Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
breathing at last
« Each person holds so much power within themselves that needs to be let out. Sometimes they just need a little nudge, a little direction, a little support, a little coaching, and the greatest things can happen. »
Un garde du corps. Des cours de self-defense. Si l'on avait dit à Elara que ce serait son futur elle n'y aurait pas cru. Elle aurait laissé filer un rire un brin anxieux en rétorquant que jamais sa vie ne serait réellement en danger sur la flotte, que les gens étaient suffisamment lucides pour ne pas s'attaquer à elle et que la milice faisait bien son travail. Qu'elle avait confiance en eux, en le système. Mais elle avait été forcée de constater que depuis quelques temps sa vie avait pris une tournure à laquelle elle ne s'était pas attendue. D'abord, les élections avaient rendues l'atmosphère de la flotte tendue, presque toxique, si bien que lors d'une émeute au sein de laquelle elle avait été piégée on avait tenté de faire pression sur elle. Elara s'en souvient, même des semaines plus tard et parfois elle sent encore un bref instant les mains du milicien en fuite sur son bras qu'il avait tordu pour l'obliger à avancer. Il y avait aussi eu son poignet, foulé dans la cohue qui venait tout juste de guérir. Et puis enfin, depuis exactement treize jours (elle les comptait, inconsciemment) la libération hâtive de Luke et sa menace comme un fardeau qu'elle devait porter seule. Ou presque. Parce que la blonde avait la chance d'être bien accompagnée, entourée d'amis précieux qui lui assuraient un support constant et des mains tendues à la pelle. Parce qu'il y avait Marcus, aussi, contre lequel elle pouvait souffler (soupirer) et qui essayait de suivre ses propres mots, sa promesse fragile murmurée à même sa peau : j'irai te voir autant que possible. Il n'avait pas attendu plus d'un jour avant de venir la voir pour la convaincre de prendre des cours de self-defense après sa guérison. Pour lui promettre de d'abord la prendre sous son aile avant de l'envoyer aux cours peut-être trop abrupts pour elle qui n'avait jamais levé la main sur quiconque. C'est qu'elle avait toujours été certaine que les mots étaient plus puissant que les coups à l'image de la candidate qu'elle soutenait, sans surprise Priya : mais elle s'était trompée, voyait maintenant les failles de sa prise de position sans pour autant vouloir s'en détourner complètement. Alors Elara avait accepté sa proposition qui n'en était une qu'à moitié car le regard du sergent avait été si décidé qu'elle n'avait pas eu le coeur de lui dire non. Elle le faisait pour lui, mais aussi pour elle. La déléguée l'avait rejoint en début d'après-midi sur le Tiantang là où les salles de sport étaient accessibles par tous, là aussi où elle se rendait pour prendre soin d'elle. C'est qu'Elara sans être sportive suivait les conseils de ses médecins afin d'entretenir son corps face à la gravité qui menaçait (comme tous) ses muscles et ses articulations : et pour pallier à cela, la piscine et la salle de sport elle y passait au moins une fois par semaine.
Ce serait mentir que de dire qu'elle n'avait pas souffert un peu, c'est que Marcus était un militaire et que la belle n'avait ni son endurance ni sa force. Bien sûr, il s'était montré patient, attentif aux moindres rictus douloureux d'Elara qui se remettait à peine de sa foulure. Il avait été doux, aussi, malgré les prises et les coups mesurés qu'Elara avait du apprendre à parer, des souvenirs affreux plein la tête dans un écho involontaire à ceux qu'elle n'avait pas su éviter pendant son mariage. Et face aux regards indiscrets des inconnus autour d'eux, elle n'avait pu trouver de soutien que dans son regard noir et plein de confiance. Essoufflée, les joues rougies par l'effort, Elara l'avait ensuite suivi jusqu'au couloir menant vers les vestiaires et avait profité de l'absence de passants pour lui voler un baiser contre la porte qui menait aux douches des femmes puis elle l'avait laissé là, disparaissant aussitôt pour se changer. Et ce n'est qu'après une douche bien méritée que la blonde réapparu dans le couloir, son sac de sport nonchalamment jeté sur son épaule et les doigts qui pianotent sur son terminal, jamais vraiment totalement libérée de ses fonctions même lors de ses jours de repos. Elle