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  J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara
MessageSujet: (#) J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara    J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara 3ViG0Cu Dim 14 Jan - 22:12
Tiaan Krishvin
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J'avais la rage, j'aurai la haine
You shouldn't try to stop everything from happening. Sometimes you're supposed to feel awkward. Sometimes you're supposed to be vulnerable in front of people. Sometimes it's necessary because it's all part of you getting to the next part of yourself, the next day.

⋅ ⚘ ⋅ ❁ ⋅ ⚘ ⋅
Si les joutes verbales et les remarques acides te permettaient de décompresser quelques instants, cela ne suffisait jamais pour te calmer sur le long terme. Il fallait dire que ton incapacité à sortir plus de quelques mots sans buter sur ceux-ci rendaient généralement tes remarques ridicules ou trop longues pour que tes interlocuteurs te prennent au sérieux. Tu te contentais alors de fermer ta bouche, les poings serrés et les sourcils froncés, inspirant par le nez pour te calmer par des exercices de respiration. Cela faisait son effet, tant que tu réussissais à laisser de côté ce qui t'avais vexé, mais il fallait te rendre à l'évidence, cela ne tenait jamais bien longtemps. Alors, lorsque tu sentais que le trop plein arrivait, tu te déplaçais jusqu'au Regina Mercy pour t'épuiser, t'épuiser dans l'effort.

Évidemment, tu devais te maintenir en forme, mais tu étais déjà lieutenant depuis un certain temps et les missions sur le terrain s'espaçaient pour devenir anecdotiques. Tu finissais parfois par te sentir perdu au milieu de toute la paperasse que tu accumulais, les situations improbables que rencontraient certains douaniers et les rapports concernant les nouveaux arrivants rendaient tes journées longues et embourbées dans un fatras administratif qui t'irritait. Tu aimais cette partie du boulot – peut-être aussi parce que personne ne pouvait te reprocher d'être incompréhensible et lent à l'écrit – mais l'effet apaisant de la compulsion de dossiers finissait inévitablement par être remplacé par une certaine nervosité. En additionnant ces moments et l'humeur plutôt médiocre que tu avais en dehors du travail, tu ne parvenais pas à trouver un moment de la journée où tu te sentes assez bien pour te considérer d'humeur égale... et tu ne pouvais pas décemment calmer tes nerfs en frappant des gens – ou des murs.

Une fois sur le Regina, tu ignorais généralement les autres personnes présentes, ne souhaitant pas entamer la conversation – ou plutôt bafouiller une salutation et laisser les autres faire la parlotte. Tu te concentrais sur ta respiration et sur tes muscles, la force avec laquelle tu répétais les mêmes gestes et tu finissais par te perdre dans l'épuisement, dans un brouillard apaisant. Ce n'était généralement qu'après un long moment que tu repensais à t'hydrater, lorsque tes muscles commençaient à crier, que le plaisir de l'effort s'évaporait au profit des premières protestations de ton corps. C'était à ce moment là que tu lançais un rapide regard autour de toi et, essentiellement calmé, tu allais te poser dans un coin, sans même saluer qui que ce soit, pour fermer les yeux une dizaine de minutes. Tu n'avais besoin de personne pour te réveiller, le bruit des machines et des discussions t'empêchait généralement de faire plus que somnoler.

Détrempé, biberonnant ta bouteille d'eau, tu laissais cette fois-ci la place à d'autres pour pouvoir te glisser entre les rangées de tapis et d'instruments servant à ciseler les muscles et améliorer le physique des habitants de la flotte. Ton regard ne se posait généralement pas plus de quelques secondes sur les gens trop occupés à surveiller leurs performances pour faire attention à toi. Tu aurais probablement continué sans t'arrêter pour t'extirper de la salle à l'atmosphère étouffante si tu n'avais pas reconnu à ta droite la silhouette sombre de Kara Nguyen. Tu refermais ta bouteille, un sourire en coin, clairement pas appréciateur, destiné à la jeune femme. Tu laissais ton regard passer sur son corps, un sourcil arqué, tout dans ton attitude laissait sous entendre ce que tu pensais de son physique et de sa présence ici.   
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MessageSujet: (#) Re: J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara    J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara 3ViG0Cu Mar 16 Jan - 11:03
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J'avais la rage, j'aurai la haine.


