Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
who you're supposed to be
« No matter who you are, no matter what you did, no matter where you've come from, you can always change, become a better version of yourself. The discontent and frustration that you feel is entirely your own creation. »
Il était tard. Elara avait profité de la soirée pour faire quelques heures supplémentaires afin de rattraper le retard dû à son arrêt de travail pour son poignet. Deux jours sur le Colossus c'était beaucoup, surtout ces derniers temps où les tensions habituelles étaient exacerbées par celles provoquées par les élections et les divergences d'opinions. Alors la blonde avait une pile de dossiers à traiter en plus de ceux qui arrivaient quotidiennement sur son bureau. D'ordinaire, elle se serait détestée intérieurement d'avoir eu la bassesse d'esprit d'accepter d'être arrêtée pour un simple poignet foulé mais la masse de travail la distrayait. Et en ce moment, elle avait besoin d'être distraite : son terminal en faisait les frais, Rhil ne cessait de lui envoyer des messages pour s'assurer qu'elle allait bien et pour la tirer de ses pensées si besoin lorsque celles-ci se montraient trop envahissantes. Du bout des doigts, elle entra le code nécessaire pour fermer son bureau à clefs avant de jeter un coup d'oeil à son terminal : 20h00, déjà. Elle engagerait un livreur pour lui apporter son repas, le temps lui manquant pour parvenir jusqu'au réfectoire après être passée chez elle se rafraichir. Ça, et la fatigue (le manque d'envie aussi) d'une longue journée qui se dessinait déjà sous ses yeux bleus. Elara soupira, un brin las de ses journées qui commençaient à trop se ressembler à son goût après les évènements qui avaient bousculé son quotidien : son anniversaire surprise, la grève du corps militaire, l'émeute sur le Tiantang, son poignet foulé et toutes les visites à ceux qui s'étaient interposés lors de l'émeute pour s'assurer que tout allait bien, la libération de son salaud d'ex-mari. Le mois dernier s'était montré fort en émotions et depuis quelques jours, la pression redescendait. C'était apaisant, en un sens, mais aussi assez grisant car ça la laissait face à des soucis qu'elle aurait aimé ne pas avoir à endurer encore, à endurer déjà.
Et la blonde s'élança en direction de son chez soi, vers le coin du vaisseau qui abritait les habitations des administrés qu'elle représentait à la manière d'un porte parole. Et derrière sa voix, 5 500 autres. C'était une drôle de sensation que d'avoir un tel poids sur les épaules et Elara n'était pas si endurante que ça. Elle avait craqué quelques fois dans l'intimité de sa cabine : au début surtout. Mais depuis, elle avait eu le temps de se renforcer et de devenir ce visage sur lequel beaucoup se reposaient à défaut de voir derrière le masque la femme qui s'y cachait. Aujourd'hui, elle était forte à sa manière. Résistante à sa façon. Un bout de femme à l'attitude propre et au genre soigné. Sa valeur ne se comptait pas en force brute, en coups reçus ou donnés, ou encore en puissance. Elle se comptait en courage, en patience, en self control et en force d'esprit. Un véritable comble quand on savait le genre de personne qu'elle représentait : on avait même parié au début combien de semaines elle tiendrait à représenter les pirates et les contrebandiers, le dockers, les pilotes, les mécaniciens abrupts. Finalement, Elara s'était faites sa propre place, se faisant un grand nombre d'alliés sur son passage. Et ce, jamais sans sombrer dans la violence qui pouvait assombrir les recoins du Colossus loin des regards indiscrets. Violence sur laquelle elle ne va pas tarder à tomber d'ailleurs. Au loin, elle entend une conversation au détour d'un couloir qu'elle devra prendre pour se diriger chez elle. Il y a des insultes, des mots maladroits, des menaces et des moqueries mais jamais d'excuses et la situation semble s'envenimer car bien vite les mots laissent place aux souffles d'efforts et autres grognements. Elara s'imagine parfaitement ce qu'il doit se passer à quelques mètres d'elle, alors son coeur se serre et sa gorge se noue tandis qu'une vague d'appréhension la frappe brutalement. Des gens se battent, profitent des couloirs vides pour régler des comptes, apparement. Alors sans plus réfléchir, elle attrape son terminal et compose le numéro de la milice au cas où : après tout, elle avait reçu suffisamment de menaces pour avoir peur de tomber sur quelqu'un de mal intentionné et elle n'était pas sur le Columbiad ou l'Helios mais sur le Colossus 5. La population était bien différente, moins civilisée parfois. Souvent.
