Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

  Petit sachet de graines - Kara
MessageSujet: (#) Petit sachet de graines - Kara    Petit sachet de graines - Kara 3ViG0Cu Mer 19 Sep - 20:37
avatar
L'idée de devenir sédentaire, de ne plus voyager à travers la galaxie par lui-même … La chose eut du mal à passer au début pour Zeck. Lui qui s'était tant épris de la liberté dont sa … Disons profession lui offrait depuis des années, à pouvoir voguer sans vraiment de lois, ni règles ni personne pour le commander, si ce n'était son père et son oncle lorsqu'ils faisaient des trajets commun, notre ami était certain de ne jamais vraiment s'en remettre. Mais pouvait-il vraiment faire autrement ? Lui qui avait fini par mettre ses compétences au service du bien, du bon côté de l'humanité, en sauvant des vies, plutôt que de profiter du chaos qui régnait à cette époque. Pouvait-il retrouver son ancienne vie comme si de rien n'était ? Certainement pas. Sa mère, avait perdu la vie en tentant d'acheminer des gens jusqu'à la flotte, semblant particulièrement heureuse de pouvoir aider ainsi avec sa famille. Certes, elle avait sans doutes toujours eu un trop grand cœur pour être une vraie contrebandière mais, savoir qu'elle put être heureuse et fière des siens de pouvoir faire ce genre de choses coupa à son fils toute envie d'y retourner. En plus de quoi, sa jambe amochée le bridait, suffisamment pour causer sa perte, un jour. Alors, autant rester bien sagement sur cette flotte. Pourquoi pas fonder une famille ? Pourquoi pas intégrer l'endroit et y faire son réel chez-soi ?
L'idée lui plaisait dans l'ensemble mais, encore fallait-il pouvoir s'intégrer. Fort heureusement, l'éclopé se retrouva chanceux en tombant dans ce que l'on pourrait appeler un quartier, qui lui rappelait Keller. Populaire, animé, beaucoup de troc, des bagarres, des saouls, des petits cons qui s'amusaient à vouloir piquer dans les poches ou les sacs, mais aussi beaucoup de bars en tout genre. Malgré cette soif de liberté et de voyage, son amour pour sa nouvelle vie, finit par estomper le tout, petit à petit, jusqu'à ce qu'il considère le Columbiad comme sa vraie demeure, ne regrettant de sa terre natale, que sa famille et quelques uns de ses voyages qui l'avaient vraiment marqués.

Avec les années, Zeck finit par vraiment avoir cette impression d’appartenance à cet endroit, il connaissait une bonne partie de ses voisins avec qui il discutait régulièrement, s'échangeant services et fournitures au besoin, comme on aurait pu l'imaginer dans un quartier sur Terre, ou encore une petite bourgade, comme si, la vie pouvait être vécue normalement. Une chance que les habitants du Columbiad pouvaient avoir l'illusion d'avoir, avec ses rues, ses ruelles et ses appartements qui ressemblaient plus à des habitations qu'à des cabines. Oh, certes, il y avait toujours quelques petits soucis, dus à la nature-même de l'Homme, plus qu'autre chose. On tenta quelques fois de lui dérober, au détour d'une ruelle, quelques petites choses mais, ayant connu bien pire que ça, notre ami ne se laissa jamais vraiment faire lorsqu'il était question d'interception musclée, quitte à finir avec le visage boursouflé, ou encore en connaissant suffisamment la chose pour comprendre que quelqu'un essayait de lui glisser une main dans la poche pour récupérer le contenu de celle-ci.

Malheureusement, tous n'avaient pas son expérience dans ce genre de domaines et se faisaient avoir facilement. Tête en l'air, peu attentif ou tout simplement égaré dans une rue, en tentant de demander son chemin au premier groupe de jeunes qui passait par là, il leur arrivait quelques fois de perdre des choses en chemin. C'est un peu ce qui faillit se passer ce jour-là. Une journée banale, comme d’innombrables avant celle-ci et, probablement tout autant par la suite. Une journée de travail simple, sans accrocs, durant laquelle Zeck effectua de nombreuses simulation de vol avec ses élèves, souhaitant qu'ils soient absolument prêts avant de prendre vraiment les commandes d'un engin. L'idée de pouvoir perdre un étudiant, voire même plusieurs, durant un exercice le terrifiait au plus haut point, ainsi, l'instructeur prenait le plus de précautions possibles. Les heures enfin terminées, notre ami rentra tranquillement chez lui, clopinant avec une rictus de douleur qui s’agrandit peu à peu au fur et à mesure des minutes de marche qui le séparait de chez lui. Malgré la douleur, les médecins lui avaient recommandé de marcher le plus souvent possible, de ne pas se laisser aller à la paresse, sous peine de rendre de plus en plus faible les muscles, ne rendant la chose que plus douloureuse et compliquée avec le temps.

