L'alarme avait retenti vers huit heure et demi du soir, alors qu'Akum était de garde. En un instant, le branle bas de combat fut lancé. Akum et ses collègues s'engagèrent au pas de course dans les couloirs menant aux vaisseaux d'évacuation. C'est seulement à l'intérieur que la femme à la tête de leur groupe leur fit un résumé pessimiste de la situation. L'appel à la grève de Rosenstein avait tourné à l'émeute sur le Tiantang, quelqu'un avait appelé les secours et on déplorait déjà des blessés de plus ou moins grande gravité. La milice ne leur serait d'aucun secours. Ils allaient devoir agir vite et bien.

La mâchoire serrée, Akum ne souriait pas pour une fois. Ses poings étaient crispés sur ses genoux alors que la navette décollait, les emportant vers un lieu où la violence continuait sans doute à faire rage. Tout va bien. Il se répétait cette phrase en boucle pour ne pas se laisser envahir par le dégoût. Tout va bien. Craquer au moment où faire son devoir était le plus important n'était pas une option. Tout va bien. Un collègue le dévisagea d'un air inquiet, mais il réussit à lui adresser un sourire. On comptait sur eux là-bas. Akum savait encaisser les coups et il le ferait sans hésiter si ça pouvait servir à évacuer des blessés. Ça n'était pas réellement pour lui qu'il s'en faisait.

Il ne leur fallu que quelques minutes pour atterrir le plus près possible du drame, puis quelques secondes seulement pour sortir en bon ordre, les civières repliées et le matériel de premier soin dans des sacs renforcés présents dans leur dos. Au pas de course, ils s'élancèrent dans la direction donné, Akum tâchant d'ignorer la boule qu'il avait dans le ventre. Le spectacle était aussi terrible qu'il pensait. Les empoignades continuaient alors que certains étaient déjà en train de fuir les lieux. Des personnes pleines de bon sens. Il ne fallu pas longtemps à l'équipe pour repérer les cas les plus abîmés et se les répartir pour les évacuer.

Cependant, au milieu de la foule, une silhouette plus reconnaissable que les autres, une chevelure blonde bien connu et un air affolé qu'il ne lui connaissait pas retint son attention. Elara Hartmann, au milieu d'un tas de violence sans nom. Tâchant de garder son sang froid malgré le chaos ambiant, Akum se tourna vers son collègue et lui désigna la déléguée.

- Il faut qu'on l'évacue !

Sa voix portait facilement au dessus des cris et des insultes. Son collègue hocha la tête avec vigueur et ils s'élancèrent à deux à travers la foule pour rejoindre Mme Hartmann, si frêle qu'un coup avait l'air suffisant pour la briser en deux. Il y eut quelques bousculades, Akum se reçu un sale coup dans les côtes et à deux ils durent écarter plusieurs personnes de leur chemin, mais ils finirent par arriver jusqu'à Elara. Akum posa sa main sur son épaule, tâchant déjà de voir si elle avait été blessée. Elle se tenait le poignet, il allait devoir l'examiner dès qu'ils l'auraient sortie d'ici.

- Mme. Hartmann, il faut que vous partiez, maintenant ! Il insista bien sur le dernier mot et glissa un bras autour de ses épaules pour la pousser à les suivre, laissant son collègue ouvrir la voie.

Cahin-caha, ils parvinrent à s'extirper de la zone dangereuse et son collègue laissa Akum gérer la déléguée. Celui-ci la força à rentrer dans le vaisseau par lequel il était venu, respirant mieux maintenant qu'ils se trouvaient loin de l’œil du cyclone. La déléguée tremblait, mais semblait surtout agitée. La connaissant, elle allait vouloir s'en retourner aider les autres là-bas, sauf que ça n'était plus son rôle. Les secouristes avaient pris le relais, puisque la milice ne semblait pas décider à sortir de sa grève pour régler quoi que ce soit. Sans préavis, il la prit donc dans ses bras, en douceur, mais assez fermement pour lui faire sentir sa présence, pour la calmer.

