Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

  if i could just unravel politics. // Elara
MessageSujet: (#) if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu Dim 4 Fév - 21:54
avatar
Tout était rentré dans l’ordre. La protestation et les échauffements sur le Tiantang avaient au moins eut l’intérêt de bouger un peu les choses sur la Flotte. Il avait pris des nouvelles d’Elara le soir-même : inquiet pour la déléguée du Colossus 5. C’est qu’avec les années il avait appris à apprécier la demoiselle. La protéger était devenu une évidence. Pourtant, il avait noté qu’elle n’avait pas besoin d’aide, de lui ou des Wūtuōbāng Bastards. Elle semblait avoir une flopée de personnes prêtes à se mettre entre le danger et elle. Au moins, l’esprit de Syjad pouvait dormir en paix bien qu’il ne manquerait jamais une occasion de prendre soin d’elle au besoin.
Le communiqué de Priya avait eu au moins le mérite d’être clair. Il ne savait plus réellement quoi penser de toute ça. La politique avait toujours été quelque chose d’abstrait ; auquel il n’avait jamais accordé d’importance. Probablement parce qu’il venait de nulle part pour se soucier de ce genre de choses ? Tant que ceux qu’il tenait en estime étaient en vie : rien d’autre ne comptait. Quand bien même de toute façon il essayait de tourner la question dans tous les sens, il reste convaincu que les propos de Zafy ont été mal interprétés : il croyait encore en ce candidat. De toute façon, les deux autres politiciennes ne lui inspiraient pas confiance.

Le travail reprenait sûrement et doucement. La grève avait permis un rétablissement plus rapide et les agrafes plantées par Orson étaient sagement rester en place au lieu de tirer sa peau au moindre mouvement. Il n’avait pas encore eut besoin de changer les pansements ce qui était bon signe. La réalité était dure à avaler pour le capitaine : il n’avait plus vingt ans et son corps commençaient à montrer de la fatigue et à prendre plus de temps pour guérir. Pourtant, il ne pouvait pas se permettre de manquer un jour de plus au travail. Avec l’opération d’Orson prévue : il ne comptait pas donner une occasion à son compagnon de s’inquiéter. Syjad voulait lui montrer que ça allait aller. Le pognon, ils trouveraient toujours un moyen d’en avoir. Ils avaient connu pire. La Flotte était civilisée après tout : peut-être qu’il pourrait recevoir une indemnité ? Il n’était pas doué pour ce genre de choses malheureusement. Le traintrain quotidien était de nouveau en marche. Les marchandises arrivaient de nouveau sur les quais de déchargement et Syjad ainsi que les autres devaient mettre bouchée double pour rattraper le retard.
A la pause déjeuner, il alla chercher son plateau repas avec son équipage mais il ne se joignit pas à eux. Au lieu de ça, il tourna les talons et retourna au vaisseau pour vérifier les pansements. Une fois dans le Wūtuōbāng il savoura pendant quelques instants le silence avant de poser le plateau sur la table et d’aller chercher le trousseau médical.

« Syjad ? – Oui Honey ? –Elara est à la porte, elle demande la permission de rentrer. » Syjad sourit : « Permission accordée. » Il enleva son t-shirt et enleva les pansements. Il regarda les blessures dans le petit miroir. Il pourrait demander à Orson ce soir d'enlever les agrafes : les plaies semblaient être correctement refermées.

Concentré sur ce qu’il faisait, il remarqua rapidement la silhouette de la jeune femme dans le coin de son œil droit.

« Je ne pensais pas te voir de ci-tôt. Avec les derniers évènements je pensais que tu serais bien trop occupée pour venir. » Il tourna la tête pour lui offrir un beau sourire : « Comment tu vas ? Remise de tes émotions ? » Demanda-t-il tout en remettant une compresse propre sur les blessures.
MessageSujet: (#) Re: if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu Lun 5 Fév - 1:51
Elara Hartmann
https://beyond-earth.forumactif.com/t90-space-oddity-ela https://beyond-earth.forumactif.com/t121-drowned-in-moonlight-ela
Messages : 589
Âge : 34 ans.
Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri.
Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années.
Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.
if i could just unravel politics. // Elara Tumblr_pm1curEvjz1uvz6u5o2_400 Avatar : sarah gadon.
Crédits : moi (avatar)

caring more than you should

« Caring was a thing with claws. It sank them in, and didn’t let go. Caring hurt more than a knife to the leg, more than a few broken ribs, more than anything that bled or broke and healed again. Caring didn’t break you clean. It was a bone that didn’t set, a cut that wouldn’t close. »
Le trente janvier semblait loin à présent. Cinq jours déjà que l'émeute avait eu lieu sur le Tiantang. Mais Elara avait du mal à se l'ôter de la tête, surtout lorsque chaque matin était accueilli par un élan de douleur de la part de son poignet, rapidement maitrisé par des médicaments prescrits par un médecin du Regina Mercy. Orson n'y était pas allé de main morte, mais la blonde ne lui en voulait absolument pas et rejetait plutôt la faute sur les partisans de Leona et Zafy ayant provoqué le chaos. Le pirate n'était qu'un détail, à ses yeux et ses actes, un accident tout bêtement. Elle n'était pas si rancunière que ça avec les gens qui comptaient pour elle, une qualité comme une autre qui faisait d'elle une personne trop altruiste pour se rendre compte de l'inconscience de certains de ses gestes. Elle avait cru pouvoir régler un conflit avec des mots seulement quand avant qu'elle n'intervienne les mains avaient déjà été mises en jeu. Erreur idiote, vite pardonnée par ses amis lorsqu'ils s'en étaient tous sortis plus ou moins bien et qu'Elara n'avait écopée que d'une foulure et quelques bleus. Ça lui apprendra. Sa foi en l'humanité était parfois trop grande, à vrai dire, et elle s'en rendait compte : simplement trop tard. Elle avait cependant vite retrouvé les pieds sur terre avec la sortie de son ex-mari, qui l'obligeait inconsciemment à être sur ses gardes constamment de peur de le croiser au détour d'un couloir. De se retrouver seule face à son pire cauchemar. Rhil et Minnie ne pouvaient pas toujours être là, ni Marcus d'ailleurs. Et chacun de ses proches redoutaient que cela se produise sans le lui en faire part : elle était à cran, la blonde. Déjà vingt-quatre heures que Luke était en liberté et deux nuits qu'elle passait à se tourner et se retourner, le regard collé à la porte de peur qu'elle ne s'ouvre sur sa silhouette. Elara avait songé à demander à Minnie de venir cohabiter avec elle un temps, ne serait-ce que pour pouvoir retrouver le plaisir de passer une nuit complète, la présence rassurante de sa meilleure amie à ses côtés. Mais elle n'avait pas osé, voulait s'en sortir seule, trop fière pour demander de l'aide même lorsqu'elle se trouvait au plus bas.

