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  It's called tag and it is art - Anastasia
MessageSujet: (#) It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Jeu 8 Fév - 13:40
Akum Daraay
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Akum avait enfilé la combinaison qu'on lui avait donné pour réparer son délit. Cette combinaison, il pensait sincèrement à y écrire son nom dans le dos tant on la lui faisait porter. Un seau plein d'eau savonneuse se trouvait à ses pieds, ainsi que son fidèle balais-serpillière, mais le jeune homme n'était pas décidé à s'en servir. À la place, il admirait son œuvre, appuyé sur le manche du balais avec une certaine décontraction. Il ne voyait pas de quoi se plaignait la milicienne, il avait fait un très beau travail sur sa porte. Sans lui demander son avis, certes, mais un beau travail quand même. Les couleurs étaient parfaitement accordées. Les traits précis. L'objet était beau. Akum se tourna vers sa tortionnaire, les yeux faussement implorant.

-T'es sûre que tu veux pas le garder ?

Anastasia se tenait non loin de lui, chargée de surveiller qu'il ne laisserait aucune trace sur la porte qui menait à sa cabine. En soit ça n'était pas grand chose. Assez abstrait. Comme un grand mandala qui aurait débordé hors de son cercle, étalant des figures géométriques colorées jusque dans les coins. Elle devrait prendre ça comme un compliment, il ne versait que rarement dans la géométrie, préférant les formes qu'il imaginait plus hasardeuses de la nature. Anastasia ne semblait pourtant pas décidée à vouloir garder son œuvre. Il aurait voulu voir sa tête lorsqu'elle avait découvert ça sur sa porte. Au lieu de ça, il avait eu la milice directement chez lui, à peine réveillé, avec des mines allant de l'amusement à l'agacement sur le spectre des émotions. Quant à elle, elle l'attendait bien évidemment directement sur les lieux du crime.

Plus il y pensait, plus il se disait que non, décidément, il n'avait pas envie de l'effacer. Un sourire s'étala sur son visage et il se redressa en s'écartant du balais. Ce tag devait faire un bien fou à Ana, il en était sûr. En plus, c'était pas si facile à effacer, ça accrochait bien tout ça. Psychologiquement, ça ne pouvait que faire du bien à Ana de toute façon. Thérapeutique tout ça. Croyez moi, je suis médecin. Un peu de couleur dans une vie d'uniformes aussi fades que les repas du réfectoire.

-T'as pris une photo au moins ? Hier j'ai pas pu, il faisait trop sombre quand je l'ai fais.

Faire des tags en plein jour, même lui n'était pas assez fous pour le faire. La nuit il y avait beaucoup moins de passage, il était plus tranquille pour accomplir ses méfaits. Par contre, il avait rarement l'occasion d'immortaliser ses créations, la lumière par flash rendait toujours moins bien que celle dispensée par l'éclairage public. Sans se trouver gêner de faire tout sauf ce qu'il était sensé faire, Akum se débattit un instant pour faire rentrer son bras dans sa combinaison, faisant tomber le balais dans un grand « clac » sonore au passage, puis finit par y arriver, laissant une manche pendre tristement le long de son corps alors qu'il était en train de fouiller dans la poche du pantalon qu'il portait sous cette combinaison, la langue coincée entre les dents.

Quelques sautillements plus tard, il réussit à tirer son terminal de sa poche, bataillant alors dans le sens inverse avant d'abandonner le combat pour simplement descendre légèrement le zip à l'avant du vêtement, juste assez pour passer sa main prisonnière à travers le col et pointer son appareil vers la porte. Il allait immortaliser ça lui-même, ça lui ferait un souvenir. Une fois le cliché pris, il se tourna vers Anastasia, la manche pendant toujours à son côté et désigna la porte d'un geste.

-Eh tu veux pas me prendre en photo à côté ? Je te prendrais avec après si tu veux !

Il fallait qu'elle en garde un souvenir après tout, c'était pas tous les jours que la porte de sa cabine se transformait en tableau psychédélique. À la réflexion, il commençait même à se demander pourquoi elle ne lui avait pas déjà demander de la prendre en photo avec.
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Jeu 8 Fév - 17:49
Anastasia Donovan
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It's called tag and it is art.
Ana & Akum

Y a des jours où elle détestait son boulot. Y a des moments où elle n’avait pas la moindre envie de passer les menottes à quelqu’un, de l’emmener pour que le lieutenant ou le jury décide de sa sentence lorsqu’elle-même aurait juste envie de demander à ce qu’on foute la paix au prétendu criminel. Ce ne sont que des fruits, veut-elle dire parfois. Ce ne sont que des tags, pense-t-elle chaque fois qu’elle arrête Akum Daraay. Bordel, elle connaît plus son nom de famille que son prénom ou que tout autre aspect de sa personnalité. Parfois elle se demande s’il ne le fait pas exprès, à toujours se trouver sur son chemin, à toujours faire ses œuvres d’art lorsqu’elle travaillait. Une paranoïa plus poussée l’aurait peut-être convaincue qu’il connaissait son emploi du temps et les horaires de ses patrouilles, pour être à ce point toujours dans son sillage, mais elle n’en était pas rendue là. Elle mise sur des coïncidences, ou en tout cas sur quelque chose de moins nocif qu’une véritable envie de lui nuire. Ce n’était qu’Akum après tout. Rouquin au sourire trop large, aux yeux rieurs, aux blagues douteuses. Il n’était pas méchant, et elle n’envisageait pas une seule seconde qu’il puisse le devenir un jour. C’est en tout cas ce que se dit la milicienne, les prunelles perdues dans le vague, légèrement absente alors qu’elle fixait l’homme en question. Elle avait souri en le voyant arriver, dans sa fameuse combinaison qui témoignait des efforts à fournir pour effacer toute trace de son dernier méfait. Une nouvelle peinture, sur la porte de sa cabine cette fois ci. Anastasia s’était quelque peu offusquée dans un premier temps, surtout agacée à l’idée de ne pas l’avoir entendu au beau milieu de la nuit. Puis elle avait laissé ses collègues décider de la sentence, soulagée dans le fond de constater que malgré ses récidives, l’homme continuait d’avoir simplement à faire des travaux forcés pour réparer ses torts. Cela incluait évidemment de nettoyer la porte de sa cabine afin que nulle trace de son passage ne perdure. Et cela ne semblait pas enchanter l’artiste.

« Nope. Rétorque-t-elle simplement à la question de l’homme quant à sa potentielle envie de garder l’œuvre. De toute manière elle n’avait pas son mot à dire, le logement ne lui appartenait pas, elle pouvait en être éjectée plus ou moins n’importe quand, aussi ne pouvait-elle choisir la décoration extérieure. Je préfère te voir pleurer en le nettoyant. » Ajoute-t-elle dans un sourire provocant, suivi d’un clin d’œil complice. Toujours autant amusée, tant par la présence de l’artiste que par ses remarques, le sourire demeure, plus doux, tandis qu’elle demeure à sa place. Assise sur plot métallique à peine plus loin, suffisamment large pour rendre la position confortable, les jambes croisées, elle se contentait de l’observer. La milicienne avait assuré à ses collègues que, bien que n’étant pas en service, elle saurait surveiller le délinquant et s’assurerait donc qu’il ne reste aucune trace de son œuvre. Les collègues en question avaient haussé les épaules, la laissant faire à sa guise sûrement en se demandant pourquoi elle n’avait rien de mieux à faire. Ils ne se rendaient sûrement pas compte du bénéfice qu’elle tirait de chacune de ses rencontres avec Akum. Le jeune homme était continuellement de bonne humeur et cela avait le don de chasser au loin les dépressions qu’elle pouvait faire avec une facilité déconcertante. Elle avait appris à l’apprécier et le fait qu’il ne soit nullement gêné par ses provocations et ses plaisanteries douteuses leur avait permis de relativement bien s’entendre. Ça et le fait que le concerné ne la blâmait jamais de l’arrêter à chaque fois qu’elle le devait.  Elle n’avait jamais compris Ana d’ailleurs, comment il faisait pour ne jamais garder la moindre rancœur contre elle. Une part d’elle-même lui souffle que ce sera peut être différent lorsqu’il sera question de l’arrestation de trop, celle qui finira par l’envoyer sur le Lady Grace afin de le mater définitivement. Mais une fois encore, ils n’en étaient pas là.

Une nouvelle question de la part de l’artiste l’arrache à ses pensées et elle fronce brièvement les sourcils face à celle-ci. Si elle avait pris une photo ? Non. Jetant un coup d’œil à l’œuvre qui ornait toujours la porte de sa cabine, la milicienne admet en son for intérieur que cela aurait pu en valoir la peine, reconnaissant volontiers les talents de son interlocuteur. La jeune femme se contente toutefois de secouer la tête en signe de négation, avant de froncer de nouveau les sourcils, mais dans un sourire cette fois, en le voyant abandonner son balai serpillère pour commencer à ramener son bras à l’intérieur de la combinaison, bataillant comme un forcené pour sortir son terminal. « T’es pire qu’un gosse Akum. » Signale-t-elle simplement, faussement exaspérée et ne faisant pas mine une seule seconde de vouloir l’aider. Elle n’arrive pas à le blâmer de prendre son temps pour faire ce qu’il est censé faire aujourd’hui, pas plus qu’elle ne parvient à s’énerver en le voyant pousser le vice à lui demander de le prendre lui en photo avec son œuvre. C’est le plus gentiment du monde qu’il lui propose d’ailleurs d’immortaliser le moment avec elle face à l’objectif également, comme s’il s’agissait du plus beau cadeau du monde. Anastasia lève une nouvelle fois les yeux au ciel mais se redresse simplement pour le rejoindre, s’emparant de son terminal et l’invitant d’un simple signe de tête de rejoindre la porte de sa cabine. Concentrée, sûrement un peu trop pour ce qui n’est censé qu’être une banale photographie pour rendre service à son interlocuteur, la jeune femme prend quelques secondes pour faire un bon cliché avant de lui tendre une nouvelle fois le terminal. N’ayant pas pipé mot, il était fort possible qu’Akum en vienne à imaginer qu’elle ne souhaitait pas le moins du monde être affichée à côté de son travail. Pourtant elle lui donnera tort en s’avançant à son tour vers la porte une fois qu’il eut récupéré son bien.  

Ce fut très naturellement que la milicienne prit une pose pour le moins ambiguë, tentant de paraître sensuelle face à l’objectif. C’est cliché au possible, accentué au point d’en être ridicule même. Il y a ce pied qu’elle remonte légèrement contre la porte, un bras placé au dessus de la tête, le menton redressé. Elle s’efforce de ne pas rire, se mordant légèrement la langue pour ça, le temps qu’il prenne la photo. Ce ne fut qu’une fois assurée que cela a été fait qu’elle daigne se remettre droite, sourire aux lèvres, avant de demander après un dernier coup d’œil au tag sur sa porte. « Tu fais que ce genre de trucs ? Ou t’as déjà fait des portraits, ce genre de choses ? La question est sincère tandis qu’elle se déplaçait pour retourner s’assoir sur son plot de métal, invitant d’un signe de main son interlocuteur à reprendre son travail après lui avoir rendu son terminal. La milicienne avait toujours conservé les dessins que Rhil avait faits d’elle, les plus innocents comme les plus osés. Elle n’avait jamais éprouvé la moindre gêne à l’idée de poser nue pour celui qui fut son petit ami de l’époque, sûrement exhibitionniste sur les bords. Ce sont par ailleurs ses souvenirs qui l’incitent à rajouter, taquine. Des peintures de nus, peut être. » Elle hausse légèrement les sourcils, provocante, demeurant toutefois parfaitement immobile à sa place. Nullement gênée par les propos qu’elle tenait.

- BLACK PUMPKIN
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Ven 9 Fév - 0:22
Akum Daraay
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Il fait l'effort d'adopter un air faussement dramatique lorsqu'elle lui annonce qu'elle préfère le voir pleurer en nettoyant son travail. Il lâche même un faux soupir plein de résignation, retenant difficilement un sourire qui ne manque pas de finalement gâcher cet effet. Elle n'est pas sérieuse avec lui. Elle ne l'est que rarement. Elle fait son travail en l'arrêtant quand elle le doit, mais Akum pouvait voir dans ses regards et ses sourires qu'il ne représentait pas une véritable gêne pour elle. Tout allait bien malgré les nombreuses fois où ses menottes s'étaient retrouvées autour de ses poignets. D'ailleurs, elle l'avait fait si souvent qu'il ne manquait pas de lui présenter ses poignets à chaque fois qu'il la croisait, même s'il n'avait rien fait, juste pour la blague.

Aucune aide ne lui parvint lorsqu'elle le voit s'acharner à saisir son terminal. Aucune aide ne lui est demandée d'ailleurs, il savait parfaitement se débrouiller tout seul. La preuve en était que malgré quelques péripéties, le suicide du balais et l'abandon total d'une manche et d'une partie de sa dignité, il réussit à tirer victorieusement son terminal de sa poche de pantalon. Ravale tes moqueries Donovan, il n'y a pas de petite victoire, songea-t-il avec amusement. Il lui tend le terminal, ne se formalisant pas de la voir lever les yeux au ciel, puis il s'en va poser à côté de la porte en levant un pouce avec un grand sourire.

Et elle y mit de l'application, à prendre ce cliché. Akum pouvait le deviner au temps qu'elle mettait à faire la photo. Une preuve de plus qu'elle appréciait au moins son travail, si ce n'était lui. Sans dire un mot, elle lui rendit son appareil, puis lui passa devant pour aller elle-même poser devant la porte. Elle n'était pas très bavarde aujourd'hui. Elle avait quelque chose à l'esprit peut-être ? Il cessa de s'inquiéter lorsqu'il vit l'attitude qu'elle avait décidé d'adopter pour la photo, son sourire changeant de nature.

-Peut-être que la porte n'avait pas besoin d'être décorée finalement, lâcha-t-il simplement en s'appliquant pour prendre la photo.

Akum n'était pas du genre à rougir ou s'offusquer de ce genre de comportement. Son rapport au physique et à l'autre de manière générale était légèrement différent de ce qu'il pouvait voir chez ses amis, ou chez les autres. Il ne voyait pas le sien comme quelque chose de privé et on lui avait souvent laissé entendre que son manque de pudeur dérangeait. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de soulever un détail qui n'allait pas dans ce qu'il se passait devant ses yeux. Anastasia avait beau lui avoir déjà usé une fois ou deux de provocation sur lui, jamais elle ne l'avait fait aussi rapidement. Il nota cette information dans un coin de son esprit, sans perdre son sourire alors qu'il rangeait son terminal dans sa poche.

