Alors, ce rencard ? [Ethan]
MessageSujet: (#) Alors, ce rencard ? [Ethan]    Alors, ce rencard ? [Ethan] 3ViG0Cu Ven 12 Jan - 12:01
Anastasia Donovan
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Alors, ce rencard ?
Ana & Ethan

Les prunelles glacées de la jeune femme se perdent dans l’immensité de l’espace tandis qu’elle achève de briser la distance qui la séparait de la navette spatiale qui l’attendait sagement. Fascinée, comme à chaque fois, par cet univers qui était son quotidien depuis presque toujours, la milicienne finit toutefois par se concentrer sur sa tâche du moment, réajustant brièvement la ceinture qu’elle portait et de laquelle pendaient son blaster ainsi qu’une paire de menottes et autres équipements visant à lui permettre d’assurer sa fonction de gardienne de la populace. En ce début de matinée toutefois elle n’aurait pas à patrouiller au sein du Colosus comme elle pouvait le faire d’ordinaire, pas tout de suite en tout cas, car on l’a réclamait ailleurs. Un prisonnier quittait le Lady Grace aujourd’hui et elle se devait de l’escorter, plus pour la forme que par réelle nécessité d’encadrer l’ancien criminel, jusqu’au vaisseau où il vivait. En vérité, n’importe qui aurait pu y aller, la jeune femme étant en mesure d’envoyer certains des hommes de son équipe se charger de cette tâche qu’elle pourrait presque juger ingrate. Elle s’était cependant abstenue de déléguer en apprenant l’identité du prisonnier : Ethan Hagenauer. Même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pas pu oublier que l’homme avait fini sur le Lady Grace. En son absence, la milicienne avait dû se procurer l’alcool tant béni autrement et cela s’était largement ressenti sur son portefeuille. Mais ce qui la tourmentait le plus, était finalement la façon dont ils se sont quittés avant son incarcération. Elle se souvenait encore de cet avertissement, à peine soufflé, avant qu’il ne s’empare de son arme et se rebelle brutalement, la contraignant d’instinct à se saisir de lui. Un geste stupide, totalement imprévu, et qui lui avait valu sa condamnation. Elle s’était sentie coupable, pendant deux secondes, puis avait fini par gronder de mécontentement. C’était de sa faute à lui après tout, il n’avait qu’à en assumer les conséquences. Qu’il se démerde avec ses plans foireux. Mais aujourd’hui, les questions qu’elle s’était posée revenaient en boucle dans son esprit, et ce fut en y songeant que la jeune femme grimpa dans la navette, s’accrochant à une des barres fixées au sommet de l’habitacle afin de ne pas chuter bêtement, avant de faire signe au pilote à l’avant qu’ils pouvaient y aller. Ces moyens de transports étaient relativement lents, rien à voir avec les chasseurs destinés à défendre la Flotte qu’elle avait eu l’occasion de piloter un peu durant ses études, toutefois cela ne la gênait pas. Pour une fois, elle n’était pas pressée.

De toute façon, ils arrivèrent plus vite qu’elle ne l’aurait cru et tandis qu’ils amarraient à hauteur des quais du Lady Grace, Anastasia ne put s’empêcher de guetter les environs, comme à la recherche de la silhouette familière du blond. Elle ne la vit pas toutefois et tandis qu’elle remerciait le pilote, lui sommant au passage de les attendre pour le retour, la jeune femme se dirigea alors vers un collègue qu’elle avait l’habitude de voir sur le Lady Grace, à surveiller les travailleurs forcés et à maintenir l’ordre même ici afin d’éviter tout débordement.  « Hey Miller ! » L’interpelle-t-elle en faisant fi du protocole, dans un sourire amusé alors qu’elle s’avançait vers lui dans le même temps. Le concerné lève les yeux au ciel mais ne s’offusque pas, habitué à la présence de la donzelle et n’étant finalement pas plus sérieux qu’elle au vu de sa manière de rétorquer : « Encore en avance Tasia ? » « J’aime arriver quand on ne m’attend pas. » « Ouais, mais ça perd un peu de son effet quand ça devient une habitude. T’es là pour qui ? » « Ethan Hagenauer. » Conclut-elle sans relever la remarque pertinente quant à sa prévisibilité. Le gardien se contenta de son côté d’hocher la tête et s’éloigna sans un mot de plus pour aller chercher le prisonnier en question. Les échanges entre les deux militaires n’étaient finalement que simples politesses, après tout le dénommé Miller -bien qu’il s’agisse sûrement de son nom de famille plus que de son prénom- était sans aucun doute au courant des libérations qui devaient avoir lieu et Anastasia n’avait pas besoin de le lui rappeler.

Lâchant un soupir une fois seule, la milicienne fit quelques pas de plus en suivant la direction empruntée par son collègue qu’elle retrouva bien vite en compagnie du Kellari. Muette, le visage figé en une expression neutre, cela n’empêche pas Ana de se montrer particulièrement observatrice vis-à-vis de son compagnon, lui jetant de rapide coup d’œil comme pour évaluer son état de santé, sa forme, sa dégaine. Attentive au moindre changement qui aurait pu s’opérer suite à son séjour sur le Lady Grace. Elle ne remarque pas grand-chose en façade, ce qui la rassure quelque peu autant que ça l’agace, et ramène donc rapidement son regard à hauteur de son collègue. « J’te remercie, j’prends le relais. Amuse toi bien aujourd’hui. » « Ouais on va dire ça. En espérant ne pas te revoir Ethan. » Ajoute-t-il à l’attention de l’homme, avant de s’éloigner retourner à ses activités. La jeune femme quant à elle se contente d’indiquer la navette qui les attendait plus loin d’un simple signe de tête, avant d’en prendre la direction sans un mot de plus. Soucieuse de bien tenir son rôle malgré tout, la milicienne demeure aux côtés de l’homme, démontrant clairement qu’elle ne comptait pas s’éloigner ou le laisser seul. De même il portait encore des menottes, celles-ci ne lui seraient officiellement retirées qu’une fois qu’il aurait rejoint le Colosus, passant du statut de prisonnier à celui de Stellarien libre, de nouveau. Ce n’est qu’à l’approche de la navette, et une fois suffisamment éloignés d’oreilles curieuses, qu’elle daigna prendre la parole, placide : « T’as une sale gueule. » Simple constat, l’évidence même. Le Lady Grace n’était pas là pour faire passer du bon temps à ses pensionnaires et, dans le fond, il avait sûrement de la chance d’être encore en vie malgré les risques du travail qu’on lui avait imposé alors. De ce fait, il devait sûrement se contrefoutre de ses traits tirés par la fatigue ou de toute autre trace de son séjour ici. « Ethan Hagenauer qui galère avec une Lady. Je sais pas pourquoi ça m’étonne. » Ironise-t-elle finalement avec un peu plus d’humour, daignant enfin lui jeter un nouveau regard en coin.