À moitié perdu dans ses pensées en tournant dans une ruelle, non loin de chez lui, songeant à la soirée qu'il allait passer, et, dans quel bar il allait bien pouvoir aller boire, un petit bruit face à lui le fit revenir à la réalité. Un contact entre deux personnes, une femme et un jeune homme qu'il connaissait, le fils d'un de ses voisins. Des excuses furent prononcés et, il put apercevoir le visage de la fameuse blonde, une très belle femme qui devait avoir sensiblement le même âge que lui. Une de celles qui devaient avoir une liste de prétendants longs comme le bras et qui, malheureusement, devaient attirer tout un tas de gros cons. Zeck ignorait son nom, ce qu'elle faisait et, probablement tout le reste. Tout ce que notre ami savait c'était qu'elle avait aménagé tout récemment dans le coin, ce qui faisait d'elle une voisine, ou quelque chose comme ça. Après un court échange, l'instructeur remarqua un sourire satisfait sur le visage du jeune, avant qu'il ne tire un petit sachet de sous sa veste, qu'il se préparait à ouvrir, avant de remarquer qui était face à lui et de le reconnaître. Ayant pressé le pas, le kellari finit par lui attraper le col pour le ramener fermement vers lui, pour lui parler tout bas. « Elle va être drôl'ment fière ta mère en apprenant c'que tu fais. Nan, mieux. Ton père, il va t'défoncer en sachant ça. » Un petit rire pour ponctuer ses mots et, avant que le pickpocket ne puisse tenter de répondre, Zeck lui tapota doucement le menton avant de mettre son index sur sa propre bouche. « T'as pas d'excuses p'tain. C'est une nouvelle dans l'quartier, t'as pas 'figure à c'point ? Puis, hey, réfléchis. Elle t'percute, elle perd un truc, z'habitez dans l'même coin. C'pas un plan foireux ça ? Allez, passe moi ça. » Arrachant littéralement des mains le petit sac en papier des mains du jeune, tout en lui mettant une tape, un peu plus marquée, à l'arrière du crâne. « Allez, casse-toi et arrête tes conn'ries ? Vu? Si j't'revois faire c'genre d'conneries, ton père l'saura. »

C'est résigné et la tête basse que le mauvais voleur finit par s'en aller, du côté opposé à la victime. Regardant un bref instant le petit sachet en papier qu'il avait dans les mains, en se demandant bien ce que cela pouvait être, Zeck revint finalement à la réalité des choses, portant son regarda sur la belle qui prenait de plus en plus de distance, ce qui le fit soupirer, avant de se mettre en marche, en pressant le pas, ce qui lui tira une hideuse grimace, tant accélérer ne faisait guère plaisir à sa jambe. Voyant que la chose serait difficile, l'instructeur opta pour la facilité. « Hey ! Attendez ! M'dame ! Hey ! » Ses cris finirent par attirer l'attention de la blonde qui s'arrêta, pour regarder avancer difficilement celui qui était probablement un inconnu pour elle. Une poignée de secondes plus tard et, Zeck était au niveau de la jeune femme. Reprenant son souffle en massant nerveusement sa jambe douloureuse, notre ami se redressa alors, grimaçant et soupirant pour la remercier comme il se devait. « Ah ! Merci d'vous être arrêtée ! J'galère pas mal pour presser l'pas ! » Un petit sourire, qui se voulait doux et amical, avant de plonger son regard dans les yeux de la blondinette, l'observant rapidement avant de reprendre la parole. Sans la moindre hésitation, elle était bien plus agréable que ce qu'il avait pu imaginer en l'apercevant de loin, ce qui lui tira un petit sourire en coin. Rapidement cependant, pour ne pas passer pour une personne étrange et malveillante, Zeck présenta le petit sachet à son interlocutrice. « Z'aviez fait tomber ça m'dame. » Soupirant à nouveau en se frictionnant la jambe, Zeck finit par énoncer un petit quelque chose, qu'il espérait compréhensible. « 'Devriez faire attention m'dame, il arrive qu'les jeunes dames fassent tomber pas mal d'choses dans les ruelles comme celles-ci. S'rait bête de perdre vot' … Quoi qu'ça puisse être d'ailleurs, jamais bien d'rentrer chez soi en s'rendant compte qu'on ait perdu un truc. »
MessageSujet: (#) Re: Petit sachet de graines - Kara    Petit sachet de graines - Kara 3ViG0Cu Dim 23 Sep - 20:40
Kara Vakarian
https://beyond-earth.forumactif.com/t888-kara-vakarian-au-gros-sel-qu-est-ce-que-c-est-que-ces-conneries-vous-me-prenez-pour-une-epaule-d-agneau https://beyond-earth.forumactif.com/t890-kara-vakarian#8068
Messages : 187
Âge : 35 ans
Occupation : Horticultrice
Habitation : Columbiad
Arrivée : 2214
Petit sachet de graines - Kara NoPi Pseudo : dardar
Avatar : Yvonne Strahovski
Crédits : lonewolf