Tiaan Krishvin Une heure. Le temps qu'elle avait devant elle, la marge qu'elle s'était promis de consacrer à la salle de torture.
S'il n'y avait eu qu'elle, il aurait été impossible de la trouver en cet endroit. Or, son médecin appréciait les efforts, et elle préférait se contenter du minimum syndical plutôt que de se voir imposer des séances plus régulières. La course était un bon début – mais ne stimulait pas vraiment ses muscles supérieurs. Résolue, elle s' était attelée.
Rien d'autre que le bruit des machines, d'un rythme méprisant en canon du beat électro qui se déversait dans ses oreilles. Les yeux clos, la machine et elle ne faisaient plus qu'un, alliage de métal et de magie. Peut-être. Si cet amour avait été réciproque. Mais elle se contentait de la fatalité. Elle s'accrochait pourtant, les doigts crispés sur la barre qu'elle ramenait constamment vers elle, mais peu importe ses efforts, cette relation n'amenait à rien. Toutes les deux secondes, il fallait recommencer. Retrouver la proximité perdue. Elle voulait lui dire, reste, reste près de moi, pourtant la machine reprenait son dû à chaque fois. L'insensible.
Les conversations imaginaires occupaient son esprit pendant ce travail assommoir. Il n'y avait qu'elle. Que la machine. L'objet de toutes ses pensées – certainement pas de son désir. Ou le désir violent de ne plus jamais la revoir, de satisfaire ses instincts en l'abandonnant pour ne plus jamais la retrouver. Elles étaient coincés, leur entremetteur tenant particulièrement à ce qu'elles fassent preuve de bonne foi et se retrouvent régulièrement. En attendant un divorce qui n'arrivera jamais, elle pouvait sentir sa chair se tordre et ses muscles se tendre, ses cellules crier au massacre. Écouter son corps, toujours, seulement tout ce qui parvenait à ses oreilles n'était que bruitages synthétiques et des voix robotisées.

Une minute. Le temps pour elle de reprendre son souffle, d'avaler quelques gorgées d'eau et d'adapter la difficulté alors qu'elle changeait d'exercice.
Basculant la barre derrière sa nuque pour faire travailler les muscles de son dos, elle se focalisa quelque part entre les données holographiques produites par sa tablette et un point quelconque du métal de la machine. Elle enregistrait l'intégralité de sa séance pour avoir des preuves – et parce qu'on l'y avait expressément obligée. Puis les mouvements réguliers prirent possession de son corps, une mécanique que certains trouvent apaisante. Elle, elle a juste l'impression d'avoir appuyé sur un bouton, qu'on a mis son cerveau en pause, et ses muscles dans une boucle infinie. L'inverse exact de son quotidien, de sa raison d'être. Le manque d'intérêt pour la discipline physique ne transparaît cependant pas dans sa rigueur, mais personne ne pourrait confondre son corps avec celui d'un membre de la Défense – Ana, par exemple, avait des muscles toniques à des endroits où Kara doutait, elle, de posséder quelque chose d'autre qu'un peu de vide.
Il lui faudra un moment pour réaliser qu'un détail avait changé dans la bulle qu'elle s'était créée. Une ombre. Un dessin légèrement plus sombre dans son champ de vision, une présence qui alerte ses instincts. Tournant la tête, elle se retrouve face-à-face avec son idiot préféré. Elle roule des yeux instinctivement, avant de se redresser pour ne pas froisser un muscle. Elle continue, sans broncher, tente de se focaliser sur la musique, sur son souffle. Mais rien n'y fait, et l'ombre est toujours plantée là.

Une seconde. Le temps qu'elle n'a pas à lui consacrer.
Malgré elle, elle lâche la barre, puis baisse le masque qui l'alimente en oxygène. Pas qu'elle ait réellement besoin de ce support pour tenir son heure d'entraînement – même si elle devait le reconnaître, cela aidait bien – mais l'objet servait à la fois de muselière et de barrage anti-odeurs. Ce dernier point en particulier l'avait convaincue. L'odeur de sueur vieille de dix ans fut la première chose qui la frappa et mit K.O. son odorat. Elle pencha légèrement la tête vers son spectateur unique, dont elle se serait bien passée. Elle avait beau être assise sur le banc de la machine, et lui la surplomber de toute sa hauteur, ce n'était pas ce qui allait l'empêcher d'attaquer la première. Vous admirez la vue, officier ? Glissant un doigt sur son oreille pour couper le flux musical, elle était quasiment certaine que celui-ci n'allait pas passer son chemin. Pas maintenant. Pas alors qu'il venait de capter son attention. Pas alors qu'elle venait de le rabaisser. Il n'allait pas laisser passer sa chance de gagner un autre round verbal, d'un match qui n'était jamais vraiment fini. Il ne pouvait décidément pas fuir avant même de combattre, pas lui. Et rien qu'à cette idée, les lèvres de Kara s'étiraient dans le plus doux des sourires putassier qu'elle savait si bien lui offrir. Ou vous voulez aussi m'accompagner sous la douche ?