avait troqué son legging et sa brassière pour une tenue qui lui ressemblait plus, sans prendre la peine de se recouvrir d'autres artifices. Puis finalement, la porte menant à l'espace réservé aux hommes s'ouvrit laissant le brun surgir de son encadrure. Elara fit volte-face, toujours un peu sur ses gardes malgré elle depuis la libération de Luke mais un sourire effaça bien vite son inquiétude, illuminant son visage à la place comme à chaque fois qu'elle pouvait passer un peu de temps avec le légionnaire. Alors la blonde s'élança dans sa direction, ses pas résonant dans le couloir toujours vide de monde : l'heure n'était plus à l'affluence de sportifs du dimanche. Elle fourra sur le chemin son terminal dans le sac de sport qui pendait à son épaule. Si on se dépêche un peu, on devrait arriver avant la fin de l'happy hour du Lotus. La séance avait un peu débordée et le bar dans lequel ils avaient l'habitude d'aller menaçait de repasser à ses tarifs habituels : sans être proche de ses crédits, c'était toujours satisfaisant de profiter de ces quelques heures de chance. On y va ? demanda-t-elle dans un sourire, une proposition plus qu'une question alors qu'elle le dépassait tout juste de quelques pas avant de se retourner. Je prends la première tournée en guise de remerciement pour ces quelques heures de souffrance. qu'elle plaisante à moitié, ses lèvres bien étirées dans un énième sourire accompagné d'un regard joueur planté dans celui du sergent.
Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
breathing at last
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Son sourire est précieux, alors dès qu'il lui en offre un elle ne peut s'empêcher d'y faire écho du sien. Il y a quelque chose chez Marcus qui la tire vers le haut, toujours. Quelque chose d'incendiaire aussi, quand leurs peaux se frôlent et se mêlent. Quelque chose dont elle s'est éprise, finalement, prise au piège. Pourtant l'oiseau ne tente pas de se défaire de sa cage, elle avance le regard pétillant tourné ça et là vers le brun qui lui emboîte le pas. Il a cet air penaud sur le visage, les yeux qui cherchent soudainement un point à fixer sur le sol et les lèvres pincées en un rictus maladroit. Alors Elara s'approche jusqu'à ce que leurs épaules se frôlent sans dire quoique ce soit, car les gestes priment sur les mots, se contentant de sa présence pour souligner qu'il n'a pas à se sentir ainsi sans vraiment comprendre la raison de sa gêne. Parce qu'à ses yeux, il n'a rien fait de mal et peut-être n'est elle plus objective quand elle pense à lui à présent mais le mal est fait. Elle le soutiendra quoiqu'il arrive. Je m'occuperai de la suivante alors, en guise de félicitations d'avoir accepté. ça lui arrache la naissance d'un rire qui meurt aussi vite qu'il est apparu, laissant sur ses lèvres un goût de sourire. Encore. Toujours. Et il n'a pas tord de vouloir la féliciter d'avoir accepté ces cours, pourtant à l'encontre de ce pour quoi elle s'est toujours battue, elle l'éternelle pacifiste. Mais la coupe devrait lui revenir à lui qui n'a pas lâché le morceau face aux non hésitants d'Elara. C'est qu'elle n'est pas facilement manipulable et qu'elle est bornée lorsqu'elle le souhaite : ça ne l'a pas arrêté et devant l'urgence qui teintait le ton de Marcus, elle a finalement baissé les armes. Elle ne l'avouera pas, qu'il a totalement raison, mais son accord en est une preuve suffisante tout comme il est aussi le témoin de ce qu'elle est prête à faire pour lui. C'est bête. Elle ne s'en rend même pas compte. Tu t'es bien débrouillée aujourd'hui. Elara relève la tête seulement pour croiser son regard qui cherchait justement ses pupilles brillantes. Elle soupire, amusée, lui donne même un léger coup d'épaule espiègle qui relève plus de la caresse camouflée que de la collision amicale avant de répondre, un brin gênée à son tour. J'ai un bon professeur, c'est pour ça. elle marque une pause, brève, parce qu'elle se perd un petit peu dans son regard. Mais merci. qu'elle finit par souffler, acceptant à demi-mots son compliment auquel elle croit à moitié consciente du long chemin qui l'attend avant de pouvoir clairement dire qu'elle se débrouille. Mais il était vrai, quelque part, qu'en une poignée d'heures à ses côtés elle avait fait un grand pas vers ce que d'autres auraient simplement appelé la guérison.