Son regard se posa sur ses deux collègues de travail qui venaient de sortir de la pièce pour prendre une courte pause. Une fois la porte fermée, elle observa rapidement son environnement avant de récupérer quelques fleurs blanches aux pistils jaunes en partant de la tige pour ne pas abîmer la plante et faire en sorte de son vol soit discret. La blonde avait besoin de dormir, de retrouver un sommeil réparateur car elle n'arrivait pas à s'habituer à sa nouvelle situation. Cela ne faisait pas longtemps, pas plus de deux mois que son époux avait demandé le divorce. Devoir quitter son domicile, en demander un et habiter seule, tout était nouveau. Fraîchement arrivée sur le Columbiad, elle avait vécu avec sa mère jusqu'à ce qu'elle rencontre l'homme qui deviendra son mari pendant onze années. Jamais seule, elle devait apprendre à l'être et elle avait l'impression de tourner en rond dans ses dix mètres carré.

Alors, au lieu d'aller voir un médecin pour lui demander des cachetons pour dormir, la jeune femme faisait avec ce qu'elle connaissait pour apaiser ses inquiétudes. Cette plante avait les propriétés d'apaiser, de réconforter, de récupérer des chocs subis fort en émotions. Elle la glissa dans un sachet pour mettre ce dernier dans un sac en toile de jute qu'elle prenait pour emmener et ramener ses affaires ainsi que son matériel de travail et son tablier. Ne voulant pas uniquement avoir des fleurs fraîches, elle prit la direction de la réserve où les graines étaient mis de côté en cas de coup dur. Elle en récupéra quelques-unes qu'elle glissa dans un sachet, lui aussi déposé dans son sac. Ni vu, ni connu, qui penserait qu'une personne volait des graines?

Kara reprit son travail, ne ressentant étrangement aucune crainte qu'on puisse la prendre la main dans le sac. La fin de journée approchait et la blonde rangea ses affaires en faisant attention à ne pas abîmer les deux sacs qu'elle rangea au-dessus de ses affaires afin de ne pas écraser les pétales si délicates. Saluant ses collègues de travail après avoir refait son chignon, la jeune femme prit la direction de son domicile, un quartier que l'on ne pouvait pas décrire comme malfamé mais dont la vie était particulièrement animée et où les éclats de voix étaient fréquents. Beaucoup venaient de Keller de ce qu'elle avait pu comprendre. Au fond, elle aurait aimé retrouvé certaines de ses connaissances de Bethany mais Kara n'avait pas eu d'autres opportunités. Peut-être parce qu'au moment de choisir, elle n'avait pas eu la tête à ça et avait accepter la première proposition.