Mais comme toujours, son attention ne se portait pas sur ses soucis à elle mais sur ceux des autres. Et les autres, aujourd'hui, c'était Syjad. Syjad qu'elle n'avait pas revu depuis l'émeute, qu'elle avait manqué de peu il y a trois jours quand elle était venue sur le Wūtuōbāng mais que seulement Orson s'y trouvait. Syjad pour qui elle s'inquiétait, qu'elle voulait remercier aussi de s'être interposé et d'avoir immédiatement pris sa défense : sans son intervention, Anastasia aurait reçu un coup d'ailleurs. Elara s'en souvenait très bien, pour revivre chaque nuit ou presque depuis les évènements du trente janvier. Alors lors de sa pause de déjeuner, elle avait pris à emporter et s'était dirigée naturellement vers le vaisseau du pirate persuadée de l'y trouver. Il y avait la possibilité, bien sûr, qu'il soit au réfectoire comme tout le monde mais elle avait misé sur le vaisseau plutôt que sur la foule. Lorsqu'elle se trouva devant un vaisseau fermé et personne devant entrain de jouer aux cartes, elle grimaça. Peut-être avait-elle eu tort finalement. Elle tenta, quand même, histoire d'être certaine de son erreur avant d'abandonner : trop déterminée pour faire machine arrière, comme toujours. Un boitier sur le côté du vaisseau servait d'interphone, en plus d'être une sécurité supplémentaire lorsque le vaisseau était posé. Elle s'avança vers ce dernier et il s'alluma scannant son visage. Bonjour Elara. La voix de l'IA du vaisseau retentit, prononçant justement son prénom : avec les années, son visage était connu du logiciel. Elara s'empressa de faire sa demande. Est-ce que Syjad est à bord ? Je voudrais lui parler. Puis le silence, comme seule réponse. Elle patienta un instant, pleine d'espoir car si ça n'avait pas été le cas l'IA l'aurait immédiatement su. Finalement, dans un souffle métallique la rampe d'accès descendit arrachant un sourire à Elara qui s'engouffra sans perdre de temps dans le vaisseau. Il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver le pirate, car le vaisseau elle l'avait parcouru de nombreuses fois à sa recherche durant les années qui avaient fini par sceller leur amitié et elle savait exactement où le trouver la majorité du temps. Mais lorsqu'elle aperçu sa silhouette, son sourire disparu presque aussitôt pour laisser place à une mine terriblement inquiète. Ça n'était pas sa nudité qui la dérangeait, ça là n'était ni la première, ni la dernière fois qu'elle le voyait à moitié habillé. Ce qui l'horrifiait, c'était les cicatrices fraîches -trop fraîches- et irrégulières -trop irrégulières- qui balafraient son torse déjà abimé par d'autres coups et d'autres histoires. Celles-ci étaient nouvelles et leur allure n'avait rien de professionnel. Elle pouvait à peine imaginer les circonstances de leur création et la douleur qui s'en était suivie. Elara resta silencieuse, oubliant de le saluer, se contentant de fixer les plaies. Je ne pensais pas te voir de ci-tôt. Avec les derniers évènements je pensais que tu serais bien trop occupée pour venir. Il la regarde à peine, concentré lui aussi sur ses plaies mais pour d'autres raisons qu'elle. Et qu'il n'ait pas pensé qu'elle vienne si tôt lui aurait arraché un rire si elle ne découvrait pas un spectacle qui lui faisait froid dans le dos. Finalement, Syjad leva les yeux vers elle, tout sourire, l'air de rien. Elle n'y répondit pas, relevant ses yeux vers les siens, sans voix face à la nonchalance du pirate. Comment tu vas ? Remise de tes émotions ? Et c'est finalement ces questions qui la remettent sur le droit chemin. Elle cligne des yeux et s'avance, sans sourire parce que ses lèvres sont pincées par la peine qu'elle éprouve pour le brun. Sur le passage elle pose le sac qui contient son repas sur une table. Comment je vais ? qu'elle commence. Y'a pas de colère dans sa voix, seulement une certaine irritation presque comique, y'a même un rire choqué qui s'y glisse à la fin de sa phrase. C'est plutôt moi qui devrait te poser cette question, t'as vu dans quel état tu es ? Et quand elle avance, elle montre vaguement son torse d'un signe de main, les sourcils courbés, angoissée par cette vision d'horreur. Quand elle arrive à sa hauteur, cependant, elle finit par prendre son visage entre ses mains doucement, avec toute la délicatesse dont elle pourrait faire preuve comme si les cicatrices rouges qu'elle avait vu n'était que le début d'une longue liste d'autres blessures. Normalement, elle l'aurait serré brièvement contre elle pour le saluer, comme de bons amis, mais elle n'osait pas maintenant. Oh Syjad... qu'elle soupire, presque déçue de le voir se remettre de blessures dont il ne lui avait même pas parlé et qui avaient l'air sérieuses. Mais finalement, elle le relâche pour reculer d'un pas et le regarder une dernière fois, les yeux presque tristes. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et surtout, comment tu te sens ? Je suis sûre que tu n'es même pas allé sur le Regina... C'était pendant l'émeute ? Les questions fusent, glissent les unes après les autres d'entre ses lèvres mais elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Et elle en avait tous les droits, n'importe qui de censé l'aurait déjà envoyé voir un médecin après avoir jeté un rapide coup d'oeil à ses plaies à peine correctement cicatrisées.

Wūtuōbāng, 4 février 2227, 12h37.
Elara parle en 996699
Syjad parle en balise a


(c) DΛNDELION
MessageSujet: (#) Re: if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu Mer 7 Fév - 22:08
avatar
Le train-train quotidien avait repris. La grève terminée : il fallait rattraper le retard accumulé et cela n’était pas une mince affaire. Ils devaient tous mettre la main à la pâte : ils n’avaient pas vraiment le temps de se reposer en dehors des pauses imposées et de l’heure du repas. Syjad n’échappait pas à la règle. Malgré ses blessures : il faisait son travail ; serrant les dents et espérant à chaque fois que cela soit le dernier allé retour. La vie sur la Flotte était plus sure, les rentrer d’argents constants : mais cela était un changement radical de son mode de vie comparé à ce qu’il faisait avant. Une fois son plateau repas dans ses mains, il n’alla pas le manger avec les autres mais se dirigea vers le vaisseau. Il devait vérifier que les agrafes tenaient bon. Il en profiterait également pour se réinjecter quelques antidouleurs : de quoi finir à journée sans ralentir. Et puis il ne voulait pas montrer à son équipage que ses plaies n’étaient pas encore guéries. Même s’ils ne diraient rien : ils n’en penseraient pas moins. Entre le Capitaine qui s’est pris une raclée et Orson qui doit rester en arrière : ils faisaient tous les deux de piètre figure d’autorité. Fort heureusement, ils n’avaient plus rien à approuver.
Assis autour de la table ronde, il tentait tant bien que mal de se soigner tout seul. Par la force des choses, Syjad avait appris à être un débrouillard et il réussissait plutôt bien dans ce domaine. Quand Charlie l’informa qu’un visiteur attendait devant le Wūtuōbāng et pas n’importe qui Elara en personne : un sourire se dessina sur son visage. Il ne l’avait pas revu depuis l’esclandre entre les partisans de Zafy et ceux de Leona. Il ne manqua pas le regard de la belle sur ses cicatrices quand elle vit. Le Capitaine souffla longuement : il aurait dû probablement cacher cela mais il n’avait pas pensé un seul instant que le porte-parole réagirait de la sorte. Quand il la salua et qu’elle ne répondit pas : il se permit de faire une boutade.

« Je ne savais pas que tu appréciais autant mon corps Princesse. » Un sourire en coin charmeur. Syjad espérait que cela suffise à détendre Elara. Si seulement elle savait qu’il avait connu bien pire.

Mais cela ne marche pas et la jeune femme s’approchait déjà de lui avec un regard froid. Bon sang qu’est-ce qu’il lui prend. Pensa-t-il en terminant de poser le dernier pansement et en attrapant déjà son tshirt pour cacher le spectacle qui semblait irrité la dame. Quand elle prit enfin la parole : il leva ses yeux au ciel. Presque agacé de cette remarque.

« T’en fais pas, cette vieille carcasse a vu pire et pourtant je suis encore envie. Ça ne fait que me donner un peu plus de charme. »

Syjad répondit alors qu’elle prenait son visage entre ses mains. Très peu tactile, il la laissa cependant faire car il avait une confiance aveugle en elle. Non, il ne voulait pas parler des lignes blanches qui témoignaient de douleurs passées. Il ne parlait jamais de qu'il était avant d’être Syjad le Capitaine. Tout du moins, pas les histoires où il était battu, affamé, utilisé parce que né sur la mauvaise planète. Il posa ses mains sur les siennes et ferma les yeux quelques instants. Finalement, elle s’éloigna et il remit son tshirt avant de s’asseoir.