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MessageSujet: (#) Re: Alors, ce rencard ? [Ethan]    Alors, ce rencard ? [Ethan] 3ViG0Cu Ven 12 Jan - 17:07
Ethan Hagenauer
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On lui fit signe de se lever d’un main autoritaire, signe que c’était enfin l’heure de sa liberté. Il obéit nonchalamment et, habitué de la procédure, il s’avança sans que l’on lui demande jusqu’à la porte en fer. Il glissa ses deux mains à travers une légère fente, attendant que le gardien condamne ses poignets. « Je vous ai déjà dit à quel point je trouvais ça idiot ? - Oui Ethan, parce que tu es… - libre de toute façon. » Il sourit à son geôlier qui, à la façon qu’Ethan avait pris l’habitude d’entendre leur serment, il avait pris l’habitude d’entendre ses provocations. La porte s’ouvrit finalement, après un bourdonnement sonore. On escorta le blond hors du couloir de cellule avant de le faire attendre à quelques pas de l’entrée des docks d’amarrage. Il fit les quatre cent pas sur le sol métallique qui faisait raisonner son impatience.  Si bien que le gardien, plus qu’agacé, lui ordonna de s’asseoir et de se calmer. Alors il prit place sur le blanc, et se mit à siffler. Ce qui eu le pouvoir d’accélérer la venue de sa nouvelle escorte, ou bien s’agissait-il d’un assez bon timing avant que le gardien ne vienne le faire taire.

Le prisonnier franchit la pièce suivant et, c’est avec plus ou moins de surprise qu’il y vit Anastasia. Un sourire glissa à ses lèvres, le contraire opposé du visage clos de la milicienne. Il aurait dû s’en douter. Il l’avait laissé sans réponse pendant plus de trois mois et elle voulait sûrement saisir son premier instant de liberté pour obtenir des explications. Il leva ses bras liés pour agiter sa main mécanique en guise de bonjour pendant que Miller avait le dos tourné. Le blond fut relayé, d’une autorité à l’autre et suivit docilement la milicienne. « Tu vas aussi me manquer Miller. » Glissa-t-il sans prendre la peine de se retourner. Aussi habitué soit-il, il n’avait pas besoin d’un dernier regard pour dire au revoir à Lady Grace.

Ils descendirent en silence sur la grande plateforme des docks. Faisant leur bout de chemin entre les vaisseaux amarrés, Ethan suivait quelque peu en arrière de la milicienne. Il prenait la température, tachant de juger à quel point il pouvait jouer les innocents. C’est elle qui brisa le silence, soulignant une évidence qui le fit lever les yeux au ciel. Il avait les yeux creux, fatigué de dormir juste en-dessous des machines qui elles, ne dormaient jamais. Il avait légèrement maigrit, à ne manger que de la bouillis d’il-ne-savait-quoi. Mais il avait surtout les pommettes rouges, presque violette, témoins d’un différend musclé. Il avait connu pire, il avait connu meilleur. Suffisamment pour ne pas s’en plaindre. « J’ai pas perdu mon deuxième bras et encore moins ma langue. Soyons tous reconnaissant envers Dieu pour ça. » Elle se moque et Ethan le voit comme un feu vert pour mettre les pieds dans le plat. Elle était peut-être ouverte à la discussion finalement. « Alors tu m’en veux pas ? Il s’arrêta soudainement, la toisant du regard. Il intercepta le moment exactement où elle s’apprêtait à répliquer, levant ses mains liées pour tendre son doigt pour lui imposer le silence. Si j’étais toi je me contenterais de garder cette tête de blasée. Déjà parce que c’est plutôt sexy et que ça m’avait manqué, mais surtout parce qu’on est au mauvais endroit. »

Il ne savait pas si elle avait envie de simplement lui hurler dessus où lui coller une droite, mais dans les cas ce n’était pas le bon moment. Ils n’étaient pas à l’abris d’une personne sortie de nul part d’entre les caisses entreposées un peu partout. Il prit les devants en apercevant ce qu’il devinait être leur navette et à leur approche, le pilote mit les moteurs en route. Il attendit qu’on lui donne l’ordre de monter afin de prendre place à l’arrière, attendant qu’on vienne boucler sa ceinture pour lui. Le blond saisit le moment de proximité où Ana viendrait l’attacher pour la provoquer à nouveau. « Alors, comment c’est de se faire chouchouter par ses supérieurs pour avoir “ neutralisé un élément perturbateur” ? »
MessageSujet: (#) Re: Alors, ce rencard ? [Ethan]    Alors, ce rencard ? [Ethan] 3ViG0Cu Ven 12 Jan - 21:49
Anastasia Donovan
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Alors, ce rencard ?
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Quel crétin. Trois mois à se taper des tâches ingrates et dangereuses, à pas pouvoir bouffer comme il voulait et malgré tout il arrivait encore à faire le malin. Peut-être était-ce dû à sa libération, peut-être avait-il été moins con le temps de son séjour sur le pénitencier, pourtant Anastasia en doutait. En tous les cas elle ne se laisse pas émouvoir par la gueule d’ange du Kellaris, nullement impressionnée par les coups qu’il s’est visiblement pris et encore moins intéressée par l’histoire que ces marques pouvaient avoir. Elle se contente de faire son travail, s’éloignant en compagnie du blond mais rapidement son ironie coutumière la rattrape. Un premier constat quant à sa sale gueule, puis une provocation gratuite, teintée d’humour. La répartie de son interlocuteur la fait lever les yeux au ciel et ce fut péniblement qu’elle se retint d’expliquer qu’elle donnerait n’importe quoi pour le voir privé de sa langue. Ça ferait des vacances à beaucoup de monde. La milicienne n’allait toutefois pas se contenter de garder le silence, aussi s’apprêtait-elle à renchérir lorsqu’elle fut doublée par son comparse. Alors tu m’en veux pas ? Ils y étaient. Alors qu’elle se contentait de faire la conversation pour ne pas avoir à évoquer les sujets fâcheux de suite, pas alors qu’ils n’étaient pas vraiment seuls, le voilà qui mettait les pieds dans le plat en un quart de seconde. Sincèrement surprise sur le moment, elle tourne bien vite la tête vers lui et le choc laisse tout aussi vite place à une colère féroce. Les prunelles de glace d’Anastasia scintillent d’un éclat inquiétant, flamboyant d’une rage contenue. Sans nul doute qu’elle allait lui cracher son mépris à la gueule avec toute la hargne qu’on pouvait lui connaître mais il ne lui en laissa même pas le temps, imposant un doigt contre ses lèvres pour la faire taire. Si elle n’avait pas eu en tête certaines étreintes passées dans l’intimité d’une ou l’autre de leurs chambres, elle n’aurait probablement pas hésité à lui mordre le doigt comme une sauvage pour lui faire comprendre ce qu’elle pensait de ses désirs ou conseils. Ce con osait la provoquer, osait parler de ce qu’il ne fallait pas, et maintenant il lui signalait bêtement que l’endroit n’était pas propice à cette conversation ?