-Non, je suis pas fan de tag... je préfère les aquarelles, avoua-t-il en se penchant pour ramasser son balais-serpillière. Il lâcha un petit rire à sa question suivante. J'en ai déjà fait oui, figure toi que c'est même plus facile que de dessiner quelqu'un habillé. C'est chiant à faire les vêtements !

Il y avait toujours des plis dans tous les sens, des ombres en plus, des jeux de volumes qui pouvaient rapidement rendre très mal si on ne s'appliquait pas. Akum avait fait beaucoup de portraits de ses amis, essayant de les capturer dans des moments où ils étaient les plus naturels, mais aussi ceux où ils faisaient surgir quelque chose de plus intime, de moins exprimé. Il préférait cependant peindre des paysages la plupart du temps, s'inspirant librement des illustrations et reconstitutions de la terre et des colonies qu'il avait vu dans les annales virtuelles.

-Généralement je fais plutôt des paysages mais... disons que certaines propositions ne se refusent pas, confia-t-il avec un sourire en coin.

Il observa une dernière fois son œuvre avec regret, mais se consola en se disant que pour une fois il avait eu l'occasion de l'immortaliser correctement. Il aimait l'idée que ses tags soient éphémères, seulement là pour une courte période de temps, révélé aux quelques chanceux qui passaient au bon moment. Celui-ci cependant avait été fait comme un cadeau, une excuse pour toujours se retrouver dans les pattes de la milicienne. Sans aucun enthousiasme, il trempa son balais dans le seau et commença à frotter le haut de la porte pour en effacer la peinture.

-La prochaine fois je te ferais une femme nue à la place du mandala si tu préfères, je suis sûr qu'avec ta pose de tout à l'heure j'ai de quoi faire un truc bien, proposa-t-il d'un ton faussement innocent.

La peinture partait, mais difficilement. Il allait en avoir mal aux bras avant la fin du nettoyage. Et chaud aussi. Tant pis pour lui. Il l'avait cherché. Partagé entre l'envie de vite finir et la répugnance à effacer une telle beauté, il se força pourtant à redoubler d'efforts. Tant qu'il était là, elle était coincée avec lui et avait sans doute autre chose à faire que de le regarder frotter sa porte. C'était d'ailleurs sans doute pour ça qu'elle se montrait si peu loquace aujourd'hui, ou bien provocatrice quand elle s'adressait à lui.

-Je changerais sûrement de peinture par contre, bougonna-t-il. C'est une horreur à nettoyer.
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Sam 10 Fév - 16:26
Anastasia Donovan
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It's called tag and it is art.
Ana & Akum

Joueuse. Provocatrice. Chiante, peut être, aussi. Plusieurs traits de sa personnalité qui poussent la milicienne à prendre la pose, mi audacieuse mi ridicule, tandis qu’elle se tenait devant la porte couverte de peinture. Si elle se retient de rendre visible son amusement le temps de la photo, un sourire orne bien vite ses lèvres une fois que celle-ci fut prise, le tout suivi d’un clin d’œil provoquant témoignant du fait qu’elle avait bien pris en compte sa remarque. Jetant un bref coup d’œil à l’œuvre qui ornait toujours ses cabine, la jeune femme en vient à être curieuse des activités de son auteur, se demandant ce qu’il avait l’habitude de peindre, curieuse de ses intérêts et passions. Faisait-il des œuvres plus réalistes ? Des portraits ? L’esprit d’Anastasia vagabonde un instant pour s’intéresser aux portraits que l’on avait déjà pu faire d’elle, songeant aux plus osés dans un léger sourire, ce qui l’incite par ailleurs à enchaîner sur une nouvelle question. Malgré la provocation, elle n’en demeurait pas moins sincèrement curieuse, ayant désormais retrouvée sa place assise non loin de l’homme condamné à des travaux forcés.  Un homme qui daigne, maintenant les photos prises, récupérer son balai pour se mettre au travail et dont les réponses lui arrachent l’esquisse d’un sourire. Aquarelle hein ? Elle savait ce que c’était, suffisamment au courant des différences entre les différents matériaux propres aux dessins, mais sa culture s’arrêtait bien là. Elle serait incapable de dire en quoi cela rend une œuvre plus agréable à réaliser, ni même ce qui pouvait tant intéresser Akum. Peu importait, elle n’était pas là pour étaler de quelconques connaissances et ses questions avaient pour unique but de s’intéresser à celui qu’elle menottait bien trop souvent. Une curiosité sincère, quoi que déplacée diraient peut être certains. Pas Akum toutefois. Pas lui, alors qu’il riait désormais, avant d’avouer avoir déjà pris pour modèle des personnes nues. L’argument servant à vanter les mérites de ce genre de dessin, à savoir qu’il était plus aisé de se passer de vêtements, a le mérite de l’amuser.

« C’est chiant tout court. Rétorque-t-elle dans un sourire plus large. En vérité, sa vision des choses était plus nuancée. La milicienne avait tendance à apprécier les vêtements, estimant qu’ils pouvaient être une véritable invitation. Comme une étiquette qu’elle voudrait glisser sur certains tissus, une étiquette qui dirait arrache moi. Un léger côté exhibitionniste chez elle qui la poussait donc à apprécier ce qui pouvait la couvrir, pour le simple plaisir d’ôter le tout en quelques mouvements langoureux. Anastasia s’abstient toutefois d’en faire la remarque à voix haute, estimant que cela ne concernait qu’elle. Les nouveaux propos de son interlocuteur l’amusent de nouveau. Des propositions qui ne se refusaient pas hein ? Tu m’étonnes. C’est pas elle qui allait critiquer de toute façon, trop habituée aux coups d’un soir pour juger quiconque. Et puis, faut dire qu’elle se foutait royalement des préférences sexuelles d’autrui. J’ose espérer que tu sais rester professionnel. » Provocation supplémentaire, ce qui ne l’empêche pas de l’écouter sérieusement et de ce fait de noter dans un coin de son esprit qu’il préférait les paysages. Elle n’a jamais compris Ana. Elle avait toujours préféré les œuvres qui représentaient des gens, fascinée par l’image qui pouvait se dégager d’eux. C’est d’ailleurs ce qu’elle a toujours aimé dans les dessins que Rhil avait fait d’elle : son image. Elle avait pris conscience de ce qu’elle renvoyait, pris conscience de la négativité, de la douleur, de la colère. Puis il y avait eu quelques portraits, exceptionnels à ses yeux, pris à des moments où elle était plus douce, momentanément heureuse. Et là encore elle avait été fascinée. Aucun paysage, à ses yeux, ne pouvait refléter les mêmes sensations. Pas même des visions de sa Colonie natale, à savoir Lupine. Les émotions n’étaient définitivement pas les même. Les sentiments, inexistants d’après elle. Pourtant, elle ne parle pas de tout ça. D’une part car son ressenti lui paraissait incroyablement privé et intime, d’autre part car elle ne voulait pas dénigrer la passion du peintre pour les paysages. Elle n’aurait pas aimé qu’il la pense insensible à son art, ou s’imagine qu’elle puisse le critiquer.

Revenant à la réalité, Ana observe une dernière fois l’œuvre qui ornait la porte de sa cabine tandis qu’Akum lui promettait, plus ou moins sérieusement, de lui dessiner une femme nue la prochaine fois. Ne relevant pas le fait qu’il s’inspirerait de sa photo à moitié aguicheuse pour cela, la milicienne préfère mettre en avant d’autres détails, dans un sourire amusé. « Tu devrais pas dire à une milicienne qu’il y aura une prochaine fois Akum. Elle plaisante, mais à moitié seulement, une part d’elle-même s’inquiétant pour l’homme. Elle voudrait pas le voir faire un séjour sur le Lady Grace pour des conneries pareilles, et une fois de plus elle se sent mal à l’idée de devoir l’arrêter pour quelques tag. Métier de merde. Mais si le but est de me faire plaisir, j’aimerais autant avoir un homme. Précise-t-elle finalement, spontanément. Disons que si elle trouvait les courbes féminines séduisantes au possible, elle n’en était pas moins plus intéressée par les hommes. Malgré l’humour et les provocations, le sujet évoqué avait suffi à plonger la jeune femme dans ses pensées. Inquiète, curieuse, elle fixe Akum sans un mot, demeurant pensive alors que lui-même commençait enfin à nettoyer le tag. Elle l’observe tandis qu’il force pour effacer la peinture, à peine attentive quant à sa remarque sur la difficulté de la tâche. C’est sûrement pour cela que la question lui échappe, spontanément, sur un ton autrement plus sérieux que jusqu’alors. Pourquoi tu fais tout ça ? Les prunelles ancrées sur le visage de l’homme, voir au fond de ses yeux s’il daignait la regarder, Ana fronce les sourcils, intriguée, avant de préciser sa pensée. J’veux dire… Pourquoi peindre sur ces surfaces ci, quand tu sais que ça t’attirera des problèmes. » Il pourrait peindre sur de la ferraille qu’il aurait obtenu, comme pour en faire un tableau. Il pouvait dessiner sur son terminal, faire un nombre incroyable d’œuvres numériques. Il pourrait peut-être même réussir à vendre ses services à la Fédération, le temps d’une création ou deux. Mais non. Pourquoi ?

- BLACK PUMPKIN
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Dim 11 Fév - 3:00
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Cette remarque ne l'étonne pas spécialement venant de la part de la milicienne. S'ils n'étaient pas réellement proches, ils avaient assez discuté ensemble pour que Akum s'attende à ce genre de remarques de sa part. Il ne partageait pourtant pas son avis. Les vêtements mettaient en valeur les hommes et les femmes qui les portaient. Ils tenaient chauds. Ils se portaient avec fierté pour certains, dont lui-même qui s'enorgueillissait de porter les couleurs des secouristes. Ils permettaient aussi de garder quelque chose à découvrir chez l'autre, tel un cadeau que l'on offrait, que l'on recevait, que l'on déballait avec empressement ou au contraire, dont on savourait lentement l'ouverture. Cette idée arracha un sourire malicieux à Akum, mais dont seul la porte pu profiter.

-Très pro, t'en fais pas, jusque là tout le monde a été satisfait de mon travail, assura-t-il en se tournant pour lui adresser un clin d’œil.

Il n'était pas payé pour ce genre de service, il ne prenait pas non plus souvent le temps de le faire. On le lui avait simplement demandé quelques fois, il l'avait lui-même proposé à une ou autre occasion, mais il n'avait jamais vendu ce genre de service. Il cessa un instant de frotter pour voir si ce qu'il faisait efficace ou pas, soupira en voyant que la peinture partait seulement à moitié aussi bien qu'il le voudrait, puis il recommença à frotter avec énergie avant de s'interrompre une nouvelle fois pour hausser un sourcil vers Ana.

-T'es pas une milicienne là, t'as pas ton uniforme ! Et puis, tu serais perdue si soudainement t'avais plus d'excuse pour me passer les menottes. Il se gratta pensivement la barbe en regardant la porte. Un homme nu hein ? N'importe quel type ou t'as des préférences ?

Il recommença à frotter la porte avec énergie, la mâchoire serrée par l'effort. Comme prévu, il eu rapidement chaud, mais ne se plaignit pas. Il l'avait cherché. Il ne le regrettait pas pourtant, il savait en faisant ce tag particulier qu'il n'aurait pas le bénéfice du doute quant à sa culpabilité. La personne était trop ciblée, le tag trop évident. Il ne savait pas exactement comment Anastasia faisait pour souvent être celle qui l'attrapait la main dans le sac, ou plutôt la main sur la bombe, mais il avait tellement pris l'habitude que ça soit elle qui vienne l'arrêter qu'il avait décidé de lui offrir directement de quoi le sanctionner plutôt que d'attendre qu'elle ne tombe sur lui par erreur. Comme toujours, mériter ses sanctions était un art que Akum maîtrisait.

La question d'Anastasia lui arracha un sourire. Il était vrai qu'elle ne s'était jusque là pas tellement intéressée aux raisons pour lesquelles il s'amusait à orner les murs. Akum ne pouvait pas lui en vouloir. Elle était milicienne, pas psychologue, elle n'avait pas à s'intéresser aux motivations des délinquants qu'elle arrêtait. Elle les arrêtait, voilà tout. Les surveillait parfois, comme aujourd'hui. Rien ne la poussait à vouloir connaître ceux qui lui rendait la vie plus compliquée. Akum s'estimait donc flatté qu'elle le lui demande, un peu comme une véritable preuve qu'elle ne lui en voulait pas réellement de lui faire ainsi perdre son temps.

-Le truc c'est que... la station est quand même hyper moche quand on y pense, lâcha-t-il d'un ton très sérieux. Il posa la brosse de son balais sur le sol et s'appuya dessus en la regardant avant de ne plus pouvoir se retenir et de rire un bon coup. Je plaisante. Enfin, pas vraiment en fait. J'aime bien l'idée que ce que je fais sois temporaire. Et puis les supports numériques c'est bien gentil mais c'est petit ! Comment tu veux rêver grand quand ta tablette fait même pas un mètre ?

Sans lâcher son balais, il se redressa et tendit le bras vers le mur derrière Anastasia, une surface plane comme une autre, mais sur lequel il n'y avait pas de porte contrairement au côté où Akum s'acharnait à effacer son œuvre. De sa main, il l'invita à regarder ce qu'il lui montrait, puis poursuivit.

-Tu vois ce mur ? Tu n'y vois peut-être qu'un mur, mais ce que je vois moi, c'est du potentiel. Les gens qui habitent dans ces cabines, toi y compris, vous êtes habitués à vous lever le matin, à râler parce que vous avez pas assez dormi, à vous habiller pour prendre le petit dej dehors et à sortir en ne vous attendant à rien en ouvrant vos portes. Il sourit. Un jour pourtant, tu te réveilles, tu fais tout ce que j'ai dit et là, au lieu d'un mur que tu ne voyais même plus à force de passer devant, tu vois quoi ? Tu vois des couleurs, tu vois des formes. Tu vois peut-être des gens ? Tu vois peut-être un paysage ? Ou bien simplement un chaos ou une harmonie géométrique ? Quelque chose de plus abstrait ? Je n'en sais rien ! Ça dépend de mon inspiration du moment, mais en tout cas c'est pas juste quelque chose que tu vas vite fait voir passer en tout petit sur ton fil d'actualité StarChat. C'est quelque chose de grand, quelque chose de surprenant, parce que tu ne sauras pas d'où ça vient, pourquoi c'est là, tu sauras juste que c'est inhabituel et que ça sera sûrement parti demain. Et au fond, même si t'as râlé sur le coup parce que quelqu'un a encore vandalisé le vaisseau, tu seras quand même contente d'avoir eu quelque chose qui change, même un peu, ou simplement d'avoir eu la chance de le voir avant qu'il ne parte.