MessageSujet: (#) Re: J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara    J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara 3ViG0Cu Mer 17 Jan - 0:52
Tiaan Krishvin
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Son masque sur la bouche, ses écouteurs sur les oreilles, Kara Nguyen ne cherchait rien de moins qu'à inciter les autres à la laisser tranquille. Tu comprenais l'idée, tu n'aimais pas non plus devoir sociabiliser dans la salle, et si tu n'avais aucun problème de respiration important tu avais souvent du mal à supporter les remugles de transpiration lorsque tu arrivais dans les salles de sport du Regina. L'air recyclé du vaisseau ne suffisait pas à faire disparaître les odeurs de sportifs qui s’entraînaient presque à toutes heures de la journée. « Vous admirez la vue, officier ? »Tu ne ressentais même pas le besoin de lui répondre autrement que par un ricanement qui te soulevait juste assez le buste pour que ce soit visible. Il n'y avait rien à admirer. Tes jambes fourmillaient et tu sentais le contact des habits détrempés contre ton dos. La sensation devenait désagréable et tu savais que c'était le moment pour toi d'aller te rincer ou de repartir te dépenser, sans quoi tu te retrouverais rapidement dans des habits collants, inconfortables et probablement irritants. « Ou vous voulez aussi m'accompagner sous la douche ? » Tu la trouvais bien présomptueuse, mais cela faisait partie du personnage. De son charme, comme diraient certains. A son sourire, tu répondais par un des tiens, un sourire condescendant, sans chaleur ni amitié, parce que ta risette n'atteignait même pas tes yeux.

Pourquoi t'arrêter auprès d'elle ? Tu n'avais pas de réponse à cela, parce que lorsque tu t'étais stoppé, tu étais certain qu'elle n'aurait rien de bon à lui dire... et toi, toi tu n'avais aucun compliment à lui offrir. Tu aurais pu être le plus mature des deux et faire une remarque sur ses exercices, quelque chose de constructif, peut-être lui demander si elle allait bien. Ce qui aurait été de toute évidence de trop, tu n'étais pas prêt à faire des concessions pour Kara Nguyen. « Pas question s'il y a aussi p-peu à voir. » Oh, tu étais con Tiaan, tu aurais dû t'arrêter bien avant ou plutôt tu n'aurais pas du tout dû t'arrêter devant elle et continuer ta route. Tu lançais un autre regard autour de vous et tu offrais un autre sourire à la jeune femme, prenant une inspiration. C'était toi qui allait partir en premier – et puis elle allait aussi partir, n'est-ce pas ? Te diriger vers les douches, fermer tes écoutilles pour ne pas entendre les remarques qu'elle allait sans peine cracher dans ta direction, ne pas y réagir – c'était toujours plus fort que toi – et faire ce que tu avais à faire. Faire une liste des choses à faire chez toi, repenser au ménage à faire, aux livres à lire, aux heures qu'il te restait à dormir.

Rien que d'y penser, tu sentais un coup de mou et tu fermais un instant les yeux, secouant un peu la tête pour faire disparaître la légère douleur au niveau des sinus qui se prolongeait au niveau de tes yeux et le goût de fer au fond de ta gorge. Putain de douleur, putain de situation. Tu rouvrais les yeux et tu repris un sourire dans la direction de ta vis à vis. « Je vais donc y aller avant d..de risquer de v.. v.. vous voir là-bas. L'humanitaire il y en a p..plein d..d...dans les … docummh... documentaires. » Un dernier signe de tête dans sa direction et tu la laissais à ses affaires et son entraînement pour louvoyer entre les sportifs et les accompagnateurs pour te glisser dans les vestiaires et profiter des installations dans une douche rapide, juste de quoi ne plus être plein de vieille sueur et de remugles, enfiler des affaires propres et glisser une clope entre tes lèvres sans l'allumer. La cigarette attendrait d'être sorti d'ici, dans un endroit où les gens ne te lanceraient pas des regards de reproche ou de jugement pour avoir osé sortir le bâton de la mort.

