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  fly the coop / tk
MessageSujet: (#) fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Mar 16 Jan - 20:18
Rosalija Saroyan
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La main droite serrée autour de son blaster, soigneusement rangé dans le holster harnaché à sa hanche, Rosalija observe le débarquement d’une des rares expéditions autorisées sur Keller visant à regarnir les réserves de la flotte. Au cas où, qu’ils disaient, pendant qu’on est encore pas trop loin des pirates. Elle n’avait jamais questionné. Ça n’était pas son rôle, après tout; le sien était d’assurer qu’aucune contrebande ne parvenait à rejoindre la circulation – officiellement, du moins. Officieusement, elle était responsable de veiller à ce que seulement les items illicites qui faisaient son affaire ne se retrouvent dans les poches des Stellariens. Sans scrupule, peut-être, mais sa vengeance silencieuse justifiait les moyens. L’équipage s’extirpe du vaisseau et se soumet, comme le voulait le protocole, à une fouille sommaire qu’elle supervise avec peu d’intérêt. « Sergent Saroyan », l’interpelle un douanier, la tirant de ses pensées. Le stagiaire s’approche, hésitant. « L’un des membres de l’équipage a le dos de la veste couvert de paille. » Elle pouffe de rire, Saroyan, haussant un sourcil. De la paille? Ça avait le mérite d’être original – et marrant.

Incrédule, mais surtout motivée à rigoler un bon coup, elle se dirige vers l’équipage, dont plus de la moitié est déjà libérée du carcan de la douane. « J’vais vous demander de passer par ici m’sieur » qu’elle demande, un ordre plus qu’une suggestion, désignant un petit coin à l’écart du reste du brouhaha. « Vous allez devoir m’expliquer le délire avec la paille, m’sieur. » L’homme refuse, balbutiant quelque excuse de l’ordre de je sais pas d’où ça vient, visiblement nerveux. Qu’à cela ne tienne. La sergente lui signale de poser sa main sur la table, extirpant de sa poche un gant étrange – palmé et constellé de diodes biométriques – qu’elle enfile sur sa senestre avant de la poser sur la menotte tremblotante du membre de l’équipage. « Quelque chose à déclarer? » La question est simple. La réponse, mauvaise. « Non. » Si le gant ne semble pas réagir, dans son oreillette, la voix caractéristique de Charlie se fait entendre. Mensonge. Le polygraphe douanier, lui, ne mentait jamais – ou du moins c’était ce qu’elle aimait croire.

« Team, retenez l’équipage, on fait une fouille du vaisseau. » L’ordre est sans conteste et les stagiaires se précipitent à bord, laissant la sergente les diriger. Un au cockpit, l’autre à l’opposé, et elle dans les soutes, là où le magot risquait de se trouver. Avec respect pour certains d’entre eux, les contrebandiers n’étaient pas tous des lumières. Au fond de l’espace cargo, Rosa repère une plaque d’acier mal remise en place qu’elle soulève avec peine, juste assez pour pouvoir y passer son bras. N’ayant pas froid aux yeux, elle se couche à plat ventre au sol, plongeant la main dans la pénombre. Premier constat : c’est doux et ça bouge. Ça remue, en fait. En écoutant bien, ça fait un drôle de bruit, aussi. Ses doigts glissent dans le vide quelques fois alors qu’elle tente d’attraper un spécimen, parvenant finalement à saisir quelque chose de suffisamment préhensible pour l’extirper de la planque clandestine.

Elle se relève, incrédule. Pendant un instant qui lui paraît une éternité pend au bout de son bras une créature qu’elle n’avait jamais vue en vrai, une petite bête légère, mais vigoureuse, qui se débat en émettant quelques sons brefs et alarmés.

De sa main libre, elle active son terminal. « Charlie, démarre une communication directe avec le Lieutenant Krishvin. Urgent. » L’intelligence artificielle assure qu’elle ouvre le canal et dès qu’elle entend le timbre sonore, elle prend la parole. « Lieutenant, je viens d’intercepter une cargaison biologique illégale. Tu vas pas y croire. » Elle se tait, observant un instant la créature, qu’elle tient désormais à deux mains pour l’empêcher de se débattre et de se blesser. Ce n’est pas par effet dramatique que Rosa tient le silence quelques instants – ou alors seulement partiellement. Elle lâche un soupir.

« C’est un fucking poulailler. »
MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Mer 17 Jan - 12:52
Tiaan Krishvin
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CHICKEN RUN
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⋅ ⚘ ⋅ ❁ ⋅ ⚘ ⋅
Ce fut l'alerte d'une communication directe qui te fit quitter des yeux les lignes que tu étais occupé à relire. L'ID de l'appelant t'étant familier, tu acceptais la communication en repoussant tes affaires un peu plus loin. Lorsqu'on cherchait à te joindre, ce n'était généralement pas pour discuter entre deux moments de creux – qui donc aurait eu cette idée de toute façon – mais parce qu'il y avait un problème ou une question à te poser. Tu ne pris pas la peine de signifier que tu écoutais, le sergent avait immédiatement enchaîné à la tonalité de confirmation d'ouverture du canal. « Lieutenant, je viens d’intercepter une cargaison biologique illégale. Tu vas pas y croire. »

C'était magnifique, tu sentais que ta journée venait de prendre un tour dramatique. Du genre surprise dont tu serais parfaitement passé.Tu passais une main sur tes yeux en attendant que Rosalija poursuive, les quelques secondes de silence s'étirant au point que tu te redressais pour observer le terminal. Peut-être que cela la ferait parler plus vite. Peut-être aussi qu'elle se contenterait de lui dire que c'était une mauvaise blague, rire un bon coup, signifier que la fouille s'était bien passée et fermer le canal. Peut-être. Les cargaisons biologiques étaient souvent synonymes de problèmes et de paperasse à ne plus savoir où la commencer et où la conclure. Alors si tu pouvais juste fermer la communication et faire comme si de rien n'était, cela te convenait tout autant. « C'est un fucking poulailler. » Une inspiration, les mains sur ta bouche tu te renfonçais dans ton fauteuil et le temps d'assimiler ce qu'elle venait de dire. Une grande inspiration – c'était toujours plus difficile lorsque tu étais surpris ou énervé – et tu lâchais : « Pppp..pardon ? Un p...p...p...pou..putain. Un pppoulailler ? » Inutile en demeure de la faire répéter, tu étais sûr de bien avoir compris ce qu'elle avait dit. Non, ce que tu voulais c'est qu'elle te dise c'est qu'il s'agissait d’œufs, de petites créatures, même une boîte d'enfants découpés en morceau t'aurais convenu, quelque chose qui n'était soit pas vivant, soit plus commun à une perquisition.