Il sourit et se redressa avant de retremper son balais dans le seau d'eau savonneuse. Il ne faisait rien de mal en faisant ses dessins sur les murs. Rien de moralement mal en tout cas. Si le papier ou la toile avaient été des denrées moins rares, personne n'aurait été choqué qu'il en accroche à quelques endroits. Les stellariens auraient peut-être critiqué, apprécié, dénigré son travail, mais jamais on se serait indigné que quelqu'un ai peint. Le seul problème résidait ici qu'il le faisait sur un mur, ce qui en soit n'avait rien de dramatique, quand on y pensait. Ou du moins, quand Akum y pensait. Il vivait avec ces murs là lui aussi. Il avait le droit de vouloir les embellir un peu, même temporairement.

-Et puis, je m'ennuierais si je loupais une occasion de me faire courir après par la milice, rajouta-t-il avec un sourire.

Il s'attaqua de nouveau à la porte, voyant ses efforts commencer à payer grâce à l'ardeur qu'il mettait au travail. L'ardeur qu'il mettait au travail d'effacer son travail. Une triste pensée malgré tout.

-Et tu vois, le fait que tu m'aies pas envoyé directement sur le Lady Grace ça me prouve un peu que tu l'as pas détesté tant que ça, mon dessin, même s'il est sur ta porte ! Le haut du dessin avait d'ailleurs presque totalement disparu, mais en le nettoyant il avait formé une flaque de couleur par terre qu'il allait devoir nettoyer également lorsqu'il aurait fini. Je te trouve bien pensive aujourd'hui, remarqua-t-il finalement.

Il n'en dit pas plus, elle s'expliquerait si elle le souhaitait. Ils allaient de toute façon passer un bout de temps à discuter vu la vitesse à laquelle il réussissait à faire partir son œuvre. Il notait malgré tout une amélioration dans son efficacité depuis qu'il faisait des mouvements plus rapides, mais plus fatiguant.
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Lun 12 Fév - 21:39
Anastasia Donovan
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It's called tag and it is art.
Ana & Akum


T’es pas milicienne là. Léger sourire, tandis qu’elle songeait au nombre incalculable de questions qu’elle s’était posée ces derniers jours, voire ces dernières semaines. Elle était milicienne. Peut être un peu trop même, sans vouloir se l’admettre, niant l’évidence. Elle était milicienne, au point de se jeter dans une mêlée qui ne la concernait pas un jour de grève, juste parce qu’elle supportait pas l’idée que des innocents puissent être pris au beau milieu d’une bagarre. Milicienne au point d’arrêter Akum, chaque fois qu’elle le surprenait en train de faire des conneries, plutôt que de laisser couler. Elle aurait pu, pourtant, ne pas se soucier de la moitié des trafics qui opéraient sur le marché noir, ne pas se soucier des autres, ne pas chercher à faire son travail. Mais on lui avait refusé la Légion et, terriblement blessée et vexée par ce refus, elle n’avait rien trouvé de mieux à faire que de dénigrer le poste qu’elle occupait aujourd’hui tout en se rendant plus ou moins indispensable malgré tout. Elle nie aimer ce qu’elle fait, mais continue de montrer ce qu’elle avait dans le ventre, comme pour faire un doigt aux connards qui l’avaient sous-estimée. Alors si, au fond, elle était continuellement milicienne, même sans son uniforme. Peut être pas autant que certains de ses collègues qui ne juraient que par leur badge, mais suffisamment pour réfléchir comme l’employée qu’elle était même lorsqu’elle ne portait pas le costume qui allait avec. C’est sûrement ce qui finissait forcément par arriver, après dix ans à faire le même métier. On l’a dans la peau, qu’on le veuille ou non. Et aujourd’hui, elle était incapable de dire si elle le désirait ou non, justement. « J’devrais laisser mes collègues te chopper par la peau du cou. On verrait alors qui serait le plus perdu. Ironise-t-elle spontanément, cet éternel sourire figé aux lèvres, si bien qu’il en perdrait presque de son sens. Un éclat malicieux vient toutefois réveiller l’éclat de ses prunelles lorsqu’elle poursuit, après avoir brièvement lorgné la porte de sa cabine qui serait sans nul doute de nouveau dégradée dans quelques semaines. Surprends-moi. » Lâche-t-elle, mutine, après qu’il lui ait demandé ses préférences en matière d’homme. Elle n’en avait pas spécialement, du moins aucun critère physique particulier bien que qu’elle ait eu l’occasion d’être attirée par plusieurs blonds au cours de sa vie.

Les provocations et les sous-entendus laissent toutefois place à une question plus sérieuse de sa part, la milicienne fronçant légèrement les sourcils, sous le coup d’une inquiétude subtile, avant qu’elle ne daigne lui demander pourquoi il faisait tout ça. Pourquoi les risques, pourquoi se faire attraper régulièrement et continuer malgré tout. Elle comprend pas son manque de prudence, ou sa témérité, alors qu’il pouvait risquer gros. Si encore il se contentait de la faire chier, ne se heurtant de ce fait à rien de plus terrible que sa colère personnelle, admettons. Mais là il était question des lois. Alors elle questionne, l’observant tandis qu’il réfléchissait et demeurant muette le temps de sa réponse. Une réponse qu’il offre rapidement, constatant dans un premier temps que la station était relativement moche. Nouveau sourire, un léger gloussement qui ne franchit pas le barrage de ses lèvres, et la voilà déjà en train de jeter un coup d’œil autour d’elle comme pour se faire sa propre idée. La jeune femme trouvait que son interlocuteur exagérait, un peu, mais elle comprend où il voulait en venir malgré tout. Sûrement qu’elle s’était habituée, à force, et que l’idée de rajouter de la couleur ne lui viendrait pas à l’esprit. Qui plus est, sa créativité frôlait le néant absolu, elle ne risquait donc pas d’avoir la moindre envie de remédier à la décoration intérieure de la Flotte. Ramenant ses yeux à hauteur de son interlocuteur, qui avait bien évidemment cessé de travailler, l’éclat de rire de ce dernier la fait presque sursauter tandis qu’il nuançait désormais ses propos. Studieuse comme une gosse, elle l’écoute sans l’interrompre, pivotant légèrement pour observer le mur qu’il lui désignait désormais. En effet, elle ne voyait qu’un mur. Pourtant son sourire s’élargit progressivement, se teintant de douceur et de compréhension, alors qu’il lui expliquait ce que lui voyait. Ce qu’il voyait et ce qu’il voulait que les gens voient, alors même qu’ils ne s’y attendaient pas le moins du monde. Il voulait surprendre, émerveiller, permettre à autrui de passer une meilleure journée juste avec son aquarelle et ses bombes. Elle comprend brièvement pourquoi il est secouriste le reste du temps, connaissant parfaitement le dossier de ce pseudo criminel, et elle se dit également que les gens qui sont à son contact ont bien de la chance. Elle incluse, dans le fond.

Lorsqu’il eut terminé, ce qu’elle comprend en l’entendant reprendre son travail, la milicienne pivote de nouveau pour lui faire face, l’observant brièvement. Elle hésite un instant mais avoue finalement : « J’ai beaucoup aimé. Quelques mots, brefs, concis. Pour lui dire que cet effet qu’il cherchait à provoquer, il avait réussi à le faire naître chez elle. Elle se souvient s’être levée, avoir vu l’œuvre en sortant. Elle se souvient avoir pesté, l’avoir insulté tant elle savait déjà que c’était de sa faute. Puis elle se souvient avoir souri, passant quelques secondes si ce n’est minutes, à observer minutieusement le travail. Elle avait aimé les couleurs, les formes. Elle avait apprécié l’art à sa juste valeur. Sûrement qu’elle avait été touchée, aussi, d’apprendre qu’il avait décidé d’orner sa cabine à elle de ses œuvres. Elle savait que ce choix n’était pas anodin et même si elle était incapable de savoir ce qu’il pensait vraiment d’elle, ou pourquoi il faisait tout cela et entretenait cette relation avec elle, la jeune femme n’en avait pas moins été touchée. Se sentir importante, voir qu’on se souvenait de vous, qu’on pensait à vous, même le temps d’un tag. C’est tout ce qu’elle attendait de la vie désormais, fragile lorsqu’il était questions de ses sentiments et du regard des autres. Cela ne l’empêche pas de devenir de nouveau plus sérieuse lorsqu’il évoque le Lady Grace et son envie de toujours avoir la milice sur les talons. C’est pas moi qui décide des sentences Akum, c’est le lieutenant. T’as aucune garantie qu’il soit indulgent. » Autant qu’il le sache, s’il en doutait. Elle n’avait aucun pouvoir en tant que sergent, a part celui de potentiellement fermer les yeux, parfois, et d’inciter ses compagnons à en faire de même par moments. Bien évidemment elle donne son avis, expliquant ce qu’elle pensait de Daraay et de ses tags, réclamant un peu de compréhension et de clémence vis-à-vis de l’artiste. Mais ça le sauvera pas éternellement, et l’idée d’être impuissante suffit à lui faire froncer les sourcils un moment.

Anastasia ne sait alors pas si c’est son inquiétude, se manifestant avec sérieux, ou tout autre signe qui lui aurait échappé, qui pousse finalement le travailleur à lui signaler qu’elle paraissait bien pensive. Ce fut en toute logique qu’elle se prit quelques secondes pour méditer sur la remarque, se demandant si elle l’était vraiment. Douce ironie. Ça la fait sourire, légèrement. « Je suis toujours pensive Akum. Mais généralement je le cache mieux. Explique-t-elle simplement. Elle se posait toujours trop de questions Ana. Gamine, ses interrogations étaient exprimées à voix haute, auprès de sa mère bien souvent qui prenait toujours le temps de lui répondre. En grandissant, et à force de se confronter à des refus pour discuter ou à des ta gueule bien sentis, elle avait fini par garder plus souvent pour elle ce qu’elle pensait, trouvant un juste milieu. Bavarde certes mais moins pénible malgré tout. Après un bref instant de silence, la milicienne finit par préciser, dans un sourire. Mais ouais, disons que ces dernières semaines ont été un peu mouvementées. Ptet pour ça que j’ai décidé de passer mon temps à te regarder nettoyer la porte de ma cabine. Tu le fais avec le sourire, et t’es pas chiant. » Un homme simple, continuellement heureux, du moins en avait-elle l’impression. Une bouffée d’air frais qu’elle apprécie à sa juste valeur, bien qu’elle ne s’excuserait pas de ne pas réussir à être pleinement de bonne humeur elle-même.

- BLACK PUMPKIN
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Mer 14 Fév - 2:16
Akum Daraay
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Akum grimaça à l'idée qu'on l'attrape violemment pour quelques tags. Il ne voyait pas où se trouvait exactement le problème. Il faisait des tags. Il les nettoyait. Il n'avait presque jamais résisté à une arrestation. Une fois ou deux seulement, pour faire courir ceux parmi les miliciens qu'il n'aimait pas. Simple enfantillage de sa part. Personne ne pouvait se cacher éternellement sur la flotte. Tout le monde était fiché avec une précision qui frôlait le totalitarisme. Impossible d'échapper à Charlie également. Parfois Akum se demandait si l'IA n'avait pas déjà rapporté certaines de ses conversation aux autorités, s'il n'envoyait pas constamment sa position à la milice pour qu'ils puissent le surprendre en flagrant délit. Un système de mots clés devait déjà être de vigueur pour rapporter de probables méfaits futurs. Quelque chose qui déclenchait l'écoute. À la fois rassurant et terrible. Une théorie à laquelle Akum aurait pu adhérer, s'il n'avait pas trop souvent été la victime de violences. Charlie n'avait alors pas été d'une grande aide.

-S'ils m'attrapent, c'est plutôt que je serais trouvé, non ? Répliqua-t-il toutefois du ton plat de celui qui ne venait pas de faire une blague toute aussi plate.

Elle ne lui donne aucune préférence en matière d'homme et il hoche la tête, satisfait. Qu'on lui laisse le champ libre et il pouvait faire des merveilles sans être restreint. Tout ce dont il aurait besoin était un modèle. Le cas échéant, il peindrait sans doute son propre corps, mais ce serait moins pratique. Sa question sur ses raisons de peindre lui fit momentanément oublier à la fois l'homme nu et ses travaux forcés. Il se retint de lâcher son balais pour aller lui montrer directement de quoi il il voulait parler, sachant que la tentation et la frustration seraient trop grandes dès l'instant où il toucherait le mur. Déjà, de loin, il voyait surgir une magnifique vallée creusée par une rivière, encadrée de pics déchiquetés, enneigés dans le lointain, baignés par une lumière clair et naturelle comme seule une étoile pouvait en diffuser sur une planète. Il imaginait le vent agiter les branchages des conifères, poussant bon gré mal gré sur les flancs les moins abrupts. Quel genre de créatures pourrait y vivre ? Des images de pseudo mammifères extra-terrestres lui parcoururent aussitôt l'esprit. Des couleurs de pelages et d'épiderme s'imposèrent à lui. Peut-être en dessinerait-il quelques uns en rentrant chez lui. Le paysage idyllique attendrait plus tard, mais il se promit de le faire quelque part dans une zone à cabines, tandis qu'il reprenait le travail. Il allait devoir s'y prendre à plusieurs fois, une création ne pourrait se faire en une seule nuit.

Son compliment le fit sourire dans son acharnement à effacer sa peinture. Il la trouvait presque hésitante dans sa sincérité. Seulement quelques mots, comme délivrés par erreur au bon destinataire. C'était un effort touchant de sa part. Un effort qui récompensait le sien. Il était toujours gratifiant de savoir que ses attentions étaient appréciées, mais plus encore de se l'entendre dire clairement par la personne concernée. Un aveu qui appuyait sur le fait qu'il avait affaire à l'individu aujourd'hui, et non à l'uniforme. Un changement intéressant en soit, car il lui donnait l'occasion de découvrir une version moins formatée d'Anastasia, ou du moins c'est ainsi qu'il le voyait. Voilà pourquoi il souligna le fait qu'elle était plus pensive que d'habitude. Voilà pourquoi il se contenta de hausser les épaules quand elle lui parla de l'indulgence sans doute uniquement passagère du lieutenant au dessus d'elle. Il n'avait pas envie de remettre en question la hiérarchie de la milicienne, ni de discuter du ridicule notable de certaines lois. Envoyer des gens sur le Lady Grace pour quelques traits de peinture bien vite effacés lui semblait être un châtiment parfaitement exagéré. Un châtiment qui le terrifiait, aussi, même s'il préférait renoncer à la peinture plutôt que de le montrer à qui que ce soit.

-Pourquoi vouloir le cacher ? Penser, c'est montrer que son cerveau fonctionne correctement non ? La réflexion n'est pas mauvaise en soi, souligna-t-il sans comprendre.