-Mme Hartmann, vous n'avez plus à vous inquiéter, lui dit-il. Nous nous chargeons du reste, vous êtes en sécurité et les autres le seront aussi, il faut vous calmer.

Il n'y avait malheureusement pas grand chose d'autre à faire pour la calmer. Lui adresser des paroles rassurantes. Lui faire comprendre que la situation stressante était derrière elle, que les choses allaient être gérée. Seulement quand elle serait calme il pourrait s'occuper de son poignet blessé.

Mme Hartmann ne s'était pas défendue lorsqu'il l'avait prise par les épaules, se laissant emporter en s'appuyant même complètement contre lui, comme pour ne pas glisser à terre. Ce contact donna un regain de courage à Akum qui s'accrochait de toutes ses forces à l'idée qu'il devait accomplir son devoir pour ne pas céder à la panique qui menaçait de le paralyser entièrement. Sans doute serra-t-il la déléguée un peu plus fort qu'il ne le devrait, alors que les visages des émeutiers, déformés par la violence, lui tordaient le ventre, se changeaient et prenaient peu à peu les traits honnis de son propre paternel. Il avait peur Akum. Peur de cette violence. Peur pour les autres, pour Mme Hartmann qu'il tenait fermement contre lui. Peur pour les quelques individus qu'il avait reconnu dans la foule. Enfin, peur pour lui également, peur d'être pris dans cette violence, peur d'avoir mal au point de ne plus être en  mesure de venir en aide aux autres.

Grâce au collègue du jeune homme, ils parvinrent finalement à s'éloigner des affrontements pour rejoindre le vaisseau dans lequel il s'accrocha une fois de plus de toutes ses forces aux protocoles qu'il connaissait pour ne pas simplement se mettre à pleurer. Mme Hartmann avait besoin de lui. Tout le monde avait besoin de lui. Ça n'était pas le moment de craquer. Rapidement, il examina la femme qu'il avait extirpé de la mêlée, notant qu'elle tremblait et qu'elle tenait l'un de ses poignets avec un air plus protecteur. Appliquant les règles, il l'enserra dans ses bras, essayant de lui parler avec le plus de calme et de fermeté possible pour la rassurer. La technique sembla fonctionner, au moins partiellement, puisqu'elle réussit à lui glisser quelques mots avant de s'écarter de lui. C'était toujours mieux que du mutisme, mais son sens des priorités allait déranger.

-Vous devez rester ici, insista-t-il.

Elle semblait tenir difficilement le coup. Elle semblait tenir difficilement debout. Sans vraiment lui demander son avis, il l'amena jusqu'à l'une des places assises du vaisseau et la fit s'asseoir dessus sans rencontrer vraiment de résistance. Il se rendit compte que ses mains tremblaient, mais dissimula le fait en retirant son sac de ses épaules. Son collègue le regarda faire sans rien dire, puis il sortit après avoir croisé son regard. Il lui faisait confiance pour s'occuper d'elle. Ou bien il ne le pensait pas apte à retourner dans la zone à risque. Sans doute avait-il raison.

-Et moi aussi, affirma-t-il. Il se rendit alors compte que quelques larmes avaient coulé dans les yeux de son ancienne professeur. Les autres s'occupent déjà des autres blessés. La mention de Rhil fit revenir l'inquiétude qu'il avait réussi à contenir. Il fit de son mieux pour la refouler une nouvelle fois. Je suis certain que Rhil va bien se porter. Il vous retrouvera quand on sera sur le Regina. Montrez-moi votre main s'il vous plaît.

Il parlait bien entendu de la main qu'elle tenait contre elle, visiblement douloureuse. Doucement, il posa sa main sur son avant bras pour ne pas attraper le poignet douloureux, puis tira légèrement vers lui pour pouvoir évaluer superficiellement les dégâts. Il était gonflé et rouge, sans doute foulé. Il chercha dans son sac avant d'en sortir un appareil assez large et lourd, pourvu d'un écran qu'il alluma en pressant un bouton. Il commanda l'engin en lui demandant de lancer un scan sur le poignet de Mme Hartmann. Après un court instant, l'image en trois dimensions des os de son ancienne professeur s'afficha et il pu constater qu'aucun dégât profond n'avait été fait dans cette zone.