« Nah t’en fais pas Princesse, ce n’est pas durant la protestation. » Il ferma la trousse médicale : « Arrête de faire tes yeux de chien battu : je vais bien. J’ai connu pire je te l’ai déjà dit. tu me connais depuis le temps non ? Si c'était grave je te le dirais. »  Il ne voulait pas qu’elle s’inquiète parce qu’il n’y avait pas de raisons. « Mais puisque je sais que tu ne vas pas me lâcher jusqu’à ce que je parle … Les nouveaux arrivants de la Flotte, je ne sais pas si tu les as vus ? Mais on n’est pas vraiment copain. » Syjad se poussa pour laisser de la place à Elara : « Ils me sont tombés dessus y’a quoi deux semaines de ça ? Ces connards... » Il attrapa ses couverts : « Mais t’en fais pas : j’ai déjà prévu comment leur faire payer. »

Et cela le ravissait ! Il commença à manger :

« Tu ne devrais pas traîner toute seule sur le Colossus maintenant, ils t’ont pas donné des gardes du corps tes supérieurs ? »
MessageSujet: (#) Re: if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu Mer 7 Fév - 23:14
Elara Hartmann
https://beyond-earth.forumactif.com/t90-space-oddity-ela https://beyond-earth.forumactif.com/t121-drowned-in-moonlight-ela
Messages : 589
Âge : 34 ans.
Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri.
Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années.
Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.
if i could just unravel politics. // Elara Tumblr_pm1curEvjz1uvz6u5o2_400 Avatar : sarah gadon.
Crédits : moi (avatar)

caring more than you should

« Caring was a thing with claws. It sank them in, and didn’t let go. Caring hurt more than a knife to the leg, more than a few broken ribs, more than anything that bled or broke and healed again. Caring didn’t break you clean. It was a bone that didn’t set, a cut that wouldn’t close. »
Elle connaissait Syjad depuis longtemps. Suffisamment pour qu'entre eux existe une certaine proximité qu'il aurait refusé à bien d'autres. Elle se savait spéciale aux yeux du pirate, Elara. Parce que n'importe qui ne pouvait pas se faufiler aussi près de lui sans en payer le prix et qu'il était méfiant le capitaine. La vie ne l'avait pas épargnée, et s'il ne lui en avait jamais vraiment parlé elle pouvait le deviner aisément à sa peau marquée autant par la fatigue que par les épreuves. Alors elle avait pour Syjad une certaine attention qu'elle n'offrait pas à tous, une délicatesse peinte d'appréhension quant à ce que le destin lui réservait encore. Et elle avait raison, Elara. Elle avait toujours raison de s'inquiéter pour lui : la preuve, elle l'avait sous les yeux. Entre les lèvres du pirate, y'a le surnom de princesse qui revient et il n'y a bien que dans sa bouche qu'elle l'accepte. Elle se rappelle encore de la colère qui était brièvement montée lorsqu'une inconnue l'avait appelé comme cela pendant l'émeute et l'étrangeté de l'entendre dans une autre voix que celle du brun. Ce surnom, elle l'aurait surement détesté si dans celui-ci ne se cachait pas l'affection précieuse que lui portait le docker. Elle l'aurait interdit à d'autres, oui. Mais pas à lui, et elle lui autorisait bien des familiarités qui avec les années s'étaient perdues dans le paysage de leur amitié jusqu'à n'en devenir que des normalités. On s'étonnait toujours d'ailleurs de la voir trainer autour de cet équipage, leur réputation les précédant toujours. Mais avec le temps, elle avait appris à connaître chacun des hommes et à les apprivoiser avec la facilité de lui procurait le fait d'avoir déjà le capitaine de son côté. Ils étaient loyaux, trop pour oser l'humilier d'une quelconque façon car ce serait non seulement s'attirer les foudres des autorités mais aussi celles de Syjad. Alors le Wūtuōbāng l'avait accepté. L'équipage ne s'étonnait plus de la voir leur rendre visite, la saluait avec une politesse maladroite mais touchante dans les couloirs et ça la faisait rire tandis que ça soulevait des regards méfiants d'autres stellariens. Elara les appréciait beaucoup. Trop peut-être pour leur propre bien.

Le capitaine finit par remettre son t-shirt mais ça n'empêcha pas Elara de continuer à s'inquiéter, conservant dans son regard une lueur anxieuse, loin d'être prête à lâcher le morceau. Nah t’en fais pas Princesse, ce n’est pas durant la protestation... Arrête de faire tes yeux de chien battu : je vais bien. J’ai connu pire je te l’ai déjà dit. Tu me connais depuis le temps non ? Si c'était grave je te le dirais. Ça lui arrache un rire qu'elle ne peut contrôler, un brin narquois car oui : elle le connaissait. Et elle savait que Syjad cachait bien des secrets, était trop fier pour demander de l'aide lorsqu'il le fallait comme lorsqu'il était plus judicieux d'aller sur le Regina Mercy. Alors ça la fait doucement rire, la blonde, tandis qu'un sourire s'étire enfin sur ses lèvres devant la nonchalance assumée du pirate qui ne voit dans ces cicatrices rien de bien grave. Mais puisque je sais que tu ne vas pas me lâcher jusqu’à ce que je parle… Et son sourire s'élargit car lui aussi la connait bien. Elle ne lâcherait pas le morceau, ne le quitterait pas sans avoir trouvé de solution ou de fautif pour redorer le blason de Syjad lâchement entaché par des abrutis qui préféraient sans doute régler leurs problèmes aux poings plutôt qu'avec les mots. Les nouveaux arrivants de la Flotte, je ne sais pas si tu les as vus ? Mais on n’est pas vraiment copain. Ils me sont tombés dessus y’a quoi deux semaines de ça ? Ces connards... Ses sourcils se froncent à mesure que Syjad s'épanche sur le sujet sans assez de détails à son goût. Instinctivement, Elara se crispe, en colère qu'on ait pu s'en prendre à lui de cette manière et que cela soit certainement resté impuni. Y'a son coeur qui se pince aussi à l'idée qu'il ait pu garder ça pour lui depuis tout ce temps, et surtout qu'il ait continué à vivre l'air de rien certainement en souffrant le martyr. Être docker, ça n'était pas un métier de bureau où la fatigue n'était que morale. Syjad se dépensait physiquement, et rien que d'imaginer le brun reprendre le travail le lendemain, ça la rendait malade. Et puis y'a cette lueur qui s'allume dans son esprit, une qui reste bien souvent à l'écart car trop altruiste et trop bienveillante pour vouloir du mal aux autres. Mais on s'en était pris à Syjad, qu'elle portait depuis longtemps dans son coeur. Et ça, Elara ne pouvait pas le pardonner. Mais t’en fais pas : j’ai déjà prévu comment leur faire payer. Et puis comme ça, Syjad termine avec dans sa voix la légèreté d'une histoire sans importance. D'une fin qui lui plaisait alors qu'Elara n'arrivait pas à se détendre. Il sort ses couverts, commence même à manger et ça la surprend plus que cela ne le devrait. Elle était habituée à ce qu'il ne prenne pas au sérieux certains soucis, mais là, cela dépassait bien des choses. Tu ne devrais pas traîner toute seule sur le Colossus maintenant, ils t’ont pas donné des gardes du corps tes supérieurs ? Et pour couronner le tout, il change de sujet. Ça la fait soupirer, la blonde. Si bien que d'abord elle ne répond pas et se contente de s'asseoir en face de lui, d'ouvrir son repas qu'elle avait fait mettre en boîte pour mieux le transporter. T'es vraiment... Elle cherche ses mots un instant en déballant son repas. Incorrigible. Ça aurait sonné plus ferme si elle n'avait pas eu ce sourire en coin presque amusé par le comportement je-m'en-fouttiste du brun. Tu vas me faire perdre mes cheveux, je te jure... et elle secoue la tête, presque blasée, puis elle glisse dans un murmure Bon appétit. qui se perd vite dans sa prochaine phrase. Je devrais, oui. Mais les gens ne sont pas assez bêtes pour s'en prendre à moi depuis le temps, ici, tu sais. qu'elle dit pour répondre à sa question. Un frisson la parcoure néanmoins, parce que tout avait pris des proportions plus importantes depuis quelques jours. L'émeute, d'abord, qui avait mis en lumière une volonté de la faire chanter, une éventuelle pression et des gens assez fous pour être capables de la malmener pour arriver à leurs fins. Puis la libération de Luke et l'absence d'ordonnance de restriction qui lui permettait de flâner sur le Colossus s'il en avait envie. Son regard s'assombrit. Mais j'ai quand même quelques cvs sur mon bureau, j'y jetterais un oeil quand j'aurais le temps. dit-elle sans trop y croire. Il le faudrait, cependant et plus vite qu'elle ne le pensait. Enfin je n'suis pas venue te parler de gardes. J'voulais prendre de tes nouvelles et j'ai bien fait visiblement. elle pointe sa fourchette vers son torse qui bien qu'habillé avait été malmené. Trop pour qu'elle y reste insensible. Je veux des noms. son ton est ferme, elle ne lui laisse pas trop le choix et s'il ne les lui donnait pas surement qu'elle réussirait à les avoir par d'autres moyens en faisant passer sa demande pour une requête de sécurité publique. S'ils s'en étaient pris de cette manière à Syjad, qui serait leur prochaine victime ? Ces types étaient dangereux, troublaient visiblement l'ordre public. C'était suffisant pour qu'elle ait accès à des fichiers et que la milice s'intéresse à eux de plus près. Et plus de détails. ça, ce serait plus difficile à avoir de la part du pirate car ça ne le montrerait pas sous son plus beau jour et Elara savait que Syjad aimait bien se pavaner. Une histoire où il n'était pas le héros, ça n'était pas une histoire digne d'être racontée par le docker.

