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  EXVAAC |  When the lights hits the water
MessageSujet: (#) EXVAAC |  When the lights hits the water    EXVAAC |  When the lights hits the water 3ViG0Cu Dim 1 Avr - 16:22
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EXVAAC |  When the lights hits the water

14 MARS, 7H00 | Les yeux fauves s’incrustent sur la jeune femme endormie dans l'étroite couchette. Ses cheveux verts lui font une couronne sur l'oreiller alors que sa poitrine s'agite au rythme d'un sommeil de plomb. Un sourire s'étire, alors que son visage t'attire, que les lèvres posent un baiser sur son front. « Borislava, c'est juste un souffle qui ne parvient pas à la tirer des rêves, qui n'autorise nulle autre trêve que celle des draps dans lesquels elle est enroulée, préservée. Je dois aller travailler. Comme à son habitude, après chaque missions des abeilles butineuses, tueuses, elle ne prend même pas la peine de se déshabiller, de se débarbouiller. Son seul repère est ta cabine, là où le sommeil l'assassine, la sublime. Là où en pleine nuit, tu la sens se glisser, s'enrouler à toi. Je reviendrai avec des oranges. » La voix est calme, dans ses accents de velours et de toujours, comme si tu lui prouvais là ton amour. Et tu sens ses mains essayer de se refermer, de t'attirer alors que tu te lèves, l'observes d'un œil malicieux, aventureux. Un murmure paresse : « Gourmande. ». C'est presque amusé, détaché que tu la laisses, que tu souris sur le chemin.

14 MARS, 10H00 | « Je dois m'absenter une heure ou deux, Charlie. Bien, Capitaine Woodrow. Dois-je transmettre l'information au sous-capitaine Reila ? Oui. » Les conversations avec l'IA sont toujours d'une sobriété et d'une efficacité encourageante, déconcertante. « Le sous-capitaine vous renvoie un message : j'espère que ce n'est pas pour draguer avec des oranges. Vous avez des papiers à signer. Un sourire déchire ton calme olympien. Elle ajoute : Bonne journée, capitaine. » Un sourire encore, un rire qui longe la langue, à peine retenue, contenue. « Envoie lui un bonne journée aussi et que, bien sûre, je compte sur elle, pour ne pas déroger à mes obligations. » L'humour est perceptible, dans les filigranes de ta voix, dans la tendresse que tu accordes à ta sous-capitaine. Avec certains, il y a des choses que tu te permets, une façon un peu différente, un peu moins méfiante de te comporter, comme si tu les invitais à s'approcher, à se rapprocher. Comme si, au fond de l'homme glacée, de cette stature froide et imposante, il y avait là des accrocs sous la puissance, une douceur sous le manque de chaleur. « Bien, Capitaine Woodrow. » , grésille la voix de l'IA, dans ses mécaniques robotiques et sans la moindre trace de sentiments, de ressentiments. Si tu n'as pas d'amour pour ton Charlie, tu admets son aspect pratique, utile. Charlie se contente de servir, de remplir son rôle, sans poser ni questions, ni réclamations. Et parfois, il est bon que tout marche comme tu l'as décidé, anticipé. « Ce sera tout. », et l'IA s'éteint, sans demander son reste, le silence emplit l'espace du bureau, t'abandonnant à tes tâches, à ton travail.

14 MARS, 15H00 | Le Colossus 5 n'a jamais eu ta préférence, ta patience. Il est vrai que le vaisseau n'est pas aussi organisé, réglé comme peut l'être le Regina Mercy à chaque millimètre, à chaque heure de la journée. Tu as toujours détesté le désordre, le brouillon dans les boyaux du monstre avachi dans ses combines, dans ses affaires pas tellement, évidemment nets. Et pourtant, tu n'es ni disposé, ni prêt à te passer des services que tu peux y trouver, qui se dissimulent à chaque recoins du colosse. Au fond, tu comprends Leona et Cindra d'haïr le commerce sous-terrain qui s'y abat, se débat. Tu comprends leur colère sans la cautionner, sans s'y adhérer. Adam parlait d'un mal nécessaire. Toi, tu ajouterai que le mal est trop incrusté, piqué dans les carapaces de métal pour espérer s'en débarrasser, l'oublier.