Akum était lui-même loin de dire tout ce qu'il pensait à longueur de temps, mais tout garder pour soi lui semblait être un exercice compliqué. Il avait ses propres exutoires bien sûr. La peinture en faisait partie. Les matchs de Taikong, lorsqu'il souhaitait se défouler un peu plus physiquement. Les sorties simples avec ses amis, ou bien les discussions sur les raisons de l'existence elle-même jusqu'à des heures indues, allongés comme des squatteurs dans les lieux publics jusqu'à se faire chasser par la milice en étaient aussi. Il trouvait toujours un moyen de distancer ses véritables inquiétudes. Anastasia devait sans doute faire de même de son côté. Il fut curieux de savoir ce qu'elle faisait pour se distraire. Comme tout un chacun, elle devait avoir ses passions, ses hobbies, ses lubies passagères et ses habitudes indispensables. Il ne connaissait pas grand chose d'elle, à part son acharnement à toujours tomber sur lui au mauvais moment.

-Mouvementées hein ? Est-ce que ça concerne uniquement ton travail ? Ou bien est-ce que Ana-pas-milicienne a aussi eu son lot de remous dans la bataille ? Il jeta un coup d’œil en arrière pour croiser son regard un instant, essayant tout de même de continuer à frotter la porte au bon endroit, ne réussissant qu'à étaler un peu de peinture savonneuse sur le mur d'à côté. Il sourit sans se rendre compte de ce qu'il faisait. J'ai choisi le bon moment pour faire ma connerie alors. Il reporta son attention sur la porte et jura grossièrement en mandarin en voyant la trace de plus qu'il venait de faire. Je t'écoute, t'inquiète pas, grogna-t-il en lâchant son balais pour passer sa main sur la nouvelle tache.

Celle-ci s'enlevait plus facilement que le reste. Il rinça donc son balais-serpillière avec soin avant de faire partir ce qu'il venait d'étaler, puis il recommença à gratter son tag, se demandant à quel moment il avait cru que ça serait une bonne idée d'utiliser une bombe sur laquelle il y avait marqué « effet permanent ». Elle aurait quand même pu ne pas le balancer toute de suite. À peine cette pensée l'effleura-t-elle qu'il la chassa sans plus s'y attarder. Si elle ne l'avait pas balancé, quelqu'un d'autre serait en train de suer sang et eau pour effacer ce qu'il avait fait. Ça n'aurait pas été juste. Sa bêtise, sa punition. Une belle bêtise, qui aurait sans doute mérité de vivre un peu plus longtemps, cependant.

-Si je suis trop curieux, il faut me le dire, lança-t-il soudainement. Ça ne m'empêchera pas de poser des questions, mais au moins je le saurais, rajouta-t-il d'un ton narquois.
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Sam 17 Fév - 2:12
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La plaisanterie, absolument désastreuse d’après elle, ne lui arrache pas la moindre esquisse de sourire. La milicienne ne cherche de ce fait pas à surenchérir, laissant la blague tomber à plat. Si elle ne relève pas l’humour douteux de son interlocuteur, cela ne l’empêche pas toutefois de rendre hommage à ses œuvres, avouant avoir apprécié ce qu’il avait dessiné sur la porte de sa cabine, bien que cela soit contraire aux règles. Elle n’hésiterait pas à lui passer les menottes une nouvelle fois, y compris s’il se plaisait à dessiner des hommes nus pour lui rendre hommage, mais au moins mettait-elle un point d’honneur à reconnaître le talent de l’homme qui lui faisait face. La conversation dévie toutefois une nouvelle fois, lorsqu’Akum signale à voix haute qu’elle lui semblait bien pensive. Ça la fait sourire, légèrement, surtout lorsqu’elle se surprend à méditer sur la simple idée qu’elle puisse être plongée dans ses pensées. L’ironie de la situation ne l’empêche pas d’être sincère, la milicienne signalant ainsi à l’artiste qu’elle était toujours plus ou moins comme ça, mais qu’elle avait tendance à le cacher. Pour un tas de raisons. Parce qu’elle parlait trop, parce qu’elle posait trop de questions également. Parce que ce qui se passait dans sa tête était trop personnel, si bien qu’elle ne voulait pas en parler, ou trop futile, et là c’est les autres qui ne voulaient pas qu’elle en parle. Parfois c’est parce qu’elle ne pouvait pas en parler, lorsqu’il était question du travail ou de problèmes bien trop complexes et privés pour être abordés avec quiconque. La fierté rentrait parfois en ligne de compte, rarement toutefois. Enfin, il fallait admettre qu’elle avait appris à le cacher pour la simple et bonne raison qu’elle en devenait trop prévisible, comme un livre ouvert que n’importe qui pourrait déchiffrer. Elle avait du mal, désormais, avec l’idée d’être trop facile à comprendre. Alors elle se tait, un peu plus souvent. Elle évoque pas sa morale, la politique, sa vision des choses sur pleins de sujets importants.

La réponse de l’artiste a de ce fait quelque chose de surprenant, qui suffit à raviver le souvenir de la milicienne. Elle rigole légèrement aussi, secouant la tête comme l’air de dire que ce gars n’était décidément pas possible. Pourtant elle finit par l’hocher légèrement, en un signe positif visant à lui donner raison. « Parce que les gens comprennent pas, ou s’en fichent, ou vont m’énerver d’une quelconque façon. J’aime bien discuter de beaucoup de choses, et donc de penser à encore plus de trucs, mais tout le monde partage pas cette opinion. » Explique-t-elle simplement, dans un léger haussement d’épaules. Elle poursuit en précisant son humeur, expliquant que ces dernières semaines ont été mouvementées, et sûrement que c’était pour cela qu’elle se retrouvait assise dans un coin à l’observer réparer ses conneries. D’aucuns trouveraient qu’elle a sûrement mieux à faire, quelque chose de plus utile ou de plus amusant, pourtant la présence de l’artiste lui faisait sûrement plus de bien qu’elle ne voulait bien l’admettre. Encore que, elle se trouve relativement bavarde, à ainsi lui expliquer qu’il avait le mérite de ne pas être chiant, et que son sourire avait quelque chose de contagieux, de même que sa constante bonne humeur. Il n’y avait sûrement rien de mieux pour elle : quelqu’un sans prise de tête qui lui évitait de ce fait de se poser trop de questions. Elle ne saurait toutefois se contenter de ça toute sa vie durant, consciente qu’il lui fallait des nuances. Mais inutile d’évoquer ce genre de détails désormais, aussi se contente-t-elle de garder le silence, observant son interlocuteur sans un mot de plus. C’est celui-ci qui reprendra finalement la parole, la questionnant plus avant. Est-ce qu’il s’agissait uniquement du travail ? Ou est ce que la Anastasia qu’elle était, sans son uniforme, avait aussi eu à subir quelques coups dans la mêlée qu’incarnait la vie ?

« Un peu des deux j’imagine. Tout lui semblait plus ou moins lié désormais. Entre la pression que lui faisait subir Khan, une pression somme toute professionnelle qui impactait néanmoins sa vie privée, ou l’émeute récente qu’elle avait eu à gérer sans être en uniforme… Oui. Définitivement tout lui semblait plus ou moins lié et il était difficile désormais de ne pas en arriver à mélanger le travail et le privé. Un nouveau sourire finit par éclairer son visage lorsqu’elle capte le regard d’Akum, ce dernier se félicitant d’avoir réalisé sa connerie à ce moment précis. Ana fut tentée de rétorquer, de lui dire qu’elle aurait préféré passer sa journée à boire un verre avec Rosa ou toute autre activité sympathique plutôt que de rester scotchée à son plot pour l’observer nettoyer ses méfaits. Mais cela aurait été mentir, aussi se contente-t-elle d’hocher de nouveau la tête, dans un hmm hmm d’approbation. Sourire qui s’accentue lorsque une insulte échappe à l’homme et cette fois ci, elle ne le loupe pas. Et vulgaire avec ça. Tsss. Fait-elle mine de s’offusquer. Difficile pour elle d’être véritablement sérieuse toutefois, au vu de sa propre vulgarité, qui n’avait aucune limite. Ou presque. Kara était cent fois pire qu’elle. Quoi qu’il en soit, elle garde le silence Ana, se demandant ce qu’elle pouvait bien lui dire tandis qu’il lui assurait de demeurer attentif. Elle peut pas lui parler de son travail, de même qu’elle ne pouvait évoquer ce qui lui pesait véritablement. Alors elle se décide à trouver une alternative, s’apprêtant à l’évoquer quand déjà le rouquin s’amusait à parler de sa curiosité presque maladive, et du fait qu’elle ne devait pas hésiter à l’envoyer sur les roses si cela la dérangeait. Nouveau sourire, en coin. J’ai tendance à poser pas mal de questions aussi, et je m’offusque pas si on a pas envie de me répondre. J’suis sûre que tu sauras en faire de même. Et au pire, c’était juste tant pis pour lui. Conservant le silence encore un bref instant, ce fut dans un soupir qu’elle finit par évoquer ce qu’elle pouvait avoir un peu en tête. Il y a eu la grève déjà. J’me suis retrouvée embarquée dans une émeute à la con sur le Tiantang. J’ai pas pu m’empêcher d’essayer d’arranger les choses, même si j’étais la ‘salope même pas en service’ comme disaient certains. Evidemment, j’ai rien pu faire. Et…. Je sais pas. Disons que ces élections commencent sûrement à me peser, sur plusieurs aspects de ma vie. » Vivement qu’ils en finissent avec toutes ces histoires. En espérant qu’un semblant de calme reviendrait bien vite sur la Flotte.

- BLACK PUMPKIN
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Dim 18 Fév - 1:48
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Akum fronça les sourcils par devers lui lorsqu'elle lui expliqua pourquoi elle préférait dissimuler le fait qu'elle pensait. Les gens n'étaient pas obligés de comprendre ou de s'intéresser à ce qu'elle avait en tête pour pouvoir le faire, non ? Akum aimait les discussions, il aimait décoder les gens, essayer de deviner leur ressenti sur certaines choses ou bien tout simplement échanger avec eux. Parfois il se contentait d'offrir, comme lorsqu'il prenait le temps de livrer une pièce d'art aux Stellariens. D'autre fois il prenait, joueur, lorsqu'il était d'humeur à plaisanter.

-C'est ce genre de discussions que je préfère, celles qui amènent à toujours plus de questions, toujours plus de réflexions. J'aime l'échange d'idée, voir les choses sous un angle qui m'aurait échappé.

Akum ne comptait plus les après midi passées à simplement traîner dans la station pendant son temps libre, en compagnie d'amis à lui, à refaire le monde, la flotte, les élections et leur avenir à tous. Ensemble, ils aimaient voir le futur changer, le présent se transformer et faire évoluer les idées des uns et des autres. Si le ton pouvait parfois monter entre certains d'entre eux, il redescendait pourtant aussi vite, que ça soit de lui-même ou bien par l'intervention apaisante d'une tierce personne. Akum était de ceux qui s'énervaient le moins, de ceux qui d'un contact faisaient redescendre la pression, qui d'un rire réchauffaient l'atmosphère, l'un de ceux qui était le plus opposé au conflit, finalement.

Il retrouva le sourire lorsque Ana répondit à sa question sans se plaindre. Elle ne chercha pas à développer, mais au moins elle n'était pas fermée au dialogue. Il ne l'énervait pas encore assez pour ça. Il se vanta d'avoir choisit le bon moment pour faire ses imbécillités, s'étonna qu'elle ne conteste même pas son affirmation, puis jura salement lorsqu'il se rendit compte de son erreur sur la porte avant de lui affirmer qu'il l'écoutait. Il récolta une remarque sur son langage et marmonna vaguement une excuse en posant sa main sur l'endroit où il avait fait dérapé le balais, avant de l'encourager à poursuivre même s'il n'avait pas l'air d'écouter. Il n'avait plus qu'à rattraper cette erreur également.

Sa main était glissante à présent qu'il avait essuyé de la peinture avec. Elle était orange aussi, mais ça c'était un autre problème. Il la frotta sur sa combinaison pour essayer d'en éponger un peu l'humidité, rajoutant une tâche de plus à celles qui s'y trouvaient déjà. Au moins il aurait une meilleure prise sur son balais à présent qu'elle était collante du mélange de peinture sèche et de savon. En revanche, ça n'était pas particulièrement agréable. Il secoua la tête en reprenant sa corvée avec moins d'enthousiasme, écoutant Anastasia plus qu'il ne travaillait.

Pourtant, à la mention de l'émeute, son corps se raidit et sa mâchoire se serra. Il n'aimait pas se rappeler de cet épisode. Il n'avait pas passé beaucoup de temps dans l'émeute, à peine quelques secondes, pour être exact, pourtant le souvenir de la violence de l'incident ne manquait pas de provoquer en lui des frissons de dégoût. Il n'avait pas eu le temps d'apercevoir Anastasia dans la foule, mais fut attristé de savoir qu'elle avait été prise dedans. Akum ne souriait plus du tout à présent, même si elle ne pouvait pas le voir et son balais avait soudainement retrouvé l'énergie nécessaire pour frotter cette porte avec une insistance nouvelle.

-Quand les gens ont peur, ils font des trucs bêtes, déclara-t-il sombrement. Les élections font peur parce que personne ne sait la direction que prendra la flotte tant qu'elles ne sont pas pliées. C'est pas juste un petit vote sur les réformes des normes de la cantine. C'est la vie entière des gens qui est jouée, en ce moment. Peu importe le candidat élu, ils devront abandonner leurs habitudes, leur routine, les choses qu'ils connaissaient pour s'engager dans l'inconnu, l'instable. Personne n'arrive à concevoir la façon dont sera leur vie ne serait-ce que dans six mois. Je pense que c'est ça qui leur fait peur. Il baissa soudainement les bras, ses épaules le brûlant trop et lâcha son balais pour faire des moulinets. Tout le monde sait aussi que quoi qu'il arrive, ils ont trois chances sur trois d'être déçu. Rien ne se passe jamais comme prévu. Alors ils sont en colère. Peur et colère, ça fait pas bon ménage.

Akum posa ses mains sur ses hanches et se pencha légèrement en arrière pour s'étirer, refusant toujours de regarder dans la direction d'Anastasia. Il n'avait pas envie qu'elle voit la peur qui pouvait encore se trouver dans ses yeux au simple souvenir de l'émeute. Il espérait de tout cœur que quelque soit le résultat des votes, les gens se plieront à l'envie de la majorité. Ça n'était pas toujours facile de laisser sa vie, son avenir entre les mains du plus grand nombre. Beaucoup risquaient de refuser de vivre selon une décision que d'autres avaient prise. Il pensait notamment à la guerre que souhaitait déclencher Leona, une guerre qu'il ne risquait pas de cautionner et qui ne manquerait pas d'amputer beaucoup des familles de la flotte.