Bon d'accord pas les enfants morts.

Tu te redressais à nouveau dans ton siège, les mains appuyées sur ton bureau pour aider le geste. L'index et le pouce pinçant ta lèvre supérieure, ton autre main coincée dans ton dos, tu surplombais le terminal de communication avant de te décider à enfiler ton oreillette, laissant Charlie te confirmer que la liaison était transférée à celle-ci. Il te fallut ce qui te semblait plusieurs très longues secondes avant de réussir à sortir un :« Combien ? ». Une ou deux inspirations. « L'équipage ? Mettez le en .. q.. quarantaine. » Le problème avec les cargaisons biologiques était également le risque qu'elles portaient d'un point de vue sanitaire, l'atmosphère épurée et le manque de rencontres avec des bactéries inconnues avait probablement rendu la plupart des stellariens sensibles au moindre changement. Les animaux étaient un vecteur de risque et si morts les risques pouvaient être plus facilement contenus, il allait falloir mettre les poulets – putain un poulailler – en quarantaine pour qu'ils soient étudiés et analysés par des scientifiques du Regina ou de l'Helios.

Tu avais parfaitement confiance en l'efficacité et le professionnalisme du sergent, mais  la cargaison – et la curiosité, il fallait l'avouer – te poussèrent à ajouter : « J'arrive. » Tu jetais un coup d’œil au planning pour voir qui se trouvait actuellement dans l'équipe. Au moins une stagiaire. « Quinze m-minutes. » C'était bien le temps qu'il te faudrait pour arriver jusqu'à eux en accélèrant le pas.
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MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Mer 17 Jan - 18:37
Rosalija Saroyan
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« Positif, patron. Un poulailler », répète-t-elle, une bribe d’hilarité audible dans sa voix. Le poulet s’était visiblement calmé, tenu fermement par la sergente, aussi s’était-elle décidée à le poser par terre pour l’observer. L’animal tourne en rond, incapable de retrouver son chemin dans un labyrinthe de boîtes et de cargo pêle-mêle, sous le regard attentif de Rosalija, qui assimile à retardement la question pourtant simple de son supérieur. « Euh, dur à dire. » La sergente s’assoit au bord du compartiment caché, poussant la plaque de métal dans un tintamarre strident. À l’aide de son terminal, elle en éclaire le contenu, laissant échapper un holy shit bien senti alors que ses yeux parcourent à une vitesse folle les créatures confinées dans le petit espace. « Vite fait, j’en compte… trente. Peut-être plus. Ils bougent trop vite et ils sont trop coincés pour un décompte efficace », admet-elle. Sur l’ordre de son supérieur, elle utilise son terminal pour communiquer vite fait avec l’équipe de stagiaires qui se trouve sur le pont. « Entamez la procédure de mise en quarantaine, le vaisseau autant que l’équipage. Décontamination. Enfilez vos combinaisons, surtout, et demandez à quelqu’un de vérifier que vous les avez bien mises. » Aucun moyen qu’un stagiaire, pendant son service, se retrouve sur le Regina Mercy pour cause d’infection aiguë. Trop tard pour elle – la sécurité des autres primait toutefois. Elle entend les pas précipités de ses jeunes collègues qui s’éloignent, la laissant en tête à tête avec l’animalerie au grand complet.

Le déplacement soudain du lieutenant l’étonne toutefois. « Je gère, boss. » N’avait-il pas confiance en sa capacité à gérer la crise? Elle avait vu pire. Elle devrait avoir le même rang que lui, bon sang, si les choses avaient pu se dérouler comme prévu! « Je note le manque de foi », ne peut-elle s’empêcher de railler alors qu’elle pêche, dans sa poche, son goûter du matin – une barre protéinée à la farine de grillons. Elle arrache l’emballage sans plus de cérémonie, invitant l’animal à venir y goûter. Elle avait quinze minutes à tuer et la conscience éreintée par la situation des poules, aussi procède-t-elle à la seule chose qui semblait logique : les sortir de là. Alors elle déplace les caisses et les coffres de façon à créer un enclos de fortune et extirpe un à un les volatiles, égrenant son snack en petits morceaux qu’elle lance par terre, fascinée par les poulets qui se précipitent sur la généreuse offrande. « Charlie, envoie un message au lieutenant Krishvin. ‘Prends-moi une barre pour le goûter en passant.’ Envoyer. » Autant qu’il se rende utile.

