Messages : 229 Âge : 27 ans Occupation : Ingénieur en électronique dont le rôle principal est de s'assurer que le matériel de l'équipe d'exploration est en excellent état Habitation : Columbiad Arrivée : 2200Avatar : Daisy Ridley Crédits : lilousilver (avatar)
Il a des pas qui lui font relever la tête alors qu'il est dans son laboratoire. Sur le seuil une sihouette se dessine. Celle d'une femme qui rentre en marchant avec énergie et qui se pose face à lui.
- Docteur Boher ? - C'est moi mais tout le monde m'appelle Leandro. - Leandro ce sera parfait.
Il se fend d'une expression chaleureuse alors qu'il se rend compte qu'elle ne lui est pas totalement étrangère.
- Attendez mais on se connait non, tu es l'épouse d'Orpheus, on s'est rencontrés y'a quelques années, Clara si je ne me trompe pas ? - Tout à fait ! Quelle excellente mémoire ! Je suis sûre que tu te rappelles aussi de ma fille Rian ? - Rian ? La petite toujours fourrée avec Orion ? Èvidemment !
Elle laisse échapper un rire aigu.
- Tu sais elle n'est plus si petite, elle est devenue une belle jeune femme, cela fait longtemps que tu ne l'as pas vue ? - Je dois dire que je ne l'ai pas croisée souvent ces derniers temps. Ca fait un moment qu'on ne se voit plus autant. Qu'est-ce qu'elle devient ? - Tu devrais la voir, elle est magnifique, ses supérieurs sont extrêmement fiers d'elle. - Je n'en doute pas ! Elle tient de toi ca se voit. Toutes les deux charmantes et belles.
Leandro toujours charmeur sort le grand jeu, mais ment un peu, quand il ne se rappelle réellement que d'une jeune fille qu'il ne supportait pas, tout le temps avec Orion, lui aussi enquiquinneur comme peu pouvaient l'être.
- Ne dis pas n'importe quoi Leandro !
Elle ricane pourtant comme si elle était vraiment emballée par ses mots. A savoir si elle pense vraiment qu'il dit la vérité n'est pas aussi simple. Leandro joue pourtant le jeu en attendant de savoir quelle est la prochaine qu'il va entendre. Vaguement intrigué par cette avalanche de nouvelles sur Rian, une fille qu'il n'a jamais vraiment fréquentée, bien plus jeune que lui. Il ne peut pas dire qu'il a totalement confiance sur que cela soit une simple visite de courtoisie.
- Mais elle n'est pas au top de sa forme. - Vraiment ? - Elle a des soucis dernièrement et d'ailleurs c'est pour cela que je viens te voir. - Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? - Je me demandais si tu pouvais l'amener avec toi un soir pour qu'elle sorte un peu ? - Est-ce que tu penses sérieusement que je suis le plus indiqué ? - Sans aucun doute ! Je sais que tu aimes sortir. Les gens t'apprécient. Et puis cela lui fera du bien d'être avec des gens hors de son cercle habituel. Je sais que c'est un peu étrange ce que je te demande. Mais je serais ravie que tu acceptes. Je paye évidemment.
Le terrien lui jette un regard perplexe. Il tente de deviner la faille. Pas vraiment stupide face aux intentions de cette femme dont il a entendu dire pas mal de choses. Elle veut caser sa fille à tout prix, mais pas avec tout le monde, et s'attarde à trouver les candidats qu'elle juge excellents, dans les critères qu'elle se fixe, et sans doute pas dans les critères de Rian. Leandro comprend qu'il vient soudain de tomber dans ses filets et que s'il ne met pas un terme tout de suite à la discussion, elle va le convaincre de s'y coller à son tour. Et à ce sujet il n'est pas très enthousiaste d'accepter d'inviter Rian. Il n'a vraiment rien contre la gamine mais à considérer cette proposition sous tous les angles, il ne peut y adhérer, et il se pose des questions. Est-ce vraiment sérieux ? Est-ce qu'il n'a pas de meilleur gars pour elle ? Ou de plus adapté ? Est-ce qu'elle ne serait pas mieux avec un gars un peu plus de son âge ?