-Rien de cassé, mais ne bougez pas, vous allez avoir besoin d'une attelle. Sa voix trembla sur le dernier mot. D'autres secouristes accouraient avec toujours plus de blessés. Bientôt le vaisseau serait plein et prêt à décoller. Mme Hartmann, c'est important, dîtes moi où vous avez mal.

Il reposa le scanner dans le sac et en sortit une attelle réglable qu'il attacha autour de la blessure de Mme Hartmann.

Akum voyait le reste des secouristes apporter les blessés dans le vaisseau, tous un peu cabossés, certains ayant été plus malmenés que d'autres, mais de ce qu'il pouvait voir, personne ne semblait avoir été frappé au point de devoir en garder des stigmates définitifs. Cette idée soulagea un peu Akum qui reporta une nouvelle fois son attention sur la déléguée, essayant de tenir à distance la frustration qu'il ressentait à l'idée de ne pas avoir pu rester maître de lui, plus tôt. Cependant, le simple souvenir de l'aperçu qu'il avait eu de l'émeute suffisait à faire quitter toute couleur à son visage. Il n'était vraiment pas fait pour supporter la violence.

Elara semblait distraite et il s'en inquiétait. Elle ne répondit pas immédiatement à sa question et la rougeur qu'il voyait sur sa tempe n'était pas de bonne augure. Elle allait devoir rester au repos le temps d'être sûr qu'il n'y avait pas plus de dégâts que cette blessure semblait en montrer. Patiemment, il attendit qu'elle lui désigne les endroits qui la faisaient souffrir, suivant du regard ses indications. Il ne pouvait pas voir ses jambes pour le moment, cachées par ses vêtements, mais il devrait lui demander de les dénuder pour qu'il les examine, plus tard. Idem pour les cotes.

-D'accord, il hésita soudainement avant de se reprendre. Mme Hartmann, je vais devoir vous toucher pour estimer les dégâts.

L'hésitation était stupide. Elle provenait simplement d'une attirance passée qu'il avait pu ressentir à l'encontre de la déléguée lorsqu'elle était encore son enseignante. À l'époque, Akum avait été impressionné par la fermeté de son autorité malgré son jeune âge, ainsi que par sa façon de le gérer alors qu'il était à l'époque un jeune homme turbulent et constamment à la recherche d'ennuis. Malgré des débuts difficiles, ils avaient fini par s'apprécier et c'est avec son franc parlé habituel que le jeune homme avait fini par lui avouer son attirance. Aujourd'hui, il espérait simplement que l'idée qu'il la touche ne la dérangerait pas à cause de ça.

Doucement, pour lui laisser le temps de le repousser ou pas, il avança ses mains et commença à palper ses cotes, cherchant à voir où se trouvait exactement l'endroit où elle avait mal, surveillant ses réactions. Il finit par trouver le siège de la blessure et chercha délicatement à estimer si les côtes en question étaient brisées ou pas. Comme il le pensait, elles ne semblaient pas comporter de dégâts aussi grave. Elara n'aurait sans doute pas pu respirer aussi aisément avec une côté fêlée. Elle devait sans doute simplement avoir des bleus. Une voix dans le haut parleur leur indiqua soudainement que la navette allait décoller dans une minute, invitant le personnel à sécuriser les blessés. Akum attacha donc Elara avant de s'asseoir à côté d'elle pour faire de même.

-Je vais vous poser des questions, Mme Hartmann, prenez votre temps pour y répondre, d'accord ? Dit-il doucement. Quel jour sommes nous ? Donnez moi l'année aussi.