Quand ils arrivent à hauteur du Lotus, Marcus la double et lui ouvre la porte dans une galanterie qui ferait peut-être rire ses collègues mais qu'Elara ne peut s'empêcher d'apprécier. Elle le sent dans son dos la suivre de près, lui pointer du doigt une table un peu à l'écart vers laquelle elle se dirige sans plus réfléchir. Puis elle prend place à son tour en face de lui, déposant son sac de sport contre celui de Marcus et sourit en le voyant s'affaler sur son siège une lueur satisfaite dans le regard. Pas trop traumatisée de ta première expérience, Hartmann ? elle sourit de plus belle, ses lèvres s'entrouvrant pour dire quelque chose alors qu'elle réfrène un rire surpris en cillant. C'est qu'il la sous-estimerait presque. Alors bien sûr, les premiers moments avaient été difficiles pour l'un comme pour l'autre. Elle avait du faire face à des vagues de souvenirs douloureux, à des réflexes qu'elle pensait définitivement disparus pour le meilleur. Il avait du la soutenir et l'empêcher de se laisser bouffer par ses démons, des encouragements murmurés aux creux de ses oreilles sans lui-même se sentir coupable de l'obliger à les dompter. Mais ils avaient tenus bon. Il en faut plus que ça pour m'arrêter, tu devrais le savoir. qu'elle répond amusée, son ton fier et ses yeux espiègles qu'elle plante dans les siens. Puis elle se pince les lèvres pour cacher son sourire alors que déjà on vient les interrompre pour prendre leur commande. Elara n'attend pas longtemps avant de répondre On prendra deux Xingji s'il vous plait. Merci. devançant sans doute les envies du légionnaire qu'elle avait finit par bien connaître. Et la serveuse repart aussitôt, laissant à Elara un instant pour observer Marcus de plus près, son coude posé sur la table et son menton dans la paume de sa main. Son regard descend le long de son visage, s'arrêtant ça et là sur les bleus qui tardent à disparaître : le revers d'être légionnaire, s'était-elle dit à leurs débuts, les traces d'entrainement trop violents surtout. Après s'être distraitement attardée sur ses lèvres elle remonte enfin son regard dans le sien. On verra demain. Suivant si j'arrive à me lever ou non je pourrais appeler ça un vrai traumatisme. décide-t-elle de rire. Elle plaisante, bien sûr, faisant référence aux courbatures qu'elle aurait pendant des jours. Mais son attention ne se dégage pas des marques sur le visage du brun, elle est habituée (un peu) aujourd'hui pourtant ça ne cesse pas de l'inquiéter. Ça attise sa curiosité, quelque part, qu'il puisse toujours tenir le choc et elle ne peut s'empêcher d'être impressionnée par sa nonchalance à ce sujet. Alors elle tend le bras pour attraper le menton de Marcus l'air de rien, toujours avec délicatesse, et elle l'encourage à tourner le visage sans avoir à l'y forcer. Ils sont presque déjà partis, c'est fou. qu'elle observe avec surprise. Tu te rétablis beaucoup trop vite, un peu plus et je suis sûre que le Regina Mercy te ferait faire plein de tests... elle n'est pas sérieuse, bien sûr. D'ailleurs le sourire amusé qu'elle lui lance alors qu'elle éloigne sa main ne fait que souligner les bêtises qu'elle vient de dire. Mais elle préfère en rire qu'en pleurer maintenant, trouver un peu de lumière dans ce qui aurait noircit le coeur d'autres.