Les insultes et reproches fusent dans son esprit et elle espère qu’il en comprendrait au moins la moitié juste en continuant de la fixer, elle et cet air sexy qu’il vantait. Ce fut en prenant sur elle qu’Anastasia parvint à ne pas répliquer quoi que ce soit, le laissant prendre les devants pour se diriger vers la navette. Elle profite de cette courte distance entre eux pour inspirer et expirer profondément, levant les yeux au ciel comme pour puiser du courage seul dieu sait où. « Le tue pas Ana, le tue pas… Marmonne-t-elle entre ses dents, ses doigts irrémédiablement attirés par le blaster qui pendait de sa ceinture. Ce même blaster dont il s’était emparé trois mois plus tôt. Ce serait ironique, tiens. Tu sais que ça ferait tâche sur ton dossier. Se rappelle-t-elle toujours à demi-mots avant de gronder pour évacuer un tant soit peu sa colère, finissant par reprendre sa route pour rapidement rattraper le prisonnier qu’elle devait toujours escorter.  Le pilote fit rapidement tourner le moteur tandis qu’elle sifflait à Ethan de grimper, toujours clairement mécontente. Tandis que le blond s’installe, la jeune femme en profite pour se rapprocher, bouclant la ceinture de celui qu’elle ne voyait que comme un handicapé de première. Les propos qu’il lui souffla alors en toute confidence lui arrachèrent un sourire. Le genre de sourire un peu trop satisfait pour être sincère. Elle ne lui laisse pas le temps de comprendre toutefois, à peine eut-elle bouclée la ceinture qu’elle profite d’être devant Ethan, et donc hors de vue du pilote, pour lui décocher un coup de poing dans le ventre, s’assurant de lui couper momentanément le souffle. C’est pas aussi jouissif que de lui casser la gueule. » Siffle-t-elle en lui jetant un regard assassin., délaissant rapidement l’air satisfait qu’elle avait brièvement arboré.

Se redressant, Anastasia se contente de s’agripper à quelques barres fixées en hauteur, comme à l’aller, en guise d’appui, demeurant ainsi face à son interlocuteur. L’espace d’un instant, la navette ne bouge pas et la milicienne comprend que le pilote attendait des indications, alors que leur destination lui avait semblé évidente. Se rattrapant, elle demanda, plus poliment qu’elle ne s’en serait crue capable en cet instant précis, de les ramener sur le Colosus, avant de ramener son attention sur Ethan. Elle le toise un moment, détourne de nouveau les yeux et reprend la parole, sur un ton neutre. « Y a plein de trucs que j’aime pas dans la vie. Ma chambre trop petite, le boucan que font les ouvriers sur le Colosus de bonne heure alors que je suis censée profiter d’un jour de congé, ne pas pouvoir casser la gueule à un blaireau qui me cherche un peu trop en soirée. Elle énumère en fixant un point invisible au loin, d’une voix suffisamment faible toutefois pour ne pas être entendue du pilote qui se trouvait dans son dos, plus à l’avant de la navette. Puis elle ancre ses prunelles dans celles du Kellaris, une fois de plus. Mais je déteste encore plus être impliquée dans les jeux des autres, surtout sans le savoir. » Il est là le problème. La colère, elle réside là. Anastasia savait parfaitement qu’elle aurait eu sincèrement envie de l’éventrer s’il avait eu le malheur de s’en prendre à elle sans le moindre mot, juste parce qu’elle aurait douté de lui pour le restant de ses jours. Il avait eu au moins la décence de lui expliquer qu’il savait ce qu’il faisait, une injonction soufflée avant le passage à l’acte. Elle sait toujours pas pourquoi ce passage à l’acte. Pourquoi elle, aussi. La seule chose qu’elle savait, c’est que l’espace d’un instant, elle n’avait été qu’un pion sur son échiquier. Un pion qui avait réagi d’instinct en l’arrêtant, et si elle ne regrettait pas, l’impression d’avoir servi les intérêts du blond sans même le vouloir lui donnait la nausée. Anastasia n’était pas regardante sur ses activités, elle ne se souciait pas de grand monde ou de grand-chose à vrai dire. Mais s’il y a bien quelque chose auquel elle tenait plus que tout : c’était sa liberté de faire des choix. Choisir de baiser pour une vulgaire bouteille de vodka, choisir de ne pas vouloir entendre parler des histoires peu reluisantes de Rosa, choisir à qui faire confiance. Alors il y a trois mois, elle aurait voulu choisir également, choisir de l’aider dans ses projets ou non. Le temps passé sans la moindre explication n’avait pas non plus arrangé les choses et la milicienne aurait sûrement été plus rapidement apaisée si Ethan avait eu le loisir de lui rendre des comptes plus tôt. Cela n’avait pas été possible. Et ils en étaient rendus là.

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MessageSujet: (#) Re: Alors, ce rencard ? [Ethan]    Alors, ce rencard ? [Ethan] 3ViG0Cu Sam 13 Jan - 3:28
Ethan Hagenauer
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Ethan avait hésité entre deux choses. L’occasion de faire le malin ou lui voler un baiser sur la joue. Sans surprise, il avait choisi la première solution. Ça ne lui empêche pas de regretter à l’instant même où le poing s’écrase contre son ventre. Recroquevillé sur lui-même, grognant, il tente d’encaisser au mieux qu’il pouvait pour garder un semblant de dignité. Au moins, le coup était parti. Il se pensait, très naïvement, à l’abri désormais d’autre représailles musclée. Le blond retrouve sa respiration alors que le vaisseau remue sous l’impulsion du décollage. Piètre pilote, qu’il remarque silencieusement, oubliant sur le moment que la milicienne plantée devant lui bouillonnait de rage. S’il avait été sincèrement ravi de la voir en franchissant la porte quelques minutes plutôt, il finit par comprendre que ce n’était clairement pas la situation idéale. Il ne pouvait pas recommencer une relation normale, ou du moins s’en rapprocher, tant qu’il ne lui avait pas apporté d’explications. Imiter le parfait prisonnier lui semblait le mieux à faire jusqu’à la fin du voyage. Soit se taire jusqu’à ce qu’on fasse de lui un vrai un homme libre.

Les yeux rivés sur les fers qui lient ses mains, il espère que le pilote sait aller vite à défaut de savoir décoller correctement. Pris de nervosité, il se met à taper de son index mécanique ses menottes, se concentrant sur le petit cliquetis répétitif pour se vider l’esprit.

« Vous devriez déménager Sergent, il ne fait pas bon vivre sur le colosse. Personne ne vous l’a jamais dit ? » Il lève le menton pour apercevoir son visage, endossant parfaitement son rôle du prisonnier aléatoire. En la présence du pilote, elle serait Sergent Donovan et lui, un énième trouble fait. Le rookie ne peut imaginer une seconde qu’il fait écho à une conversation passé des deux. Combien de fois Ethan lui avait-il dit de changer de secteur si elle tenait à sa santé. Et puis la remarque tombe. Le véritable problème. La rancœur qu’elle a eu le temps de remuer ces derniers mois. Est-ce qu’il s’en voulait ? Oui. Mais est-ce qu’il recommencerait ? Sans hésitation. C’est bien ce qu’il l’empêchait de se morfondre en excuse. Ca et sa dignité. « Je pensais que c’était une habitude de l’armée ? D’impliquer les autres sans savoir exactement pourquoi. » La remarque se fait plus saignante qu’il ne le veut. Il n’a rien à lui reprocher, surtout pas à elle. Encore un point sur lequel il devrait surement s’excuser.