-Mais il faut garder le sourire. On a de la chance d'être là, d'avoir le choix. C'est qu'une passade tout ça quand on y pense. J'ai pas envie de me pourrir la vie avec ça. Il se tourna enfin vers elle, haussa un sourcil interrogateur à son intention. Et toi ?

Il ne voulait pas qu'elle s'imagine devoir porter un poids trop lourd sur ses épaules. Elle les avait sans doute solides, mais pourquoi se forcer à le porter alors qu'il n'en allait pas de sa responsabilité ?
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Mer 21 Fév - 16:23
Anastasia Donovan
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It's called tag and it is art.
Ana & Akum

Elle aime bien sa façon de voir les choses, une réflexion simple, limpide, dépourvue de malice. Tout chez Akum suintait la franchise, lui donnant au passage l’impression qu’il n’avait rien à cacher. Elle se dit que c’est sûrement faux, Ana. Que, comme elle, il avait ses secrets et ses faiblesses, le genre de trucs qu’il ne dévoilerait pas aussi aisément. Mais le reste importait peu, et si l’on mettait de côté les moments les plus privés ou terribles de sa vie, sûrement que l’artiste se livrerait volontiers sur tout le reste. La milicienne ne se permet toutefois pas de poser un nombre incalculable de questions, faisant preuve d’une certaine retenue bien qu’elle soit incapable de s’expliquer cette dernière. Peut-être que tout cela était dû à ce qui occupait son esprit, à ces pensées, nombreuses, qui bouffaient son attention. Un détail qu’il avait remarqué, malgré le travail qu’il devait exécuter, malgré le fait qu’elle avait toujours estimé qu’il n’avait rien d’un très bon observateur. Elle s’était trompée à son sujet. Ou alors elle était définitivement une mauvaise comédienne. Quoi qu’il en soit cela n’empêche pas la milicienne de se livrer, partiellement, quant à ce qui pouvait la tourmenter. L’émeute, par exemple, bien qu’elle se garde d’expliquer à quel point cela avait pu la perturber. Pas tant à cause des coups, minimes, ou à cause de la folie des gens présents que parce qu’elle s’était sentie … Nécessaire. Ne plus avoir à exercer ses fonctions lui avait fait prendre conscience du fait qu’elle était un engrenage vitale du bon fonctionnement de la flotte. Et elle avait commencé à se dire qu’elle aimait ça, au fond. Une pensée ô combien perturbante pour celle que l’on savait être frustrée depuis dix ans, celle que l’on imaginait coincée avec un uniforme nullement désiré, bien au contraire. Et les choses changent, ou plutôt elle envisage la possibilité d’accepter prendre plaisir à tout ça. C’était pas ce qu’elle avait désiré de base. Mais c’était pas si mal pour autant.

Anastasia demeure toutefois relativement évasive dans ses propos. Akum ignorait tout de ses démons, il pensait même sûrement qu’elle prenait un malin plaisir à l’arrêter, en bonne milicienne qu’elle devait sembler être. Et elle ne voulait pas s’épancher sur dix ans de colère et de frustration, elle voulait pas avoir à évoquer son échec passé et tout ce qui en découlait. Alors elle n’en révèle pas trop, se contentant de dire à quel point la situation lui avait paru étrange, à quel point elle n’avait pas pu s’empêcher d’essayer d’arranger les choses, quitte à devoir se confronter à sa propre impuissance. Cette situation commençait à lui peser, et elle espérait que l’élection arriverait bientôt à son terme. Tant dans l’espoir de voir la Flotte retrouver un semblant de stabilité que parce qu’elle-même désirait être fixée quant à la suite des événements. Elle était la première à ne pas vouloir de certains candidats, la première à avoir douté, à s’être remise en question aussi. Son choix semblait désormais défini, bien loin de ses idéaux premiers et bien qu’elle n’est pas sûre de vraiment savoir ce qu’elle faisait, elle le faisait quand même, tout en priant pour ne pas voir le pire arriver. La jeune femme conserve toutefois ses opinions politiques pour elle, trop occupée de toute manière à observer son interlocuteur, celui là même qui s’était figé après son discours. Une tension qu’elle perçoit, bien que celle-ci soit brève, mais qu’elle ne relève pas, conservant le silence, estimant qu’il avait sûrement quelque chose à en dire lui-même. Cela ne manque pas, et il prend donc la parole tout en poursuivant sa tâche avec une vigueur qui avait jusque là été quasiment inexistante. Quand les gens ont peur, ils font des trucs bêtes. Et ça arrache l’esquisse d’un sourire à la milicienne. Elle arrive pas à savoir si elle faisait partie de ces gens là. Un entraînement militaire poussé lui a appris à passer outre ses angoisses, à les juguler et à les contrôler, pour rester lucide en toute circonstance. De l’autre côté, elle se dit qu’elle a sûrement déjà eu des réactions stupides lorsqu’il n’était pas question de sujets importants. Elle a défié les mauvaises personnes, pris les mauvaises décisions. Elle a paniquée, aussi, parfois. Et elle avait cassé la gueule à des gens, également, bien que cela était surtout dû à la colère qui la rongeait de l’intérieur plutôt qu’à un excès de peur. Peu importait. Elle voyait où il voulait en venir.

Muette, elle se contente de l’écouter une fois de plus, approuvant intérieurement les propos d’Akum. Elle-même priait de plus en plus pour que le candidat qu’elle favorisait à l’heure actuelle soit le gagnant, ou tout du moins elle priait pour ne pas avoir à mener une guerre stérile sur Terre. La tension qui perdurait sur la Flotte n’avait en soi rien d’étonnant et l’artiste visait juste en évoquant la peur et l’appréhension des gens. Un léger sourire, plus narquois, vint finalement orner les lèvres de la milicienne lorsque l’interlocuteur de cette dernière évoqua leur chance d’être ici, et d’avoir le choix. Le choix hein ? L’avaient-ils vraiment ? Elle n’en avait pas vraiment l’impression. Ils faisaient au mieux avec les moyens du bord, avec leur statut de renégat. Elle estime toutefois le sujet trop complexe pour être évoqué cette fois ci, surtout que son interlocuteur préférait désormais se tourner vers elle, après avoir annoncé qu’il ne se tourmenterait pas avec toutes ces histoires, afin de lui demander si elle saurait en faire de même. Nouveau sourire, vaguement amusé, tandis qu’elle répondait : « Moi ? Je me pourris la vie avec absolument tout. Les élections, mon travail, mes relations… Son absence de relations, aussi. Mais elle ne l’évoque pas devant lui, se contentant d’hausser les épaules comme pour faire signe que la liste pouvait continuer et s’appliquer à chaque aspect de sa vie. Elle se posait toujours trop de questions, et se laissait bouffer par beaucoup trop de choses également. Anastasia préfère toutefois changer vaguement de sujet, se concentrant de nouveau sur Akum, à qui elle lâchera alors, gentiment moqueuse : Décidément, tu sembles croquer la vie à pleine dents. Genre tu tiens à avoir un esprit sain dans un corps sain, tout ça ? Le sport c’est important. Trop de sodium c’est pas bon pour la santé. Faut toujours rester optimiste. Elle tente d’imiter sa voix sur la fin, lorsqu’elle donne ces pseudo conseils qu’on rabâchait à beaucoup de monde, selon les circonstances. Elle s’arrête toutefois là, sagement, bien qu’elle aurait pu continuer à faire une liste longue comme le bras de ces comportements que tous devraient adopter. Puis le sérieux revient, malgré ce sourire toujours sur les lèvres. Comment tu fais ? » Parce que ça semblait si simple avec lui.

- BLACK PUMPKIN
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Jeu 22 Fév - 1:11
Akum Daraay
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La réponse qu'elle lui donna ne manqua pas de le faire s'esclaffer. Il trouvait en effet comique qu'elle en soit à ce point dans les affres de l'excès, alors que d'extérieur, elle avait simplement l'air d'une femme sans doute légèrement plus narquoise que la moyenne. Akum se pencha en gloussant pour ramasser son balais, secouant la tête de droite à gauche, comme s'il n'y croyait pas, mais ne manqua pas d'exprimer son incrédulité.

-Oh come on, girl ! Tout ne peut pas être si catastrophique, si ? T'as pas un seul truc de positif dans ta vie ?

La chose lui semblait impossible, invivable. Pourtant il souriait en la regardant, Akum, certain que ça ne pouvait être qu'une exagération de la part de la milicienne. Pour lui, ressasser sans cesse et se morfondre était une telle perte de temps ! Il y avait longtemps qu'il avait simplement décidé de lâcher prise sur les choses qu'il ne pouvait pas contrôler, comme les élections, pour prendre le dernier exemple en date. Le travail d'Anastasia semblait stressant et Akum était certain que ce genre d'activité n'était absolument pas fait pour lui, mais jusque là il n'avait pourtant jamais eu l'impression qu'elle se torturait trop l'esprit sur ce sujet. Quant aux relations, voilà encore un sujet sur lequel Akum était loin de se prendre la tête.

Il ricana une nouvelle fois lorsqu'il dû subir une pâle imitation de lui-même et se tourna vers le mur pour y poser son balais, avant de descendre la fermeture éclair de sa combinaison, puis d'en retirer les manches, laissant pendre le reste. Il avait trop chaud, tant pis pour ses vêtements. Il avait pris le soin de ne pas mettre son uniforme et portait de toute façon le t-shirt qu'il utilisait lorsqu'il peignait, gris et constellé de tâches diverses rendues plus ou moins fades à cause des lavages. Il reprit son balais, puis il fit de même avec son travail, cherchant la meilleure façon de tourner sa réponse.

-En fait, c'est surtout que j'aime les belles choses, répondit-il pensivement. Le sport c'est un bon exutoire pour moi, mais si mon corps est ce qu'il est, c'est parce que je l'ai voulu, pas uniquement grâce au taik. Il laissa une nouvelle fois choir son balais-serpillière pour se tourner vers la milicienne, se sentant obligé de faire des gestes pour appuyer son propos. Tu vois, j'avais une image mentale très précise de ce à quoi je voulais ressembler. Pas que je me sentais mal dans mon corps mais... Il fronça les sourcils, cherchant une comparaison simple alors qu'il claquait des doigts en réfléchissant. C'est comme un brouillon tu vois ? Des fois t'es satisfait, mais des fois t'as l'impression que le résultat pourrait être tellement mieux si tu faisais quelques retouches !

Sa main droite rejoignit sa barbe, qu'il gardait courte en ce moment. La beauté était bien entendu une chose subjective, en particulier lorsqu'il s'agissait d'évaluer un physique. Tant de facteurs pouvaient jouer dans ce genre d'appréciation qu'il était compliqué de se mettre d'accord. Akum avait travaillé dur pour s'accomplir physiquement, mais rien ne lui permettrait jamais de convenir à l'ensemble de la flotte. Sur ce point, il était donc bien plus aisé de se contenter de son propre point de vue.

Il croisa les bras en regardant vers le plafond. Il n'avait pas répondu à la vraie question qu'elle soulevait. Comment faisait-il ? Relativiser était devenu très important très tôt dans sa vie. Ses parents lui avaient beaucoup pris, que ça soit par les coups marqués de son père ou l'indifférence obstinée de sa mère. Akum avait envié l'innocence et la joie de vivre des enfants de son âge. Il avait envié leurs problèmes même les plus ridicules. Puis il avait compris qu'il n'y avait de problème que si on décidait d'y accorder de l'importance. Ses parents avaient gâchés son enfance, mais en le faisant, ils avaient aussi gâché leur propre vie. Justice faite sans même qu'il n'y soit pour quelque chose. Il sourit et baissa de nouveau son regard vers Anastasia.

-Comment je fais, hein ? Répéta-t-il avant de se retourner pour se diriger vers la porte. Quand j'avais douze ans, j'ai failli mourir. Depuis j'essaye juste de me dire que tout n'est pas aussi grave que ce qu'on peut le penser sur le moment.

L'explication la plus simple, sans doute la plus honnête qu'il puisse donner sans raconter son histoire, ce qu'il ne comptait pas faire présentement. Arrivé à la porte, il appuya sur la commande pour l'ouvrir, se doutant qu'elle n'était pas verrouillée puisque Anastasia se trouvait derrière lui, puis il entra sans se poser de questions. Il avait soif, il avait besoin d'eau et sa cabine était forcément équipée d'un système pouvant lui en fournir. Mais pour boire, il allait lui falloir un verre.

-Eh ils sont où tes verres ?

L'absence de cuisine rendant la logique inutilisable pour trouver des verres, il ouvrit simplement le premier placard qu'il trouva et qui se révéla être la penderie. Pas là, donc. En revanche, il fut surpris par la relative abondance de vêtements qu'il trouva. Haussant les sourcils d'un air bien plus choqué qu'il ne l'était réellement, il ne se gêna pas pour observer plus en détail ce qui s'y trouvait, au moment où la milicienne entrait dans sa cabine. Sans ménagement, il l'arrêta en lui lançant la veste en cuir qu'il venait de trouver.

-Est-ce que c'est du cuir ça ? Un autre détail accrocha son regard. Attend... est-ce que c'est une cigarette ça ? Sans attendre, il la coinça entre ses lèvres et fronça les sourcils en passant ses pouces dans le bas de sa combinaison qui faisait désormais simplement officie de pantalon. Sergent Donovan, au rapport, grogna-t-il en utilisant une voix grondante. Il se tourne une nouvelle fois vers la penderie. Inspection surprise ! Comment ça s'fait que vous avez plus de vêtements que moi, sergent ? Qu'est-ce que... Il sortit la cigarette de sa bouche pour la reposer où il l'avait trouvée, oubliant instantanément son rôle de faux supérieur autoritaire pour sortir un soutien gorge fort bien coupé qu'il tint devant lui du bout des doigts pour le lui montrer, tout le scepticisme du monde dans son regard. Et t'oses me dire que tu te pourris la vie avec tes relations ? Il secoua très lentement la tête de droite à gauche alors qu'un sourire amusé forçait tant bien que mal pour apparaître. C'est pas à cause de tes sous-vêtements en tout cas !