Finalement, elle parvient à amasser assez de courage pour s'avancer vers l'artère métallique qu'elle devra emprunter pour arriver à destination. Celle-là même qui cache deux silhouettes qui se bousculent et s'insultent. Quand elle arrive à leur hauteur, elle se fige d'effroi d'abord car la violence lui fait toujours cet effet là : la sensation glaçante de prendre les coups à la place de l'autre et la peur, mordante, d'être la prochaine victime de l'assaut. Mais ce qui la crispe, aussi, c'est le visage qu'elle reconnait : celui de ce qui semble être l'agresseur, celui qui a le dessus tout simplement. Lieutenant Krishvin ! qu'elle s'exclame subitement. Ça lui échappe, sans qu'elle ne puisse plus y réfléchir et si cela arrête momentanément le conflit, l'opposant de Tiaan profite de sa surprise pour lui décrocher une nouvelle droite qui fait sursauter Elara. Arrêtez ! la voix ferme, droite. Cette-fois, elle tend son terminal vers les deux hommes bien déterminée. J'appelle la milice, et ça n'est pas une menace en l'air. Sur l'écran de son terminal, y'a bien évidemment encore le numéro de la milice et une agression pouvait jeter l'un des deux plusieurs mois au Lady Grace, en plus de faire perdre le grade de l'un et le métier de l'autre. Vous. elle s'adresse à celui qu'elle n'a pas encore nommé. Je vous connais. Partez avant que je fasse inscrire ça dans votre dossier, je n'suis pas sûre que votre femme apprécierait. Elle savait même qu'il avait eu un petit garçon il y a peu, parce qu'elle avait aidé sa femme à recevoir les allocations nécessaires à l'éducation de leur nouveau né. Elle savait aussi qu'il avait déjà perdu un travail, à cause d'une bêtise de ce genre. Alors il avait tout intérêt à décamper sur le champ, sous les billes azur d'Elara qui le fusillerait certainement du regard si c'était le cas. Mais pour le moment, l'instant reste en suspend.
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Sujet: (#) Re: this isn't who you're supposed to be (tiaara) Sam 10 Fév - 1:24
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C'est lorsque le temps se suspend qu'elle a enfin l'occasion de dévisager les deux hommes. Elle avait agit rapidement, s'était lancée sans trop réfléchir et l'adrénaline avait fait le reste mais face au silence, il n'y avait plus que la réalité. Et cette réalité, elle est sanglante : les deux hommes semblaient se battre depuis un moment et à en juger par leurs visages aussi tuméfiés que rouge, chacun avait eu le dessus au moins une fois. Son estomac se noue, sa gorge aussi tandis que soudainement elle réalise que ça n'avait peut-être pas été la meilleure de ses idées. Mais le mal était fait et Elara ne pouvait plus reculer à présent, il fallait qu'elle tienne le cap, qu'elle ne se défile pas. Car se montrer indécise -là, maintenant- c'était se tirer une balle dans le pied. Cela faisait suffisamment longtemps qu'elle travaillait sur le Colossus 5 pour savoir comment les pirates pouvaient fonctionner, comment leurs relations se construisaient, se défaisaient et comment l'on pouvait gagner leur respect ou le perdre. Tout était une question de façade et de masque. D'air qu'on se donne. Syjad en faisait les frais et malgré ses blessures il devait conserver cette aura supérieure s'il ne voulait pas perdre la loyauté de ses hommes. La blonde avait beaucoup appris de lui alors c'est naturellement que malgré la peur mordante qui commençait à s'immiscer dans ses veines à la place de l'adrénaline, elle était restée stoïque face aux deux hommes qui la regardaient de bas en haut. A quelle sauce allaient-ils être mangés ? Avaient-ils une chance de lui passer entre les doigts ? Etait-elle si sérieuse que ça ? Elara restait de marbre, ne leur laissant pas vraiment l'opportunité de déceler son appréhension. Alors bien sûr, ses muscles étaient tendus, sa mâchoire crispée et sa respiration un brin désorganisée : mais la belle se voulait forte, figure d'autorité. Cependant, lorsque l'inconnu avec lequel se battait Tiaan s'avança vers elle, elle ne pu s'empêcher d'instinctivement reculer d'un pas. Elara avait beau vouloir avoir l'air déterminée, elle n'en restait pas moins sur le fil et alerte : le moindre geste un peu rapide vers elle l'aurait fait sursauter, à la manière d'un animal pris par surprise. Mais le gars décida d'abandonner, s'éloignant à l'opposé d'une Elara sur les lèvres de laquelle s'était étiré un sourire satisfait. Ne restèrent que le lieutenant et elle.