Sachant très bien que ce petit jeu allait les mener nul part, il s’éclaircit la voix pour qu’elle porte jusqu’au pilote. « Hey petit ! Dans combien de temps on est arrivé ? » Ce dernier tourne la tête, un peu hébété en direction d’Ana chez qui il cherche une autorisation. Il ne lui faut pas longtemps pour répondre et de se passer d’un accord. « Aucune idée. Les contrôleurs nous font patienter le temps d’un déchargement. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus pour que Ethan visualise la plateforme d'atterrissage, fourmillant de dockers en train de faire leur boulot ingrat. Il acquiesce avant de lui faire signe de garder un oeil devant lui. Le blond lève ses poignets en direction d’Ana pour désigner ses menottes, d’un air qui se veut innocent. « Ca n’est peut-être plus nécessaire ? »

MessageSujet: (#) Re: Alors, ce rencard ? [Ethan]    Alors, ce rencard ? [Ethan] 3ViG0Cu Sam 13 Jan - 13:55
Anastasia Donovan
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Alors, ce rencard ?
Ana & Ethan

Sergent. Elle déteste l’entendre l’appeler comme ça. Elle déteste le regarder pour le voir jouer les innocents, faire croire qu’ils n’étaient que de parfaits inconnus, à moins qu’il ne désire simplement respecter un tant soit peu le protocole pour ne pas aggraver son cas. Mais il n’avait pas franchement eu d’égards pour les règlements et le savoir vivre il y a trois mois, aussi le voir se prêter à ce jeu ridicule en cet instant précis avait le don de la rendre folle. Anastasia entend les sous-entendus malgré tout, se souvient du nombre de fois où il lui avait signalé que le Colosus n’avait rien d’une aire de jeu. Elle n’avait jamais su interpréter ces propos quant à sa santé ou une possible mutation, ayant toujours été convaincue qu’Ethan avait tout intérêt à la savoir dans les environs. Elle lui était sûrement plus utile au sein de ce vaisseau à la sale réputation plutôt que sur l’Argus One par exemple. Dans le doute elle avait préféré balayer les possibles bonnes attentions du blond à son égard. Elle s’était contentée de lui dire à chaque fois que tout ça ne lui faisait pas peur, et qu’elle ne voudrait échanger sa place pour rien au monde. Ce n’était pas faux. Mais la vérité c’est surtout qu’elle avait toujours visé la cour des grands. La vraie. Mais qu’elle s’était rétamée. Elle doutait pouvoir faire ses preuves aujourd’hui, n’était même plus sûre de le vouloir. La milice en tout cas, comparée au rêve qu’incarnaient les légionnaires, la laissait totalement indifférente, de même que le vaisseau sur lequel elle était affectée et vivait. Certains diront qu’elle est trop arrogante, d’autres estimeront qu’elle a réellement les capacités pour se permettre d’être hautaine, peu importe. A la fin personne ne pouvait prouver avoir raison. Anastasia préfère ne pas songer à ses conversations passées avec le Kellaris pour plutôt se concentrer sur sa rancœur bien actuelle. Il avait beau jouer, elle en revanche n'avait pas envie de rentrer dans ce cercle vicieux et ce fut rapidement qu’elle finit par souffler en sa direction qu’elle détestait être utilisée dans les affaires des autres.

Si la milicienne s’estimait dans son bon droit à ainsi lui faire ce genre de remarques et si elle s’était attendue à ne pas obtenir aisément la coopération de son interlocuteur, elle n’avait pas prévu la sécheresse de ce dernier à l’évocation de l’armée. Au mieux il lui signalait sans ménagement qu’elle n’était déjà qu’un pion dans le jeu de beaucoup de monde. Au pire, il l’estimait suffisamment pourrie pour être une habituée de ce genre de processus. Dans les deux cas, la jeune femme n’apprécie pas. Le regard se courrouce, les lèvres s’agitent en d’imperceptibles tics nerveux, pourtant la militaire se contient. Elle ne pouvait de toute façon pas le frapper ouvertement, pas plus qu’elle ne pouvait lui hurler qu’il n’était qu’un pauvre con. La colère ne pouvant être exprimée, elle reflue dans un coin de son esprit, devenant poison et amertume. Seul reste, étrangement, une pointe de déception. Elle n’était sûre de rien quand il était question d’Ethan, là était bien le plus gros problème, pourtant elle avait cru qu’ils étaient au dessus de ce genre de conneries. Au dessus de ces histoires de trafiquant et de milicienne, au moins un peu. Sa façon de s’être jeté sur elle trois mois plus tôt et de lui refuser la moindre explication aujourd’hui pour plutôt lui faire des remarques assassines tendaient à démontrer qu’elle s’était trompée. Ne trouvant de ce fait rien à redire de poli ou de neutre à son interlocuteur, la milicienne se contente de détourner les yeux en serrant un peu plus les doigts autour de la barre métallique à laquelle elle s’agrippait, ses phalanges blanchissant sous l’effort. Plongée dans ses pensées, mais également parce qu’elle se contrefichait des échanges de banalités entre le prisonnier et le pilote, la jeune femme ne cherche même pas à donner d’autorisation ou à s’offusquer de ces conversations, se contentant de prendre note du temps qu’ils mettraient à arriver à destination.