Avec un regard approbateur, il rangea également le soutien-gorge et reprit la veste en cuir des bras d'Anastasia avant de la ranger aussi. Il avait toujours soif. Il s'accouda à la porte qu'il venait de refermer et attendit qu'elle réponde à sa question initiale.
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Dim 25 Fév - 2:25
Anastasia Donovan
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Ana & Akum

Non, bien sûr que non, tout n’était pas catastrophique. La jeune femme n’avait jamais eu à se plaindre de ses amitiés, solides, et si des disputes arrivaient cela ne retirait en rien le bénéfice qu’elle tirait de ces relations ci. Quant au reste, c’était plus compliqué. La milicienne n’avait en soi rien à redire à propos de son travail, malgré l’ennui qu’elle éprouvait parfois lorsque rien ne l’attendait durant la journée. Mais ça aurait pu être pire et elle a appris à apprécier son boulot, sans vraiment se l’admettre et encore moins l’avouer à quiconque autour d’elle. Alors elle restait la militaire frustrée, aux yeux de tout le monde, et sûrement qu’elle n’osait pas se défaire de cette image qu’elle renvoyait, sa colère et sa rancœur lui ayant pendant si longtemps collé à la peau qu’elle ne savait plus quoi faire aujourd’hui, comment se définir. C’était ambigu, une opinion constituée de déni et de doutes. Sa vie sentimentale en revanche, était bel et bien un échec complet. Quelques relations sérieuses quand elle était plus jeune, mais rien qui n’a tenu ne serait-ce que plus d’un an. Se heurtant au même scénario à chaque fois, cette impression de mal choisir son partenaire s’ajoutait à ses doutes et sa crainte de l’échec, tant et si bien qu’elle avait fini par se raviser, se contentant de relations d’un soir ou de quelque chose de durable qui ne réclamait toutefois pas d’elle qu’elle s’implique émotionnellement. Ou pas trop, en tout cas. Mais elle se garde bien de lui donner tous ces détails, se contentant d’hausser les épaules comme elle avait l’habitude de le faire pour ne pas parler de ce qui était personnel, soit parce qu’elle ne désirait pas se confier soit parce que ses émotions s’imbriquaient de façon trop complexe pour être analysées sereinement.  « Si, bien sûr. » Rétorque-t-elle le plus simplement du monde, signifiant ainsi que son air dramatique d’un peu plus tôt n’avait finalement été qu’une façon de parler. Elle exagérait.

Mais désormais elle préférait se concentrer sur les propos de son interlocuteur, maintenant que ce dernier daignait répondre à ses interrogations. Comment faisait-il pour être toujours de bonne humeur, toujours si optimiste, à ne jamais se faire une entorse au cerveau, pour quoi que ce soit. Elle-même réfléchissait trop, se perdant dans ses pensées et finissant par en retirer que le plus négatif. Parfois elle songe à ce traitement qu’elle prend, pour sa thyroïde, censé lui éviter des effets secondaires liés à ses problèmes d’hormones. Parmi eux : la fatigue et les risques de dépression. Pour une alcoolique qui ne s’acceptait déjà pas, la milicienne se demandait parfois ce que cela donnerait si elle arrêtait de prendre ses médicaments, s’imaginant déjà toucher le fond à vitesse grand V. Cette pensée l’amuse vaguement, faisant naître cette pointe d’ironie chez elle, avant qu’elle ne daigne se focaliser pleinement sur Akum qui s’expliquait tout en poursuivant son travail. Anastasia ne s’offusque d’ailleurs pas de le voir retirer partiellement sa combinaison, sûrement à cause de la chaleur procurée par l’effort, se contentant de demeurer attentive à ce qu’il pouvait dire. Elle comprend pas très bien où il veut en venir cependant, haussant un sourcil perplexe lorsqu’il évoque sa silhouette, qu’il avait sculpté selon ses désirs comme tout ce qu’il pouvait peindre. Elle comprend alors qu’il se contentait de reprendre certains aspects de son discours à elle, notamment sur le corps sain par exemple, sans se concentrer sur la question existentielle qui consistait à savoir comment il faisait pour garder un tel état d’esprit. Alors elle dit rien Ana, d’autant plus qu’elle ne saurait pas quoi lui dire. Elle-même n’avait jamais été soucieuse de son physique, du moins pas de cette façon. Son désir d’être militaire, d’intégrer la légion ou même ensuite d’assurer correctement ses fonctions de milicienne, l’avaient naturellement poussé à se mettre au sport. Une habitude qu’elle avait conservée avec plaisir, se prêtant volontiers à ses activités favorites : escalade, natation, gym. Evidemment divers entraînements de combat avaient lieu et elle se pliait à l’exercice, cela n’égalait toutefois pas les heures passées à se battre tous les jours lorsqu’elle était plus jeune. Vieille époque. En tous les cas elle n’avait jamais rien cherché d’autre que d’être efficace dans le cadre de ses fonctions, accueillant la silhouette que cela lui donnait sans y réfléchir outre mesure. Elle avait fini par comprendre qu’elle pouvait en jouer, si bien qu’elle ne doutait pas de son potentiel de séduction aujourd’hui, du moins tant qu’il était question de plaire uniquement sur le plan charnel. La vision des choses d’Akum était donc loin de la sienne, d’une certaine façon.

L’artiste se décide d’ailleurs à rentrer dans le vif du sujet, le regard de la milicienne captant de nouveau le sien. L’explication est brève, logique. Mais elle ne s’était pas attendue à se heurter à de tels propos avec une telle simplicité. J’ai failli mourir. Sur le coup elle a presque eu envie de rire, rire de cette nonchalance, de ce raisonnement. Mais elle s’abstient, se contentant d’être surprise par cette entrée en matière. Au fond, il n’était pas difficile de comprendre pourquoi il relativisait aussi bien aujourd’hui. Mais tout de même… Sauf qu’Ana, elle a pas le temps de s’interroger d’avantage. Parce qu’il était déjà en train d’ouvrir la porte de la cabine pour s’engouffrer à l’intérieur sans l’once d’une hésitation. « Woh… Mais qu’est ce que tu… Elle s’offusque dans le vide, mettant un moment pour réagir en se redressant, délaissant son siège improviser pour s’élancer en direction de son foyer. Elle a tout juste le temps de s’engager à l’intérieur que déjà elle jouait de ses réflexes pour rattraper la veste qu’on lui avait jeté à la figure. Du cuir ? Evidemment que c’était du putain de cuir, et elle aurait bien aimé lui dire de traiter un peu mieux le vêtement au vu de sa rareté absolue. Elle le tenait de sa mère et se tenait prête à tuer si on osait abimer ce cadeau. Elle n’a toutefois pas le temps de lui dire quoi que ce soit, pestant intérieurement, que déjà il lui demandait si ce qu’il venait de trouver était une cigarette. Qu’est ce que tu… » me chantes. C’est ce qu’elle aurait voulu dire, mais elle s’interrompt en relevant les yeux vers lui et en découvrant en effet une cigarette entre ses lèvres. Et elle se souvient. Du café, de la trêve, du fait qu’elle avait pas été capable de se séparer de cette unique clope, qui devait faire tâche ainsi logée au sommet de sa penderie. D’une certaine façon, elle avait oublié qu’elle se trouvait là, l’élément faisait partie intégrante du décor ou presque depuis quelques temps. Mais désormais, la seule chose à laquelle elle pensait, c’était Akum en train de jouer avec, les coinçant entre ses lèvres pour mimer une scène ridicule. Elle a pas envie qu’il l’abime, pas envie qu’il s’en serve d’une quelconque façon. C’est sa putain de cigarette. Et le simple fait de songer à tout ça lui donne envie de se gifler tant elle se sent ridicule.

Fort heureusement, il la repose de lui-même sans faire quoi que ce soit de plus avec, retirant à la milicienne la nécessité de lui expliquer à quel point… Eh bien à quel point elle ne voulait pas qu’il s’amuse avec une cigarette ô combien banale d’un point de vue extérieur. Qui plus est, une crise de la part d’une non fumeuse avait quelque chose d’incroyablement suspect. C’est sûrement pour cela qu’Anastasia finit par soupirer, presque soulagée, lorsque l’artiste n’a rien de mieux à faire que de s’emparer de ses sous-vêtements. Retrouvant un semblant de self contrôle, la milicienne croisa les bras contre sa poitrine et haussa un sourcil désapprobateur malgré tout. Cela ne l’empêche pas d’ironiser, l’esquisse d’un sourire moqueur aux lèvres : « Ouais mais le problème c’est qu’ils s’accrochent trop après. Ils deviennent dépendants, tu vois le genre. Foutaises, mais ça, il n’est pas obligé de le savoir. Mais je suis ravie d’avoir ton approbation Akum, j’vais mieux dormir ce soir, assurément. Nouvelle moquerie, avant qu’elle ne l’observe ranger ses affaires, y compris cette veste qu’elle tenait toujours depuis qu’il lui avait jeté à la figure. Elle peut pas s’empêcher de le regarder ranger cette dernière, sceptique, voulant s’assurer qu’il faisait ça correctement. Puis les secondes passent et Ana comprend qu’il attendait encore ce qu’il était venu chercher de base. Ah oui. Les verres. Grognant à moitié en se souvenant de ce détail, celui là même qu’elle avait totalement oublié en à peine deux secondes, elle s’approche alors d’un autre meuble pour en extraire deux verres. Se dirigeant vers la salle de bain, une pièce annexe, elle remplit alors les deux récipients avant de revenir à hauteur de l’artiste, ses deux biens en main. Elle s’apprête à lui en tendre un mais avant qu’il n’ait pu refermer ses doigts dessus, elle lui expédia le contenu à la figure. Excuse moi. T’avais l’air d’avoir chaud. Ironise-t-elle pour toute excuse, une lueur provocante au fond des yeux maintenant qu’elle lui tendait le second verre, prête à voir s’il oserait s’en emparer. Peu importait sa décision, tu avais déjà décidé de le lui laisser sans faire d’histoire cette fois, peu envieuse de gâcher encore de l’eau pour simplement faire une blague redondante. Elle précisa alors, simplement. J’ai des menottes dans un tiroir à côté du lit aussi si tu veux tout savoir. Cette paire là, c’est juste pour le côté récréatif. Silence. Mais j’pourrais toujours les utiliser comme le ferait une bonne milicienne juste pour que t’arrêtes de faire chier. » Elle fait mine de s’offusquer bien sûr, mais au fond elle n’était pas le moins du monde énervée par le comportement du délinquant. Son agacement s’était envolé, provisoirement.

- BLACK PUMPKIN
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Mer 7 Mar - 10:53
Akum Daraay
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Trop prit dans son exploration de placard, Akum passa totalement à côté du trouble qui était passé dans les yeux et tout le langage corporel de la milicienne lorsqu'il s'était emparé de la cigarette. L'instant fut de toute façon trop bref pour lui permettre de s'insurger, sa concentration actuelle n'allant pas plus loin qu'une poignée de seconde tant il se sentait dans le besoin de s'occuper à autre chose que de frotter une porte. Dans son exploration du placard, il finit par tomber sur les sous-vêtements d'Anastasia et son idée de la femme qu'elle était sembla se préciser légèrement mieux dans son esprit, à leur vue. Akum avait une théorie selon laquelle dans un environnement où le textile était si rare, le choix des vêtements de tous les jours était une véritable porte ouverte sur la façon de penser des gens. Celui des sous-vêtements était d'autant plus important qu'il s'agissait généralement du dernier rempart contre la nudité, mais aussi la dernière arme pour séduire physiquement.

Or dans le placard d'Anastasia, on ne voyait que peu de sous-vêtements totalement utilitaires. Un ensemble pour sport, sans doute, mais le reste était globalement taillé dans l'idée de convaincre encore un peu plus un homme ou une femme qui serait arrivé jusqu'à les voir sur elle. Elle était donc littéralement parée à toute éventualité en permanence, mais avait prit soin de choisir de beaux sous-vêtements assez pratiques pour ne pas être dérangée dans l'exercice de ses fonctions. C'est à dire pas de string ou autre choses du type. De manière générale, Akum trouvait que ses sous-vêtements collaient assez avec la personnalité de la milicienne, qui finit d'ailleurs par lui parler de son problème avec les gens qui s'accrochaient trop. Encore une fois, il passa au dessus de l'ironie et le prit au premier degré.

-Ouais, je comprends pas pourquoi les gens s'acharnent à s'accrocher. C'est se priver de tellement d'expériences intéressantes !

Ce disant, il rangea ce qu'il avait dérangé avant d'attendre qu'on lui apporte enfin son verre d'eau. Les relations monogames, il en avait essayé une ou deux, mais elles ne semblaient tout simplement pas lui correspondre. Akum trouvait ridicule de se priver d'un partage charnel avec une personne consentante. Ça revenait à se décider de n'avoir qu'un seul ami pour tout le reste de son existence, un concept qui le faisait doucement rire. Il ne connaissait pas bien Anastasia, mais ne s'étonnait pas trop qu'elle partage son point de vue sur l'attachement exagéré de certains. Un métier comme le sien devait être assez prenant et dangereux pour ne pas avoir envie de s'investir outre mesure dans une relation centrée sur une seule personne. Du moins c'est ce qu'il pensait.

Il fut interrompu dans ses pensées par le retour de la milicienne avec deux verres d'eau, mais le soulagement qu'il éprouva à l'idée de se désaltérer fut de courte durée. Tendant une main pour attraper l'un d'entre eux, il se retrouva subitement violemment arrosé, le visage trempé et le haut de son t-shirt lui collant désagréablement à la peau. Un cri de surprise muet lui échappa et il resta un instant immobile, la bouche ouverte, le bras toujours levé dans un geste interrompu pour prendre le verre d'eau fautif.

-Putain s'est froid ! Finit-il par s'exclamer, retrouvant sa mobilité.

Il s'essuya les yeux d'une main et lâcha un gloussement amusé. Il devait admettre qu'il ne l'avait pas vu venir. Elle n'avait sans doute pas apprécié de le voir fouiller dans ses sous-vêtements. Qu'à cela ne tienne, il s'empara du deuxième verre d'eau qu'elle lui tendait en secouant la tête avec une incrédulité réjouie, puis l'avala d'une traite avant de le poser et de se tourner pour retirer son t-shirt. Loin d'être une marque de pudeur, le fait de lui exposer son dos venait plutôt de l'envie de ne pas avoir à se contorsionner pour éviter de lui mettre un coup de coude dans la bataille. Il l'écouta d'une oreille attentive alors qu'il utilisait son vêtement pour absorber au maximum l'humidité présente sur son visage et dans ses cheveux, qui se dressèrent en pics indisciplinés sur sa tête.

-Récréatif hein ? Lança-t-il en se retournant à demi. J'avoue que ça fait au moins trente minutes que tu ne m'as pas passé les menottes, ça commence à te manquer, c'est ça ?