S'en suivit un moment pesant, lourd, pendant lequel Elara cru bien entendre son coeur battre jusque dans ses tempes. Elle s'était attendue à ce qu'il brise la glace, qu'il prenne la parole et lui demande -très justement- ce qui n'allait pas chez elle pour avoir le cran de s'interposer entre deux types qui faisaient à eux cinq fois sa carrure. Mais il ne lui servit qu'un regard glacial, mais ardent, plein de colère comme encore prêt à se jeter sur le moindre passant. Ou sur elle. C'est qu'il était impressionnant, le lieutenant. Physiquement d'abord, car si sa plastique devait en effrayer plus d'un, c'était son regard noir qui faisait aisément baisser les yeux. Et puis tout simplement de par sa réputation qui le précédait, peu commode, enclin à se servir de ses poings, pas très loquace et donc certainement secret à défaut d'être mystérieux. Elara le savait tout ça. Elle savait aussi qu'il s'entrainait avec Marcus, qu'il l'avait un jour mis au tapis et ça avait suffit à la blonde pour craindre Krishvin en plus de ne pas sincèrement le porter dans son coeur. Pourtant, elle ne lui avait jamais adressé la parole, pas vraiment. Le moment s'étire, le regard fou dans les yeux du militaire lui rappelle brièvement celui de Luke les soirs où d'un simple coup d'oeil elle savait que la soirée se terminerait mal. Alors ça la fige complètement, la crispe et la tend. Puis il ferme les yeux et lorsqu'il les rouvrent, ils n'ont plus la même lueur presque malsaine. Peut-être s'était-il rendu compte de la raideur d'Elara. Epargnez m-m-moi l.. les sermons, d..d..délégué Hartmann. Le bégaiement. Ah, oui. Elle avait oublié, ça la surpris un bref instant le temps de s'en souvenir sans que cela ne la gêne. Elle avait eu des élèves avec le même handicap, n'y avait jamais prêté attention : on lui avait même dit qu'il ne fallait rien faire devant une personne bègue et qu'au contraire, il fallait laisser le temps à l'autre de dire les mots même péniblement. L'inverse, ça n'aidait en rien. C'était plus simple, oui, de couper la parole, de reprendre rapidement, mais sur le long terme ça ne faisait que repousser le moment fatidique et la possibilité d'un mieux. Alors la blonde se contente de froncer des sourcils, sortant de sa torpeur. Bien sûr qu'il y aurait droit. Qui serait-elle pour le laisser partir sans un rappel de la conduite qu'on attendait de tous les citoyens du Colossus 5. Tous, sans exception. Et elle s'apprête à lui dire le reste, à le sermonner comme il faut mais la colère et l'exaspération qu'elle avait pu ressentir à son égard, mêlé à la peur, s'effaçaient lentement pour laisser place à une émotion plus commune et plus naturelle chez la déléguée. L'inquiétude. Cette foutue bienveillance qui l'empêche d'être hors d'elle lorsqu'elle en avait le droit parce que l'idiot devant elle a le visage bariolé de sang. Qu'il grogne, soupire, trépigne et grimace : conflit légitime ou non, il venait quand même de se battre alors forcément, Elara se demande si elle ne devrait pas plutôt l'envoyer sur le Regina. Finalement, elle soupire bruyamment en secouant la tête et levant les yeux au ciel, presque comme si elle se détestait déjà d'être trop attentionnée avant d'enfouir son terminal dans son sac et de fouiller dans ce dernier tout en marchant vers Tiaan. V-vous avez b..b..b..besoin d..d-de quelqu-que chose ? Elle se pince les lèvres face au bagou du lieutenant et son assurance déplacée alors qu'il est en tord. Puis elle sort de son sac un mouchoir en tissu proprement plié qu'elle lui tend une fois à sa hauteur. Tenez. qu'elle dit simplement d'abord, la voix si ce n'est incertaine un brin affaiblie par la terreur qui l'avait habitée quelque minutes plus tôt. Tenez, donc, parce qu'elle l'a observé s'essuyer maladroitement avec ses mains elles aussi rougies par le sang, avec ses vêtements détendus par la conflit. Tenez, parce que mine de rien ça reste un homme et elle ne peut s'empêcher de lui tendre la main car il en a besoin quelque part. Elle se râcle la gorge, retrouve son assurance. C'est plutôt vous qui avez besoin qu'on vous rappelle quelque chose, Lieutenant. commence-t-elle sans animosité, plutôt avec une pointe d'autorité, de déception aussi. Vous auriez pu tomber sur quelqu'un de plus intransigeant qui vous aurait envoyer directement en cellule le temps de dénouer le pourquoi du comment de cette bagarre. pas une menace, plutôt un avertissement, un rappel. Ce qui aurait pu se passer, mais qui ne se passera pas car face à lui il n'y avait qu'Elara et qu'elle était stricte, oui, mais pas injuste. Vous avez eu de la chance, mais ça ne sera pas toujours le cas. qu'elle finit en plantant son regard dans le sien, obligée de lever le regard pour l'atteindre.