Ethan finit toutefois par s’intéresser de nouveau à elle, levant légèrement les poignets afin d’exhiber les liens de fer qui les emprisonnaient, signalant d’un air innocent que cette mascarade n’était peut-être plus nécessaire. L’esquisse d’un sourire orne les lèvres de la milicienne tandis qu’elle observe les menottes et daigne, après un instant d’hésitation, se rapprocher du prisonnier. S’emparant fermement du métal qui liait les deux mains, elle fait mine de l’observer un moment, donnant l’illusion pour un œil extérieur que quelque chose n’allait peut-être pas. Les mots qu’elle finit par souffler à l’attention du blond, en relevant les yeux vers lui, ont toutefois une connotation bien différente. « Dans d’autres circonstances, j’aurais été ravie de te les imposer plus longtemps. Pour le simple plaisir de jouir de toi enchaîné. Le pire étant qu’elle disait la vérité. Mais aujourd’hui le sergent s’en voudrait de décevoir ses supérieurs en libérant trop tôt un élément perturbateur. Tu ne m’en voudras donc pas d’appliquer le protocole à la règle et de te les retirer qu’une fois arrivés. Le sourire s’étire, un peu plus mauvais toutefois et d’une pichenette Anastasia fait légèrement tinter l’acier avant de se reculer, se détournant de son interlocuteur. Ayant parfait compris qu’elle n’obtiendrait rien de lui, et refusant de ce fait de lui accorder cette attention qu’il réclamait à chaque instant de sa vie, Anastasia finit par s’avancer vers l’avant de la navette, suffisamment pour que sa présence soit perçue du pilote. Ce fut dans un sourire bien plus avenant que ceux qu’elle avait pu offrir à Ethan jusqu’alors qu’elle commença à engager la conversation avec le travailleur. Ce dernier fut dans un premier temps tendu, mais la milicienne parvint à engager la conversation sans se montrer trop familière pour autant, ce qui incita son interlocuteur à se détendre quelque peu. Et si elle ne perdait jamais vraiment de vue le Kellaris, elle passa clairement son temps à parler du quotidien avec l’homme à ses côtés, finissant par se mettre à plaisanter, à compatir, à glousser une fois. Une vengeance sans nulle doute puérile vis-à-vis de son compagnon menotté, mais qui eut le mérite de lui faire penser à autre chose que sa soif d’explications et la colère qui l’accompagnait. Ce ne fut finalement que lorsque la navette amorça son atterrissage sur les quais du Colosus qu’Anastasia daigna revenir auprès de son prisonnier, débouclant sa ceinture. On y va. » Elle hésita un bref instant, une seconde à peine, avant de prendre une décision qu'elle avait sûrement déjà mûrement réfléchie. Les doigts de la milicienne s'emparèrent d'un poignet avec fermeté, dissuadant Ethan de se relever tout de suite et en quelques mouvements générés sur sa tablette personnelle accrochée à l'avant bras, les menottes s'ouvrirent. Elle s'en empara habilement et les glissa à sa ceinture avant de descendre de la navette sans lui accorder un regard supplémentaire. Elle aurait dû attendre qu'il soit descendu pour agir ainsi, bien que consciente du fait que les prisonniers étaient guettés de toute part en n'étant ainsi libérés qu'à l'ultime seconde. Elle n'avait finalement pas pu s'y résoudre.

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MessageSujet: (#) Re: Alors, ce rencard ? [Ethan]    Alors, ce rencard ? [Ethan] 3ViG0Cu Jeu 18 Jan - 1:31
Ethan Hagenauer
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Elle siffle, la Ana, bien décidée à n’être que Sergent Donovan appliquant les règles à la lettre. Il ne se fait pas d’illusion longtemps. Elle refuserait de lui retirer ses fers. Pourtant Ethan ne peut pas voir autre chose qu’un jeu auquel il jouerait bien aussi. Il voulait bien garder les mains liés si elle venait asseoir sa supériorité sur ses cuisses, plutôt qu’en faisant la maline à quelques centimètres de son visage. Malgré sa frustration, le jeune homme garde un sourire en coin alors qu’il regarde son fessier s’éloigner à l’avant de la navette. Une vue qu’il s’offre quelques instants avant de s’enfoncer au fond de son siège, les yeux clos.

Les vrombissements significatifs d’un atterrissage le sortirent de son coma artificiel avant de subir un réveil forcé de la milicienne. Il patiente sagement assis avant qu’un léger bruit de verrou ne le libère des menottes. Persuadé qu’elle allait lui faire traverser le Colossus comme un prisonnier, le blond discerne mal les attentions de la jeune femme. Peut-être attendait-elle plus d’intimité pour se venger correctement. Quoiqu’il en soit, il ne se fait pas prier pour descendre du vaisseau d’un petit bond agile. Libre, ça serait rapidement dit. Il est transféré d’une boîte de conserve à l’autre et le colosse n’est pas des plus accueillants. Il s’en réjouit sans plus d’enthousiasme. Rien n’a changé. Il emboîte rapidement le pas de la milicienne qu’il suit de près jusqu’à il-ne-sait-où. Sûrement dans leurs quartiers, là où ils pourraient finir le protocole de sa libération. Là-bas, un milicien salut la sergent et s’empresse de tendre une tablette où Ethan doit présenter ses empreintes digitales. « Vous êtes sûrs de vouloir ma main droite ? Je peux la mettre n’importe où sauf ici. » Hilare, il agite ses doigts robotiques à leur visage pour montrer l’évidence. C’est dans le plus grand sérieux que le milicien change les paramètres du bout du doigt pour enregistrer sa main gauche. L’amputé ricane encore alors qu’on l’endroit où il pourra récupérer ses affaires confisqués avant l’enfermement.

La salle est petite, étroite, toute en longueur. Sur le mur de gauche, une rangée de rails suspendus verticalement font glisser des casiers, tous attribués à un prisonnier du Lady Grace. Ethan patiente quelques instants avant de ressortir sa tête pour interpeller Ana. « Sergent, je vois qu’il y a un souci avec mon casier. » Il n’en est rien. Elle rentre alors qu’il pose sa main sur un scanner qui l’identifie. La machinerie se met en route et toutes les boîtes glissent jusqu’à s’arrêter lorsque celle à son nom s’arrête pile devant lui. « Imagions cinq minutes… Que tu tombes sur l’Albatross, la porte d’embarquement grande ouverte, la soute chargée au complet de stock non répertorié. Aucune étiquette, rien. Pris dans son récit, l’ancien prisonnier ouvre son casier quand lequel il récupère immédiatement son collier. Il le glisse autour de son cou, comme si tout devenait plus sûr maintenant qu’il le portait. Il embrasse le pendentif avant de se débarrasser de sa tenue de prisonnier devant la jeune femme. Le hic dans cette affaire, c’est que tu es avec toute ton équipe. Une équipe qui te mange peut-être dans la main, mais qui préfère lécher les bottes du lieutenant et le cul du commandant. Donc, vous tous, vous tombez sur mon stock personnel et il est clair que j’ai pas les crédits nécessaires pour acheter le silence de chacun. Alors qu’il finit en caleçon, il s’avance vers elle, abandonnant temporairement l’idée de se couvrir décemment. Est-ce que tu serais en mesure de me couvrir, Ana ? La question est réelle. Se mettrait-elle en danger pour lui ? Renoncerait-elle à son devoir, elle qui tient temps à représenter l’élite, juste pour lui ? Il sait qu’elle commence à comprendre la situation, qu’elle peut enfin visualiser l’arrière scène qu’elle a manqué il y a quatre mois. Est-ce que t’es partie voir l’Albatross après mon arrestation ? » Car là-bas, elle aurait trouvé la réponse à sa question.
MessageSujet: (#) Re: Alors, ce rencard ? [Ethan]    Alors, ce rencard ? [Ethan] 3ViG0Cu Jeu 18 Jan - 3:36
Anastasia Donovan
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Alors, ce rencard ?
Ana & Ethan