Au bout de la quinzaine, elle est assise au milieu du capharnaüm de caquètements, incapable de figurer pourquoi les poulets sont incapables de voler. L’un d’entre eux se laisse même caresser, même si la sergente préfère les laisser se disputer les quelques graines qui restent sans les déranger. Elle était probablement déjà infectée par quelque chose de sordide, autant en profiter si elle devait ensuite passer quelques jours en quarantaine médicale. Les bottes du lieutenant se font finalement entendre dans l’échelle qui l’amène au cargo et elle darde ses yeux sur la figure qui descend. « Krishvin, j’suis une princesse Disney, je peux mourir heureuse », s’amuse-t-elle, pointant les volailles qui ne semblent pas spécialement impressionnées par la présence des humains. « T’as la barre? Je pense qu’ils ont faim. »
MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Ven 19 Jan - 12:04
Tiaan Krishvin
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« Positif, patron. Un poulailler. » Le rire dans sa voix était perceptible et si tu aurais pu douter un instant qu'elle se foutait proprement de ta gueule, il était évident que, dans tous les cas, la scène n'était pas banale. Rencontrer des contrebandiers assez peu dégourdis pour vouloir amener une cargaison de poulets sans être capable de bien les cacher était toutefois tout aussi risible. Tu t'apprêtais à répéter ta question quand Rosalija te gratifia enfin d'une réponse qui te fit froncer le nez. Tu t’immobilisais, espérant qu'elle ne confirmerait pas tes craintes. Les bras croisés, tu eus tout à loisir l'occasion d'entendre le crissement particulièrement désagréable de métal qui raclait le sol et l'interjection surprise de ta subordonnée. En réponse à celle-ci, tu laissais échapper un claquement de langue. A ne pas en douter la découverte était importante – ou macabre – mais le franc parler de Rosa n'était pas nécessaire, tu n'eus pourtant pas le temps de lui faire une remontrance qu'elle enchaînait : « Vite fait, j'en compte … trente. Peut-être plus. Ils bougent trop vite et ils sont trop coincés pour un décompte efficace. » Tu te passais la main sur le visage avec un soupir, les sourcils froncés, ton majeur s'arrêtant un instant au niveau de ton epicanthix en appuyant de manière plus prononcée dessus, pour te retenir de pousser un autre juron.

Une trentaine de poulets, ta subordonnée au milieu et devoir contacter le Regina pour qu'ils dépêchent des médecins et des biologistes pour analyser l'espace du cargo ainsi que les volatiles te faisait déjà compter les heures qu'il allait falloir pour sortir Rosalija de cette situation – et le temps qu'elle risquait de passer en quarantaine. Tu demandais à Charlie d'envoyer un message au Regina pour qu'ils vous détachent des scientifiques au niveau du Colossus afin d'analyser une cargaison biologique contenant une trentaine de poulets – le ridicule de la situation t'étouffais presque. « Je gère, boss. » Rosa avait trop tendance à vouloir faire cavalier seul et si tu la laissais généralement faire ce qu'elle considérait comme le mieux, il était parfois nécessaire d'intervenir sans quoi, tu étais certain qu'elle irait s'attaquer toute seule à une horde de pirates armée d'une brosse à dents, par fierté. Ou pour prouver quelque chose à sa mère. « J'en suis sûr. »

« Je note le manque de foi. » Tu ne peux t'empêcher de rétorquer d'un ton plat. « J'ai t-toute c-confiance en vos capacités, Saroyan. » Tu fermais la communication, la laissant s'occuper de l'équipe sur place. Les stagiaires étaient en théorie capables de s'occuper de la mise en quarantaine, mais la théorie et la pratique étaient généralement bien loin de correspondre comme tu avais pu en être régulièrement le témoin. Le passage de certains aspirants militaires aux douanes s'avérait souvent catastrophique et tu te demandais parfois s'il s'agissait d'une réelle stupidité de leur part ou si quelques uns de tes douaniers ne se servaient pas d'eux pour faire disparaître une partie des cargaisons. Le marché noir ne désemplissait pas et si tu avais conscience de l'utilité de celui-ci, le fait qu'il ne soit jamais réellement mis à mal t'interrogeait parfois sur tes subordonnés.

Une alerte de Charlie te fit ralentir le temps de lui signaler de lui lire le message qu'il venait de recevoir. « Prends-moi une barre pour le goûter en passant. » Bien sûr, et pourquoi pas 100 crédits pendant qu'elle y était. Tu tapotais néanmoins les poches de ta veste pour vérifier que tu n'ais pas une barre protéinée sur toi. Le bruit de papier et la légère masse au niveau d'une de tes poches te confirmait qu'il te restait bien de quoi contenter Rosa tant qu'elle ne ferait pas sa difficile, tu t'empressais de rejoindre le cargo, reconnaissable notamment par la zone de quarantaine qui avait été effectivement fait autour de celui-ci, et des tenues des apprentis douaniers. Tu te glissais parmi eux en jouant des coudes pour te filer un chemin parmi les quelques badauds qui observaient les tenues des col-rouges.

Le stagiaire resté au pied de la porte du cargo te gratifia d'un rapide compte-rendu et tu enfilais quelques protections avant de te hisser à l'intérieur sans plus d'effusions, te contentant d'un « bon travail » à demi mot. Tu parcourais d'un coup d'oeil rapide les couloirs du cargo avant de te diriger vers le fond de celui-ci et d'aviser les escaliers qui te permettraient de rejoindre Rosa. Tu fus accueillis par : « Krishvin, j'suis une princesse Disney, je peux mourir heureuse. » Tu avaiss eu le temps dans ta descente d'admirer la sergent assise au milieu d'une masse de plumes et de poulets et le bruit qui résonnait jusque dans le couloir du cargo te faisait froncer les sourcils. « En espérant que le toubib soit un b-beau prince charmant. » Dès que tes pieds touchèrent le sol, tu enjambais un amoncellement de vieux tissus et un bac pour te retrouver face à l'enclos de fortune que ta collègue s'était visiblement empressée de faire – ou les contrebandiers s'étaient avérés être particulièrement stupides. « T'as la barre ? Je pense qu'ils ont faim. » Lui donner la barre ne te semblait pas une si bonne idée que cela, aussi la gardais-tu dans la main, alors que tu 'avais extrait d'une de tes poches une fois arrivé en bas de l'échelle. Tout en t'appuyant sur les caisses, les bras croisés, tu observais les poulets qui s'égaillaient joyeusement autour de ta subordonnée. « Je ne suis p-pas certain que ce soit un-n-ne bonne idée. » Tu ne te rappelais pas avoir jamais vu de véritables poulets, aussi laissais-tu la curiosité l'emporter quelques secondes sur le travail pour admirer la grâce des gallinacés entourant Rosalija. « Comment t-tu vas ? » Tu ne pouvais t'empêcher de sourire face à l'image que t'offrait la douanière, horriblement amusé par la situation à ton tour.