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breathing at last
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J'aime juste te l'entendre dire. Son coeur se serre un peu, touchée plus qu'elle ne le montre par ses mots lourds de sens pourtant prononcés d'un ton léger. Alors elle lui sourit sans répondre, préférant lui parler du bout des cils en plantant son regard dans le sien. Brillant, plein d'envie. Et c'est dur de ne pas se pencher au dessus de la table qui les sépare pour lui arracher un baiser ou deux, mais le temps les y habitue avec plus ou moins de succès. C'est que leur aventure se fait longue. De ce qui à l'époque avait d'abord était une erreur à ses yeux, encore mariée à un homme qu'elle se forçait à aimer l'espoir l'habitant naïvement de le voir s'adoucir au fil des jours, elle s'était transformée en échappatoire. Et tromper son époux n'avait plus eu le goût de trahison, mais celui de liberté : de vent frais, de courant chaud. S'était alors formé autour d'eux la sensation du temps qui s'arrête et des autres qui disparaissent, une bulle, un jardin, qu'importe le nom qu'ils avaient vainement tenté de lui donner. Et Elara ne s'était sentie bien qu'entre ses bras à lui, quand ceux de Luke la terrifiaient même lorsqu'ils tentaient égoïstement de recoller les morceaux d'une porcelaine trop fragile, vouée à se briser à nouveau malgré ses essais mal intentionnés. Quand il n'y avait eu plus qu'eux dans l'équation et plus rien à fuir, ils ne s'étaient pas quittés pour autant, étrangement. Peut-être trop emmêlés pour parvenir à se défaire : comment s'oublier quand chaque cicatrice avait été pansée à l'aide de l'autre, quand les solitudes avaient été comblées ensemble. Elara l'observe silencieusement, les doigts qui le maintiennent sans aucune pression comme une façade pour simplement avoir le droit de le toucher au milieu de ceux à qui ils cachaient leur existence. Elle voudrait les promener sur les rebords de sa mâchoire et en dessiner les contours. Pourquoi pas souligner ceux de ses lippes aussi avant de les faire siennes. Mais elle éloigne sa main à la place dans un geste qui cache une caresse infime tandis qu'elle rit à sa propre bêtise les épaules légères. L'impression que rien d'autre n'a d'importance à ce moment là, ses soucis loin, ailleurs parce qu'elle ne parvient pas à décrocher son regard du sien et son attention de lui. Ils se feraient certainement plaisir… joue-t-il avec elle, dans une grimace taquine interrompue par l'arrivée d'un serveur qui leur apporte leurs xingji. Chacun attrape la sienne sans attendre, avant de venir d'un commun accord les claquer. L'humeur festive. Elara n'arrive pas à faire autre chose que sourire. À ton premier cours. ce qu'elle corrige le ton tendre, dans un clin d'oeil complice À notre premier cours. avant de boire quelques gorgées de sa boisson réalisant qu'elle avait certainement plus soif qu'elle ne le pensait. Lorsqu'elle repose son verre devant elle, Marcus reprend la parole Tu sais quoi, Hartmann . Si tu arrives à- mais son terminal le coupe et lorsqu'il s'excuse dans un souffle, elle secoue la tête d'un air de dire que ça n'est pas grave.
Lorsqu'il se concentre sur son écran, Elara dévie son regard vers sa boisson qu'elle fait tourner distraitement dans le verre. L'esprit ailleurs, tandis qu'elle se demande ce qu'il était sur le point de dire. Cela ressemblait à un défi, une perspective qui l'amusait déjà à vrai dire, plutôt joueuse dans son genre. Elara s'imagine alors le genre de challenge qu'il pourrait avoir eu sur le bout des lèvres, espérant qu'il ne s'agisse pas de quelque chose de trop physique bien que quelque part la blonde se doute bien que cela ait à faire aux quelques heures qu'ils avaient passé ensemble. Mais un défi était un défi, et elle avait la fâcheuse tendance d'aimer prouver aux autres qu'ils avaient tord sur elle et ses capacités. Une force d'esprit qui l'avait souvent poussée dans ses retranchements car lorsqu'on la jugeait incapable ou trop fragile pour mener à bien un projet, elle y mettait toute son énergie. Alors s'il souhaitait se frotter à elle, il y trouverait à défaut d'une force physique, une volonté de réussir certaine. Un long soupire de sa part lui fait remonter les yeux vers son visage, qu'elle