Elle en a marre Ana. Parce qu’il l’agace quoi qu’il fasse. Il l’agace quand il l’ouvre, quand il fait le malin ou quand il joue aux innocents. Et il l’agace quand il se tait, quand il demeure sage alors qu’elle jette des coups d’œil en sa direction pour vérifier ce qu’il fout. Faut croire que rien ne lui convient dans l’immédiat, pas alors qu’elle se dit qu’il se fout simplement de sa gueule, qu’il esquive ses questions, qu’il fuit. Maudit pirate. Et pourtant, malgré tout ça, malgré ce bordel émotionnel dont elle ne sait que faire par ailleurs, la milicienne n’a pas le cœur à le traîner derrière elle comme un vulgaire clebs, relié à elle par une laisse invisible jusqu’à ce qu’elle daigne l’en débarrasser. Alors elle abdique, lui retire les menottes avant qu’ils ne descendent de la navette. Elle commente pas, se contentant d’avancer en lui intimant de la suivre, sur un ton suffisamment autoritaire pour lui faire comprendre que ce n’était malgré tout pas le moment de plaisanter. Fort heureusement, Ethan ne déconne pas, demeurant aussi calme que dans la navette ce qui pousse la milicienne à lui jeter un bref coup d’œil. C’est comme si elle le voyait à nouveau, véritablement. Elle songe aux quatre mois de travaux forcés, quatre mois qu’elle a passé en tant que femme libre. Elle se demande aussi ce qui peut bien lui traverser l’esprit, là, tout de suite, alors qu’il retrouvait ce vaisseau bordélique qui lui servait plus ou moins de foyer. Puis elle pense à Rosa, à ce qu’elle avait pu dire à la douanière concernant Ethan. Elle prend conscience du fait qu’elle avait pensé le moindre de ses mots, cette nuit là (et qu’elle avait eu raison d’ailleurs : elle l’avait bien cogné ce petit con). Ça l’aide pas vraiment à se sentir mieux, au contraire, mais ça lui rappelle malgré tout qu’il en a sûrement chié sur le Lady Grace, qu’il s’est bouffé une condamnation pour dieu seul sait quelle raison. Elle se dit aussi qu’il aurait pu lui en vouloir, après coup, car elle restait celle qui l’avait attrapé et condamné, peu importe que cela ait pu servir ses intérêts. Et c’est en songeant à tout cela que la jeune femme l’emmène dans un petit poste propre à la milice, afin d’officiellement mettre un terme à son incarcération.

Un bref salut à l’attention de l’homme en service ici, et voilà qu’Ethan rejouait au con. Toutes ces plaisanteries lui auraient pourtant tiré un sourire amusé dans d’autres circonstances, elle aurait même répliqué, provoqué, le tout dans un sourire railleur qui n’avait rien de vraiment méchant dans le fond. Et si jamais elle en avait eu marre, elle aurait pu l’embrasser pour lui faire fermer sa gueule, au moins jusqu’à la prochaine fois. Mais là c’est différent, elle voudrait qu’il soit sérieux, un peu. Pas avec les autres, mais avec elle, sauf que le moment propice n’arrive pas. Elle a même l’impression qu’il repousse l’instant, avec ces blagues médiocres. La sensation demeure tandis qu’il s’éloigne pour récupérer ses affaires et qu’elle reste là, consciente que cela pouvait durer un moment. La sensation enfle, même, lorsque la voix du pirate lui arrive jusqu’aux oreilles et que sa tête apparaît dans l’entrebâillement d’une porte pour lui signaler qu’il y a un problème. « Putain d’handicapé. » Qu’elle grogne entre ses dents avant de faire signe à son collègue, qui s’était préparé à se lever pour épargner une tâche ingrate au sergent justement, qu’elle s’en occupait. Le rejoignant dans la pièce, elle voit le casier s’ouvrir dans le même temps. Et cette fois ci, elle peut pas s’empêcher de sourire. Malgré elle. Elle sait pas pourquoi d’ailleurs car c’est qu’une plaisanterie comme les autres, une magouille de plus, encore un foutu mensonge. Le genre de truc qui aurait dû l’agacer encore plus, mais elle sourit, tout en se traitant mentalement d’idiote. C’est qu’elle se fait toujours avoir. C’est peut être ça qui l’amuse d’ailleurs, sa connerie sans fin. Mais le sourire disparaît très vite, de prime parce qu’elle ne veut pas qu’il capte ce bref changement d’humeur, mais surtout parce que son interlocuteur reprend enfin la parole. Et qu’il ne plaisante plus du tout.

Qu’est ce qu’elle espérait déjà ? Ah oui, un peu de sérieux. Eh bien elle regrette Ana, terriblement. Parce que tandis qu’il parle, elle se demande ce qu’elle doit faire des informations qu’il lui donne, des sentiments que ça fait naître en elle, des doutes qui s’agitent et des interrogations à n’en plus finir qui pullulent au fond de son crâne. Elle imagine parfaitement la scène qu’il commence à dépeindre, n’apprécie pas le malaise qu’elle éprouve à l’idée d’être confrontée à cette situation, même fictive. Elle imagine aussi très bien ce qui se cache sous les vêtements du blond, mais cette fois ci c’est avec un certain plaisir qu’elle le laisse lui rappeler ce que ça faisait que de l’avoir à moitié nu dans la même pièce qu’elle. La milicienne a du mal d’ailleurs, de se concentrer sur ce qu’il lui dit tout en laissant son regard s’attarder sur son corps marqué. Il y a des coups en plus, des marques qu’elle reconnaît pas et qui lui rappellent que bordel il avait passé quatre mois sur le Lady Grace. Elle tente d’en faire abstraction toutefois et le laisse finir son explication. Ils en étaient là désormais, à évoquer la possibilité qu’il soit dans la merde, et qu’elle le surprenne dans cette situation. Que ferait-elle alors ? Elle sait pas Ana. Ou plutôt si, elle sait, mais elle se fait pas confiance. Elle se fait plus confiance depuis très longtemps quand il est question d’être à la hauteur pour quelqu’un ou quelque chose. Ça fait dix ans qu’on lui rappelle continuellement qu’elle avait pas le niveau de ses ambitions, alors si elle était pas capable de gérer son propre cas, comment pouvait-elle aider à gérer celui des autres ? C’est pas pour rien qu’elle s’efforce de pas tremper dans les combines d’autrui. Certes elle n’est déjà pas intéressée par tout ça, n’ayant jamais eu l’ambition de faire dans la contrebande ou de chercher à se venger comme le faisait Rosa. Mais surtout elle voit pas très bien ce qu’elle peut apporter. C’est mieux de faire sans elle dans le fond. Les gens savaient très bien faire ça d’ailleurs.