Tu ouvrais ton terminal pour qu'il puisse enregistrer la réponse de Rosa, qui te servirait pour ton propre rapport. « Rapport. »
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MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Lun 22 Jan - 17:34
Rosalija Saroyan
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La formule toute faite qui était supposé la rassurer quant à la confiance que lui portait son supérieur ne fait rien d’autre que lui arracher un petit rire cynique – heureusement pas avant que la communication ne soit coupée pendant que le lieutenant était en route. L’attente ne fut pas longue; à peine une quinzaine de minutes avaient passé entre la fin de la communication et les quelques paroles échangées au-dessus de sa tête entre le supérieur et les stagiaires qui montaient diligemment la garde. Un doigt posé sur le minuscule crâne d’une des volailles, Rosalija observe l’avancée périlleuse de Tiaan, qui semble soudainement moins convaincu par l’utilité de l’exercice. « J’ose espérer, sinon l’intérêt de passer le reste de la semaine en quarantaine diminue dramatiquement », note-t-elle, à moitié sérieuse. Inutile de se faire des idées – tout le monde ignorait ce que les poulets avaient pu ramener sur la flotte en matière de germes et de bactéries, et sans doute qu’elle passerait les prochaines heures, voire les prochains jours, à partager un espace avec les contrebandiers à bord du Regina Mercy. Au moins, ils auraient la chance de l’entendre répéter les règles de la flotte en boucle à divers niveaux d’exaspération pendant toute la durée de leur confinement.

Tendant les doigts vers la barre, Rosalija plisse le nez, contrariée, lorsque le lieutenant la lui refuse. Elle était toutefois en bien mauvaise posture pour rouspéter, entre les manquements flagrants de précaution dans l’appréhension du vaisseau et de son cargo plus qu’illégal et la liberté qu’elle avait prise en batifolant au milieu des poulets visiblement sans s’en soucier. À la question du lieutenant, elle hausse les épaules. Ce n’était pas elle, le problème, même que son moral venait d’atteindre un haut historique grâce au contact direct avec les animaux – une première depuis son arrivée sur la flotte, qui lui faisait regretter feu son chat Leonard, qui avait dû mourir de vieil âge aux côtés du paternel Saroyan. Habituée aux procédures, elle attend que Tiaan démarre l’enregistrement avant de se lancer :

« Il est présentement… 0947 heures. Il y a une quarantaine de minutes, un signalement par un stagiaire douanier a mené à la perquisition du vaisseau désigné ‘Scorpion’ après une mission de ravitaillement sur Keller ayant duré quatre jours. La douane a procédé à la mise en quarantaine des contrebandiers après la découverte de trente-trois volatiles, dits ‘poulets,’ interdits et illégalement transportés dans la cale, sous une plaque d’acier du plancher modifiée pour le transport clandestin. Un agent des douanes, Sergent Rosalija Haneul Saroyan, a été exposé à la marchandise. » Elle observe un instant le lieutenant Krishvin, en silence. « Sinon, ça va, tranquille. » Un sourire gentiment moqueur apparaît à la commissure de ses lèvres, comme si elle mourait d’envie de hurler son bonheur de pouvoir temporairement interagir avec de véritables poulets, vivants, une occasion qui ne se reproduirait certainement pas de sitôt.

Son rapport conclus, elle se lève, passant ses mains sur ses vêtements pour en retirer paille et plumes, histoire de faire un minimum bonne figure devant son supérieur hiérarchique. Rosa replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille, dardant un regard inquisiteur sur Tiaan. « Alors, on fait quoi maintenant? Je sais qu’y a des lignes directrices pour des situations comme ça, mais… » Jamais une situation de cette ampleur. En tout cas, pas pour elle. Peut-être que le lieutenant aurait de quoi combler les manques, imaginer comment interpréter un guide qui ne prescrivait pas comment gérer une cargaison de trente-trois poulets bien portants. « Il faut contacter le Regina pour la mise en quarantaine, qu’ils préparent une batterie de traitements préventifs pour éviter une éclosion… L’Hélios pour qu’ils trouvent une place à ces poulets, idéalement décontaminés… » Ses yeux s’élargissent soudainement et elle fixe le lieutenant. « On va pas les abattre quand même? » Toute cynique et je-m’en-foutiste qu’elle soit, l’idée de flinguer des poulets et de jeter leurs carcasses dans l’espace ne l’enchantait pas le moins du monde.
MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Jeu 25 Jan - 0:30
Tiaan Krishvin
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« J'ose espérer, sinon l'intérêt de passer le reste de la semaine en quarantaine diminue drastiquement. » Un bref sourire relevait déjà le coin de ta bouche avant de disparaître aussi rapidement. Tu n'avais pas plus envie qu'elle de la voir coincée en quarantaine, mais pour des raisons plus pragmatiques. Un sergent en moins, c'était des stagiaires à dispatcher sous les ordres d'autres douaniers au risque de surcharger les autres et de ralentir considérablement votre travail à tous. Tu lâchais, dans un souffle, alors que tu mettais en place ton terminal pour enregistrer son rapport : « On v-va espérer que t-t-tu sois de retour avant. » Tu joindrais l'enregistrement au rapport préliminaire, une fois que tout ce beau monde serait emmené en décontamination et en quarantaine. Tu ne fis pas de commentaire lors de son diatribe, la douanière était assez rodée au niveau des procédures pour que tu n’aie pas à la guider dans son compte-rendu. Tu secouais la tête, les sourcils froncés, à sa dénomination des volatiles puis te redressais en soupirant, commandant l'arrêt de l'enregistrement juste avant que Rosa ne te confirme qu'elle allait bien. « Tant mieux. Donc t-tu p-p-pourras faire un rapport écrit. » La jeune femme serait probablement ravie, mais l'idée qu'elle ne se rende pas utile était tout aussi désagréable que l'idée de la perdre du service actif.