La plaisanterie qu'on pouvait entendre dans sa voix contrastait avec le sourire un peu plus suggestif qu'on pouvait apercevoir sur ses lèvres. Toujours sans lui demander son avis, il se dirigea vers l'endroit qu'il soupçonnait être la salle de bain afin d'y étendre son haut. Elle l'avait trempé, elle n'allait pas protester pour le garder sur son séchoir le temps qu'il redevienne portable. Il revint ensuite dans la pièce à vivre et enfila les manches de sa combinaison avant d'observer un peu ce qui l'entourait, les mains fermées sur les pans de son vêtement. Sa cabine était d'une banalité affligeante, à part pour quelques bibelots, elle ne dépareillait d'aucune des autres qu'il avait pu visiter sur la flotte. Il en déduisit à la fois un manque flagrant d'imagination de la part de la milicienne, mais aussi un conformisme bien ancré dans son esprit. Il finit par s'asseoir sur l'une des seules chaises présentes dans la pièce, cherchant un moyen d'améliorer un peu l'austérité de l'endroit.

-Tu auras des problèmes si on découvre des personnalisations dans ta cabine ? Demanda-t-il soudainement.
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Jeu 8 Mar - 2:12
Anastasia Donovan
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Ana & Akum

C’est qu’il semble sérieux Akum, lorsqu’il passe outre sa propre ironie pour rétorquer qu’il n’avait jamais compris la tendance des gens à s’attacher. La remarque lui fait hausser les sourcils, intriguée. C’est qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de parler de ça avec l’artiste, ce qui semblait relativement normal, et sa réflexion sur le sujet n’était franchement pas banale. L’homme semblait visiblement plutôt du genre à enchaîner les relations, sûrement d’un soir, et les expériences, comme il se plaisait à les appeler. Elle ne l’aurait jamais blâmé pour cela, la milicienne estimant que chacun menait sa vie comme il l’entendait tant que cela n’impactait pas négativement la sienne, et au contraire elle le comprenait plutôt assez bien. Faut dire qu’elle-même avait plus ou moins abandonné l’idée d’avoir une relation sérieuse avec qui que ce soit, se contentant d’un homme à mettre dans son lit pour satisfaire ses besoins les plus primaires. Pour la sensation procurée par une présence à ses côtés, aussi. Pourtant si Akum semblait à l’aise avec ce fonctionnement, bien qu’elle ne soit sûre de rien, cela n’était définitivement pas son cas à elle. Renoncer à l’amour, à une relation durable, n’était pas véritablement un choix. Cela résultait plutôt d’une peur, d’un cumul d’échecs sentimentaux qui l’avaient rendu lasse. Elle ne voulait plus avoir à se battre, à espérer, à faire des efforts pour prendre le risque de voir ces derniers anéantis. Elle ne cherchait plus l’amour, ne lui courait plus après malgré son envie d’éprouver de nouveau ces sentiments. Elle voulait qu’on l’aime, qu’on puisse la désirer de façon plus définitive que le temps d’une nuit. Mais ça marchait pas, ça n’avait jamais marché et l’idée de se lancer à corps perdu dans une relation, de s’impliquer émotionnellement, tout cela pour ne rien en tirer au bout l’avait suffisamment fait souffrir pour qu’elle ne veuille encore désirer se heurter à un mur. Alors elle avait arrêté de chercher, se contentant de demeurer envieuse des autres, parfois. La solitude lui pesait, quand elle y pensait. Faut dire qu’elle avait rêvé du prince charmant, plus jeune, et avait regardé trop de films basés sur des couples qui affrontaient le monde entier pour ne pas avoir envie de rêver de la même chose. La réalité était toutefois bien trop éloignée de ses fantasmes d’adolescente.

Alors Ana ne répond pas, se contentant d’observer son interlocuteur sans un mot, le laissant ranger ses affaires. Plongée dans ses pensées, la milicienne comprend avec un temps de retard que l’artiste attendait ce verre d’eau qu’il avait réclamé. Bien qu’elle ait hésité à juste le foutre dehors, la vengeance fut différente et la jeune femme alla rapidement s’emparer de deux verres qu’elle remplit d’eau. Le premier lui permit alors d’asperger l’homme, avant qu’elle ne lui tende le second pour qu’il puisse se désaltérer. Confidences douteuses au bord des lèvres, puis sourire narquois alors qu’elle le menaçait sans trop le penser, l’ironie d’Anastasia suinta de nouveau lorsqu’il commença à se plaindre que c’était froid. « Je suis vraiment désolée. Lâche-t-elle en faisant la moue, inclinant légèrement la tête sur le côté. Elle ne l’était pas le moins du monde et ce n’était pas difficile à comprendre. Le gloussement d’Akum laissait entendre quant à lui qu’il ne s’offusquait guère du traitement et cela ne l’étonnait pas vraiment. Il en fallait sûrement beaucoup plus pour pousser à bout l’artiste, si tant est que quelqu’un soit capable de véritablement l’agacer ou l’énerver. Le sourire qu’arborait la milicienne s’envola toutefois momentanément quand, après s’être désaltéré, l’homme se détourna pour retirer son t-shirt. Décidément. Elle était sûrement trop laxiste, et n’importe qui d’autre aurait sûrement cherché à renvoyer le délinquant à sa tâche première : à savoir nettoyer la porte encore souillée de peinture. Elle n’en fait rien cependant, se contentant de le laisser prendre ses aises, ses prunelles glacées parcourant brièvement le dos musclé de l’homme. En tant que militaire ayant passé sa vie à voir des hommes plus ou moins baraqués s’entraîner, elle avait fini par devenir relativement indifférente aux muscles surdéveloppés. Cela ne l’empêchait pas d’être vaguement surprise devant l’allure de son interlocuteur, la silhouette étant aux antipodes de ce que l’on pouvait imaginer d’un peintre. Même un secouriste lambda n’était pas aussi bien foutu. On t’as déjà dit que les artistes sont censés être des gringalets ? » Ironise-t-elle pour tout commentaire quant au physique du rouquin.

Elle sourit de nouveau lorsque ce dernier se permet une boutade quant à ses menottes, nullement gênée par l’attitude plus suggestive qu’il pouvait arborer, et elle finit par le suivre du regard lorsqu’il s’éloigne dans sa salle de bain pour y abandonner son t-shirt. L’espace d’un instant, Anastasia se demanda si elle avait laissé quoi que ce soit de compromettant dans sa salle de bain, bien que du linge sale aurait été le dernier de ses soucis au vu de la fouille intensive à laquelle s’était adonnée Akum dans sa penderie. Estimant toutefois qu’il n’y avait rien, elle attendit simplement qu’il revienne. Nouveau sourire, lorsqu’elle le voit remettre ses manches de combinaison, mais ne daignant pas pour autant refermer pleinement celle-ci. La jeune femme ne parvient pas à savoir s’il était juste incroyablement à l’aise et peu pudique, ou s’il espérait qu’elle le lui saute dessus à force d’exhiber sa musculature. Préférant toutefois ne pas poser de questions à ce sujet, elle s’apprêtait à lui rappeler le travail qui l’attendait que déjà Akum prenait ses aises en s’installant sur une chaise, avant de lui demander à quel point elle pourrait avoir des problèmes en personnalisant sa cabine. Elle hésite un instant, jetant un bref coup d’œil à cette dernière. Certes l’ensemble ne débordait pas de peintures, mais des pochettes vinyles avaient été accrochées sur tout un pan de mur, ce qui à ses yeux faisait office de décoration. Et c’était suffisant. « J’imagine qu’on dirait rien tant que tout est nettoyé si je dois partir. Il fallait donc éviter d’utiliser des matières permanentes, sans quoi elle le paierait cher. Mais j’ai pas la moindre envie que tu touches à ma cabine. Je l’aime bien comme ça. Et puis… Silence, tandis qu’elle hésite à se montrer un peu trop honnête. Finalement elle ose, haussant les épaules comme pour signaler que ce qu’elle disait n’était pas si important que ça. J’aime pas que des gens laissent une marque… Permanente, chez moi. Evidemment même si Akum se mettait à peindre cela n’aurait rien de définitif. Mais elle voulait dire par là qu’elle ne voulait rien qui ne puisse être balancé par la porte en deux secondes. Elle avait ainsi l’impression de contrôler ses émotions, et d’avoir la main mise sur les marques d’affection des gens. Elle décidait où elle plaçait les cadeaux que l’on pouvait lui faire et elle était libre d’en faire ce qu’elle voulait. Ce ne serait pas le cas avec une œuvre du rouquin, ce qui lui donnerait l’impression de le laisser faire une trace indélébile au sein de son sanctuaire à elle. Incapable de se contenter de cette preuve d’honnêteté toutefois, la milicienne reprend bien vite, plus moqueuse : Et tu devrais songer à me débarrasser de ce qui se trouve sur ma porte avant de penser à la décoration de ma cabine. » Fait-elle en lui indiquant la sortie d’un signe de tête.

- BLACK PUMPKIN
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Sam 10 Mar - 13:04
Akum Daraay
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Les excuses qu'elle lui offre sonnent aussi fausses que ses sois disant bonnes intentions lorsqu'elle l'avait arrosé, malgré la moue cajoleuse qu'elle eut l'indécence de lui adresser. Sans même êter effleuré par l'idée que son geste puisse gêner Anastasia d'une quelconque façon, Akum se retourna pour retirer son haut trempé, avant d'aller le poser dans la salle de bain de la milicienne comme s'il s'agissait de sa propre maison. Une mauvaise habitude qui avait fait grincer des dents beaucoup de ses connaissances, mais à laquelle ses proches étaient tellement habitués qu'ils ne s'étonnaient plus de le trouver parfois chez eux en leur absence.

-Il n'y a pas qu'une seule forme d'art, répartit-il d'un air mutin en revenant, avant d'enchaîner avec une plaisanterie sur ses menottes, s'attirant un sourire de la part d'Anastasia.

Ses bras retrouvèrent alors les manches de sa combinaison, mais il s'arrêta là dans son habillage, laissant sa combinaison béer alors qu'il faisait un tour sur lui-même pour observer l'agencement de la cabine dans laquelle il se trouvait. Trop vide pour lui, pas assez chaleureuse. Quelques personnalisations ornaient un mur sous forme de vinyles, mais l'endroit manquait de vie pour un homme comme lui. Laissant ses doigts se détacher de son vêtement, Akum s'en alla s'approprier une chaise. Son regard pensif se posa une nouvelle fois sur ce qui l'entourait avant de revenir vers la milicienne, lui demandant avec les meilleurs intentions du monde si elle aurait des problèmes en cas de personnalisation intempestive de sa cabine.

Sa réponse laissa Akum dans une légère confusion. Il comprenait l'idée qu'elle ne veuille pas qu'il touche personnellement à sa cabine, même si elle semblait en avoir besoin. Cependant il lui paraissait tellement étrange de  refuser toute forme de marque permanente de la part des autres chez elle qu'il ne pu que rester un instant sans réponse, la regardant fixement en cherchant à comprendre d'où provenait cette réserve. Son injonction pour le faire retourner dehors ne le poussa pas à bouger de sa chaise, préférant même s'installer un peu plus confortablement en s'accoudant à la table devant lui.

-Pourquoi ? Finit-il par demander, sincèrement curieux. Est-ce que chaque personne que tu rencontres ne laisse pas déjà une trace indélébile quelque part en toi ? Il baissa les yeux vers la table sur laquelle il était accoudé, imaginant sans mal ce qu'il pourrait y créer, ses doigts suivant déjà les lignes que son esprit lui dictait. Un cadeau, un oubli volontaire ou non, un objet abîmé, une marque de passage, il leva brièvement les yeux vers elle et lui sourit avant de les baisser à nouveau. Un dessin ? Ce ne sont que des rappels finalement, un morceau de quelqu'un d'autre, resté sur place pour te rappeler que cette personne est entrée dans ta vie, que même si elle en est sortie depuis, elle y a été.

Il passa soudainement le plat de sa main sur la table, comme pour effacer le dessin invisible qu'il y avait fait. Akum aimait les autres, peu importe s'ils le lui rendaient ou pas. Il aimait se rappeler que la station était un endroit complexe, rempli de diversité et de personnalité surprenantes. Il aimait particulièrement mettre le doigt sur les aspects de caractère qu'ils essayaient de dissimuler, lui permettant de les comprendre enfin pleinement. Il aimait aussi se dire que son passage dans leur vie avait laissé une emprunte, peu importait la nature de celle-ci. Quant à lui, il était toujours ravi de tomber sur un rappel visuel laissé chez lui par les autres.

-Est-ce que ça te fait peur ? De ne pas avoir le choix de pouvoir décider de te séparer d'une chose un peu trop définitive laissée par quelqu'un ?

Les marques laissées dans la tête et le coeur étaient plus facile à cacher aux autres et à soit même, mais pour le vouloir, il fallait avoir des regrets. Akum n'en avait que très peu, mais il se demandait désormais si c'était différent pour Anastasia.
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Mer 14 Mar - 23:15
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Ana & Akum

Elle fronce les sourcils, un peu, en voyant qu’il ne semblait pas décidé à bouger, bien au contraire au vu de sa façon de s’installer plus confortablement dans le fond de sa chaise. Ça la fait tiquer, car une part d’elle-même s’offusquait de le voir aussi peu réceptif à ses directives alors même qu’il était censé faire un semblant de travaux forcés. Elle se trouvait clémente Ana, estimant que les crimes de l’homme qui lui faisaient face étaient ridicules si bien qu’elle ne voulait pas le traiter comme un délinquant lambda. Cependant, elle ne tenait pas à ce que son absence d’uniforme ne le pousse à croire que tout était permis. Elle avait proposé à ses collègues de le gérer, pour rendre la sentence plus agréable pour tous les deux, et l’espace d’un instant elle fut tentée de lui rappeler qu’elle pouvait à tout moment appeler un milicien en service, pour que ce dernier s’assure qu’il fasse ce que l’on attendait de lui. La jeune femme n’aura toutefois pas le temps de faire comprendre qu’elle perdait patience malgré tout que son interlocuteur reprenait déjà la parole, le temps d’une simple question. Pourquoi ? Elle voulait pas avoir à y réfléchir. Encore moins se justifier. Elle voulait pas dire à quel point elle voyait sa cabine comme un sanctuaire. C’était son foyer, aussi petit soit-il, et il s’agissait de ce fait de son dernier rempart contre l’extérieur. C’était ici qu’elle pleurait, se cachant sous les couvertures afin d’y sangloter en paix. C’est ici qu’elle cognait contre les murs, ou les oreillers dans un semblant de lucidité, lorsqu’elle était folle de rage. Ici qu’elle réfléchissait, maudissait. Ici qu’elle aimait. Et si elle n’avait aucun problème à l’idée de laisser les gens pénétrer ici, à les laisser être de passage, elle préférait éviter de s’encombrer de trop de traces, trop de preuves de ces dits passages. Pour que le sanctuaire ne soit pas souillé par d’autres mauvais souvenirs, pour ne pas trop penser à ce qui pouvait lui faire du mal quitte à ne pas pouvoir profiter également de souvenirs plus joyeux sous la forme de présents. Elle voulait pas, Ana, devoir lui avouer à quel point elle craignait que son dernier refuge ne soit envahi par la présence d’autrui, tout simplement parce qu’elle serait alors incapable de s’en détacher. Parce qu’elle savait pas abandonner, oublier, pardonner. Parce que ses joies comme ses peines lui collaient à la peau et qu’elle n’avait pas besoin que sa maison elle-même ne lui rappelle tout ça.