Au moins, la clope te permettait de calmer le côté fébrile que tu avais en sortant d'une séance de sport, il cachait également le goût du fer dans la bouche et faisait souvent disparaître les pensées les plus insidieuses au profit d'un brouillard vide de réflexion. Une main passée rapidement dans les cheveux, tu évitais deux personnes en grande discussion pour t'extirper de l'atmosphère surchauffée des vestiaires.   
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MessageSujet: (#) Re: J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara    J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara 3ViG0Cu Sam 20 Jan - 22:45
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J'avais la rage, j'aurai la haine.



Ses muscles endoloris par l'effort chauffaient encore sa peau. En revanche, c'était la présence inopinée du douanier qui lui chauffait le système nerveux, bousculant ses neurones jusque-là comateuses. Ce n'était ni une délivrance ni un soulagement, plutôt une situation évoquant un réveil sous un jet d'eau glacé. Désagréable, et terriblement efficace. Sauf qu'un réveil abrupt ne durait qu'une seconde, et que lui était toujours là. Là, la surplombant de toute sa hauteur comme si c'était la seule chose qu'il était capable de faire, la gênant sans pour autant esquisser le moindre bruit.
Il en faut peu, pour l'énerver. Surtout quand le peu s'appelle Tiaan, la réaction est immédiate. Kara n'a pas besoin d'autre chose pour capter ses ondes putrides, déformées par la rancœur. Alors elle attaque la première, légèrement, laissant une remarque flotter dans l'air. Un échauffement.
Un échauffement visiblement trop subtil pour son adversaire qui ne releva même pas l'insulte qu'elle y avait glissé. Rien. Pas même une correction acide sur son grade. Officier, visiblement, ça ne le gênait pas. Tant mieux. Pourtant, elle pensait bien qu'il était au moins sergent … Voire lieutenant, si ses souvenirs étaient bons. Comme c'était étrange, elle qui était persuadée le piquer à vif ou de provoquer une réaction se retrouvait sans rien à se mettre sur la dent.
Pire, elle fut déçue quand les seuls mots qu'il daigna lui adresser étaient d'une banalité sans équivoque. Prévisibles à souhait, étant donné qu'elle lui avait tendu une sacrée perche. Oh, Tiaan, où est donc passée ta répartie ? Ooooh … fit-elle, mi-amusée mi-attendrie, entièrement ironique. Son respect s'envola avec les étoiles, alors qu'elle continuait sur le même ton : J'te savais pas aussi exigent ... Il avait l'air ailleurs, toutefois. Imaginait-il la scène ? Espérait-il la faire disparaître de ses pensées ? Il n'avait qu'à ne pas venir se poster à ses côtés en premier lieu. Et le voilà déjà qui papillonnait ailleurs. Il abandonnait sans combattre. Quelle tristesse. En plus, elle n'avait rien compris à son histoire de documentaire et d'humanitaire. Ouais. Kara s'inquiéter pour lui, ça devrait être filmé pour un documentaire, récompensé pour la performance et l'acte charitable effectué. Mais déjà il avait tourné les talons. Comme ça. En un souffle, sans la piquer ou presque.
La mine déçue, les yeux pleins d'une pitié forcée, elle éprouvait presque de la peine pour lui. Presque. Elle ne voyait plus que son dos mais il l'entendrait encore. C'est tout ce que t'as trouvé, mon petit ? Tu veux que j'appelle ta maman, lui dire que tu n'vas pas bien ? Que t'as perdu ton sens de la répartie en faisant gonfler tes muscles en carton ?