Tu croisais les bras, laissant ta collègue se relever, puis dans un demi-tour qui fit crisser tes bottes sur le sol, tu parcourais le reste de la soute, jetant un œil aux caisses et objets éparpillés un peu partout. Rien qui ne t'attirait l’œil, des fournitures sans grand intérêt et outre l'odeur que tu imputais aux volatiles et à la paille souillée par les déjections et la moisissure, rien ne semblait être hors de son contexte dans la soute.« Alors on fait quoi maintenant ? Je sais qu'il y a des lignes directrices pour des situations comme ça, mais...  » Sans réellement attendre la fin de sa phrase, tu maugréais un bref : « J'ai d-déjà contacté le Regina. » Qui s'occuperait probablement de transférer à l'Hélios, ou ferait appel à eux, ou peu t'importait, pour l'instant tu étais plus inquiet pour ta douanière que de savoir ce qu'il arriverait à une trentaine de poulets aux prises avec des scientifiques du Regina Mercy. « On va pas les abattre quand même ? » Tu tournais le visage pour la dévisager un instant avant de secouer la tête. Tu fis chemin inverse et attrapait ton terminal que tu sortais de la veille automatique, parcourant les données qui défilaient devant tes yeux. Tu n'avais pas non plus l'occasion de voir des animaux, surtout pas en vie, mais ta subordonnée semblait y être sacrément plus attachée que toi. Tu ne pouvais pas le lui reprocher, la plupart des habitants de la Flotte n'avaient pas eu l'occasion de voir, sentir ou toucher un véritable animal – si on ne comptait pas les insectes – depuis des mois, voire des années, et tu comprenais parfaitement que la sensation puisse leur manquer. Tu n'en avais pas connu dans ta jeunesse, ayant grandi sur Keller, avec plusieurs enfants entassés dans une cabine, garder un animal aurait été une provocation envers le destin. Vous étiez de toute façon bien trop turbulents – et peut-être, surtout, trop cruels – pour qu'on vous confie un être vivant sans défense.

« A moins qu'ils ne soient gravement m-m-malades, non, Helios en fera q-quelque chose. » Tu déposais le terminal pour lui envoyer la barre de céréales que tu réchauffais dans ta main depuis déjà quelques minutes. « Ne la donne p-pas aux p-p-poulets. » Un coup d’œil vers ton terminal t'indiquait que l'équipe du Regina ne serait pas là avant encore une grosse demi-heure. « T-tu as b-besoin d'autre chose ? » Il serait navrant que ta collègue se retrouve déshydratée, et si tu ne pouvais pas la laisser sortir de la soute pour l'instant, elle pouvait tout à fait se dégourdir les jambes dans le reste du vaisseau, ne serait-ce que pour utiliser les commodités.
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MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Lun 29 Jan - 21:29
Rosalija Saroyan
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C’était à se demander si c’était par inquiétude sur le plan personnel ou par simple considération professionnelle que Tiaan souhaitait la voir réintégrer rapidement la brigade. Après tout, ils s’étaient toujours relativement bien entendus – autant que cela pouvait se faire dans leurs circonstances – et travaillaient bien de concert. Toutefois, le retrait, même temporaire, d’un sergent pourrait certainement mettre un bâton dans l’engrenage bien huilé de sa planification de quarts. Sans doute parviendrait-il à trouver une solution à ce problème – quelqu’un avait toujours besoin de quelques crédits de plus et serait sans doute ravi de lui piquer quelques heures de service pendant qu’elle moisissait lentement sur le Regina Mercy. Rosa lève les yeux au ciel à la mention du rapport écrit, une moue dégoûtée apparaissant sur ses lèvres fines. C’est certain qu’elle pourrait continuer à se montrer utile, même confinée à l’infirmerie, en passant ses journées à finaliser des rapports qui traînaient depuis trop longtemps et rédiger des rapports d’incident. Elle espérait néanmoins qu’elle serait en mesure de convaincre le médecin qui se chargerait de son cas qu’elle avait désespérément besoin de repos, de sommeil et de calme.

Ses yeux demeurent rivés sur le lieutenant, qui fait défiler l’écran de son terminal. Ça lui donnait vaguement l’impression que Tiaan tentait de repousser le moment où il lui annoncerait que les bêtes seraient abattues sur place sur l’ordre des scientifiques d’Helios pour éviter une propagation massive des potentiels germes véhiculés par les poulets. Heureusement, la réponse semble plus nuancée, ce qui suffit à rassurer Rosalija, du moins, pour l’instant. Elle attrape la barre protéinée au vol, en défaisant un morceau du bout des doigts pour le tendre à un volatile opportuniste qui s’était déjà rapproché. La voix du lieutenant la ramène à l’ordre et elle subtilise finalement la collation convoitée au poulet qui s’apprêtait à l’attraper du bout du bec pour l’avaler elle-même. Elle prend le temps de réfléchir très sérieusement à la question de son supérieur. Ça n’était pas tous les jours qu’il lui demandait s’il pouvait lui être utile – et pas l’inverse. « En premier lieu », entame-t-elle, laissant présager une liste entière, « j’aimerais avoir le droit de nourrir mes sujets. »