Les mains sont dissimulés dans le pantalon simple. L'uniforme a été délaissé pour une tenue pus simple, plus évidente, qui te laisse te confondre à la foule. L'anonymat est vital lorsque tu fréquentes les bas-fonds du Colossus, puisque si le marché noir est toléré, il ne peut être montré à la vue de tous. Et surtout pas par toi.

Après tout, tous savent que c'est un secret de Polichinelle. Au fond, il suffit juste de savoir comment s'y rendre. Il suffit juste de s'y connaître, d'arpenter les lieux, de regarder d'assez près pour savoir, pour voir la vérité sous la couche de crasse. Dans l’entrepôt abandonné, tu entres sans te retourner, sans hésiter. Et le noir laisse place à une vie bruissante, vibrante. Entre les étales de fortunes, les produits s'échangent, se vendent. On pourrait presque croire à un australe, on pourrait presque penser que c'est normal, que personne ne fait de mal.

« Bonjour, laisses-tu doucement s'évader en t'approchant du marchand de fruit. Oh cap – Je ne suis plus capitaine, ici, vous savez bien. L’œillade est malicieuse mais ordonne le silence, invite à dissimuler ton identité. C'est vrai, 'scusez. La même chose que d'habitude ? Un hochement de tête, le froid est revenu alors que dans le sac tombe les oranges. Voilà. Une pression sur ton terminal, et les crédits sont versés. J'ai rajouté un supplément, un pourboire. Oh ! Zêtes bien gentil, m'sieur, ronronne l'animal, sentant là le bon client, toujours fidèle à ceux qui rendent service, qui savent accomplir leur labeur. Mais de rien, passez une bonne journée. », un sourire poli alors que les oranges sont cachées, dissimulées dans l'étau d'un sac informe qui ne laisse pas deviner ni son contenu, ni sa nature. Et c'est sans regarder, sans observer la foule dans laquelle tu t'enfonces, entre les étales, que tu percutes un inconnu, que tu tangues sans pour autant tomber, retenant le pauvre être d'une poigne solide sur son bras : « Excusez-moi, les yeux tombent dans les siens, glacial, pourtant gênés d'avoir failli faire tomber un stellarien. Je ne vous avais pas remarqué. » Et peut-être que c'était là le but de l'homme ; ne surtout pas se faire repérer, regarder. Tout faire pour éviter d'être quelqu'un dans la foule, la marée humaine. « J'espère ne pas vous avoir fait mal, monsieur … ? » Et le côté soucieux, inquiet revient, comme si tu te devais d'être toujours de ces hommes à prendre soin des autres, à vouloir te perdre pour eux. Comme si servir se devait d'être ta destinée, ton unique destinée.
MessageSujet: (#) Re: EXVAAC |  When the lights hits the water    EXVAAC |  When the lights hits the water 3ViG0Cu Lun 2 Avr - 22:52
Exvind Adkin
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Arrivée : Arrivé en 2220 avec 4 enfants, dans un vaisseau pirate, en provenance de Shinbashi
I don t have a nervous system, I m a nervous system Pseudo : Frey
Avatar : Ben Mendelsohn
Crédits : Frey | Bat'phanie (ava + sign.)