Il y avait des vérifications de base à faire quand une plaie à la tête était visible, vérifier que la personne était consciente, mais surtout qu'elle était encore capable de répondre à des questions simples. La date, son nom, demander le nom de sa première poupée pour voir si elle était encore capable d'activité cognitive ou s'il fallait s'occuper très rapidement de lui examiner la tête plus sérieusement. La navette décolla rapidement, mais en douceur, les secouant à peine. Ils étaient en route vers le Regina.

Akum ne s’alarma pas de la voir réfléchir un peu trop pour répondre, attendant patiemment qu’elle lui donne la réponse. Qu'elle puisse lui donner la bonne date du jour lui donnerait des informations sur l’état de ses capacités cognitives, ce qui importait presque autant que de la garder réveillée pour le moment. Au grand soulagement du secouriste, la date donnée fut la bonne malgré l'attente. Il n’y aurait au moins pas à trop s’inquiéter de dégâts trop importants au cerveau. Il attacha la déléguée rapidement, mais efficacement avant de s’asseoir à côté d’elle pour le décollage, jetant au passage un coup d’œil au reste de la navette. Certains étaient vraiment mal en point, mais la plupart allaient surtout avoir besoin de points de suture, de plâtre et de beaucoup de repos. Certains étaient encore en état de choc et Akum ne pouvait qu’être fier de la façon dont ses collègues avaient géré l’incident en ce jour.

Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de regretter que les choses aient dégénéré à ce point, mais surtout que tout ceci n'ait pour source que l’échauffement de quelques esprits un peu trop passionnés par la politique, au centre de leurs vies dernièrement. L’appel à la grève était une mauvaise idée, considérant que les stellariens étaient visiblement incapables de se bien se tenir dans les normes sociales à partir du moment où ils n’étaient plus surveillés, à l’image de vulgaires primates agressifs en pleine saison des amours. Toute cette situation dégoûtait Akum qui, à présent que la panique avait laissé place à la retenue professionnelle indispensable à la bonne prise en charge des blessés, sentait la colère poindre à l’encontre de ses pairs, dont le comportement inexcusable ne lui rappelait que trop celui de son propre paternel. Combien s’étaient retrouvés aussi impuissants que lui, coincés dans cette débâcle, abandonnés par ceux qui auraient dû assurer leur sécurité ? Combien s’étaient repus de cette violence ?

Akum ne se rendit pas compte qu’il avait les poings serrés avant que Mme. Hartmann ne s’accroche subitement à lui, le tirant de ses pensées et le forçant à mettre sa colère à l’arrière de sa conscience. Elle semblait sur le point de sombrer, mais luttait pour tenir, ce que le secouriste allait l’aider à faire. La garder réveillée était important pour ne pas risquer un coma pur et simple. Immédiatement, il attrape sa main encore en bon état et la détache de son uniforme pour la garder dans la sienne, avant de prendre la parole, plus fort qu’il ne l’était nécessaire.

-Mme. Hartmann, serrez moi la main et rappelez moi, pour qu’elle raison est-ce que vous m’aviez mis une heure de colle après l'histoire avec Anton ?

Parler fort alors qu’elle n’était qu’à quelques décimètres d’elle avait pour unique but de créer l'agacement, l'inconfort, afin de l'empêcher de glisser dans le sommeil. Quant à la question, ici uniquement pour la forcer à réfléchir, à produire un effort qui la garderait en éveil, elle avait une réponse assez simple. Il se souvenait parfaitement d'avoir dessiné un pénis particulièrement réaliste sur la joue de son désagréable camarade Anton, pendant que celui-ci faisait une sieste sur l'heure du midi, puis d'avoir attaché ses lacets ensemble pour ne pas qu'il puisse lui courir après au réveil. Le pauvre Anton avait été réveillé par un message de la part d'Akum contenant uniquement un selfie de lui, le pouce en l'air et tout sourire à côté de lui, dormant tranquillement avec un dessin peu subtil sur la joue. Résultat des courses, Anton avait bondit sur ses pieds pour le chercher, s'était ramassé dès la première tentative de pas et avait bien failli se casser le nez sur le sol. Il n'avait pas été compliqué de prouver qui était l'auteur de la blague, tant Akum avait été secoué d'un fou rire absolument incontrôlable en assistant à la scène. Elara avait été la première sur les lieux du drame et n'avait pas manqué de lui tomber dessus.