- Je ne pense pas que ce soit la meilleure idée.
Leandro essaie d'être diplomatique.
- Tu ne voudrais pas quelqu'un d'autre qui lui ressemble plus ? - Mais qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? Regarde-toi tu es intelligent. Tu es bel homme. Tu as de la conversation. Elle ne perd pas à être à tes côtés et toi non plus. Tu te rappelles surtout d'une jeune fille mais je t'assure que maintenant elle a changé. Belle, amusante, sensée. La soirée sera agréable. Et puis surtout ne va pas croire que je veux qu'il se passe quelque chose. Tu n'as nulle obligation envers elle, et je ne veux surtout pas te forcer, mais tu lui ferais tellement plaisir. Et moi je me sentirais tellement satisfaite si c'est toi qui va avec elle. Allez s'il te plait dis moi que tu vas y aller.
Il s'entend soupirer mais pas protester, et son interlocutrice est soudain ravie, lui sait qu'il ne peut plus dire non, et qu'elle a gagné.
C'était très finement joué.
Il est maintenant sur le Columbiad, le soir même, et il a fait des efforts pour s'habiller, juste pour éviter qu'elle soit en train d'espionner, et que si il n'est pas vêtu à son goût, elle ne le force à se changer. Le terrien est pourtant indépendant. Il est difficile de lui imposer quoi que ce soit, mais il semblerait que cette femme ait un don pour qu'on se plie à ses exigences. En arrivant à l'endroit défini, il se met à serpenter entre les tables, cherchant à trouver au milieu de la foule celle qu'il est venu voir. Et quand il la repère, ou plutôt qu'il entrevoit ces grand yeux noirs qui le fixent, tout aussi étonnés que les siens, il marque une halte. Okay pause cinq minutes. Qui est cette demoiselle et où est la gamine insupportable affublée de son horrible costume militaire ?
Elle se fout de sa gueule.
Effectivement elle n'était pas très loin.
Il se laisse embrasser sans rien dire, à moitié exaspéré déjà, et à la fois surpris, parce qu'au final il en connait une qui ne lui a pas menti. Rian a changé. Les cheveux lisses descendent dans une cascade dans son dos et ne sont pas attachés à la va vite. La robe dévoile des épaules musclées, des courbes insoupconnées, une taille fine. Elle est devenue une femme.
Il prend place à la table, et se tourne vers la serveuse pour commander, non pas un coktail, mais une xingi. Et quand elle s'éloigne pour lui servir son verre, il sent une main qui gambade sur lui, celle de Rian qui veut savoir pourquoi il est venu ici.
- Ta mère est une personne qui sait ce qu'elle veut.
C'est moins un compliment qu'une remarque.
- Je lui reconnais qu'elle ne lâche pas l'affaire, qu'elle est convaincante, et qu'elle est persistante. Elle m'a raconté tout sur toi. Elle t'a fait un de ces portraits.
Il affiche une moue faussement provocatrice.
- J'ai eu du mal à me rappeler que c'était toi alors je me suis dit qu'il fallait que je vienne voir par moi même.
Une pique sans importance qui revient comme une habitude, parce qu'elle appelle à la moquerie, en étant adorablement sacarstique.
- Elle ne m'a pas menti pour autant, tu es splendide, il faut le dire.
Des mots gentils pour un équilibre savant de cordialité, qui montrent sans le moindre doute, qu'ils ne se détestent pas.
- Mais elle m'a aussi dit que tu avais des soucis, et ca m'embête un peu de te laisser comme ca, je vais pas repartir tout de suite, surtout si ta mère me demande comment ca s'est passé. Et puis rien nous empêche de rester ensemble le temps de se raconter tout ce qui s'est passé dans nos vies. Ca fait un moment qu'on s'est pas vus. T'en dis quoi ?
