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  ISIRRAH | Castle in the snow
MessageSujet: (#) ISIRRAH | Castle in the snow    ISIRRAH | Castle in the snow 3ViG0Cu Lun 2 Avr - 0:38
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ISIRRAH | Castle in the snow
The light is fading now.

23 MARS, 00H01 | L'alcool tourne dans le verre, dans des accents de préciosité, de curiosité mal piquée. « Et maintenant ? Lâches-tu, doucement, sobrement à ta vieille amie, l'œil rivé à sa chevelure argentée. Maintenant, quoi ? Commente-t-elle, tranquillement, sereinement, comme si sa rivale ne venait pas de gagner, de tout rafler. Mugheri a gagné, Leona. Mh, j'avais remarqué, ses yeux clairs se rivent aux tiens, comme si elle te cachait des choses, comme si elle savait des choses. Elle ne va pas te garder en tant que vice-amirale, Leo', la familiarité détonne entre les murs froids de l'Argus One, comme si l'intimité vous donnait une autre dimension. Ce serait ridi – Je garde mon poste, énonce-t-elle, simplement, clairement, te coupant brutalement. Quoi ? L'Amirale Mugheri m'a proposé de garder ma place. Ses lèvres se trempent dans l'alcool, en t'observant comme un chat fier de sa connerie. Interdit, les mots se bousculent sur tes lèvres, sans oser les franchir, gravir les cordes vocales. J'ai accepté. Bien évidemment, Leona est autant un animal politique que toi. Chaque miette de pouvoir qu'elle peut garder, apprivoiser, elle sait comment en user et abuser. Ses yeux bleus sont malices, délices, derrière leur éclat tendre ; comme si elle n'avait pas fini. Je savais que tu retomberai sur tes pattes mais aussi vite, c'est … étonnant. Un sourire de la vice-amirale ; J'ai plus de ressources que tu ne le penses, Isaac. D'ailleurs, elle savoure la seconde de silence, avant d'enchaîner, d'embrayer, Mugheri cherche à constituer son conseil. Des noms sont déjà sortis, et je pensais justement à toi. Ne me dis pas que ? Il y a de l’incrédulité, une montagne de questions à poser. Si, je veux te proposer en tant qu'archiviste. Une hésitation, et elle lit dans tes yeux les soupçons. Tu serais parfait à ce poste, tu es habitué à servir ton équipage depuis dix ans. Et puis, elle s’assoit au plus près de toi, attrape une main, la serrant doucement. Tu le mérites. » Et dans les yeux de la vindicative, il y a l'impression que c'est la fidélité, l'amitié qu'elle récompense. Il y a l'impression qu'à deux, vous serez plus fort auprès de Priya. Au fond, Leona n'a pas perdu, elle a vaincu. « Je suis flatté mais … Il y a le Regina Mercy, un vaisseau tellement aimé, adoré. Il y a la tendresse que tu accordes à ton équipage, à ceux qui servent sous tes ordres. Il y a cette fidélité, cette loyauté que tu leur dois. Tu as le temps de réfléchir, Isaac. Je voulais d'abord ton approbation, mais, ensemble, on va pouvoir faire de grandes choses, non ? » Un sourire paresse. «  Je vais vraiment finir par croire la rumeur. Elle cligne des yeux, t'observant silencieusement. Que tu couches avec Priya. » Vos sourires s'entendent, s'apprennent, et ta reconnaissance n'a pas tellement de limites, de caprices. « Je ne sais pas comment te remercier. Tu n'as qu'à accepter. », répond-t-elle du tac au tac. « Tu es redoutable, un rire qui cachent la tentation au milieu des hésitations. Je sais juste ce que je veux, Woodrow. Un mouvement de tête amusé. Je vais y réfléchir et je te donnerai une réponse, Leo. Sois patiente. » , demandes-tu doucement à la femme en vous resservant, en tanguant ; Peux-tu vraiment accepter ? As-tu le droit de l'envisager ?

23 MARS, 10H21 | Tes pas sont lents alors que tes yeux s'attardent sur la serre de l'Helios. Tu y passes rarement, peut-être trop rarement, pour pouvoir en profiter, savourer le calme tranquille, paisible du vaisseau. Peut-être que ça peut changer une fois conseiller ? Tu t'arrêtes un instant, un moment avant de poursuivre, de t'en aller vers les cabines du vaisseau, espérant y retrouver River.

On ne comprend que bien votre amitié, ses reliefs, sa complexité, n'ont fait que se renforcer, vous emprisonner. Forcément, tu étais fait pour t'entendre avec elle, pour apprendre les contours de son coeur. Puisqu'il y a un échos sourd au tien, parce que River est l'amie de toujours, peut-être, ta meilleure amie. Et, au fond, ses conseils te sont nécessaires, précieux. Au fond, avant même ta fille, Borislava, tu veux lui parler à elle. Tu veux l'entendre, quitte à te faire détester de l'envisager ; Accepter, ce n'est pas trahir, mentir, n'est-ce pas ?

« Bonjour Sirrah, laisses-tu s'évader, glisser, en t'approchant de la rouquine et de ses yeux dans le vague, sur cet air de mélancolie que lui accorde sa maladie. Comment vas-tu ? Laisses-tu s'évader, te quitter dans un souffle. Tes yeux se posent sur le bureau de sa mère, là où des voix semblent s'agiter, s'animer. Je vois que nous attendons la même personne. » Et peut-être qu'elle ne voit pas les traces de l'insomnie, des rêves qui t'ont désertés. Peut-être qu'elle ne sait pas, ta filleule, ce qui t'agite le coeur, ce qui te rend un peu nerveux, et, pourtant, aventureux. Tu restes calme, glacé jusqu'à l'ongle, prêt à gérer toutes les crises, tous les empires qui vacillent, s'écaillent. Sauf le tien.

Tu sais régler, organiser tes troupes au millimètre près. Tu sais comment dresser les hommes, les forcer à faire ce qui doit être faire. Tu sais le sens du sacrifice, tu l'as déjà fait des centaines de fois. Tu le referas encore pour la Fédération, pour la raison. Tu le feras sans hésiter, sans trembler. Ce sont les sentiments qui t'échappent, qui dérapent sur la carapace, rayent le coeur, ébranle les fondations. Tu ne sais pas si c'est bien de le désirer, d'envie le pouvoir que tu pourrais avoir, des vies que tu pourrais tenir, détenir. Tu ne sais pas si c'est bien d'en avoir tant besoin parce qu'ainsi, tu contrôles la situation, toutes les questions. Parce qu'ainsi, tu choisis. « Tu attends depuis longtemps ? », demandes-tu, simplement, tranquillement. Comme si vous allez parler pluie et beau temps.

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