Elle ne le suivrait pas. Question d'honneur. Malgré tout, il avait réussi à la distraire suffisamment longtemps pour que l'idée de reprendre sa séance où elle l'avait arrêtée la fasse vomir. Trop d'odeurs, trop de sueurs. Elle réprima un haut-le-cœur en rangeant ses affaires, l'équipement à oxygène et sa tablette. Aussi, la chercheuse en profita pour transférer les données recueillies pendant sa séance vers son dossier médical. Puis elle se dirigea vers les douches, mais fit demi-tour à la moitié du chemin, slalomant entre les sportifs d'un jour afin de voir, enfin, la sortie. Les odeurs l'avaient rendu nauséeuse, et elle ne savait pas si son estomac allait chavirer si elle restait une seconde de plus à l'intérieur. Même la douche ne calmerait pas ces odeurs, ne faisant que les mélanger à d'autres. Non. Il fallait qu'elle sorte d'ici avant que son déjeuner ne fasse qu'empirer la situation.
A peine la porte de la salle fermée derrière elle, qu'elle se rua sur la plante en pot la plus proche. Merde ! Qu'est-ce qu'elle n'aimait pas se retrouver dans ce genre de situations ! Elle n'était même pas bourrée, en plus ! Tant mieux, en un sens. Mais elle se sentait tout aussi mal, misérable créature qui n'arrivait même pas à supporter trois minutes de sueurs. S'éloignant de la plante comme si elle venait de commettre un crime – sans doute était-ce un crime aux yeux de ceux qui en prenaient soin – son regard capta cependant une silhouette qui entrait dans son champ de vision. Une silhouette bien trop familière … Grillée. Elle n'avait pas le temps de s'éloigner, de faire semblant. Autant assumer. Tiaan … Tu m'avais pas manqué.

MessageSujet: (#) Re: J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara    J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara 3ViG0Cu Mar 23 Jan - 23:41
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« J'te savais pas aussi exigeant. » Tu ne pris pas la peine de lui répondre. Vos échanges n'ont ni queue ni tête, juste des blessures banalisées sans chercher à viser quelque chose qui ferait vraiment mal, parce qu'au final qu'est-ce que vous saviez réellement de l'autre ? Rien ou c'était tout comme. Son lien avec Anastasia était la seule chose qui rendait Kara tangible à tes yeux, qui la rattachait à ton univers et tu ne daignais même pas répondre à sa pique. « C'est tout ce que tu as trouvé, mon petit ? Tu veux que j'appelle ta maman, lui dire que tu n'vas pas bien ? » Tes relations avec ta mère n'avaient jamais été particulièrement mauvaises, tu ne pouvais pas non plus dire que tu manquais d'amour, mais de l'amour elle devait en offrir en part égale à ses 6 enfants et … tu avais souvent fuit ses marques d'affections. Soit par bravade, soit parce que tu avais l'impression qu'elle essayait de se racheter de ses inatentions et de ses absences... c'était sûr dans ton esprit d'enfant et tu avais mis des années à repenser à ton enfance sans être étouffé par un sentiment de reproche et de rancœur généralisée. « Que t'as perdu ton sens de la répartie en faisant gonfler tes muscles en carton ? » Tu levais la main pour lui signifier que tu avais entendu et tu hésitais à fermer ton poing pour ne laisser apparaître que ton majeur, cependant tu te contentais de lui faire effectuer de vagues mouvements avant de la laisser retomber contre ta hanche en silence, stoppant ta main avant qu'elle ne heurte dans un clac ta jambe.

Tu ne sentais pas la colère pulser en toi lorsque tu te débarbouillais rapidement mais plutôt une lassitude extrême qui semblait envahir ton corps à chacun de tes pas. La migraine qui pointait le bout de son nez continuait de s'accentuer et seule une vague pression au niveau de l'arête nasale te permettait de stopper un instant les éclats douloureux qui te transperçaient la vision. Tu n'étais pas persuadé de l'utilité d'une cigarette pour calmer ta douleur, mais le geste habituel faisait l'effet d'un baume dans ton esprit, te persuadant que tu pouvais effectivement faire fuir la douleur et le stress par quelques inspirations d'une fumée surchargée en goudron.