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Sujet: (#) Re: this isn't who you're supposed to be (tiaara) Sam 24 Fév - 11:59
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Y'a comme son instinct qui lui dit de lâcher l'affaire. La même petit voix qui lui disait de baisser le regard et se faire toute petite lorsqu'elle rentrait parfois chez elle. Mais cela fait longtemps qu'elle ne l'écoute plus, longtemps qu’elle pense ne plus avoir à courber l’échine face à un homme pour se préserver (elle). Trop longtemps, donc, pour qu’elle se rende compte de l’impasse dans laquelle elle s’engouffre minute après minute. C’est qu’elle ne réalise pas encore l’étendue de la rage qui ronge le lieutenant, la difficulté de tenir en laisse sa colère et celle de contrôler son impulsivité. Car le géant face à elle n’est pas connu pour se complaire dans le tact et les sourires, il préfère jouer des poings et se faire entendre autrement qu’avec des mots dont il semble, finalement, prisonnier. Elara le regarde prendre son mouchoir en tissu, hésiter, d’abord, puis le passer sur son visage tuméfié. Ça lui tord l’estomac, un peu, quand elle s’imagine être à sa place (quand elle se rappelle avoir essuyé son propre visage maintes fois aussi) et elle a mal pour lui à ce moment là. Un brin inquiète quand elle le voit siffler de douleur ça et là, suivant ses mains rougies par le sang tracer le contour de son visage.
Et il roule des yeux comme un enfant à qui on répète encore les mêmes conseils, les mêmes remarques. Fais pas ci, fais pas ça. Tiens-toi droit, sois poli. Elara y avait été habituée durant son enfance, avait vite appris à l’époque à être irréprochable plutôt que devoir à nouveau être sermonnée par ses parents. Elle avait cru légitime de trouver cela ennuyant mais en grandissant avait compris la nécessité de ces rappels, ces remises à niveau, en devenant professeure. Déformation professionnelle. Depuis qu’elle avait eu à faire la milicienne avec certains élèves, elle n’avait pas peur de reprendre le rôle lorsque le temps venait. Comme là, face à un adulte qui se comportait comme un adolescent en manque d’adrénaline et/ou de figure d’autorité. Elle avait été garante de l’éducation d’une génération de stellariens et se sentait pousser des ailes lorsqu’une situation avait le goût du familier. Même si ici, les enjeux étaient différents. L’élève était un colosse qui avait déjà mis Marcus au tapis. Cela aurait du être suffisant pour qu’elle batte en retraite et passe son chemin mais trop tard, la déléguée se sentait à présent responsable de la suite des choses. Si elle le laissait filer sans rien dire, elle devenait complice d’un écart de conduite, elle fermait les yeux sur les précédents et les prochains. Alors, certes, son rôle n’était pas de recadrer les militaires en manque d’adrénaline, sa fonction ne lui donnait pas ce privilège. Mais il y avait cette attente, quelque part, qu’elle améliore la vie de tout un chacun. Et pour atteindre cet objectif, pour remplir pleinement sa fonction cela passait aussi par les petits détails : comme rappeler à Tiaan que son grade faisait de lui un modèle. Qu’il le veuille ou non. Que Leona, si jamais elle devait gagner les élections à l'amirauté, désirerait certainement des militaires modèles à ses côtés : c'était cette intransigeance juste qu'Elara appréciait chez la candidate. La raison qui la poussait parfois à douter entre elle et Priya. Et lorsqu'elle se rendait pas curiosité aux meetings de Leona toujours pleins à craquer elle en sortait à chaque fois troublée entre peur quant à l'avenir qu'elle semblait promettre et admiration quant à sa force d'esprit et ses croyances. C'est bon ? V-vous avez fini ? M...merci, d-d-délégué, je m-me sens p-p-plus en sécurité grâce à vos p-paroles, rentrez bien.