Wūtuōbāng, 4 février 2227, 12h37.
Elara parle en 996699
Syjad parle en balise spéciale sy


(c) DΛNDELION
MessageSujet: (#) Re: if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu Jeu 8 Fév - 23:50
avatar
Il devait avoir l’air d’un idiot à tenter de cacher les blessures sur son corps. Il s’en moquait cependant. Ce n’était pas comme s’il avait quelque chose à prouver. Syjad n’était pas le genre de personne à s’ouvrir facilement. Parler librement, de ses états d’âme, de ses doutes n’était franchement pas sa tasse de thé même si devant lui ce n’était pas n’importe qui. Depuis le temps, Elara était devenue une amie proche pour ne pas dire une sœur. Il avait envie de la protéger et cela passait également par garder le silence sur la nature des cicatrices. Il n’y avait qu’à voir sa réaction pour comprendre que si Syjad ne faisait pas l’impasse sur son passé : elle s’inquiéterait encore plus. Il n’y avait plus lieu de se faire un sang d’encre. Ceux qui lui ont infligé ces marques n’étaient plus là pour témoigner. Les membres de l’équipage à savoir l’histoire complète du Wūtuōbāng se comptaient sur les doigts d’une main. Et pour cause : ils n’étaient pas fiers. Alors ils n’en parlaient jamais. Même après plusieurs bouteilles. Naturellement, ils n’étaient pas coupables, mais tout de même. Syjad ressentait toujours une honte et une gêne en arpentant parfois les cales du vaisseau. Certes, ils avaient été des truands et leurs actions pouvaient être questionné : mais ils n’ont jamais vendu des êtres humains en esclave ou utiliser des enfants comme sous-fifres.
Utilisant le pseudo donné dès le premier jour, il espérait dérider son visage et passer à autre chose. L’air sérieux sur le visage d’Elara ne lui sciait pas du tout. Il préférait la voir souriante et enjouée. Elle faisait partie de ces personnes qui semblaient encore plus jolies avec une risette pour illuminer leurs traits. Couvrant finalement les plaies, Syjad accepta le rire même narquois de la belle. C’était mieux que rien. Il était un homme qui se contentait de peu. Comprenant malgré tout que cacher son torse ne suffirait à le sortir d’affaire, il accepta de parler. Un peu. Juste assez pour contenter la curiosité d’Elara. Il espérait que cela soit suffisant, qu’elle n’allait pas s’en mêler et le laisser régler ce souci personnel. D’une il avait sa fierté ; de deux il ne voulait pas avoir une dette envers elle ; de trois il avait toujours appris à se démerder. C’était le seul moyen de survivre. Dévoilant quelques informations sur les fauteurs de troubles : l’expression qui s’afficha sur le visage d’Elara le fit sourire. Il étendit son bras pour ébouriffer ses cheveux :

« Arrête de faire cette tête tu vas être fripée avant l’heure ! Ne me fais pas regretter de te parler de ce qui m’est arrivé eh ? Je n’ai pas envie que tu me colles un blâme demain quand tu vas découvrir une nouvelle ride sur ton visage. »

Syjad continua donc rapidement en la rassurant sur le fait qu’il avait déjà quelques idées en tête pour leur rendre la monnaie de leurs crédits. Pour sûr qu’ils ne s’en sortiraient pas comme ça. Il en était hors de question. L’honneur des Wūtuōbāng était en jeu ! Il était le capitaine, il trouverait un moyen de les faire payer. Il ne se faisait aucun souci là-dessus. Même si cela devait prendre plusieurs semaines : il mènerait à bien ce projet. Commençant à manger, il mit un point final à son histoire en demandant si ses supérieurs comptaient la protéger d’une façon ou d’une autre. La sécurité d’Elara était importante à ses yeux. Si jamais il y avait des miliciens qui la suivaient : il voulait être au courant. Il pourrait même aller jusqu’à leur adresser la parole si jamais il n’avait pas confiance en eux. Le bien-être de sa Princesse était en jeu. Enfournant déjà son porridge dans sa bouche, il arqua un sourcil alors qu’elle semblait chercher un mot pour le définir. Incorrigible. Oui ça lui allait bien. Syjad remit son nez dans son bol en gardant son sourire.
Il se fit violence pour ne pas en remettre une couche. Prenant le risque qu’elle revienne à la charge. Elara en était capable. Elle était un petit bout de femme qui ne lâchait jamais le morceau facilement. Pour l’instant, elle restait sur le sujet qu’il avait imposé et cela lui plaisait. Elle avait quelques cvs sur son bureau : tant mieux. Cela le rassura.

« Bon… C’est une bonne chose alors. Je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose… » Un aveu pour ne pas dire une évidence. « Et je te l’ai déjà dit : fais pas confiance aux personnes sur le Colossus. » Il la pointa avec sa cuillère : « La plupart des gens ici sont des pirates, on n’est pas une espèce fréquentable. » Il exagérait évidemment. Mais il voulait marquer son point.

Si Syjad l’avait pointé avec sa cuillère, ce fut bientôt à son tour d’être sous le joug d’un couvert. Elara le menaçait maintenant avec sa fourchette. La scène devait être risible à voir de l’extérieur : ils voulaient se protéger l’un et l’autre sans pour autant être capable d’accepter de l’aide. Pour sûr qu’ils n’étaient pas amis pour rien ! Le ton employé par la belle met cependant un terme à la légèreté de la scène. Qu’à cela ne tienne : Syjad prit le taureau par les cornes.