Messages : 229 Âge : 27 ans Occupation : Ingénieur en électronique dont le rôle principal est de s'assurer que le matériel de l'équipe d'exploration est en excellent état Habitation : Columbiad Arrivée : 2200Avatar : Daisy Ridley Crédits : lilousilver (avatar)
Est-ce qu'on lui a dépeint une Rian hautement parfaite au point que cela n'a plus rien à voir avec elle ? A priori on dirait. Maintenant Leandro se base sur une demoiselle qu'il n'a plus vue depuis des lustres. Et s'il n'est pas naif au point de croire qu'elle a changé pour devenir la femme avec un grand F, il se dit qu'il y a tout de même fort à parier que les années ont été clémentes. Déjà physiquement on ne lui a pas menti sur la marchandise et ce serait mentir que dire qu'il n'a pas remarqué. Rian est magnifique, là cest dit, c'est avoué. Maintenant est-ce que la gamine a su devenir moins embêtante ? Il garde en mémoire une image collante de la jeune femme, celle qui ne l'aimait pas quelques années plus tôt, et qu'il n'aimait pas en retour. Mais elle a du changer, et il prend l'histoire comme elle, en riant à s'imaginer qu'il ait peur de la mère. Ce qui n'est pas loin d'être malheureusement vrai. Ce n'est pas tant sa colère qu'il craint mais plutôt le fait qu'elle le suive en l'assomant de questions, peut-être même de reproches, afin qu'il finisse par changer d'avis. Et cela il n'en est pas question. Mais pour l'instant il doit avouer que cela se passe plutôt bien. Tu t'es bien conservé, dit-elle. C'est qu'elle va se montrer mignonne en plus. Il le prend pour un compliment, même si l'idée implique tout de même qu'il se fait vieux. C'est peut-être vrai, il entame sa quarantième année. La sagesse lentement prend la place sur la fougue de la jeunesse, mais il reste encore dans la course.
- Peut-être bien qu'un peu de tout ?
Il lui adresse un regard rempli d'indécision. Ca semble énormèment amuser la demoiselle que sa mère lui cherche un époux, mais il doit avouer que personnellement, ca aurait tellement plus tendance à l'emmerder que sa mère se mêle de ses relations. Quoique pour être totalement honnête ce n'est pas quelque chose qui lui est étranger. Sa mère a toujours eu un penchant certain pour être au courant de son existence, mais pas au point d'atteindre la férocité de celle qui l'a envoyé là aujourd'hui.
L'invitation est néanmoins lancée et Rian l'accepte en soulignant l'importance de se mettre à jour, chose pour laquelle elle n'a pas vraiment tord.
- Y'a un moment je crois bien, pour tout te dire je me rappelle que lorsque j'étais encore avec Elara.
La mémoire lui fait défaut maintenant et s'il se rappelle avoir vaguement croisé Rian après cette période, il n'est même pas certain de lui avoir ne serait-ce qu'adressé la parole.
- Toujours sur l'Helios et toujours physicien !
A sa remarque sur les femmes il hoche la tête énergiquement.
- Tout à fait tu sais.
Mi faussement sérieux face à la question de Rian, mi en train de se demander si elle veut vraiment lancer la discussion sur le sujet. Il ne lui manquait plus que cela. Franchement. Après la mère qui lui colle aux basques, la fille qui roucoule. Il choisit de contourner le sujet avec une plaisanterie, des fois qu'elle soit plus qu'intriguée.
- Elles font la queue devant ma porte mais ne t'inquiètes pas, ce soir tu seras la seule à mes côtés.
Et il lui lance un clin d'oeil amusé.
- Et toi t'es devenue légionnaire à ce que j'ai entendu.
S'il y met toute son énergie pour montrer un certain intérêt, tout autant qu'elle doit y mettre pour se soucier de sa propre activité de scientifique, on ne va pas se mentir, ce n'est pas des applaudissements qu'elle va récolter pour son choix. Cela dit ce n'est pas parce qu'il n'aime pas les militaires qu'il ne leur reconnait pas un certain courage.