Muette, incapable de trouver quelque chose à lui redire, Anastasia se contente d’ancrer son regard dans le sien alors qu’il s’avance un peu plus. Quelques tics nerveux agitent sa mâchoire, elle peut pas s’empêcher non plus de se mordre un peu la langue, l’intérieur des joues. Ses doigts voudraient bien tapoter sur quelque chose également mais elle demeure là, les bras ballants, jusqu’à ce qu’il lui demande si elle est allée voir son vaisseau après l’avoir arrêté. Là au moins, la réponse fuse, évidente : « Bien sûr que non. Tu pensais vraiment que je serais allée… Fouiller dans tes affaires, en profitant au passage du fait que j’venais de t’arrêter ? Peut être que ça m’aurait évité de me demander pourquoi tu m’as sauté à la gorge il y a quatre mois, c’est vrai mais…. Mais non quoi, merde. La réplique est un peu sifflante, elle est sur les nerfs la milicienne. Pourtant il semble évident qu’elle n’est pas en colère contre lui. Peut-être l’est-elle contre elle-même. Peut-être qu’elle s’en veut de ne pas être capable de lui dire qu’elle voulait pas avoir à creuser son passé ou fouiller dans sa vie pour obtenir des réponses. Elle voulait qu’il les lui offre, de son plein gré, un peu comme lorsqu’ils se confiaient sur des aspects de leur vie, perdus au fond du lit. Mais elle arrive pas à formuler tout ça Ana, tout comme elle sait pas trop comment s’expliquer quant à la confiance qu’il peut ou non placer en elle. C’est compliqué qu’elle voudrait dire, mais elle a toujours eu en horreur cette explication merdique et bancale. Alors elle fait un effort, même si elle est pas à l’aise avec l’exercice, même si elle semble beaucoup moins confiante et assurée que lui. Tu sais bien que ça dépend pas que de moi… J’pourrais les payer moi-même qu’ils balanceraient peut être l’info malgré tout. Je pourrais bidouiller, essayer de te couvrir, que ça nous retomberait quand même sur la gueule. Les plans foireux ça existe, tu le sais bien. » Pas pour rien qu’il venait de passer quatre mois sur le Lady Grace. Mais c’est pour toutes les raisons qu’elle évoquait que la jeune femme ne voulait pas lui faire la moindre promesse. C’était impossible à faire. Pourtant elle ne voulait pas non plus qu’il voit en elle une personne indigne de confiance.

Elle soupire, détourne les yeux un bref instant, ouvre la bouche pour la refermer aussitôt. Elle sait pas formuler, elle sait pas s’exprimer. Envoyer chier et railler c’est plus simple. Alors elle se décide à employer des mots simples, des phrases courtes, ramenant pour cela ses prunelles à hauteur de celles de son interlocuteur. « Je veux pas être embarquée là dedans. C’est vrai que dans la mesure du possible, je préfère ne pas savoir même. Sauf quand on l’impliquait dans l’histoire, ça il l’avait compris désormais. Mais si t’as pas le choix… Ouais. Je serais là. Elle inspire profondément Ana, sans jamais le lâcher des yeux. Elle pouvait pas faire mieux que ça, elle ne voulait pas de toute manière être perçue comme une associée ou quelque chose dans ce goût là et elle ne pouvait pas non plus lui promettre d’être la solution à tout problème (comme il l’avait si bien rappelé, elle n’était pas toute puissante, pas au sommet de la hiérarchie). Mais elle repense à Rosa, au fait qu’elle n’hésiterait pas à agir pour cette dernière. Et elle pense au fait qu’elle lui avait dit d’être prudente. Qu’il fallait qu’ils soient tous les deux prudents. Si elle l’avait formulé ainsi, c’est que c’était pas rien. Et si elle n’avait pas aimé expédier Ethan sur le Lady Grace, elle apprécierait sûrement pas plus de le voir contraint d’y retourner. Surtout pour quelque chose d’aussi futile que de la bouffe ou de la vodka, celle là même qu’elle lui achetait régulièrement qui plus est. Alors dans notre intérêt à tous les deux, joue pas trop au con. Qu’elle conclut plus sereinement, l’esquisse d’un sourire venant naître sur ses lèvres. Sincère pour une fois. Un peu railleur aussi, mais essentiellement pour éviter que tout ne soit… trop sérieux, peut être. Le Lady Grace ne m’irait pas mieux qu’à toi. » Elle avait baissé les yeux instinctivement, observant l’homme à demi-nu toujours si proche bien qu’elle en ait oublié cette proximité pendant un moment. Elle n’oublie plus désormais. Regarder semble insuffisant également et c’est sans trop y réfléchir que la milicienne fit glisser ses doigts le long de la taille du pirate, effleurant délicatement quelques nouvelles marques, débordant sur son ventre comme pour appuyer la perte de poids et de muscles. Vrai que c'était long quatre mois.

- BLACK PUMPKIN
MessageSujet: (#) Re: Alors, ce rencard ? [Ethan]    Alors, ce rencard ? [Ethan] 3ViG0Cu Mer 24 Jan - 2:39
Ethan Hagenauer
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Est-ce qu’il lui en veut de ne pas être passé l’Albatross ? Pas vraiment. Il lui en veut pour rien, à vrai dire. Et de ce qu’il peut entendre de ses explications à elle, elle ne semble pas tenir tant de rancœur envers lui. Il comprend son sentiment d’avoir été laissé dans le noir pendant quatre mois, sans le moindre indice. Il ne peut néanmoins compatir pleinement à sa frustration. Car si elle y tenait vraiment, elle aurait cherché plus loin que le bout de son nez et elle aurait trouvé. A la voir s’exprimer ainsi, à chercher ses mots, à tenter puis se raviser avant même qu’ils ne sortent de sa bouche, il se dit qu’elle a plus été désemparée que réellement en colère. Il trouve ça mignon, d’ailleurs. Cette façon dont ses prunelles traduisent les sentiments en elle. « J’avais pas l’choix et t’étais là. » Son ton est calme, expose l’évidence en reprenant ses mots. Le bleu de ses yeux la fixe dans un moment de silence. Il veut s’assurer qu’elle a compris que personne n’avait eu choix et que cela pouvait de nouveau arriver, n’importe quand. Ce qu’il considère comme acquis quand elle lui demande ne pas jouer au con. Ses lèvres s’étirent alors qu’il hausse un sourcil, dubitatif. Pas besoin d’en dire plus pour savoir qu’elle en demandait trop.

Il suffit de quelques doigts qui courent sur sa peau pour que le blond prenne enfin conscience de l’isolement qu’il venait de subir. Quatre mois de travail acharné, d’attention constante, de nerf à vif. Dire qu’il n’a pas pensé, ne serait-ce qu’une fois, à la milicienne serait mentir. Combien de fois il s’était projeté le jour de sa liberté, planté devant la porte de sa cabine, une bouteille à la main. Deux même. Gratuites, ou presque. Il était persuadé qu’il aurait su attendre avant d’aller la voir. Pour qu’il prenne le temps de fêter ce nouveau départ, dans un bar bondé ou en petit comité dans la soute de l’Albatross, peu importe. Mais il avait suffi d’une caresse pour tous ses plans soient remplacés par une idée mille fois plus plaisante.