Alors bien sûr, elle entend le sarcasme dans sa voix et elle reprend le mouchoir souillé du bout des doigts. Pendant une poignée de secondes elle se demande s’il est bien sérieux, s’il pense pouvoir rentrer sereinement chez lui après avoir tabassé un type (et s’être fait tabasser aussi). Il est gonflé. Elle qui a confiance en les militaires de la flotte, Elara ne peut s’empêcher d’être déçue par son comportement. Presque trahie qu’un aussi haut gradé se considère au-dessus des conséquences de ce qui aurait pu envoyer n’importe qui quelques jours sur le Lady Grace. Et elle lui faisait une fleur, la blonde, en ne dénonçant ni son adversaire, ni lui car sinon les deux pourraient encourir à une diminution de leur salaire de moitié ou à des travaux forcés. Elle lui faisait une fleur et lui, préférait la contourner et l’envoyer balader. Elara se retourne, lui emboîte le pas hâtivement le mouchoir toujours en main (car pas question de le remettre dans son sac). Eh bien non, je n’ai pas terminé lieutenant. qu’elle répond enfin, sans animosité dans sa voix : plutôt les contours d’une certaine impatience. Vous n’êtes pas sans savoir que votre grade vous confère une certaine…. autorité ? elle cherche ses mots, ça n’est pas tout à fait ce qu’elle voulait dire. Beaucoup de jeunes vous voit comme un modèle, comme une figure à suivre vous savez. et ça, elle le savait de source sûre pour avoir été professeure et pour continuer à travailler au bien être des jeunes du Colossus 5 : c’est qu’elle en voyait passer dans son bureau des jeunes paumés à la recherche de modèles et dont glissait parfois de leurs bouches le nom de Krishvin. Vous devriez agir en modèle et elle hésite, incertaine des conséquences de ce qui lui brûle les lèvres. apprendre à vous contrôler ? Et son intonation comme une question, une suggestion plutôt que comme un ordre ou une menace. Parce qu'elle redoute sa réaction et reste à distance, pas naïve pour autant quant à la bête qui marche à sa gauche.
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Sujet: (#) Re: this isn't who you're supposed to be (tiaara) Sam 3 Mar - 17:11
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Elle a le coeur qui bat. Fort. Trop fort. Certainement qu'elle ressemble à une proie proche d'un prédateur : mais sur la flotte, il n'y a plus d'animaux sauvages. Plus de règne animal. Plus de chose à laquelle comparer son regard incertain et son souffle court qui se fait discret. Comme si le simple fait de respirer trop fort pouvait lui porter préjudice. Biche anxieuse qui ne manque pourtant pas de courage. Elle joue avec le feu, traverse l'étendue à découvert, la peur au ventre d'en subir les conséquences. Mais si Elara ose lui siffler ces quelques mots, c'est qu'elle sait que c'est nécessaire. Y'a rien, pourtant, qui l'y oblige. Au contraire, n'importe qui lui dirait de lâcher l'affaire : Tiaan le lui répète d'ailleurs. Mais elle veut y croire, qu'il en est capable. Elle ne le connait pas pourtant, devrait s'en ficher de le voir haletant, aux mains avec un presque inconnu. Elle devrait avoir baissé le regard et filé tout droit. Elle aurait dû les ignorer. Mais ça n'aurait pas été fidèle à son caractère. Elara elle prend tout à coeur, tout trop à coeur. Et voir un gradé tomber si bas, ça l'inquiète. Pour lui comme pour la flotte. Alors elle lui tend la main et ce, même s'il n'a de cesse de l'envoyer balader. Elle lui tend la main parce qu'elle croit au système, à l'autorité, aux militaires, aux douaniers, aux grades et à leur utilité. Même si Krishvin, elle est loin de le porter dans son coeur (faute à un brun qu'elle n'oublie pas) y'a cette petite voix qui lui dit qu'il vaut mieux le pousser vers le haut que le laisser sombrer dans une violence qui n'est pas digne de ce qu'il représente même hors service. Elle veut le voir meilleur qu'il ne le montre. Elle veut croire que quelque part, il y a encore un espoir pour qu'il soit plus que ce que tout son être lui cris qu'il est.