-Je dis pas que je le méritais pas, mais lui il méritait largement ce que je lui ai fais !

Loin de céder à la panique, Akum laisse sa formation de médecin secouriste prendre le dessus lorsqu'il voit son ancienne professeur dodeliner de la tête. Il sait que la laisser s'endormir reviendrait à lui laisser l'occasion de sombrer dans le coma, c'est pourquoi il se charge de lui parler fort, de lui poser de questions, de la forcer à réfléchir pour ne pas la laisser sombrer dans l'inconscience. Sa question, simple en apparence, la poussait à forcer son cerveau à fouiller dans sa mémoire, suffisamment loin pour qu'elle soit forcée de réfléchir, mais un souvenir qu'il partageait avec elle pour être en mesure de vérifier qu'elle ne délirait pas.

Sa réponse au moins le rassura. Ou en tout cas, elle le rassura plus que son attitude. Elle lui rappela à quel point il avait pu se montrer mauvais avec l'autre jeune homme, mais qu'il méritait amplement la punition qu'elle lui avait appliqué. Une sanction qu'il n'avait pas apprécié à l'époque et qu'il continuait de trouver à la fois juste et relativement injuste. Il s'était posé en vengeur de toute une partie de la classe en agissant ainsi, même si le but avait également été de s'amuser un maximum. Cependant il n'était plus temps de revenir débattre à l'infini sur la justice rendue par la déléguée, mais bien de l'empêcher de s'endormir et ce malgré tous les efforts qu'elle faisait pour fermer les yeux.

La main qu'elle avait posé sur la sienne, Akum l'attrapa pour la presser dans la sienne, doucement d'abord, puis de plus en plus fort. Le but était de créer l'inconfort, pas de lui briser les doigts. Il serra donc aussi fort qu'il l'osa dans le simple but de ne pas la laisser s'endormir, puis ne le laissa pas s'affaler trop longtemps sur son épaule, malgré la satisfaction à retardement qu'il ressentit sur le coup. Son lui d'il y avait quelques années aurait été particulièrement satisfait d'avoir fini dans une telle position avec la déléguée, dans d'autres circonstances, évidemment. Le Akum actuel ne s'attardait cependant pas sur ce problème, ayant depuis longtemps laissé passer cette amourette d'adolescent. Son but était seulement de la garder éveillée et c'est pour ça qu'il la repoussa doucement.

-On est presque arrivé, mais il va falloir se réveiller, Mme Hartmann. Vous allez quand même pas faire utiliser une civière ?

Essayer de la culpabiliser était un moyen comme un autre pour qu'elle utilise toutes ses forces à rester réveillée. Il savait comment elle se comportait avec les autres. Elle voulait sans cesse les faire passer avant elle et il y avait de nombreux blessés aux jambes dans le même vaisseau qu'eux. Des gens qui auraient bien plus besoin qu'elle de cette civière qu'il lui demandait de ne pas le forcer à utiliser.

Finalement, c'est avec délicatesse que la navette amorça son atterrissage sur le Regina Mercy et Akum se chargea personnellement de détacher la conseillère, sachant d'avance que derrière les portes des Mercy se trouvait une armada de médecins et chirurgiens qui se tenaient prêts à prendre en charge les blessés de cette émeute. Avec moult encouragements, il la fit marcher d'elle-même vers les médecins dès que l'ouverture se fit, tâchant de rester hors des pattes des autres secouristes, puis il l'accompagna jusqu'à l'intérieur où elle se fit examiner par un autre médecin pendant que Akum lui expliquait l'étendue des dégâts et ce qu'il avait déjà fait pour elle. Bien vite cependant, il dû la laisser, lui promettant que tout allait bien se passer, pour venir en aide aux autres médecins pour prendre en charge des cas plus difficiles.