Ta clope en bouche, tu eus tout le loisir d'observer la folle course de Kara vers un pot – et surtout sa plante – et la voir vider ses tripes au milieu de la végétation. Tu clignais stupidement des yeux, ton briquet à mi-chemin, hésitant quant à la marche à suivre. T'éloigner comme si tu n'avais rien vu ? Faire une remarque désobligeante ? Prendre à témoin des passants ? Te contenter d'allumer ta cigarette et attendre ? Finalement ce fut la dernière option qui l'emportait sur les autres et, d'un œil tout de même méfiant, tu observais le manège de la jeune femme. Tu ne fis aucun pas dans sa direction, tirant sur la clope avant de la sortir d'entre tes lèvres pour lui offrir un sourire qui se voulait aimable à son approche. « Tiaan... Tu m'avais pas manqué. » Un regard vers la plante en pot, puis vers Kara et un sourire narquois avait déjà commencé à relever les coins de ta bouche. « Je v-v-vois ça. Ça va aller ? » Tu n'indiquais pas la plante d'un geste, mais ton regard vers celle-ci était tout comme. Tu ne t'inquiétais pas réellement du mal être de Kara, rassuré d'autant plus par votre présence sur le Regina qui garantissait de toute façon qu'elle serait rapidement prise en charge en cas de véritable malaise. Tu aurais pu tout à fait commenter le côté tout à fait écœurant de son action, autant pour la plante qui risquait de ne pas apprécier les acides qu'elle venait de déverser dessus que pour l'employé qui allait se retrouver avec une odeur horrible et des restes du déjeuner de la généticienne. Tu aurais pu également ricaner et lâcher une remarque sur sa faible constitution et son cœur si peu accroché, mais tu savais qu'il n'y avait parfois pas besoin de mots pour que la honte soit plus brûlante, aussi laissais-tu le silence planer entre vous deux, plus occupé avec ta clope qu'avec Kara.   
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MessageSujet: (#) Re: J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara    J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara 3ViG0Cu Sam 27 Jan - 21:53
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J'avais la rage, j'aurai la haine.



Les embruns de sueur ne laissaient dans leur sillage qu'une effluve salée, témoignant de la présence furtive de Tiaan. Trop peu, pas assez, et à la fois imbuvable. L'entrelacs d'odeurs prit néanmoins le dessus, et le passage de la silhouette indésirable fut bientôt aussi tangible qu'un souvenir. La réalité froide reprenait ses droits, ses organes leurs devoirs – et ceux-ci comprenaient la réjection totale de la puanteur mêlée à l'effort fourni. En un temps record, donc, son envie de se laver, d'éliminer de la surface de ses cellules l'éphémère approche du douanier, qui avait abandonné la bataille sans même essayer de lutter, se transforma en des nausées irrépressibles.
Effet papillon ou dégoût physique ? Elle n'aurait sû choisir. La sentence tombe pourtant, irrévocable, appuyant sur son estomac, acidifiant sa bouche. Sortir enfin de cet endroit répugnant faisait appel au changement stratégique de direction. La plante en pot s'offrait en oasis face à elle, et sans chercher à comprendre, elle en fit son échappatoire. Elle rendit l'amertume sous sa peau en même temps que son repas, se débarrassant également des dernières sources d'énergie de son corps.
L'odeur, en revanche, ne s'était pas évanouie.

Tout comme, le constata-t-elle en se relevant, chancelante, son meilleur ami de tout l'univers. Ah ! Quel homme. On pouvait toujours compter sur lui. Oui, pour être au mauvais endroit, au mauvais moment. Ce qui, clairement, signifiait qu'à chaque fois qu'ils se croisaient, c'était ledit mauvais endroit, et ledit mauvais moment. Elle aurait pu lui offrir un sourire radieux ainsi que la vue et l'allégresse de ses dents, malheureusement, elle était bien éduquée et elle avait tout craché au pied de la plante.
Par … dépit, donc, elle se contenta des plus chaleureuses retrouvailles dont elle était capable à cet instant, tout en espérant disparaître sous le plancher sur lequel elle se situait. Devenir invisible. Remonter le temps de dix minutes. Ou qu'il succombe à une crise cardiaque. La situation était, de son point de vue, plutôt gênante.

Elle peut le voir rutiler sous ses yeux. Il jubile, elle le sent, le voit dans ses yeux ternes, ses lèvres amusées. Et son ravissement puait tout autant que le reste. Je v-v-vois ça. Ça va aller ? Après avoir affiché un air choqué, stoïque pendant quelques instants parce que Kara s'était attendu à tout, sauf à ça, elle finit par éclater de rire. Un rire nerveux considérant la situation et l'embarras dans lequel elle était, un rire franc et joyeux néanmoins.
Merde, alors ! s'exclama-t-elle quand son rire s'évanouit, transporté par l'écho entre les couloirs. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi drôle, le petit. Elle aurait presque pu y croire, à la sincérité cachée dans ses mots. Pas dupe, elle se doutait que la bienséance l'obligeait à prétendre à de tels refrains, son intérêt et son inquiétude réel sans doute prétendus. Il a dû se passer de drôles de choses, dans les douches … Mais j'aimerai bien retrouver mon connard insensible préféré, s'il vous plaît. Vous savez où il est ?
Le voir lui demander si elle allait bien était … presque flippant. En fait, à cet instant, elle était vraiment plus inquiète pour sa santé mentale à lui, que sa propre condition physique. Il ferait mieux de revenir à son état normal d'urgence, parce que même si elle ne l'avouerait jamais, elle aimait bien leurs échanges insultants et inutiles ; ça entretenait l'esprit. Même s'il l'agaçait, elle trouvait toujours un moyen de se défouler verbalement sur lui. Il ne devait pas changer. Houston, nous avons un problème, lança-t-elle finalement, un sourire narquois s'accrochant à ses lèvres.