« Je veux bien te raconter plus de détails, mais tu restes en dehors de ça ok ? » Il plissa ses yeux pour tenter de la faire plier à sa volonté avant de reprendre une bouchée de porridge. « Les hommes qui m’ont attaqué sont des brigands. Des hors-la-loi. Comparé à eux on est des anges. Je ne sais pas comment ils ont fait pour passer l’année en quarantaine. On a un passif avec eux. Ils supportaient le précédent capitaine… » Syjad s’arrêta en se rendant compte qu’il s’aventurait sur des plats de bandes dangereux. Il se racla d’ailleurs la gorge. « Alors forcément ils n’ont pas été en faveur du changement. Par la suite, ils n’ont eu de cesse de nous mettre des bâtons dans les roues mais on a toujours réussi à leur réchapper. La dernière fois qu’on les a rencontrés : on leur a volé une cargaison de marchandise. » Des humains, mais elle n’avaient pas besoin de savoir ça. « Je crois que ça été le pompon pour eux. » Syjad passa sa main dans sa barbe de quelques jours. « Je ne pensais pas les revoir de ci-tôt mais quand je revenais du bar il y a deux semaines ils ont pris un malin plaisir à me faire comprendre que les vacances étaient terminées ! » Il haussa les épaules et remplissait à nouveau la cuillère : « Qu’est-ce que tu veux que je te dise : ils sont jaloux de notre talent. » Il sourit en coin avant de regarder à nouveau Elara. Il lui fit signe de s’approcher, se leva pour s'approcher d'elle par dessus la table et chuchoter : « Maintenant il ne me reste plus qu’à me procurer quelques denrées rares sur le marché noir, j’appelle les deux miliciennes qui s’amuse à me tourmenter pour un contrôle surprise sur leur vaisseau et c’est dans la boîte. Ils ne se laisseront pas faire, tenteront de se défendre mais je connais les deux demoiselles : ils risquent de passer un mauvais quart d’heure et finir sur le Lady Grace. »

Le plan était bien ficelé, il ne restait plus qu’à le mettre en œuvre. Il se rinstalla sur la banquette et recommença à manger.
MessageSujet: (#) Re: if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu Mar 13 Fév - 11:59
Elara Hartmann
https://beyond-earth.forumactif.com/t90-space-oddity-ela https://beyond-earth.forumactif.com/t121-drowned-in-moonlight-ela
Messages : 589
Âge : 34 ans.
Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri.
Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années.
Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.
if i could just unravel politics. // Elara Tumblr_pm1curEvjz1uvz6u5o2_400 Avatar : sarah gadon.
Crédits : moi (avatar)

caring more than you should

« Caring was a thing with claws. It sank them in, and didn’t let go. Caring hurt more than a knife to the leg, more than a few broken ribs, more than anything that bled or broke and healed again. Caring didn’t break you clean. It was a bone that didn’t set, a cut that wouldn’t close. »
Avec le temps, Syjad lui avait fait changer d'avis sur bien des choses mais avant tout sur les pirates qu'elle s'était retrouvée à côtoyer plus qu'elle ne l'avait imaginé. Au depart, elle s'était montrée méfiante. Trop certainement. Parce que pour avoir toujours vécu dans un environnement militarisé ou scientifique, la belle n'avait pas vraiment eu l'occasion de laisser entrer dans sa vie des gens qui en avaient bavé. Des gens douteux, violents, à la carrière chaotique ou inexistante. Elara était habituée à l'ordre, au respect, aux milles et un codes de conduite. Les pirates, dans son enfance, avaient toujours joué le rôle des méchants dans les histoires que lui racontaient ses parents. Le rôle des fauteurs de troubles, de ceux qui prospèrent dans la cohue. Alors bien évidemment elle avait longtemps vu leurs arrivées d'un mauvais oeil, les surveillant plus que d'autres. Jusqu'à ce que Syjad n'arrive dans sa vie. Depuis, elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix et l'avait empêché d'en sortir, s'accrochant à ses airs nonchalants et la sécurité qu'il lui promettait dans des attentions discrètes mais des gestes affectueux. Un peu comme cette main dans ses cheveux qui vient décoiffer la crinière blonde d'Elara, elle s'écarte dans un rire, balayant la main de Syjad au passage. Arrête de faire cette tête tu vas être fripée avant l’heure ! Ne me fais pas regretter de te parler de ce qui m’est arrivé eh ? Je n’ai pas envie que tu me colles un blâme demain quand tu vas découvrir une nouvelle ride sur ton visage. Son sourire s'élargit face à Syjad qui parvient toujours à lui en soutirer, voleur de rires à ses heures perdues. C'est que le pirate semblait toujours bien aller, même lorsqu'il devait souffrir le martyr. Un masque comme un autre qu'il portait pour conserver sa place de capitaine. C'est lui, d'ailleurs, qui lui avait enseigné comment cacher ses émotions et paraître intransigeante face à la racaille du Colossus 5 malgré la peur qui lui bouffait le coeur. Elara s'était endurcie à son contact et lui, il lui avait laissé une place précieuse à ses côtés. Bon… C’est une bonne chose alors. Je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose…  Et je te l’ai déjà dit : fais pas confiance aux personnes sur le Colossus. La plupart des gens ici sont des pirates, on n’est pas une espèce fréquentable. Elara roule des yeux, parce qu'il lui a effectivement suffisamment rabâché. C'est qu'il prenait son rôle très au sérieux et qu'à ce moment là, si l'on avait surpris leur conversation sans doute qu'on les aurait cru liés par le sang. Comme deux enfants d'une même fratrie qui se protègent et se font mutuellement rire. Elle vient taper sa fourchette contre sa cuillère pour dévier cette dernière d'un air de dire qu'elle sait mais un sourire persiste sur ses lèvres, touchée par l'attention qu'il lui porte. Et surtout par l'aveu affectif qu'il lance l'air de rien.

Je veux bien te raconter plus de détails, mais tu restes en dehors de ça ok ? Il la dévisage, plisse des yeux et bombe certainement un peu le torse mais Elara ne se laisse pas impressionnée, soudainement curieuse et impatiente de savoir ce qu'il a prévu. Non pas pour l'acclamer dans toute sa splendeur.... plutôt pour tenter d'y voir les failles et le réprimander si besoin. Elle avait besoin de savoir, pour être certaine que Syjad ne se jetait pas dans la gueule du loup par fierté. Allez ! qu'elle lance, impatiente et tout sourire en soulevant le menton dans sa direction. Mais son sourire disparaît très -trop- vite quand Syjad se lance dans son histoire. Comparé à eux on est des anges. À ses yeux, l'équipage du Wūtuōbāng l'étaient à leur propre manière. Elle avait finit par les voir ainsi à force de les côtoyer, s'était surprise à les apprécier et connaître leurs habitudes et aujourd'hui ça ne la gênait plus d'attendre seule avec Zayn ou Dax que Syjad et Orson reviennent. Mais cela n'avait pas toujours été le cas et même si elle les aimait beaucoup à présent ils possédaient une réputation lourde que peu aimeraient porter. Alors que des pirates, dans la bouche de Syjad, puissent être de vraies raclures, ça ne pouvait être que très mauvais. Un frisson la parcouru, stoppant quelques instants les allers-retours de sa fourchette. Et si d'ordinaire la nonchalance du capitaine lui plaisait, dans ce cas là elle s'apparentait presque à de l'inconscience pure et dure. Il parlait de ce règlement de compte comme un simple rappel empli de jalousie et ses traits d'humour ne la faisaient plus rire. Elara le regardait, un brin bouchée, complètement inquiète même si elle ne le montrait pas. Comment des gens comme eux avaient fait pour être acceptés sur la flotte ? La seconde chance était de mise, mais pas pour n'importe qui. La blonde s'approcha, quand même, lorsqu'il lui fit signe de se pencher sur la table. Maintenant il ne me reste plus qu’à me procurer quelques denrées rares sur le marché noir, j’appelle les deux miliciennes qui s’amuse à me tourmenter pour un contrôle surprise sur leur vaisseau et c’est dans la boîte. Ils ne se laisseront pas faire, tenteront de se défendre mais je connais les deux demoiselles : ils risquent de passer un mauvais quart d’heure et finir sur le Lady Grace. Et puis le silence, alors qu'il se réinstalle l'air de rien et continue à manger laissant Elara seule face à l'horreur de ses révélations. Elle reste une poignée de seconde immobile avant de poser sa fourchette sur la table. Elle cille, son regard se perd sur le côté alors qu'elle détourne la tête. Entre ses tempes, ça s'échauffe à mesure qu'elle réfléchisse à ce qu'il venait de lui dire. Et puis, au bout d'un moment elle reprend la parole. Comment tu fais pour prendre ça aussi à la légère, franchement ? question rhétorique à laquelle elle ne cherche pas de réponse, la connaissant déjà très bien. Tu... mais les mots lui échappent à nouveau face à ce Syjad plein de confiance en lui alors elle soupire bruyamment en secouant la tête. Tu m'énerves. Quatre syllabes qui auraient pu paraître graves si un sourire en coin ne les accompagnait pas. Elara était agacée oui, mais pas franchement étonnée alors elle secoue la tête et désapprouve silencieusement. Je comprends vraiment pas comment ils ont pu passer les tests d'entrée si tu me dis qu'à côté vous étiez des anges à votre arrivée. Ça vaudrait peut-être le coup de demander à revoir leur dossier avant que tu ne.... ne lances ta petite vendetta. Bien sûr, Elara sait ce qu'elle fait. Elle ne fait que proposer car si elle s'avance trop le pirate se braquera avant même qu'elle n'ait pu l'aider : trop fier pour accepter sa main tendue. Peut-être qu'ils pourraient être renvoyés directement plutôt que de prendre de la place sur le Lady Grace... sur le dos des Stellariens, voudrait-elle rajouter. Mais elle décide de changer de sujet (ou presque) pour s'attarder sur un détail de son plan qu'elle trouve un peu bancal. Tu pense à qui comme miliciennes ? Elara pose la question l'air de rien, mais elle attend des noms qui pourraient lui être familiers. Qui sait, cela pourrait jouer en la faveur du pirate s'il s'agissait plutôt d'Elara qui les mettait au courant à sa place. Ça rendrait la chose plus crédible aux yeux des miliciennes si c'était elle qui sonnait l'alerte plutôt qu'un ancien pirate : surtout s'il avait des problèmes avec ces dernières. Si je les connais, je pourrais peut-être moi-même les mettre au courant. Ce n'était pas son genre, à Elara, de conspirer contre des inconnus mais ceux-là semblaient suffisamment dangereux pour qu'elle prenne le risque. Et à ses yeux, ils avaient déjà dépassé la limite : ils s'en étaient pris à Syjad.