Puis, tentant de garder son sérieux, elle poursuit : « J’aurais ensuite besoin de quelques articles faciles à trouver pour compléter ma transformation. Une robe en soie. Une citrouille à transformer en carrosse. Un joli bouquet de fleurs fraîches. » Elle compte sur ses doigts en regardant en l’air, visiblement pensive. « Et une fée marraine. Quelqu’un comme toi, une personne généreuse, douce, protectrice. Le rôle de ta vie. » La sergente laisse finalement une risette gentiment moqueuse apparaître sur ses lèvres alors qu’elle détaille la réaction de l’homme. « Mais si ça se révélait difficile, une bouteille d’eau ferait l’affaire, pour l’instant », conclut-elle, les yeux pétillants, avant de reporter son attention sur les poulets. Tant qu’à y être exposée, autant tirer le maximum de leur présence, aussi attrape-t-elle l’un d’entre eux qui semble moins angoissé, le calant dans ses bras pour le caresser du bout des doigts. « Tu veux le tenir? » demande-t-elle en constatant que l’animal ne semblait guère affolé, bien qu’alerte. Après tout, il avait une combinaison et personne ne risquait de le voir, sauf elle, et puis, ils avaient encore du temps avant que l’équipe de biorisque s’en mêle définitivement.
MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Dim 4 Fév - 14:53
Tiaan Krishvin
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« En premier lieu. » Tu relevais à nouveau les yeux de ton terminal, les yeux plissés, sentant déjà venir une liste aussi abrutissante qu'inutile. Tu la laissais cependant conclure sans l'interrompre, tes sourcils se fronçant sensiblement au fur et à mesure. Il était heureux que ta subordonnée trouve la foi de lâcher un tel débit d'ironie à la minute. C'était signe qu'elle n'aurait probablement aucune excuse pour ne pas occuper ses journées de quarantaine par des actions plus utiles que de surfer sur Starchat. « Et une fée marraine. Quelqu'un comme toi, une personne généreuse, douce, protectrice. Le rôle de ta vie. » Tu montrais les dents dans un sourire qui avait tout pour sonner faux. Tu ne goûtais pas terriblement à ce genre d'humour et si tu laissais couler, c'était surtout pour laisser la sergente son petit moment de gloire avant l'isolement. « B-bien sûr. P-p-puis 100 c-créds et une b-barre ? » Tu grondais entre tes dents tout en retournant vers les caisses dont elle était entourée. Tu posais tes doigts sur le bord de celles-ci et tu tapotais en silence, l'observant à ton tour, patientant à peine quelques secondes avant qu'elle ne fasse sa véritable demande. « Mais si ça se révélait difficile, une bouteille d'eau ferait l'affaire, pour l'instant. » Avec une légère moue, tu acquiesçais, tapotant deux fois sur ton terminal pour le mettre en mode veille.

Tu t'apprêtais à partir pour aller lui chercher sa bouteille d'eau, n'ayant rien de plus à faire dans la soute avec elle lorsqu'elle te demanda si tu voulais tenir le poulet qu'elle tenait dans le creux de son bras. Tu observais la bestiole, puis ta subordonnée. La passivité de la créature avait quelque chose de fascinant et tu ne savais pas s'il fallait mettre cela sur l'habitude des poulets aux humains ou si Rosa avait une affinité particulière avec les animaux. Tu accompagnais la parole d'un geste négatif de la main. « Non. » Tu ne voyais de toute façon pas l'intérêt. Si tu avais envie de tenir un être vivant dans tes bras, il y avait des êtres humains par centaine sur cette flotte qui accepteraient tout à fait un contact physique. Tu ne comprenais pas l'attrait qu'avaient les gens pour les animaux de compagnie, ni même le besoin d'en posséder un chez toi. Tu avais entendu d'anciens terriens te faire des discours sans fin sur leurs anciens animaux, dont tu ne connaissais même pas la race ni la forme, et tous ces concepts te semblaient bien étranger. « Je reviens. P-pas de putsch. » Sous entendu également d'un « ne fais pas d'autres conneries ». Tu remontais les marches du vaisseau, sans un autre regard pour elle, pour te diriger vers les stagiaires qui tenaient toujours le périmètre. Ôtant en partie les protections, tu envoyais l'un d'entre eux chercher une bouteille d'eau au distributeur tandis que tu demandais à des autres présents ce qu'il pouvait dire sur les contrebandiers et la fouille en général. Certains des jeunes présents seraient probablement assignés aux douanes une fois leur diplôme en poche. Ce n'était plus à toi d'apprendre à les connaître et tu te fiais généralement aux remarques des sergents sur les capacités des futures recrues. Tu tentais tout de même de retenir leur nom et leurs aspirations au mieux, sans pour autant passer du temps avec eux.

A priori rassuré que les stagiaires aient l'air de s'en sortir et de maîtriser suffisamment la situation pour que tu n'ais pas à roder dans leur dos, tu prenais la bouteille que te tendais le stagiaire de retour avec un signe de tête poli à son attention, avant de reprendre le chemin de la soute. Une fois en bas, tu posais la bouteille sur une des caisses pour la laisser s'en emparer lorsqu'elle en aurait besoin – et surtout éloigné des poulets.
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MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Mer 7 Fév - 22:55
Rosalija Saroyan
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Rosa hausse les épaules à la suggestion de son lieutenant. « Si tu m’offres 100 crédits, je vais pas cracher dessus non plus », admet-elle, sachant toutefois pertinemment qu’il s’agissait d’une figure de style. D’une expression visant à se moquer subtilement de sa liste de futilités et d’inepties, qui avait pourtant eu le mérite de la faire rire. C’était ce genre de situation où on n’avait que deux choix : rire du ridicule de sa propre situation ou pleurer de savoir qu’on serait confinés à un vaisseau médical pour les prochains jours à remplir de la paperasse pour seule activité. Qu’elle n’arriverait pas à dormir correctement, parce qu’il ne ferait jamais tout à fait noir. Qu’elle ne mangerait pas aux moments qu’elle aurait choisi, et qu’elle devrait sûrement répondre mille fois aux mêmes questions posées par trois infirmiers stagiaires fascinés par la fille qui a trouvé des poulets. Au moins ça lui ferait une histoire marrante à raconter autour d’elle avec moultes exagérations lorsqu’elle serait libre. Mettant ses plaisanteries à part, elle réclame finalement une bouteille d’eau, non sans tenter son supérieur – qui avait l’occasion, dans une vie de réclusion spatiale, d’interagir avec un véritable poulet, après tout? Il refuse toutefois et elle affiche une moue contrariée. Le poulet confortablement calé dans ses bras ne semble pas importuné le moins du monde alors que Tiaan insiste pour qu’elle ne fasse pas de bêtises dans son absence. « C’est bien mal me connaître. » Elle paraît presque offusquée.

