends la suite. Sa tirade – probablement dramatique. Quelque part, ça t’amuse. Avec lui, tout est toujours plus vif. Plus grand que nature. C’est son âme de gitan, hein? Rien à voir, il est seulement trop dramatique. Trop sensible. Mais ça, tu le comprends – un peu. « Y'a rien d'important qui m'attend. » Et voilà, tout ça t’amuse, jusqu’à ce que ça ne t’amuses plus. Dès lors, tu soupires et roules des yeux. Encore. Toujours, avec lui. « Oh, je t’en prie... » que tu soupires, dénouant les bras. Parce que Kai est aussi adorable et attachant, qu’il est exigeant et émotif. Tu souris toujours, pourtant. Parce que ce n’est pas bien méchant. Parce que c’est même mignon, que de voir la petite fille lui embrasser la joue. Tu la suis même du regard, un petit instant, alors qu’elle file rejoindre ses amies, rose de plaisir. Est-il seulement conscient de l’effet qu’il à sur la jeunesse de la flotte? Probablement pas. Ça suffit à te faire renifler avec humour, ramenant dès lors ton regard sur lui, sauf qu’il grogne. Qu’il n’est que tempête. « T'es venue m'inviter à votre mariage ? Maman sera contente. » « Huh? »

Tu te sens drôlement stupide, à le dévisager sans comprendre. Les sourcils arqués, un demi sourire figé sur les lèvres. Un mariage? Avec qui? Toi, ça? Tu secoues la tête, étire le cou et te masse même la nuque. « Quel mariage? » Mais il n’écoute pas, hein? Pas vraiment, il abandonne même sa guitare et grimpe plutôt dans l’arbre. C’est d’ailleurs en l’observant que tu percutes le sens de ses paroles – de ses reproches. Alors tu roules à nouveau des yeux et perd ton sourire quelque part. Dans l’herbe. Dans l’air humide d’Hélios. Dans les branches de l’arbre que ce con, grimpe. Ta main abandonne ta nuque et tu croises à nouveau les bras, comme pour retenir le mauvais de t’échapper. Ce qui gronde dans ton ventre. Dans ta poitrine. « C’est sérieux, Kai? Tu me fais la gueule, parce qu’hier, j’ai passé la nuit avec un autre? » L’incrédulité donne un accent presque amusé à ta voix, mais alors que tu avances jusqu’à te trouver sous lui, ses pieds flottant pas très loin de ton visage, tu soupires. En fait, tu le fixes comme on regarde un gamin qui n’est pas raisonnable – normalement, c’est toi. Mais il y a pire que toi, tsk. « Venant d’un type qui vend son corps pour des crédits, c’est quand même riche... » Tu tends une main et tire sur l’une de ses jambes, tout en plissant les yeux. Pour qu’il percute, qu’il déconne, qu’il déraille. Allons donc! Il ne peut pas être jaloux, hein? Pas pour toi. Pas Kai. Personne, même. « Tsk, tu boudes maintenant? » Bien entendu.
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MessageSujet: (#) Re: bones made to love // kairian    bones made to love // kairian 3ViG0Cu Mar 1 Mai - 7:28
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Quel mariage ? Elle te prend vraiment pour un con. C'est pas parce que t'es con, que t'es con, hein, quoi. Tu veux pas l'écouter te mentir alors t'abandonnes mademoiselle la guitare pour te réfugier dans l'arbre. Ça boudes mieux d'en haut, loin d'elle, de ses bras, de ses lèvres. Tu ne la regardes plus, retrouve ton ami l'arbre que tu connais déjà bien. Cherche ta branche préférée, celle forte, qui ne cassera jamais, jamais. Surtout quand elle met le doigt dans la plaie et appuie dessus et te disant ''HEIN, T'AS MAL LÀ, LÀ, LÀ ? C'EST CON QUE T'AI MAL LÀ !'' Alors ta mine se renfrogne encore. C'est pas que la nuit, c'est l'abandon, c'est de réaliser que c'est ce qui se produira, que t'es pas important, que t'es qu'un divertissement. Un jour, elle en trouvera un bon, un beau, un digne et bye bye Kai. À la rue, à la poubelle, hop, hop, faut de la place pour les vrais princes, parce qu'ici on aime pas les gitans. Et ça c'est en supposant que ce n'est pas déjà le cas, qu'elle n'a pas déjà trouvé mieux avec son autre là, au nom moche. Elle te fait les reproches à son tour, parce que toi, tu vends ton corps alors quoi, ça compte pas ? Tu ne comprend pas trop son calcul, t'es pas doué en math, mais t'es bon pour bouder, froncer les sourcils fort fort fort.

« J'suis pas riche, lâche-moi. »  Que tu grognes quand elle vient tirer sur ta jambe qui pend, que tu l'enroules à la branche pour qu'elle n'y ait plus accès. Qu'elle ne t'ai pas avec ses doigts de sorcières qui feront tout pardonner. Tu veux être fâché, tu ne veux plus que ça se reproduise, tu veux faire comprendre qui gigolo ou pas, t'aimes pas qu'on se foute de toi et qu'on te laisse en plan comme une grosse banane. On te quittes pas comme ça, toi, t'es pas la Terre. Elle te demande si tu boudes et tu grognes encore, petit singe, te penches pour lui demander ce qu'elle en penses. Sauf qu'en t'en penchant t'as l'idée du siècle. Ce sera drôle. Tes jambes s'enroulent comme il faut à la branche alors que tu te laisses tomber, la tête en bas, suspendu à la branche, devant elle. Petit signe tendant ses longs bras pour attraper son visage à l'envers et venir embrasser  doucement Rian. « Hihihi, c'est marrant. Mais, j'boude toujours. » Que tu décides finalement avant de repartir dans une branche plus haute, maintenant que t'avais expérimenté ton idée et que tu cherchais à redevenir grognon, jusqu'à ce qu'elle monte et te caresse et te demandes c'était quoi le problèmes. Ou sinon elle partirait fâchée et tu lui crierais qu'elle est un gros bébé et tu dormirais là où t'aimais pas dormir. À moins que tu rentres quand même, avec les beaux gros yeux en lui chantant une chanson de gitan. T'aurais pu lui dire, mais tu voulais qu'elle comprennes, qu'elle réalise.
MessageSujet: (#) Re: bones made to love // kairian    bones made to love // kairian 3ViG0Cu 

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