Wūtuōbāng, 4 février 2227, 12h37.
Elara parle en 996699
Syjad parle en balise spéciale sy


(c) DΛNDELION
MessageSujet: (#) Re: if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu Sam 17 Fév - 15:13
avatar
Syjad n’aurait jamais cru la personne qui lui aurait dit il y a des années de cela qu’il s’attacherait à des personnes autres que son équipage ou des pirates de sa trempe. La Flotte avait changé ce simple fait, lui avait prouvé qu'il avait tort : lui qui avait toujours une certaine fierté en ayant rarement tort. Il devait cependant abdiquer sans tergiverser car la vie lui avait prouvé qu’il y avait autre chose que la piraterie. Bien que les Wūtuōbāng Bastards soient sa famille, il accueillait volontiers Elara dans ce cercle privé. D’ailleurs, tous l’ont compris et l’acceptent comme une extension ; une sœur que Syjad n’a jamais eue. Qui sait. Un jour, peut-être qu'une soeur de sang passerait à son tour les portes de la Flotte. Ou un frère. Il avait entendu plusieurs fois sur Keller qu’une fratrie se reconnaissait en un seul regard… Il n’en était pas convaincu. Que pourrait-il lui dire de toute façon ? Très peu de chances pour qu’ils aient quelque chose en commun : il préférait porter son affection à la blonde qui se tenait devant lui en cet instant. Elara avait prouvé à plusieurs reprises qu’il pouvait avoir en elle une confiance aveugle. Il pouvait se reposer, baisser sa garde bien qu’il garderait sous silence les bribes de son passé. Des évènements honteux dont il ne souhaite pas parler. Il aimerait oublier, mais il en est incapable. Condamné à porter sa croix jusqu’à son dernier souffle, il avait la chance d’avoir dans son entourage des personnes qui balançaient la donne et lui permettaient de survivre. Syjad n’avait jamais cru en la survie en solitaire de toute façon. Peut-être parce qu’il n’avait jamais été seul. Même quand il était esclave, il avait ses compagnons de misère et par la suite Orson avant de retrouver d’autres frères d’ armes. Si les temps étaient graves, la porte-parole du Colossus 5 lui donnait envie de sourire ; de la taquiner : mais surtout de relativiser. Oui ; son corps était endommagé et oui il devrait faire payer aux enfoirés qui l’avaient mis dans cet état. Mais en attendant, il voulait savourer son repas avec son amie. Était-ce trop demandé ? Peut-être. C’est pour ça qu’il tentait de détendre l’atmosphère : au péril de la coiffure d’Elara qu’il n’hésita pas à détruire avec sa main.

La discussion prit alors une teinte plus légère. Se menaçant comme deux gosses avec leurs couverts, pour sûr que la scène devait être risible d’un œil extérieur. Ils étaient seuls sur le vaisseau, mais il pouvait déjà entendre les moqueries de son équipage. La complicité qui liait le capitaine et l’officiel n’était plus à refaire, ni un secret pour personne. Syjad pouvait offrir à la princesse blonde une autre facette. Celle qu’il n’arbore pas avec n’importe qui. Il se permettait toujours de lui faire des remontrances, probablement parce qu’il était inquiet. Depuis la grève, autant dire que son cœur n’était pas en reste. Il craignait pour la sécurité de la belle bien que, comme il en avait été le témoin, elle semblait bien entourée. L’adage : on n’est jamais mieux servis que par soi-même ; était cependant vrai concernant Elara. Une part de lui aurait aimé pouvoir la protéger plus. Malgré tout, il se confessa. Lui avoua ce qu’il s’est passé en tentant de passer sous silence les détails. Il y avait des choses qu’elle ne devait pas savoir. Il avait peur de perdre sa confiance et son affection si elle savait. Pour le bien-être de leur relation : il était préférable qu’elle ne sache pas les tenants et les aboutissants de cette guerre commencée par l’équipage adverse. L’impatience de la blonde fait sourire un peu plus Syjad : elle ressemblait vraiment à une gamine dans ce genre de situation. Une remarque qui n’était pas péjorative. Just un constat qui l’amusait. L’Histoire raconté, son plan dévoilé : il se réinstalla et recommença à manger comme si de rien n’était. Un problème de plus, un problème de moi : le Capitaine avait eu son lot de soucis pour ne plus se soucier de si peu.

« Elara, mange t’es toute pâle. Comment veux-tu pouvoir tenir tête à quiconque si tu ne manges pas eh ? »

Le Capitaine brisa le silence. Pour ne pas que cela devienne gênant. Il n’y avait pas de quoi en faire un drame et pourtant il était conscient que la demoiselle ne laisserait pas les choses-là. Syjad en avait terminé avec cette histoire pour l’instant, mais aucun doute que la princesse devant lui ne lâcherait pas le morceau. Elle n’était pas connue pour être docile. Sa question lui fait hausser les épaules. Elle s’arrêta au milieu de sa phrase, il en profita pour glisser :

« Parce que j’ai appris depuis longtemps à dédramatiser. » Il ne servait à rien de se faire un sang d’encre pour quelque chose qui n’avait pas encore eu lieu.

Il remplissait à nouveau sa bouche en regardant Elara. Tout en mâchant, il se reprit à sourire quand elle accusait de l’énerver. Il fallait bien qu’il serve à quelque chose non ? Cela ne dérangeait pas Syjad d’être celui qui agace.

« Pourquoi faire ? Ce n’est pas comme si l’administration pouvait réellement faire quelque chose. Jamais entendu parler de Stellariens qui ont été éjectés de la Flotte perso. Et puis, au risque que tu montes sur tes grands chevaux, je ne fais pas confiance à la politique et autres institutions. » Peut-être parce que même après dix ans sur le Flotte il ne se faisait pas à tout cela.

La discussion se tourne vers les miliciennes et il leva ses yeux au ciel. Disons qu’il n’avait pas la cote auprès des dames en uniformes. Il voyait cela comme ça. C’était peut-être sa tête qui ne leur revenait pas. Syjad ne savait pas vraiment et ne voulait pas s’arrêter sur la question. Il s’en moquait. Sa vie sur la Flotte serait ennuyante sans les deux demoiselles.