découvre agacé, presque las. Pardon. quelque chose le tracassait, elle y mettrait sa main à couper mais elle ne soulève pas sa réaction tout de suite, préférant lui assurer qu'il n'avait pas à s'excuser. C'est rien. lui dit-elle presque par réflexe. Clara veut savoir si je sais ce qui cloche avec sa fille… et si ses sourcils s'étaient légèrement froncés en le voyant s'agiter, ils se détendent alors qu'elle lui lance un léger sourire. Soulagée qu'il ne s'agisse que de ça. La blonde soupire, l'air amusé, en secouant la tête parce que connaissant la Clara dont il parlait et la fille en question ça ne l'étonne pas du tout à vrai dire. Est-ce que tu me crois si je te dis que j'ai reçu un message similaire tout à l'heure ? qu'elle dit avant de prendre une gorgée de xingji. Elle y avait répondu dans les vestiaires : à la négative, parce qu'elle n'était pas suffisamment proche de Rian pour savoir ce qui pouvait se passer dans sa vie privée à l'heure actuelle. Elle avait toujours été plus proche d'Epsilon. Puis des parents par la suite, après une période où elle n'avait pas eu le courage de les regarder tenter de conserver la tête hors de l'eau alors que le deuil les tirait vers les abysses. Une réaction puérile, qu'elle regrettait à présent : mais elle était jeune à l'époque. Trop pour s'appliquer à être présente quand elle même avait quelques difficultés à se tenir droite après la disparition de cet ami. Aujourd'hui, elle se rachetait en prêtant son épaule à la brune lorsqu'elle avait besoin de se confier sur cette absence trop présente et ce, malgré le temps qui s'était écoulé sans attendre. Marcus l'avait été plus, lui et l'était toujours. Et quelque part Elara ne pouvait s'empêcher d'être impressionnée de le voir si proche, si concerné, inquiet, agité. Agréablement surprise de son engagement envers Rian et sa famille, toujours charmée par cette part sensible, impliquée du légionnaire sans savoir les secrets qui s'y cachaient. Connaissant Clara, elle s'inquiète peut-être pour rien... lâche-t-elle ensuite, un sourire attendri aux bouts des lèvres avant de fixer Marcus dans les yeux, toujours attirée par son regard. Tu sais si tout va bien ? qu'elle demande l'air de rien, s'attendant à ce qu'il réponde par l'affirmative vu sa proximité avec la jeune Reyes. Et elle ne doute pas, innocente, quant au fait qu'il sache ce qui cloche avec Rian : si tant est qu'il cloche bien quelque chose avec elle. Clara était du genre à tout prendre trop à coeur et à faire des montagnes pour un rien, ça ne l'étonnerait pas que finalement, tout aille bien. C'est vrai que je n'l'ai pas vue depuis un moment... rajoute-t-elle un brin pensive, essayant par la même occasion de se souvenir la dernière fois qu'elle avait parlé à Rian.
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Elle aime le voir comme ça. Le sourire en coin, à peine caché. Les yeux plein de malice qu'elle sent s'égarer sur son visage, sa bouche imprenable, avant de se perdre fatalement dans son verre. Piégé par une barrière mutuellement posée entre eux, érigée à la force de leur volonté : de leurs insécurités aussi, de peur de voir leur bulle éclater sous les regards curieux, déplacés. Alors ils jouent un rôle, enfilent un masque, s'amusent des apparences qu'ils tissent à coup de Hartmann, de Sergent, d'au revoir distants, de salutations du bout des yeux. Et c'est dans l'ombre des couloirs vides que parfois ils trébuchent et saisissent un moment jamais plus long qu'une poignée de secondes, le coeur qui bat et le rire au bord des lèvres. C'est que leur affection les rendrait presque bêtes parfois, mais c'était ce qu'ils avaient choisi chacun encore trop loin d'être prêt à sauter pieds joints dans une vraie relation. De celles qu'on officialise, qui mène quelque part. De celles trop prévisibles, vues et revues. Et ils avaient déjà donné dans ce genre de vie bien rangée, bien cadrée, dont le parcours se répète. Ce qu'ils construisaient doucement, discrètement, c'était différent : ça avait la saveur de l'inconnu, les effluves de l'imprévisible. Alors ils avançaient les yeux bandés mais les mains liées, le sourire satisfait aux lèvres de profiter de quelque chose sans devoir se soucier de la marche à suivre, dictée par d'autres qui n'étaient pas eux.