[SCREAMING INTERNALLY]
NO NO NO THIS IS NOT SUPPOSED TO HAPPENING EVERYTHING IS GOING WRONG PLEASE HELP ME

⋅ • ⋅ • ⋅ • ⋅
Tu faisais attention d'habitude, Ex, tu regardais toujours devant toi, tes yeux parcourant la foule avec attention. Tu regardais toujours derrière toi, parce que tu vivais encore dans le passé, persuadé que ce serait la première chose à te rattraper malgré ta course effrénée pour le distancer. Tu regardais toujours autour de toi, parce que tu étais persuadé que la mort ne viendrait pas par derrière mais en traître. Tu allais rarement au marché noir, déjà parce que tu n'avais pas les moyens de te payer quoi que ce soit la plupart du temps, les gens qui s'y connaissaient un peu en produit savaient que ce que tu demandais avait une valeur bien plus importante que tous les crédits que tu pouvais accumuler en plus d'un mois... mais également parce que tes dépenses ne te permettaient pas de choses extravagantes. Valco et Olek grandissaient tellement vite que tu peinais à suivre entre leur allocation et ce que tu gagnais toi pour qu'ils se nourrissent et aient toujours de quoi s'habiller confortablement. Alors tu venais surtout pour voir, espérer aussi, parce que peut-être qu'un jour tu aurais les moyens d'avoir tout ce qu'Olek et toi aviez besoin pour construire ce dont vous aviez envie. Tu récupérais au mieux dans les bennes et à la déchetterie mais cela ne suffisait guère et vos créations faisaient de plus en plus de peine à voir.

Tu gardais la tête rentrée dans les épaules, tes habits informes – ceux que tu avais déjà en arrivant et que tu avais tellement reprisés qu'ils faisaient peine à voir – te protégeant du monde extérieur. Tu ne saluais personne et tu tentais de ne croiser aucun regard, ne jamais laisser échapper un son et tes mains proches de ton corps. Tu tentais de disparaître le plus possible, de longer les murs lorsque cela était possible, éviter les têtes que tu connaissais. Khan te protégeait, tu le savais, il l'avait promis en échange des petits boulots que tu effectuais pour lui, mais la peur qu'un jour l'envie de se venger soit plus forte que la peur du vice-capitaine t'étranglait. A chaque fois que tu te glissais entre les quelques étals, tu te promettais de ne plus jamais y remettre les pieds, que le jeu n'en valait pas la chandelle, que c'était juste nourrir des espoirs sans avoir les moyens de leur courir après.

Peut-être trop occupé à regarder ailleurs que devant toi – parce que dans ton monde, la mort n'arrive jamais par devant, n'est-ce pas ? – tu ne perçus l'impact que lorsque que tu heurtais la personne face à toi. C'est un mouvement convulsif qui t'échappait alors que ton regard se relevait avec surprise vers la personne qui t'était rentré dedans. Tu levais les yeux et ceux-ci papillonnent une fois, deux fois, la peur alourdissant les cils. « Excusez-moi. » Tu fermais les yeux et tu pris une longue inspiration. Calme toi, Exvind, calme toi avant d'éclater en sanglots parce que tu sentais déjà les larmes te monter aux yeux. « Je ne vous avais pas remarqué. » Tu rouvrais les yeux. Toi non plus tu ne l'avais pas remarqué, sinon tu aurais fait demi-tour. Tu connaissais ce visage, tu l'avais fixé, terrifié, pendant des jours.

Ton arrivée sur la flotte t'avait fait peur, bien sûr, mais revoir le Regina avait été un terrible coup qui t'avait fait pleurer pendant des heures. Szill avait pensé que c'était le soulagement de voir une figure importante de la conquête spatiale, la joie d'être enfin arrivés à bon port, elle t'avait passé une main sur l'épaule tandis que tu pleurais presque hystériquement. « J'espère ne pas vous avoir fait mal, monsieur... ? » Ta bouche s'ouvrait et tout ce que tu parvins à faire sortir d'entre tes lèvres entrouvertes fut un long gémissement terrorisé. Tu n'avais pas envie de répondre, mais la douceur et l'inquiétude que tu percevais dans la voix d'Isaac Woodrow te fit trembler d'autant plus. L'homme était bien la dernière personne que tu souhaitais croiser sur la flotte, l'une des dernières personnes, et tu espérais presque qu'un pirate avec lequel tu avais travaillé surgisse pour t'en mettre une, t'extirper de là et te tirer dans un coin pour te mettre une correction.

Tu éclatais alors en sanglots lourds, tandis que ton imagination boostée par un mal être certain te faisait déjà croire que la poigne autour de ton bras s'accentuait. « Pardon, j'voulais pas... » 
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