Et lorsqu'il réagit, enfin, elle ne peut pas s'empêcher de sursauter : un soubresaut qu'elle réfrène un peu, pas assez pour le rendre invisible. La tension retombe en même temps que le lieutenant qui se retrouve bientôt un genou à terre. Ça a le mérite de la faire taire (enfin) et le spectacle qui s'offre à elle lui fend le coeur malgré la peur qui lui tordait le ventre un peu plus tôt. Elle passe de tout à rien, puis de rien, à tout. Et après l'avoir craint elle se surprend à avoir de la peine pour lui. Encore, toujours, trop empathique pour rester de marbre face à quelqu'un si bas et si vulnérable. D-d-d-dégagez. On en reparlera un … un autre jour ça lui coute de parler, elle le voit bien à la manière avec laquelle il respire bruyamment. Mais c'est mal la connaître que de penser qu'elle prendra ses jambes à son cou alors qu'il est clairement incapable de se tenir debout. La blonde qui le surplombe, c'est la même qui s'est jetée maladroitement au milieu d'un conflit en espérant pouvoir calmer le jeu. C'est la même qui garde la tête haute quand le second du Colossus sous entend tout un tas de menaces et qu'elle le sait capable du pire. C'est la même qui à l'image de Wilkinson ne baisse jamais les bras et préfère croire au meilleur plutôt qu'au pire. Si elle était courageuse, Elara, ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas peur. C'était parce qu'elle était terrifiée de beaucoup de choses mais qu'elle continuait à avancer. C'était parce qu'elle tendait la main même lorsque celle-ci tremblait. Alors si elle ne s'éloigne pas, elle ne vient pas non plus de mettre à sa hauteur, reste campée sur ses jambes et attrape son terminal. Elle pianote un moment dessus, sans adresser un mot au lieutenant puis elle rompt le silence son attention toujours tournée vers son terminal. Je n'vais pas vous laisser comme ça... qu'elle commence sans vraiment de pitié dans sa voix, c'est juste un fait, un vérité. Et elle n'a pas besoin de s'étendre sur son état qui lui pinçait le coeur. Vous tenez à peine debout, et Coleman pourrait revenir. Ce n'est pas tant qu'elle doutait des capacités de Krishvin, même dans cet état il avait du connaître pire. Mais elle connaissait le dossier de Coleman, et c'était le genre de pirate qui refusait de s'avouer vaincu. Certainement qu'il reviendrait finir le travail avec quelques bras en plus pour s'assurer de gagner, cette fois. Je vous appelle quelqu'un. et par quelqu'un elle voulait dire quelqu'un d'autre que le Regina Mercy. Il avait l'air au moins aussi fier que Syjad, et le bouclé ne lui aurait jamais pardonné de l'avoir envoyé une quelconque aide médicale. Il n'est pas du Regina, mais je lui fais confiance. Peut-être qu'elle fait une erreur. Peut-être qu'il va subitement se relever, s'acharner sur elle, lui en vouloir de ne pas avoir lâchement décampé. Mais Elara ne tourne jamais le dos à quelqu'un en mauvais état. Puis elle laisse le silence être interrompu par la respiration lourde du douanier, s'adossant au mur opposé, déterminée à rester au moins jusqu'à ce qu'il puisse marcher à nouveau.