Le sourire que lui offre Akum tandis qu’il multipliait à la fois les questions et les explications ne parvint pas à la détendre. Elle demeurait là, debout à le fixer sans vraiment le voir pour autant. Les bras ballants, résistant à l’envie de transformer ses mains en poings. Elle a pas envie de parler, de se dévoiler sur des sujets qui sont, dans le fond, si sensibles chez elle. Les relations, c’est tout un bordel qu’elle sait pas gérer et ce malgré les amis qu’elle avait réussi à se faire depuis le temps. Sûrement parce que tout c’était fait naturellement, de façon instinctive. Elle n’avait jamais eu à réfléchir, contrairement à aujourd’hui de part les questions de l’artiste face à elle. Et elle ne voulait pas avoir à y réfléchir. Alors, plutôt que de révéler ce que lui hurlaient son cœur et ses tripes, la milicienne préfère hausser les épaules, s’attachant à un aspect en particulier du discours du rouquin. « Il y a les souvenirs pour ça Akum, j’vois pas pourquoi j’devrais encombrer ma cabine outre mesure. » Ce n’était pas tout à fait faux, après tout. Les gens qui ont fait partie de sa vie, elle s’en souvenait parfaitement. Elle se souvenait même de Greg, ce gars à qui elle avait demandé de sortir quand elle avait 13 ans, et qui lui aura dit non, la faisant pleurer toute la nuit. Elle se souvient de tout le monde, et elle ne voulait pas avoir à se confronter à d’autres souvenirs. La bille offerte par son frère il y a longtemps, et cachée dans sa boîte à bijoux, lui faisait par exemple suffisamment mal pour la dissuader de s’encombrer d’autres preuves d’une affection révolue. Quant à ce qui est de conserver des objets, ou d’accepter qu’on peigne les murs de sa cabine, simplement pour faire plaisir… Il en était tout simplement hors de question.

Les prunelles glacées de la jeune femme suivent le mouvement de la main d’Akum lorsque ce dernier fait mine de faire table rase. Au fond, elle est relativement soulagée de savoir qu’il préférait se concentrer sur le meuble plutôt que sur elle, trop consciente du fait qu’elle était un livre ouvert, les émotions parfaitement visibles à travers ses tics ou ce regard ô combien expressif chez elle. Un atout, pensait-elle, lorsqu’il était question d’intimider ou de faire comprendre à quelqu’un qu’elle ne plaisantait pas en lui disant qu’elle finirait par lui briser les doigts un à un. Un désavantage lorsqu’elle préférerait rester de marbre à l’évocation de ses émotions et angoisses. Comme en cet instant précis, où son interlocuteur lui demande si elle avait peur. Peur de ne pas avoir le choix, peur de ne pas pouvoir se débarrasser de la marque laissée par quelqu’un. Outre les angoisses que cette question ravive, Anastasia fronce aussi quelque peu les sourcils, surprise par la question. Cela lui semblait évident. Elle ne voyait pas qui pourrait apprécier de ne pas avoir le choix. Qui pourrait aimer de se retrouver obligé à supporter la vue d’une peinture ou de toute autre trace indélébile laissée par une personne dont on ne voulait potentiellement plus entendre parler ? Cela lui semblait aussi ridicule que de lui demander si elle était gênée à l’idée de conserver contre son gré une photo d’elle et de son ex. « Tout réside dans la notion de choix. Si un jour tu me dois me casser les couilles prodigieusement, j’aimerais pouvoir me séparer de toutes les conneries que t’as pu laisser traîner autour de moi. Et ce serait pas facile si tu te mettais à repeindre mes murs. Conclut-elle simplement. Bien évidemment la vérité était plus nuancée. Elle avait par exemple conservé sur son terminal des dessins d’elle réalisés par Rhil. Parce que cela lui avait fait plaisir à l’époque, et aujourd’hui encore à vrai dire. Mais si elle devait se disputer avec le concerné, alors elle aurait en horreur ces même dessins et s’en voudraient de les avoir conservés. Après un bref silence, Ana désigna de nouveau la porte d’un signe de tête, avant de reprendre, sur un ton bien moins amusé que plus tôt dans leur conversation. Sérieusement Akum, si t’as besoin de rien d’autre, fini de t’occuper de cette porte. » Et elle esquisse quelques pas dans sa direction, comme pour l'inciter à se lever et filer définitivement, les mains croisés contre sa poitrine en un geste défensif qu'elle n'avait pas jusqu'alors.

- BLACK PUMPKIN
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Ven 16 Mar - 9:08
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Il y a les souvenirs pour ça, qu'elle lui répondit. Hocha la tête, comme pour approuver ce qu'elle disait alors qu'il ne faisait qu'acquiescer à ses propres pensées. Les souvenirs étaient des choses immatérielles, intangibles, qui s'effaçaient au gré des expériences vécues par les autres, qui se modifiaient avec l'âge, qui se faisaient largement remplacer par d'autres, parfois. Des choses qu'on avait pas besoin de garder sous les yeux, qui ne risquaient pas de resurgir brusquement si on ne faisait pas l'effort d'aller les chercher, parfois, à moins qu'on ne tombe justement sur un objet ou sur une personne qui les ferait émerger de sa mémoire. Akum en était à un point où il se demandait si Anastasia n'avait pas tout simplement des choses à fuir, dans sa tête, en rapport avec son passé. Il pourrait la comprendre. N'était-ce pas ce qu'il faisait lui-même un peu tous les jours de sa vie ? La différence résidait pourtant dans le fait que Akum s'ouvrait, se contentant de bloquer ces choses qui lui faisaient mal uniquement, plutôt que de généraliser le siège à toutes ses pensées, comme semblait le faire Anastasia.

Elle précisa alors sa pensée en lui expliquant qu'elle ne souhaitait tout simplement pas prendre le risque d'avoir quelque chose de permanent venant de quelqu'un d'autre, en prévision du jour hypothétique où cette personne lui deviendrait insupportable. Rien n'était sûr. Tout pouvait changer lorsqu'il s'agissait d'éléments aussi inconstant que leurs semblables. Ça encore, Akum pouvait en comprendre la peur, mais c'était un risque qu'il avait depuis longtemps accepté de courir.

C'est un sourire à la fois d'excuse et d'amusement qui naquit sur son visage lorsqu'il reporta son attention sur elle pour la voir lui désigner la porte de la tête. Il aperçu dans sa posture qu'il avait été trop loin. Il allait souvent trop loin. Il aimait provoquer les émotions chez les autres Akum. Il n'aimait pas leur faire mal, mais il aimait les faire aller voir à l'intérieur d'eux-même pour faire face à ce qui s'y trouvait. Il hocha la tête et se leva sans dire un mot, parce qu'il n'avait pas envie de commenter l'ordre plus impérieux de la milicienne, qui avait repris son ton de commandement avec lui. Il avait effectivement un travail qui l'attendait et qui n'allait pas se faire tout seul. Cependant, il ne pu s'empêcher de trouver ironique cet enchaînement de faits, d'actions, de découvertes au sujet d'Ana. Elle qui tout d'abord lui demandait comment il pouvait rester si positif, qui semblait assumer les choses extérieures les plus intimes, se refermait soudainement lorsqu'il était question de ce que contenait sa tête. Il ne lui en voulait pas pour ça. Rester en permanence sur les bonnes ondes demandait de l'exercice et surtout, du travail sur soi dans un premier temps. Il retrouva son sérieux au moment de lui passer devant pour sortir et s'arrêta brièvement à sa hauteur.

-Je suis désolé, s'excusa-t-il alors sincèrement.

Il allait rajouter quelque chose, mais se ravisa et sortit, attendant qu'elle fasse de même pour évaluer le travail qui lui restait à accomplir. Il en avait déjà nettoyer une bonne moitié, plus qu'un peu de persévérance et cette porte serait aussi lisse et fade que toutes les autres. Il soupira un nouvelle fois de dépit et ramassa son balais-serpillière, misérable, qui gisait abandonné par terre. Au moins il n'avait plus aussi chaud à présent. Commençant à siffler un air bien connu des stellariens, il reprit le sabotage de son œuvre là où il l'avait laissé. Il avait encore un millier de questions à poser, mais aucune qui ne risquait de dérider Anastasia pour le moment. Une seule lui semblait vraiment importante pour le moment, de toute façon.

-Tu m'en veux pas trop ? Il en serait attristé, en vérité. Anastasia faisait partie des gens qu'il aimait bien, il ne souhaitait pas que leur bonne entente relative ne se dégrade. J'avais pas envie de t'énerver, tu sais ?

Pourtant, il semblait que c'était ce qu'il avait réussi à faire, au fil de ses questions innocentes. Il n'avait pas été difficile de noter le changement de comportement qu'elle avait adopté à son égard. À moins que ça ne soit à cause de sa présence dans sa cabine ? Ou bien un savant mélange des deux ? Cette fois-ci, il ne s'interrompit pas dans sa tâche pour discuter, voulant lui offrir un signe de bonne volonté.
MessageSujet: (#) Re: It's called tag and it is art - Anastasia    It's called tag and it is art - Anastasia 3ViG0Cu Jeu 22 Mar - 14:39
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It's called tag and it is art.
Ana & Akum

Elle espère qu’il obéira cette fois ci, qu’il ne fera pas d’histoires. C’est qu’elle l’aimait bien, malgré tout, et l’idée de devoir sincèrement le menacer ou d’abandonner toute forme de bienveillance à son égard s’il osait franchir la ligne ne l’intéressait pas le moins du monde. Elle le ferait. Mais cela ne ferait que l’agacer un peu plus, énervée qu’elle serait de constater qu’elle n’arrivait pas à parler de ce qui la troublait. Pour sa défense, Akum restait un inconnu pour elle, quasiment, aussi ne voulait-elle pas évoquer ce qu’il y avait de plus douloureux chez elle. Surtout lorsque lui-même semblait n’avoir aucune peine similaire à dévoiler en retour. C’est pour cela en tout cas que la milicienne se voit presque soulagée, intérieurement, en découvrant que l’artiste daignait se lever et abandonner le mobilier qu’il avait réquisitionné pour prendre la direction de la sortie. La jeune femme s’apprêtait à simplement le suivre mais fronce les sourcils en le voyant dans un premier temps s’arrêter à sa hauteur, pour finalement s’excuser. Il semble sincère et le fait qu’il daigne chercher à se faire pardonner pour simplement avoir posé les mauvaises questions la surprend quelque peu. Elle est pas habituée Ana, aux excuses d’autrui, bien trop souvent entourée de fortes personnalités qui ne savaient pas demander pardon, encore moins pour quelque chose d’aussi innocent que des mots prononcés au mauvais moment. Alors elle reste là, immobile, l’observant un instant sans trop savoir quoi faire, ou dire, et elle ne peut retenir un soupir lorsqu’il daignera s’échapper de son champ de vision pour quitter la cabine. Désormais seule à l’intérieur de celle-ci, Anastasia observe brièvement les murs et l’apparence de son foyer, les mots d’Akum demeurant dans un coin de son esprit. Le grognement irrité que ces pensées lui arracheront suffira toutefois à l’inciter à partir également, non sans avoir songé au préalable au t-shirt du rouquin toujours abandonné dans sa salle de bain. Si elle hésite un instant à le récupérer, la milicienne préfère noter dans un coin de son esprit que l’habit était toujours chez elle, prête à rappeler à son interlocuteur de ne pas l’oublier lorsque viendrait pour lui le moment de partir.

Daignant enfin sortir, la milicienne se glisse sans trop de gêne à côté de l’artiste afin de s’esquiver un peu plus loin, reprenant sa place sur un plot non loin, s’y asseyant et observant son compagnon reprendre son outil du jour pour nettoyer la porte de sa cabine. Elle ne dit rien, estimant que le moment était passé et que dire quelque chose en cet instant précis serait trop étrange et de ce fait totalement inefficace. Elle peut pas s’empêcher de sourire légèrement toutefois en entendant l’homme se mettre à siffler un air bien connu de tous, mais ô combien agaçant. Une fois de plus, elle sait pas comment il fait, pour tout prendre à la légère ainsi, pour balayer des instants de gêne avec autant de facilité. Elle-même ruminait ses pensées bien trop souvent pour réussir à passer outre de quelconques événements et la rancœur qui l’habitait, éternellement liée à un échec d’il y a plus de dix ans, en témoignait parfaitement. Le sourire qu’arborait la milicienne se figea puis se mis à disparaître progressivement quand Akum l’interrogea de nouveau. Si elle se demandait sur quoi se porterait la curiosité du rouquin cette fois ci, elle comprend rapidement qu’il n’ouvrait pas la bouche dans ce but précis. Il cherchait juste à savoir si elle lui en voulait, précisant au passage qu’il n’avait pas été dans ses intentions de l’énerver. Muette un bref instant, la concernée réfléchit et fait le tri dans ses émotions pour savoir ce qu’elle pouvait vraiment penser de lui en cet instant précis, trop honnête pour songer à esquiver la question ou à lui mentir. Ce fut ainsi après un bref silence qu’elle répondit, sérieusement. « Non, je ne t’en veux pas. Et au fond c’était vrai. Elle avait trop conscience de ses nombreuses failles et blessures pour vouloir le blâmer d’avoir mis le doigt dessus sans le faire exprès. Qui plus est, elle connaissait des personnes qui cherchaient à lui faire mal intentionnellement, et elle s’était rapidement doutée qu’Akum n’était pas de ces gens là. Cumul de mauvaises questions au mauvais moment, tu pouvais pas savoir. Et puis je t’ai dit, je suis à cran en ce moment. Explique-t-elle simplement, puisant en ce justificatif une excuse pour faire pardonner sa susceptibilité actuelle. En vérité elle n’avait jamais vraiment expliqué être tendue, simplement que les semaines étaient intenses ces jours ci, ce qui semblait revenir au même la concernant. Une nouvelle pause suit ses propos, avant qu’elle ne capte le regard de son interlocuteur. C’est cool, t’en fais pas. » Conclut-elle pour le rassurer, le gratifiant d’un clin d’œil plus détendu avant d’observer la peinture qui s’étiolait encore sous les coups de balai d’Akum. Bientôt il n’y aurait définitivement plus aucune trace du passage de l’artiste dans les environs.

- BLACK PUMPKIN
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