Elle l'observe longuement, étudie son visage qu'elle connait pourtant par coeur jusqu'au moindre grain de beauté. Il change, souvent, se peint d'aquarelles qu'elle apprend à aimer malgré l'inquiétude qu'elles réveillent inlassablement. Mais elle prend le temps (aime le perdre aussi) de faire glisser ses billes bleues sur ses pommettes, puis sur ses lèvres qui se pincent d'agacement. Et Marcus, à force de s'abandonner à lui elle s'y est perdue aussi : il a laissé chez elle une part de lui, et chez lui elle a oublié un bout d'elle. Donc forcément, elle le voit se noyer dans ses pensées, du genre qui agitent ses doigts sur la table, autour de son verre l'air de rien. Un air trop familier pour que la blonde ne se demande pas ce qu'il se passe, cependant. Elle tente avec douceur de l'arracher aux soucis qu'a fait resurgir son terminal, lui glisse quelques mots doux, des phrases toutes bêtes qui relativisent plus qu'elles ne s'inquiètent (et c'est toujours un peu drôle que cela vienne d'elle, l'éternelle anxieuse). Mais lorsqu'elle boit une nouvelle gorgée de xingji et qu'elle jette un coup d'oeil vers lui, ce n'est que pour le voir s'éloigner dans un grognement qui lui est propre, les bras croisées contre son torse et le regard qui s'éloigne du sien à nouveau. C'est peut-être le geste de trop, celui qui le trahi complètement aux yeux de la blonde qui repose son verre et se penche un peu plus sur la table dans sa direction à défaut de pouvoir faire glisser sa main contre sa joue et le long de sa nuque dans une caresse rassurante et pleine d'affection. Marcus s'est braqué, elle le voit à sa mâchoire trop crispée, ses lèvres trop pincées, son regard trop absent : tout chez lui fait transparaître une envie d'éviter le sujet comme si ce dernier était trop contrariant. Elara sent la conversation glisser vers quelque chose de plus tendu, le silence du brun soulignant son pressentiment, et elle préfère ne rien dire. Le laisser venir, ou non, peu désireuse de le forcer à se confier : il finirait bien par venir à elle. Mais lorsqu'elle se décide à changer de sujet, il se lance et la blonde boit ses paroles attentivement tandis qu'enfin leurs regards se croisent à nouveau. On s'est disputé. Ah. Le sourire qui avait pointé le bout de son nez sur le visage d'Elara s'efface presque aussitôt, laissant une mine songeuse (triste aussi, un peu, pour lui) à la place. Rien de grave, pourtant, car les disputes vont et viennent avec Rian. Elle en a suffisamment entendu parler pour le savoir sans jamais avoir été la cible de ces dernières jusqu'à présent. Une belle engueulade… assez pour qu'on s'évite depuis et… c'est à son tour de pincer ses lèvres, alors qu'elle hoche doucement la tête pleine d'empathie pour Marcus qu'elle imagine bien tracassé par la situation. Elle a du mal à saisir la gravité de la dispute, cependant, ou le sujet encore, mais elle ne veut pas le couper dans son élan ou l'obliger à mettre des mots sur quelque chose de trop frais. Alors à la place, elle soutient son regard qui lui échappe soudainement alors qu'il soupire, las. Ça sert à rien d'en parler en fait … Son premier réflexe, c'est de tendre ses mains à travers la table pour attraper les siennes et les serrer. Caresser le dos de sa peau du bout du pouce, emmêler leurs doigts. Mais à mi-chemin elle se rétracte, se rappelant du lieu, de l'heure, des gens : c'est qu'elle s'était faites happer par les soucis de Marcus, Ela, qu'elle en avait oublié les règles dans un élan de compassion. J'aurais dû laisser le terminal dans ma poche. qu'il dit encore en s'agitant si bien que cela lui arrache un Hey... soupiré, la tête inclinée, d'un air de dire qu'il n'a pas à s'en vouloir. Et ses mains qui la brûlent de ne pas pouvoir prendre les siennes. Ça la touche sans même qu'elle n'ait besoin de plus de détails et si Marcus est perturbé, elle finit par l'être un peu fatalement. Enfin, tu connais Rian, elle et ses humeurs… Ça lui passera. Il a l'air de le voir dans son regard qui se perd au-delà de son épaule tandis qu'il boit parce qu'elle sent ses doigts contre son genou. D'abord surprise, elle se rapproche un peu plus profitant de l'espace étriqué du bar (comme partout sur la flotte) où les tables sont presque les unes sur les autres. Ça a le don de capter son attention à nouveau, un sourire charmé (charmeur) en coin.