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Sujet: (#) Re: this isn't who you're supposed to be (tiaara) Ven 9 Mar - 23:06
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Il lui fait de la peine, là, le genou à terre. Elara l'aurait déjà trainé de force sur le Regina s'il avait été quelqu'un d'autre : quelqu'un qu'elle n'avait pas peur de toucher. Parce qu'elle n'était pas aveugle, pas naïve au point de croire qu'il n'oserait pas la toucher. Pourtant quelque chose en elle lui disait qu'il réfléchirait à deux fois avant de le faire. Peut-être. Parce qu'alors il devrait vraiment en subir les conséquences, car elle n'était pas un stellarien en quête d'adrénaline qui se tairait car lui aussi un peu coupable. Et c'est cet espoir inconscient d'être protégée par un semblant d'humanité, de bon sens, qui la pousse à ne pas prendre ses jambes à son cou. Qui lui dicte de continuer à orbiter autour du géant qu'importe s'il se lève pour lui prouver certainement qu'il peut tenir debout, marcher. Elle y croit à moitié, Elara, quand elle le voit droit comme un piquet : elle voit bien ses mâchoires qui se serrent et se contractent d'effort ou de douleur. Les deux, sans doute. Quand il crache, elle détourne le regard (plein de dégoût) parce qu'elle a toujours eu en horreur ce genre de comportement bien que naturel dans la plupart des cas. Pas forcément prude, peut-être juste trop propre pour avoir toujours plus ou moins vécu sur l'Argus One un endroit où l'ordre était de mise et où l'on se tenait à quatre épingles poussé par l'éducation militaire et stricte de la majorité des habitants du vaisseau. Moi p-pas. Je ne v-vous fait p.. pas confiance. Rentrez chez v-v-vous, je v-vais b.. b-bien. La blonde lève les yeux au ciel sans s'en cacher. Il a tord, il peut lui faire confiance : pour quelle raison, d'ailleurs, ne méritait-elle pas la sienne ? Sans être vexée, elle était étonnée car si les délinquants et petits voyous du Colossus 5 ne lui faisaient pas confiance, elle pouvait le comprendre. C'est qu'elle représentait à leurs yeux les plus hautes autorités, était bien souvent rattachée au Capitaine et était donc synonyme de justice : de punition envisageable. Mais un lieutenant ? Qu'avait-il contre elle exactement ? Bien sûr, on l'associait aussi à la politique et l'on avait pas vraiment à coeur les personnes y évoluant. Mais était-ce une raison pour refuser son aide, sa main tendue ? Elle en doute, se dit cependant qu'elle est peut-être trop naïve sur ce point là et lui, trop méfiant : deux extrêmes voués à se manquer.
Il marche. Ou du moins, essaie. Ça lui serre le coeur parce qu'elle peut facilement s'imaginer la douleur de se mouvoir seul après avoir été roué de coups. Elle est bien placée pour le savoir. Et son regard tourné vers elle, son semblant de clin d'oeil l'atteignent à peine (mais elle s'en souviendra, c'est sûr). Elara s'avance vers lui, reste à distance néanmoins. S'il vous plait. commence-t-elle avec dans sa voix un peu plus de douceur, elle lui demande un service, s'apprête à lui donner un choix qu'elle sait qu'il refusera. Mais elle tente. Elle tente toujours, c'est bien ça son problème. Laissez-moi au moins être sûre que vous allez rentrer en un seul morceau. et c'est dit plus durement. Elle essaie une dernière fois de ne pas lui tourner le dos, de tendre sa main car elle peut encore demander à son contact de laisser tomber, elle peut encore simplement le raccompagner au moins sur un bout de chemin avant de tourner vers chez elle (à peu près sûre de ne l'avoir jamais croisé dans son couloir). Je me tairais, si c'est ça que vous voulez. Mais laissez-moi m'en assurer. (m'en rassurer) c'est trop lui demander que de partir l'air de rien et laisser derrière elle un gars qui tremble, un gars qui siffle au moindre mouvement. Elle tente la carte du silence, celui-là même qu'elle avait compris qu'il appréciait à voir ses yeux se détourner ou se noircir dès qu'elle ouvrait la bouche. En contre partie, notre conversation attendra la semaine prochaine. et enfin, un brin d'humour. Elle n'allait tout de même pas lâcher le morceau.
Messages : 374 Occupation : MORT - premier directeur du comptoir Cygni, décédé dans l'exercice de ses fonctions Habitation : UNE PETITE URNE Pseudo : Frey Avatar : Joel Kinnaman Crédits : Sign : Bat'phanie ; gif : a-weiter
Sujet: (#) Re: this isn't who you're supposed to be (tiaara) Mer 28 Mar - 23:31
Messages : 589 Âge : 34 ans. Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri. Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années. Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.Avatar : sarah gadon. Crédits : moi (avatar)
who you're supposed to be
« No matter who you are, no matter what you did, no matter where you've come from, you can always change, become a better version of yourself. The discontent and frustration that you feel is entirely your own creation. »
C'est pénible de le voir ainsi sans pouvoir faire quelque chose. Elle aurait bien appelé le Regina Mercy mais c'était hors de question, autant parce qu'il semblait y être totalement opposé que parce qu'elle savait qu'on lui poserait trop de questions. Et la blonde s'était mise en tête de lui faire une fleur ce soir. De l'aider plutôt que le dénoncer ou crier au désordre de l'ordre public. Appeler Dax avait été mis de côté aussitôt qu'elle l'avait proposé, comme si le simple fait d'avoir besoin d'aide répugnait le lieutenant. Un comportement qu'elle avait inconsciemment comparé à celui de Syjad qui préférait s'agrafer de manière hasardeuse lui même ses plaies plutôt que voir un médecin qui le lui ferait sans douleur. Et l'aider elle-même était presque pire, alors. Car qui était-elle pour le soutenir (de sa petite silhouette) lui, le grand militaire qui choisissait de forcer son corps à se tenir debout quand celui-ci devait certainement lui hurler de s'allonger plusieurs heures. De fermer les yeux, de se laisser aller en arrière pour ne se réveiller que le lendemain la nausée au ventre, les muscles endoloris, la migraine frappant aux portes de son esprit. Elara le connaissait, cet état vaseux de lendemain de passage à tabac. C'était une sensation à laquelle elle n'avait pas pensé depuis longtemps, et le voir luter pour marcher, pour respirer aisément le lui avait rappelé brusquement. Le coeur serré, elle qui se méfiait pourtant de lui ne pouvait s'empêcher d'avoir de la peine. De s'inquiéter même alors que la peur persistait au fond de ses pensées.