« Tssss je ne donne pas le nom de mes contacts comme ça Princesse. » Il termina son assiette et ouvrit la bouteille d’eau avant de la porter à ses lèvres. « Je n’ai pas envie que tu te salisses avec cette histoire. » Il avait pris un ton plus sérieux. « Ce n’est pas ton rôle, ni ta place et ça peut t’apporter des emmerdes. Je ne me pardonnerais jamais si je suis fautif de ternir ta réputation. » Et au fond c’était la vraie raison pour laquelle il refusait toute d’aide venant de sa part. En dehors de sa fierté, c’était la peur que cela retombe sur Elara : « Je ne sers pas à grand-chose, je ne peux pas te protéger comme je veux alors… Laisse-moi au moins t’épargner la basse besogne. »

Syjad garda la bouteille dans sa main et se laissa tomber sur la banquette en soupirant longuement. Ce fut à son tour de forcer le silence entre eux. Il devait finaliser le plan et faire en sorte que la personne devant lui ne s’en mêle pas même si cela est peine perdue maintenant qu’elle est au courant.

« Ne t’en mêle pas. S’il te plaît. » Il demandait gentiment, même si ses efforts seraient probablement vains. « Et si jamais tu le fais, tu as intérêt pour que je ne sois jamais au courant. » Il se sentait obliger de rajouter cette phrase. Parce que c’était vrai : Syjad n’était pas du genre à accepter de l’aide certes, mais il exécrait ceux qui le faisait dans son dos.
MessageSujet: (#) Re: if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu Sam 3 Mar - 0:53
Elara Hartmann
https://beyond-earth.forumactif.com/t90-space-oddity-ela https://beyond-earth.forumactif.com/t121-drowned-in-moonlight-ela
Messages : 589
Âge : 34 ans.
Occupation : nommée contremaître de la flotte, et donc conseillère de l'amirale mugheri.
Habitation : l'argus one, qu'elle retrouve après l'avoir quitté pour le colossus de nombreuses années.
Arrivée : depuis 2201, il y a 26 ans.
if i could just unravel politics. // Elara Tumblr_pm1curEvjz1uvz6u5o2_400 Avatar : sarah gadon.
Crédits : moi (avatar)

caring more than you should

« Caring was a thing with claws. It sank them in, and didn’t let go. Caring hurt more than a knife to the leg, more than a few broken ribs, more than anything that bled or broke and healed again. Caring didn’t break you clean. It was a bone that didn’t set, a cut that wouldn’t close. »
Il l'énerve. Pas comme un inconnu qui l'aurait rendue impatiente, qui l'aurait poussée à bout. Pas comme Khan pouvait parfois lui donner envie d'hausser le ton et de sortir les griffes : chose qu'elle ne faisait pas, trop maligne pour savoir qu'il l'utiliserait contre elle lors d'un rendez-vous avec le capitaine du Colossus 5. Pas comme Zafy qu'elle appréciait secrètement voir être descendu dans les rues lors de discussions mouvementées de partisans contraires qui l'insultaient et le dénigraient sans gêne. Non. Il l'énervait comme lorsqu'Orlon refusait de l'écouter et se retrouvait -comme elle l'avait prévenu- dans une situation délicate dont elle devait le tirer. Il l'énervait comme lorsque Rhil ne rassemblait pas le courage nécessaire pour parler à Ithan malgré ses regards insistants et ses coups de pieds sous la table. Comme un frère, une part d'elle-même dont elle se sentait responsable en quelque sorte. Parce que Syjad était devenu un pilier dans sa petite vie, trop important pour qu'elle n'ait pas l'impression de devoir le pousser dans la bonne direction. Ça faisait parfois rire les membres de l'équipage lorsqu'ils étaient témoins des petits accrochages sans importance entre les deux, lorsqu'ils les voyaient se renvoyer la balle inlassablement chacun trop fier pour accepter l'aide de l'autre. Chacun trop attaché pour véritablement la refuser. Et elle croit entendre sa mère quand il la somme de manger, c’est qu’elle s’était arrêtée sans s’en rendre compte, les méninges en ébullition mais l’estomac vide. Elle soupire, un bref sourire venant illuminer son visage parce que l’attention est là, cachée dans le reproche et le semblant d’humour dont Syjad fait toujours preuve. L’inquiétude d’ordinaire réservée à ses (très) proches se mêle aux mots et elle se demande s’il agit de la même manière avec d’autres où s’il lui réserve ce genre d’attention, d’affection. Elara fait mine de rouler des yeux, et plonge sa fourchette dans son plat pour en prendre quelques bouchées tandis que le brun s’insurge, sans surprise. Pourquoi faire ? Ce n’est pas comme si l’administration pouvait réellement faire quelque chose.   C’est plus fort qu’elle, elle hausse des sourcils en mâchant désapprouvant ce qu’il vient de dire. Mais elle le sait déjà depuis longtemps alors Elara ne s’étale pas en grand débat (qu’ils ont déjà eu, de toute façon) et se contente de l’écouter attentivement tout en descendant lentement son plat. Jamais entendu parler de Stellariens qui ont été éjectés de la Flotte perso. Il marquait un point, ces cas étaient trop rares. Certainement que Marcus aurait renchérit en jetant le nom de Luke sur la table, accusant comme il l’avait fait de nombreuses fois Adam d’avoir été trop laxiste. Et plus le temps passait, plus elle se surprenait à être du même avis. Et puis, au risque que tu montes sur tes grands chevaux, je ne fais pas confiance à la politique et autres institutions. Un rire manque de l’étrangler parce que ça ne l’étonne pas du tout et elle tousse, la blonde, reprend son souffle alors qu’elle avait avalé de travers. Elle le connaissait depuis longtemps, trop pour savoir déjà que Syjad ne fait confiance qu’à ses hommes. Ses hommes, et elle. Un honneur, quelque part, la marque d’affection la plus importante peut-être venant de Syjad. Elle tousse et lui sourit, ses yeux parlant pour elle et murmurant un « ah bon tu crois ? » ironique et silencieux à ceux plus foncés du pirate.