Elle n’a presque pas bougé lorsque le lieutenant revient. Dès que la bouteille qui lui est destinée est posée à sa portée, elle dépose doucement le poulet sur le sol, puis fait quelques pas vers la caisse pour récupérer l’eau. L’animal semble la suivre avec curiosité. « J’ai hâte qu’ils soient là. Pas que j’aime pas ma nouvelle tribu, mais j’aimerais bien savoir s’il me reste trois semaines à vivre ou si je serai OK », admet-elle dans un soudain élan de sincérité. Elle savait que son système immunitaire était à plat, ou presque, à force de n’être exposé qu’à l’environnement aseptisé de la flotte. Elle avait beau en faire des blagues depuis tout à l’heure, il n’en demeurait pas moins que la probabilité qu’elle ait été exposée à quelque chose que les contrebandiers auraient ramené de Keller était élevée. « Par qui tu penses qu’on me remplacerait si je mourais dans d’atroces souffrances? Est-ce que vous rebaptiserez un dock en mon honneur? » Il ne lui faut pas de temps pour retomber dans les idioties. Pour chasser la peur qui l’assaille lentement, mais sûrement, maintenant qu’elle avait formulé tout haut les inquiétudes qui la taraudaient silencieusement. C’est la main légèrement tremblante qu’elle ouvre la bouteille d’eau, en profitant pour la porter à ses lèvres, mais la maladresse de ses doigts ramollis par le stress la fait en renverser une partie sur son uniforme de travail. « Fuck », rage-t-elle, frustrée bien que consciente que ça n’était que de l’eau. Elle n’en demeure pas moins disposée à donner un coup de pied bien senti dans l’une des caisses de cargo, faisant paniquer quelques poulets qui caquètent allègrement. Les dents serrées, elle n’ose plus croiser le regard de son supérieur, consciente que son comportement était décevant. Irrégulier. Inhabituel. « J’ai pas envie d’être un spécimen », finit-elle par avouer, le regard fixé tour à tour sur ses doigts, puis sur ses pieds. Pas envie d’être à la merci des regards inquisiteurs, des questions personnelles et des outils médicaux, d’être soumise à des tests. Plus le choix, désormais.
MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Mar 13 Fév - 21:16
Tiaan Krishvin
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« C'est bien mal me connaître. » C'est bien mal la connaître ? Tu ne sais pas. Tu ne la connais pas assez pour dire, n'est-ce pas ? Tu ne connais pas réellement tes subordonnés, hein Tiaan. Tu ne lui réponds pas et tu disparais pendant une grosse demi-heure, la laissant à ses poulets et à ses pensées. Elle n'a pas besoin de toi pour comprendre qu'elle est dans une sacré situation et si elle y trouve un peu de bonheur, dans le contact avec des animaux, tant mieux. Lorsque tu reviens, tu ne peux tout de même t'empêcher de t'inquiéter, qu'elle se soit sentie mal ou, plus improbable mais l'idée te trotte tout de même en tête, qu'elle ait finalement décidé de n'en faire qu'à sa tête. Elle est défiante, Rosa, et elle aime te rappeler qu'elle est une grande fille, qu'elle est tout à fait capable de s'en sortir, qu'elle a les capacités pour plus. Oui, c'est vrai.. mais tu n'es pas certain qu'elle serait tout à fait heureuse si elle devait quitter le Jeanne d'Arc pour se retrouver avec une paie identique à la sienne, à passer plus de temps à faire de la paperasserie qu'à bosser effectivement sur le terrain.

Pourtant, lorsque tu reviens, rien n'a bougé, elle est toujours avec son poulet dans le bras – est-ce le même ? - et elle t'attend. Elle ne se lève qu'une fois que tu mets la bouteille d'eau à sa portée et, pour une fois tu sens une certaine sincérité dans ses paroles. « J’ai hâte qu’ils soient là. Pas que j’aime pas ma nouvelle tribu, mais j’aimerais bien savoir s’il me reste trois semaines à vivre ou si je serai OK. » Tu croises les bras et tu la fixes en silence. Que répondre à cela ? Ça va aller, Rosalija, ne t'inquiète pas ? Est-ce que ce serait mentir ? Peut-être, tu ne sais pas, et tu attends, préférant te taire. Tu sens que l'humour cache des mots, des inquiétudes qu'elle préfère garder enfouies sous l'assurance qu'elle semble toujours avoir. Tu sais qu'elle a beaucoup de rancœurs, tu sais que si certaines ficelles n'avaient pas été tirées, Rosalija aurait le même grade que toi depuis quelques années déjà. Outre cela ? Pas grand chose. Rosa est une femme qui ne parle pas de ses problèmes, pas de ceux-là en tous les cas, comme toi tu préfères taire les tiens, les enfouir sous un tas de sable. Toi c'est dans le silence que tu le caches et elle, c'est dans l'humour. Tes yeux s’étrécissent encore lorsqu'elle rouvre la bouche. « Par qui tu penses qu’on me remplacerait si je mourais dans d’atroces souffrances ? Est-ce que vous rebaptiserez un dock en mon honneur?  » Elle tente de faire la brave, de balayer tout ça du revers de la main en relevant le torse, en parlant fort et en riant beaucoup. Tu tapotes en rythme, du bout des doigts, sur tes biceps et tu décides de lui répondre, de faire preuve d'un peu d'indulgence en jouant avec elle, sur le même niveau. « Par M-Muller, probablement. T-t-tu manqueras à beaucoup de c... contrebandiers. » Tu écartes un peu les jambes, tu te bases sur tes appuis, tu attends avec elle, tu l'observes également. Inquiet ? Oui, certainement. Tu te balances sensiblement sur tes talons, le bruit de tes bottes touchant le sol dans un clac métallique de manière régulière est le seul signe que tu es réellement en mouvement. Tu ne la quittes pas des yeux et lorsque tu la vois flancher, légèrement, tu fronces le nez.