Elle l'entend marmonner quelque chose, l'obligeant à lever le regard dans sa direction pour voir qu'il ne s'adresse pas directement à elle mais qu'il parle seul. À moins qu'il fredonne un air ? Il y a dans ses grognements une mélodie qui lui rappelle quelque chose, comme un bruit connu sur lequel elle n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Mais ça n'est pas ça qui l'intrigue, pas l'air en lui-même mais le fait qu'il se permette de murmurer ainsi en sa présence. Comme s'il avait oublié quelque part, qu'à ses côtés la blonde était encore là. Ça la fait sourire, parce que ça n'a pas vraiment de sens, ni de logique. Et qu'elle ne s'imaginait pas un jour l'entendre chantonner à voix-basse. Mais il s'adresse soudainement à elle, après s'être abruptement arrêté. V'p'vez p..p..parler. et elle se pince les lèvres pour cacher un sourire surpris. Parce qu'il voulait l'entendre maintenant, après lui avoir fait plusieurs fois comprendre qu'il valait mieux qu'elle se taise ? Ce revirement de situation avait quelque chose de satisfaisant qu'elle ne pouvait s'empêcher de noter au fond de son esprit. Et elle n'a pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle le voit dangereusement tanguer vers elle, comme incapable de se positionner dans l'espace et de mesurer celui qui les sépare. Alors elle se voit contrainte pour elle comme pour lui de soudainement le soutenir de ses mains, d'attraper le tissu de ses vêtements à défaut d'oser s'accrocher à lui véritablement pour l'empêcher de plus tanguer encore. Ça n'est que quelques secondes mais ça suffit à le maintenir debout pour repartir, sans un mot ni d'elle ni de lui. Le reste du trajet, malgré son invitation, elle garde le silence. L'oreille toujours tendue, espérant retrouver la mélodie qu'il avait fredonné, et les réflexes à fleur de peau se crispant dès qu'il tangue un peu trop sans jamais réavoir à le maintenir. Lorsqu'ils arrivent dans un couloir, elle le voit tenter de lire les noms sur les portes et ça n'est que là qu'elle daigne enfin ouvrir la bouche. Jenkins. lit-elle à voix haute. Puis d'autres noms suivent. Abernathy. Cho. Luis. Hawkins. Cline. et enfin, le graal. Krishvin. qu'elle murmure dans un soupire alors qu'il frappe déjà à pleine main sur la porte. Ça a le don de l'intriguer, car il doit bien avoir le code d'entrée s'il s'agit bien de son chez lui, non ? Elara reste en retrait, l'observe frapper jusqu'à ce qu'elle ne s'ouvre sur une femme en robe de chambre, l'air à moitié endormie. Elara ne fait ni de commentaire sur son air désemparé, ni sur l'état de Tiaan. Elle n'explique pas, ne se présente pas même : tout ce qu'elle se contente de faire, c'est de s'adresser au lieutenant avant de partir. Semaine prochaine, hein ? qu'elle lui dit, à moitié sérieuse, à moitié espiègle. Puis elle s'en va, le laissant à ce qu'elle pense être sa femme. Chaque pas loin de lui plus rassurant, plus assuré alors qu'elle respire enfin à grand poumons la peur au ventre disparaissant à mesure qu'elle s'éloigne. L'inquiète reste, elle, étonnamment.