Et évidemment, il n’est pas prêt à la laisser l’aider facilement. C’est que Syjad est certainement l’homme le plus fier qu’elle connaisse : il n’y a qu’à voir son torse malmené qu’aucun médecin n’a vu. Alors qu’il n’y a rien de faible à aller voir un professionnel pour aller mieux, n’est-ce pas ? Elle le lui a déjà répété trop de fois pour encore avoir la patience de lui faire la morale. Maintenant, elle laisse filer, lui fera surement promettre d’y aller avant de déposer un baiser plein d’affection sur son front et de le laisser manigancer sa vengeance seul dans son vaisseau.  Comme un pirate. Il y a des habitudes qu’il est dur de perdre. Tssss je ne donne pas le nom de mes contacts comme ça Princesse. Elara cligne lentement des yeux pour acquiescer, un sourire doux aux lèvres. À quoi s’attendait-elle de sa part, finalement ? Je n’ai pas envie que tu te salisses avec cette histoire. Ce n’est pas ton rôle, ni ta place et ça peut t’apporter des emmerdes. Je ne me pardonnerais jamais si je suis fautif de ternir ta réputation. Il n’avait pas tord. Si on apprenait qu’elle aidait un ancien pirate à se venger, qu’elle participait à un règlement de compte, elle ne pariait pas beaucoup sur le temps qu’il lui resterait à être représentante déléguée du Colossus 5. Ça la touche, comme toujours, et ça ne fait que montrer la profondeur de leur amitié. Je ne sers pas à grand-chose, je ne peux pas te protéger comme je veux alors… Laisse-moi au moins t’épargner la basse besogne. Elara ne peut s’empêcher de donner un léger coup de pied à Syjad sous la table, du bout du pied seulement. Pas pour lui faire mal, plutôt pour le rappeler à l’ordre. Oh, dis pas ça ! qu’elle s’offusque un peu quand il se dénigre alors qu’à ses yeux, c’était bien l’habitant du Colossus le plus méritant. Bien sûr, elle n’était plus tout à fait objective quand il s’agissait de Syjad : à la manière d’une mère ou d’une soeur elle avait la fâcheuse tendance d’arrondir les angles, de le hisser sur un piédestal. Le meilleur pirate de la flotte. Le plus doué des dockers. Le plus drôle de ses amis. Dans sa bouche, y'avait plus que des compliments exagérés ou des défauts polis par ses lèvres quand elle parlait de lui. S'en suit un silence bref, pendant lequel elle finit de manger sans plus se dépêcher de ça. C'est qu'elle n'avait pas vraiment de supérieur Elara, personne pour la surveiller sur ses allers et venues. Son patron, c'était plus ou moins le capitaine du Colossus 5 et l'archiviste : bien trop occupés ailleurs pour se soucier de ses horaires. C'est quand elle termine que le pirate reprend la parole, attirant son attention (qui lui était de toute façon toute dévouée). Ne t’en mêle pas. S’il te plaît. Et si jamais tu le fais, tu as intérêt pour que je ne sois jamais au courant. Dans la demande innocente, elle décèle sans soucis la mise en garde. C'est un brin peine perdue, parce qu'elle l'aime beaucoup trop pour le laisser seul, pour ne pas assurer ses arrières l'air de rien. Elle a l'habitude, depuis le temps, sait comment contourner sa vigilance. Sait quand elle s'approche des limites, aussi. Je ferais de mon mieux, promis. elle commence tout doucement, un peu à contre coeur. Seulement si tu vas voir quelqu'un pour tes cicatrices. Ah, le voilà le piège qui se referme. Une toute petite condition qui pour Syjad peut parfois être une montagne. Et avant qu'il ne refuse, elle enchaîne en posant ses couverts sur la table. Vraiment. d'abord, qui ne laisse pas d'issue. Orson n'est pas médecin, et toi non plus tu sais... ce n'est pas dit comme un reproche, plutôt comme un rappel doux, plein d'affection. Et même si tu fais ça depuis longtemps, vas-y au moins une fois histoire d'être sûr que ça ne s'infecte pas. qu'elle rajoute pour lui couper l'herbe sous le pied avant qu'il ne revienne à la charge avec ses histoires de pirate. Fais le pour moi. regard de biche. Sourire tendre. Les yeux plein d'espoir qu'il lui dise oui, mais le coeur certain qu'il ne pourra pas lui dire non : pas quand elle le fixe comme ça.

Wūtuōbāng, 4 février 2227, 12h37.
Elara parle en 996699
Syjad parle en balise spéciale sy


(c) DΛNDELION
MessageSujet: (#) Re: if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu Sam 10 Mar - 20:45
avatar
Le capitaine était on ne pouvait plus conscient que la belle plante devant lui ne lâcherait jamais le morceau. Pouvait-il la blâmer ? Certainement pas ! Il était pareil. Alors Syjad ne pouvait pas juger. Ce n’était pas son genre de toute façon. Il avait autre chose à faire et préférait se concentrer sur ce qui important vraiment. En l’occurrence la rassurer et lui dire que tout allait bien se passer. Parce que c’était vrai. Bon sang il s’était sorti de situation plus délicate comme un grand. Il était encore en vie pour une raison : parce qu’il était un vrai débrouillard. Elara s’inquiéterait quoiqu’il dise de toute façon. La seule chose qu’il pouvait faire pour la protéger était de la tenir loin de ses affaires. Il ne s’agirait pas qu’elle se trouve éclabousser par une histoire de piraterie. Sans important qui plus est. Syjad était confiant sur le sujet : il arriverait à les mettre hors service. Proprement. Pas forcément à la loyal mais il s’en moquait. L’Histoire ne retenait que les vainqueurs pour une raison : c’étaient eux qui écrivaient le récit. Il n’y avait aucun remords à avoir sur les moyens utilisés pour sortir victorieux. Tout du moins, c’était ce que pensait Syjad. Contrairement à ceux qui l’ont attaqué, il n’allait pas utiliser la violence mais le reste de ses neurones. Ceux que les coups n’avaient pas tués. S’il voulait mettre en déroute ceux qui l’ont attaqué, il devait manger et cela était également le cas pour la blonde qui partageait son repas. Elle avait une petite mine. Il n’était pas possible pour elle de sortir de table alors que son assiette est pleine. Si Syjad pouvait être a pain in the ass, c’était toujours pour une bonne raison. Comment la déléguée pouvait-elle montrer les crocs envers les détracteurs si elle n’avait pas de force ? Elara avait de quoi être une vraie lionne, une dominante : il croyait en elle. Le Capitaine profita que la bouche de la jeune femme soit pleine pour lui expliquer la raison pour laquelle il n’utiliserait pas la loi pour se débarrasser de ses adversaires. De plus, les politiciens l’exaspéraient avec leurs ronds de jambe et leur masque. Les pètes secs qui chient du marbre et disent des mensonges pour mieux se conforter dans leur narcissisme et leur propre quête pour le pouvoir. Le seul qu’il commençait à apprécier était Zafy. Le seul qui à ses yeux pouvait sauver la Flotte et lui donner un avenir. Quitter le système solaire était la clé. Il n’y avait plus rien ici pour eux et ce jeune homme l’avait compris. Syjad respectait son choix. D’autant plus qu’il savait au combien il pouvait être difficile d’aller à l’encontre de l’opinion populaire. Lui-même avait dû prendre une décision comme ça quand il avait décidé de venir sur la Flotte avec son équipage.

Utilisant à nouveau sa tête, il prouva par a plus b que ce n’était pas bon pour Elara d’être mêlé à ses affaires. Contrairement à Syjad : elle avait besoin de sa réputation. Cela était important dans son cas, lui n’en avait plus rien à faire. Il était trop vieux pour s’en préoccuper. L’opinion des gens sur lui ne l’importait absolument pas. Un tort, probablement. Et puis il se radoucit en lui donnant une autre raison. Celle qui ne tient pas de la raison, mais du cœur. C’est en la tenant éloigné de ses affaires qu’il pouvait la protéger. Il n’y avait pas de plus belles preuves selon lui de son attachement pour elle. Le coup de pied qu’elle lui donne le fait sourire alors qu’il termine son assiette.

« On sait tous les deux que j’ai raison sweet heart. » Il sourit en coin : « Mais ça me va. Les héros ne sont pas tous sur les devants de la scène avec une belle armure brillante. Je préfère être couvert de cambouis et de sueurs. C’est plus viril non ? » Syjad ne pouvait pas rester sérieux plus longtemps. Cela ne lui ressemblait pas. Surtout pas quand Elara était devant lui.

Et pourtant, il se fit violence pour la mettre une dernière fois en garde. Pour la supplier de rester loin de ses affaires. Il estimait qu’il ne servait à rien de se répéter, de ressortir tous les arguments, mais de juste lui rappeler en une simple phrase qu’elle devait se garder d’interférer avec sa vengeance. Quand Elara fait un deal avec lui, le Capitaine se mit à rire : cracha dans sa main et la tendit pour sceller ce pacte.

« Deal Beauté. »

Il obligea la déléguée à serrer sa main non sans continuer de rire. Il rangea par la suite ses couverts et son assiette avant de se lever.

« Je vais devoir y retourner. Je te revois plus tard ? » Il attrapa le plateau et déposa un baiser sur le front de la belle. « Reste aussi longtemps que tu veux ici. T’es comme chez toi hein ? » Il lui sourit une dernière fois. « Envoie-moi le nom d’un bon doc sur mon terminal, promis j’irais le voir. »

Puis il partit pour retourner travailler.
MessageSujet: (#) Re: if i could just unravel politics. // Elara    if i could just unravel politics. // Elara 3ViG0Cu 

RÉPONSE RAPIDE