Sa main droite s’élève jusqu’à sa poitrine, là où il vient se saisir du badge fédéré accroché à sa veste. Il le défait l’accroche, étonnamment habilement, et fait danser le badge entre ses doigts métalliques. C’était tout ce qu’il avait besoin de retirer pour la mettre à nue. Sans ce vulgaire symbole, elle n’était qu’une jolie fille comme il les aimait tant. Le regard perçant et des lèvres malicieuses. Adieu la rigueur et l’autorité. Ethan voulait la chaleur des émois et la fougue des instants imprévus. Il n’a pas besoin de narguer très longtemps pour qu’elle tente de récupérer son badge. Mais il le balance à l’autre bout de la pièce avant ses doigts se referme dessus. Et il saisit l’instant d’inattention pour s’emparer ses lèvres. Perdu dans sa chevelure, sa main s’accroche à sa nuque, scellant le contact de leur corps. Il n’a pas besoin de son consentement pour l’embarquer avec lui contre cette table. Ses mains sous ses cuisses, il la hisse à la hauteur de leur bassin dansant. Il a l’intention d’oublier ces quatre derniers mois entre ses cuisses, contre sa poitrine, suspendu à ses lèvres. Et elle, en retour, pourrait oublier qu’elle vaut bien mieux qu’un badge, bien mieux qu’une tenue militaire et un titre à rallonge. Elle pouvait être sienne, ne serait-ce que pour quelques minutes.

MessageSujet: (#) Re: Alors, ce rencard ? [Ethan]    Alors, ce rencard ? [Ethan] 3ViG0Cu Mer 24 Jan - 13:21
Anastasia Donovan
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Alors, ce rencard ?
Ana & Ethan

Il est chiant, à être plus calme qu’elle. Mais en même temps sa façon d’expliquer sereinement la situation, en guise de conclusion à leurs échanges, a quelque chose d’apaisant également. Comme si c’était pour lui éviter de trop réfléchir, d’accorder trop d’importance à des événements malheureux qui se sont simplement enchaînés, un peu contre leur volonté à tous les deux. Comme elle l’avait dit à Rosa de toute manière, l’homme face à elle s’était contenté de faire ce qu’il devait faire, dans son intérêt. Et ce n’était pas comme si elle avait dû en payer un quelconque prix. C’est pour ça que la milicienne finit par hocher discrètement la tête, signalant qu’elle comprenait, qu’elle acceptait, et c’est un étau au creux de sa poitrine qui se desserre alors. C’était sûrement stupide, mais le fait d’avoir pu entendre Ethan mettre des mots sur tout cela avait suffi à lui faire oublier les sentiments éprouvés ces derniers mois. Elle était même pas sûre d’être capable d’expliquer ce qu’elle avait éprouvé justement, tant tout lui semblait contradictoire, mais cela importait peu désormais. Il était là, et tandis qu’il se demandait si elle pourrait le couvrir à l’avenir, elle ne peut pas s’empêcher d’approuver. Bien sûr. Tant qu’il n’en abusait pas, tant qu’il ne se servait pas de trop. Mais il le sait, tout du moins elle pense qu’il a compris aussi préfère-t-elle se focaliser sur tout autre chose. Elle lui somme d’arrêter de jouer au con, sourit légèrement en le voyant hausser un sourcil, comprend qu’il est bien incapable de tout ça. Elle espère qu’il sera prudent malgré tout, dans leur intérêt à tous les deux comme elle le disait si bien mais aussi parce qu’elle ne désirait pas qu’il lui arrive quelque chose. Surtout pour une histoire de contrebande aussi futile que celle-ci.

Instinctivement, ses doigts effleurent la peau à hauteur de la taille, du ventre. Trop focalisée sur ce plaisir simple, Anastasia ne songe même pas aux sensations qu’elle peut lui faire éprouver à lui. Mais il lui en fait prendre conscience en quelques mouvements simple. D’abord il y a son badge, qu’il lui reprend habilement, ce qui suffit à lui faire froncer les sourcils. Elle peut pas s’empêcher de se dire qu’il était décidément bien trop joueur, bien trop con, sans même se rendre compte qu’elle mordait à l’appât comme une parfaite idiote. Les doigts fusent, réflexe éclair qui ne suffit toutefois pas pour qu’elle parvienne à récupérer son bien. Le regard suit la trajectoire de l’objet qu’il venait vulgairement de balancer dieu seul sait où -s’il atterrit sous un casier, elle se jure de le faire ramper pour qu’il aille le récupérer- mais elle n’a pas le temps de vraiment bouger que déjà les lèvres du pirate se heurtent aux siennes. Elle comprend soudainement pourquoi elle était allée le toucher, pourquoi sa main avait irrémédiablement été attirée par sa peau dénudée. Elle se rappelle que quatre mois c’était long, elle se souvient que, passé l’intérêt des réductions sur l’alcool qu’il lui vendait, elle aimait avoir son corps contre le sien. Une part encore lucide de son esprit lui souffle qu’ils sont dans ces vestiaires depuis un trop long moment déjà et que rajouter du sexe à l’équation, même rapide, pourrait ne pas être une bonne idée. La main d’Ethan glissée dans ses cheveux fait taire cette ultime étincelle de raison, lui arrachant plutôt un frisson délicieux. Putain elle adorait ça, qu’on joue avec ses cheveux. Alors elle oublie tout le reste et se contente de lui rendre son étreinte avec ferveur, ses mains encadrant son visage tandis qu’il la transportait jusqu’à la table la plus proche, les mains glissées sous ses cuisses.

Et elle arrête pas de l’embrasser avec passion, les lèvres dévient le long de la mâchoire, du cou, d’une oreille qu’elle mordille. Les doigts glissent le long du corps dénudé, happent le sous-vêtement qu’il restait encore à son partenaire afin de l’abaisser suffisamment, remontent effleurer tout ce qui se trouvait à leur portée. Elle finit par enrouler ses jambes autour de son bassin, dès lors qu’elle fut également libérée de ses propres carcans, réclame en silence qu’il caresse sa peau en se glissant sous les vêtements qu’elle a été contrainte de garder malgré tout au vu des circonstances. Elle profite de chaque seconde Ana, de chaque minute, jusqu’à la toute fin. Jusqu’au moment où elle demeure immobile, tremblante, sa bouche encore vrillée contre l’épaule de son amant, ses doigts crispés dans son dos. « J’en ai pas fini avec toi. Qu’elle finit par gronder contre son oreille, taquine, avant de se reculer, le laissant s’éloigner en retour afin qu’elle puisse descendre de cette table pour commencer à se rhabiller totalement et à réajuster sa tenue. La milicienne file à l’autre bout de la pièce pour récupérer son badge, qui reposait simplement au sol, et le fixe à nouveau sur sa poitrine. Passant de nouveau devant Ethan, elle résiste pas à l’envie de lui donner une tape généreuse sur les fesses, tout en clamant à voix haute pour couvrir le bruit : C’est bientôt fini ?! J’ai pas que ça à faire. » Ce fut en se mordant la langue pour retenir un large sourire qu’elle quitta donc les vestiaires, rejoignant son collègue un peu plus loin, offrant à ce dernier une excuse quant au fait que les casiers avaient visiblement eu un bug technique les contraignant à rechercher manuellement les affaires du prisonnier, ce qui avait pris du temps. Elle ne parle pas du fait que le prisonnier en question, ou plutôt ancien prisonnier, avait réussi à considérablement égayer sa journée. Disons qu’il avait au moins réussi à se faire pardonner. Un peu.

- BLACK PUMPKIN
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