On est ici pour profiter du succès de notre premier cours. Boire quelques verres. Juste que cette fois j'ai pas besoin d'avoir l'air d'un idiot pour m'asseoir à ta table. Tout, ici, la fait sourire. Qu'il appelle le chaos qu'avait été leurs premières heures de cours un succès, et qu'il y croit alors qu'il lui avait fallut tant de temps pour cesser d'attendre le coup au lieu de le contrer. Parce qu'il croit en elle et que ça a bien plus de valeur que tout ce qu'elle puisse posséder aujourd'hui. Qu'il voit ces heures comme un partage commun, quelque chose à deux, un nous plus qu'un tu qui lui fait toujours une drôle de sensation, qui lui réchauffe les joues aussi. Et puis surtout parce qu'il se souvient de ce moment le premier de tout un tas d'autres, le début de ce quelque chose sur quoi ils ne parvenaient pas à mettre de nom. Elle, le coeur si lourd alors qu'elle repousse le moment où elle franchira les portes de la prison qu'était devenue sa cabine. L'appréhension dans la gorge qui l'empêche de boire à ne plus se souvenir de rien, qui la préserve aussi en la guidant loin de ses quartiers après avoir quitté le travail. Jusque dans ce bar bondé dans lequel pourtant elle se sent si seule. Et puis lui, sa maladresse, ses mots gauches qui arrivent à lui tirer un sourire sincère quand elle pensait ne plus en être capable. Lui qui s'impose un peu bêtement, elle qui l'invite, rentre dans le jeu. Elle qui ne se sent plus si seule que ça, finalement. C'était pas loin d'ici, d'ailleurs, et s'en souvenir lui donne l'impression d'avoir soudainement vieillit de dix ans parce que tout parait si lointain. Ça lui réchauffe le coeur aussi, manquerait presque de lui soutirer un rire mais l'espièglerie se dirige ailleurs alors qu'elle emmène son verre à ses lèvres pour y noyer sa bêtise. Pour y cacher la pique qu'elle lui souffle dans un ton provocateur. T'as toujours un peu l'air idiot quand tu t'asseoies à ma table. qu'elle lui dit sans pouvoir s'empêcher de sourire tant elle n'en pense pas un mot mais que ça la fait rire d'être un peu méchante, piquante. Quand elle repose son verre, elle lui lance un regard complice -satisfait aussi de sa répartie- accompagné sous la table d'une jambe qui vient se caler contre la sienne l'air de rien, à l'abris des regards. Un contact comme un autre dont elle profite car caché, tandis qu'elle pose ses coudes sur la table et vient cueillir son menton dans le creux de ses mains, toute ouïe à ce que pourrait dire Marcus. Vous disiez Sergent ? continue-t-elle tout en légèreté loin de ce qui avait pu tracasser le militaire. Il avait été assez (très même) clair et ne souhaitait pas s'étaler plus que ça sur ce qui avait poussé Rian et lui à se disputer, et Elara respectait sa décision, n'essayait pas de le forcer à se vider parce qu'elle avait confiance en lui. Suffisamment pour le suivre dans ses choix sans les remettre en question, tant qu'elle n'avait pas la sensation que ces derniers étaient dangereux pour sa santé, son moral, pour lui. Si j'arrive à ? qu'elle continue dans un sourire intéressé cette fois par ce qu'il avait bien voulu dire avant d'être interrompu par son message. Et elle a les yeux qui pétillent, la blonde, noyée dans ceux du légionnaire qu'elle dévore du regard.