« Fuck » Le coup te surprend et tu fronces les sourcils, irrité à ton tour, par ses gestes, par son sarcasme, par les poulets même. Tu as envie de la rappeler à l'ordre, de lui dire que ce n'est pas une façon de se comporter, qu'elle doit tenir son grade et son calme... mais tu te dis également qu'à sa place, tu ne souhaiterais aucunement de telles remarques, tu ne souhaiterais pas être rappelé à l'ordre ou qu'on te fasse la morale, alors tu te tais. Sa tête basse, son regard qui t'évite te suffisent. « J'ai pas envie d'être un spécimen. » Tu soupires et tu retournes t'appuyer contre les caisses qui l'entourent, les bras croisés sur le couvercle de l'une d'entre elle, tu fais peser une partie de ton poids sur elles, les jambes te soutenant, tendues vers l'arrière. Tu pourrais lui rappeler qu'elle s'est mise dans cette situation toute seule, en explorant en solitaire et en ne prenant aucune précaution. Tu pourrais également lui reprocher son acharnement à sortir les poulets de l'endroit où ils se trouvaient, d'avoir laissé les stagiaires gérer seuls les contrebandiers, de ne pas savoir rester au top, professionnelle. Maintenant qu'elle est là, tu pourrais également lui rappeler le retard qu'elle avait, les fautes qu'elle a pu faire, enfoncer le clou... mais sincèrement, à quoi bon ? « T-tu n.. n.. n'en sera p-pas un. Si t-tu es infectée tu vas rester en observation le t-temps qu'on s'assure que t-tu v...vas bien. Sinon, tu auras p-profité de p-p-poulets et tu auras quelque chose à.. à raconter. »

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MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu Jeu 22 Fév - 18:50
Rosalija Saroyan
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Le nez plissé, contrariée, elle dévisage son supérieur avec une tristesse amère. Rosa essaie également de camoufler l’angoisse qui traverse son esprit pendant un instant, son coeur qui rate un battement, avant de se rassurer elle-même. Il ne peut pas savoir. Pas de panique. « Muller? De tous les baltringues de la brigade? » Son manque de civilité est empreint d’une certaine tendresse. Baltringues, certes, mais ses baltringues, et elle se réservait le droit exclusif de les désigner ainsi. Elle les défendrait contre n’importe quelle autre personne qui oserait leur manquer de respect. « J’imagine. Peut-être qu’il ferait un meilleur boulot que moi. » Ça ne serait pas difficile, si on y réfléchissait d’une manière pragmatique. Rosalija était la personnification humaine d’une passoire, sélective quant à ses transgressions, certes, mais peu remuée par le fait de laisser entrer de la contrebande dans l’enceinte de la flotte. Inoffensive, essentiellement : fruits frais, alcool, tabac. Marchandise illégale quand même, dans l’état actuel des choses, et une auto-justification ne ferait pas changer ce détail de sitôt. « Peut-être que savoir que c’est lui plutôt que moi qui leur ferait la fouille corporelle dissuaderait certains pirates. Ça serait peut-être pas une mauvaise chose, tout compte fait », fait-elle, ponctuant la fin de sa phrase par un bref rire nasal, les yeux baissés.

Sa maladresse achève de la frustrer – la littérale goutte d’eau qui fait déborder son vase figuré – et elle ne se gêne pas pour maltraiter une caisse du cargo, faisant apparaître la surprise dans le visage de son interlocuteur. Pas qu’elle le voyait, toutefois, trop occupée à regarder partout sauf là où elle sait qu’elle trouvera quelque chose qui ne lui plaît pas. De la pitié, de la déception, de la frustration. Alors elle détaille les volailles qui se promènent autour d’elle, ses ongles, ses bottes, la tache foncée causée par l’eau sur son uniforme. Les paroles du lieutenant se voulaient rassurantes, mais elles ne font que l’agacer, momentanément, là où elles devraient lui apporter un peu de réconfort. Le temps qu’on s’assure que tu vas bien. Et si, justement, elle n’allait pas bien? Si elle se retrouvait, par son incompétence, par sa mauvaise habitude d’être trop zélée au mauvais moment, le malheureux patient zero d’une épidémie qui la confinerait pendant trop longtemps? Voire à tout jamais? Peut-être que la flotte trouverait plus utile de mettre fin à ses jours à titre préventif. Elle connaît au moins une personne qui appuierait la motion dans la haute gestion de la flotte – sa propre mère. Consciente qu’elle paniquait pour rien, aux prises avec un élan de paranoïa, elle s’efforce de se calmer, inspirant et expirant exagérément lentement par le nez, son souffle tremblotant. « Et si ça tourne mal? » qu’elle ne peut s’empêcher de murmurer, osant finalement croiser les prunelles de son supérieur dans un ultime accès de panique, avant que le silence ne soit complètement brisé par l’arrivée du personnel du Regina Mercy.

Les hommes et femmes en combinaison scellée débarquent en groupe, observant l’endroit avec une surprise certaine. Rosalija peut le constater dans l’hésitation qui marque leurs premiers pas dans la zone affectée, même si elle ne voit que difficilement à travers leurs visières vitrées qui reflètent toute la lumière ambiante. « Merci de votre appel rapide, Lieutenant Krishvin. On se charge de tout, vous pouvez y aller. » La douanière fronce les sourcils, visiblement décontenancée par le renvoi expéditif du lieutenant. « Est-ce que… il peut pas venir? » ose-t-elle demander dans un effort colossal. Elle ne voulait pas y aller seule, et ça lui demandait tout son courage pour piéter son ego et oser formuler la demande, qui se voit aussitôt rejetée par un non catégorique. Elle pince les lèvres. On lui lance une combinaison et un masque, qu’elle enfile sans hâte, alors que quelqu’un d’autre s’applique à tasser les poulets dans une cage transparente, sans toute le temps d’être transportés sur l’Helios ou le Regina pour y être étudiés. Elle se sent comme une criminelle, les menottes remplacées par la combinaison tout aussi éloquente. Danger. « Je t’enverrai une carte postale », fait-elle, sa voix étouffée par le masque, à l’endroit de son supérieur alors qu’on la flanque, la forçant à procéder vers la sortie. Un signe de main désinvolte par-dessus son épaule et elle disparaît dans les escaliers, occultée par les spécialistes, sans vraiment avoir le choix quant à son avenir immédiat.

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MessageSujet: (#) Re: fly the coop / tk    fly the coop / tk 3ViG0Cu 

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