MessageSujet: (#) Re: J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara    J'avais la rage, j'aurai la haine | Kara 3ViG0Cu Sam 3 Fév - 18:57
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« Merde, alors ! » Surpris, tu fronçais le nez et les yeux, son exclamation résonnant dans le couloir et faisant tourner le regard de plusieurs personnes se trouvant à portée de voix. Tu n'approuvais pas nécessairement les injures et encore moins lorsqu'elles étaient utilisées comme des interjections. Il t'arrivait d'en laisser échapper également, souvent sous le coup de la colère, mais leur utilisation t'hérissait le poil, surtout lorsqu'il n'y avait aucune raison visible pour que Kara ait besoin de relâcher la pression. Tu tournais la tête vers les rares passants et tu secouais la tête dans leur direction, abaissant doucement pour signifier que tout était au plus calme. Tu abaissais à nouveau ton regard vers la petite bonne femme qui te faisait face. « Il a dû se passer de drôles de choses, dans les douches... » Bon dieu, qu'est-ce qu'elle te racontait encore. Tu tirais sur la clope, laissant la fumer couler le long de tes poumons avant de la relâcher vers ta droite. Du pouce, tu tapotais le cul de la clope et tu observais en soupirant la braise qui s'amoncelait à son bout. « Mais j'aimerai bien retrouver mon connard insensible préféré, s'il vous plaît. Vous savez où il est ? » Oh, de l'ironie et du sarcasme, comme c'était … rafraîchissant. Tu ne lui offrais pas même un sourire, ton visage restant de marbre face à une remarque que tu trouvais de très mauvais goût. Il était probable qu'une personne ne vous connaissant pas puisse trouver cet échange hilarant, mais les quelques remarques qui avaient pour l'instant étaient lancés dans ta direction n'avaient rien de blessant ou même d’intrigant.

Tu pinçais entre ton pouce et ton index ta lèvre supérieure, ta clope à nouveau coincée entre ton index et ton majeur et tu l'observais pensivement. Ton autre main s'était glissée dans une poche de ton pantalon, frottant doucement contre le tissu de celle-ci dans un mouvement de va et vient apaisant. « Houston, nous avons un problème. » Mais qui était Houston ? Tu arquais un sourcil, considérant l'idée de demander un médecin de venir la voir, elle semblait être presque délirante. Presque. Tu lui soufflais la fumée en plein visage. « En effet, t-t-t-tu as un .. gros.. p-p.. problème. T-tu as songé à aller c.. c-consulter ? » Tu coinçais à nouveau la cigarette entre tes lèvres et tu aspirais une dernière bouffée avant de relever le pied pour éteindre la braise contre la semelle de ta botte. Une fois ceci fait, tu lançais un regard aux alentours à la recherche d'une poubelle pour y balancer les restes. Une en vue, non loin d'un distributeur automatique. Est-ce que tu prendrais une bouteille d'eau ? Tu n'avais pas faim, pas encore, et de toute façon tu parviendrais sans problème à patienter jusqu'à ta cabine. Tu rabaissais la tête vers Kara, serrant entre tes doigts le mégot. Tu hésitais à lui tapoter la joue pour lui dire qu'elle était bien brave, avant de finalement te contenter de la contourner pour te diriger vers le distributeur quelques mètres plus loin, profitant pour te décharger en passant devant la poubelle. Après quelques pressions rapides et un scan, tu récupérais la bouteille qui avait chu dans le bac du distributeur, opérant déjà un geste pour l'ouvrir. « T-tu de.. devrais t'hydrater après ... » Un signe de tête accompagnant la parole, pointé vers la plante et les restes de Kara.  
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