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breathing at last
« Each person holds so much power within themselves that needs to be let out. Sometimes they just need a little nudge, a little direction, a little support, a little coaching, and the greatest things can happen. »
Elle soupire, comblée par un rien mais surtout détendue. Parce qu'une soirée comme celle-ci se faisait bien trop rare depuis le début des élections, depuis l'émeute surtout qui avait fait planer sur la flotte une atmosphère lourde et pesante. Un air dans lequel les stellariens s'étaient crispés pendant des jours, un avant-goût de ce qui pourrait se dérouler si la milice ne veillait pas, s'ils n'étaient pas prêts à faire quelques concessions pour une société qui fonctionne. Car on avait beau se moquer d'eux, les avoir en grippe ou bien les ignorer : si l'ordre régnait dans le presque huit clos c'était en grande partie grâce à eux. La même chose était vraie pour les légionnaires comme Marcus, sur lesquels de grandes responsabilités pesaient. Et lui aussi, était détendu ce soir, faisant trainer ses doigts nonchalamment sur son genoux. Soutirant ça et là quelques sourires amusés d'Elara qui se délectait discrètement de ces caresses innocentes, pourtant lourdes de sens. De celles qu'il lui réserve surement, aime-t-elle imaginer lorsque parfois elle se rend compte que son coeur se serre à l'idée qu'elle ne soit pas la seule. Elle l'est peut-être, qui sait. Tout comme il le devient plus le temps passe, alors que progressivement elle n'orbite plus qu'autour de lui. Une réalité qu'elle n'est pas encore prête à affronter, préférant croire qu'une constellation existe là où il n'est finalement que la seule étoile à briller. Pourtant c'est bien vrai : sur ses lèvres il n'y a que son nom, et les autres elle les repousse sans envie prétextant fatigue, travail avant de disparaître de la vie de ceux qui un jour lui ont arrachés quelques soupirs. Mais jamais comme lui. Et lorsque sur le visage du militaire elle voit l'ombre de l'incrédulité, son sourire s'élargit. Touché ne peut-elle pas s'empêcher de penser en le voyant secouer la tête aussi amusé qu'elle l'est de sa propre bêtise. Elara aime le prendre par surprise, un jeu trop facile lorsqu'il s'agit de jouer avec les mots qu'elle maîtrise un peu et que lui balbutie. Mais elle sait depuis longtemps aujourd'hui que ceux qui se plaisent à jouer avec les mots sont souvent ceux dont il faut se méfier (elle aurait dû, lorsqu'elle pense à Luke) au contraire de ceux qui préfèrent les gestes bien plus sincères et bouleversants à la manière de Marcus. Ouais ça… C'est l'effet secondaire quand on est sous le charme... Je vais travailler là-dessus. et le rose lui monte aux joues sans qu'elle ne cherche à le cacher, touchée par cet aveu qui depuis le temps ne devrait pas autant la frapper. Mais la blonde boit toujours ses paroles, les cueille précieusement et retombe, jour après jour, un peu plus sous le sort du légionnaire. Toujours surprise d'être perpétuellement secouée par la plus simple des confidences. Elle détourne le regard pourtant, les lèvres étirées en un sourire, laissant ses yeux balayer la salle à défaut de pouvoir soutenir ceux du brun sans lui voler un baiser malgré l'endroit bondé.
Du coin de l'oeil elle le voit prendre une gorgée, mais son attention est sous la table où ses doigts laisseraient presque des marques sur son genou tant chaque contact lui paraît brûlant. Ce n'est que lorsqu'elle entend sa voix qu'elle tourne le regard pour l'observer, attentive bien que perdue dans l'obscurité de ses billes. Eh bien je disais… Si tu arrives à performer les manœuvres que je t'ai montrées aujourd'hui, sans faute, la prochaine fois qu'on remet ça… Une récompense de ton choix ? Si elle tente de cacher un rictus amusé dans un pincement de lèvres, c'est raté. Mais elle ne se défile pas, la blonde et le regarde avec toute l'intensité d'un soldat : cependant, c'est si loin de sa personnalité qu'elle ne peut s'empêcher d'y rajouter de l'espièglerie, pas assez sérieuse pour se parer de la dureté d'un vrai militaire. Sans faute ? qu'elle tente tout de même de marchander mais il ne bronche pas alors elle fait mine de soupire, de réfléchir, l'index tapotant naïvement ses lèvres. T'es dur en affaire, tu sais ? qu'elle finit par dire avant de rajouter. Je vais réfléchir à la récompense, prépare toi à casquer mon sergent. souffle-t-elle finalement pleine de défis, non sans s'amuser une dernière fois de ce titre qu'elle n'utilise que parce que cela brouille les pistes (et qu'elle y trouve un genre de facétie). Elle vient sceller le challenge en claquant sa xingji contre celle de Marcus non sans un clin d'oeil. Le reste de la soirée est à l'image de son commencement, léger. Chacun se volant regards, sourires, caresses autour de verres qui s'accumulent doucement jusqu'à ce qu'il ne soit l'heure de rentrer. Elle n'a pas son mot à dire lorsqu'il faut ramasser leurs sacs car Marcus la devance déjà en prenant le sien dans une énième attention et Ela se contente alors de le suivre après avoir accepté sans surprise qu'il la raccompagne, un sourire se logeant dans le coin de ses lèvres. Une fois devant sa porte, elle est loin d'avoir la force de lui refuser d'entrer profitant d'un couloir vide pour l'attirer d'un baiser à l'intérieur de ses quartiers. Fatiguée de leur journée, peut-être, mais jamais de lui.