Les rues étaient parfois bondées, mais pas ce soir. Pourtant cela n'empêcha pas un jeune homme d'entrer en collision avec elle. Ils s'excusèrent mutuellement, la blonde lui adressant un sourire compatissant avant de reprendre sa route, ne se doutant pas qu'il eût eu le temps de lui voler un bien précieux. Continuant sa route, elle était à quelques minutes de son domicile et rêvait d'une douche avant d'aller prendre un de ses repas à la cantine non loin de son quartier. Tout ça pour pouvoir récupérer un verre d'eau chaude afin d'y laisser infuser une ou deux pétales de ses fleurs et profiter de son temps pour planter ses graines dans un pot qu'elle avait réussi à récupérer en échange de quelques crédits.

Ne fut-elle pas surpris lorsqu'elle entendit quelqu'un la héler, pensant d'abord qu'on s'adressait à quelqu'un d'autres. Kara regarda autour d'elle pour voir si une femme réagissait à cet appel avant de se retourner pour voir un homme d'une trentaine d'années, courir avec difficulté vers elle. S'arrêtant, elle serra son sac contre d'elle en tenant les anses d'une main. La jeune femme se crispa un peu plus lorsqu'il fut à sa hauteur, inquiète de savoir ce qu'il lui voulait. Peu de personne l'avait accostée depuis son arrivée alors c'était surprenant pour la blonde de voir une personne ainsi accourir vers elle. Les dernières personnes avaient terni l'image qu'elle avait du quartier. Se voulant le plus neutre possible, elle n'arrivait pas à cacher la crainte qui se lisait dans ses yeux bleus.

L'homme prit un instant pour retrouver son souffle et masser sa jambe droite avant de se redresser pour la remercier de s'être arrêtée. Sur ses gardes, elle lui rendit son sourire quelque peu crispée, il l'observa quelques instants sous le regard interrogateur de l'horticultrice.

Qu'est-ce... Oh! Laissa-t-elle échapper en voyant le sachet que l'homme lui tendait.

C'était tombé de son sac et ce fut une chance que cet homme s'en soit aperçu à temps. Elle priait qu'il n'ait pas regardé à l'intérieur, bien qu'il n'aurait sûrement pas compris l'intérêt de ce sachet. Le prenant doucement des mains de son sauveur, elle en examina rapidement l'intérieur pour vérifier que tout y était. C'étaient les fleurs qui avaient pris malheureusement quelques coups entre le transport et la chute. Le gardant entre ses mains, elle écouta sa mise en garde auquel elle fit un signe de tête, baissant le regard vers le sol, embarrassée d'être aussi sotte. Pourtant attentive, elle n'était pas capable de faire attention à ses affaires.

Kara se détendit un peu, s'attendant à tout sauf cela. Elle avait déjà eu affaire dans ce quartier à des personnes malveillantes qui lui avaient demandé de vider ses poches, récupérant ses crédits alors qu'elle ne possédait pas grand chose sur elle. Glissant une mèche rebelle derrière son oreille, elle ne savait quoi dire ni quoi faire pour le remercier. Il était coutume de rendre un service en échange mais elle doutait pouvoir répondre à une quelconque demande de sa part.

Je ... Vous ... Commença-t-elle à dire, ayant de mal à trouver ses mots. Je n'ai pas fait attention. Merci de me l'avoir rapporté ... Mais je vous ai causé bien de la peine. Je suis désolée pour votre jambe et de vous avoir fait courir... Est-ce que ça va aller ? Est-ce que je peux vous remercier d'une quelconque manière?

MessageSujet: (#) Re: Petit sachet de graines - Kara    Petit sachet de graines - Kara 3ViG0Cu Sam 6 Oct - 20:22
avatar
Il fallu quelques instants avant que la pseudo-inconnue ne prête attention aux appels de Zeck en sa direction, probablement qu'elle pensait ceux-ci pour quelqu'un d'autre. Ce qui pouvait se comprendre, en soi. Ceci dit, la ruelle n'était guère bondée et, les deux protagonistes de notre petite histoire étaient, pour ainsi dire, quasiment les seuls, chose qui fit ramena rapidement la blondinette à la réalité des choses, s'arrêtant, l'air quelque peu inquiète, tout en tenant fermement son sac contre elle, semblant même se crisper un peu plus lorsqu'elle le vit s'approcher dangereusement prêt. Chose qui l'amusa doucement, avant de la remercier de s'être arrêté, en profitant pour souffler un petit moment, tant sa jambe l'avait lancée dans cet effort surhumain. Surhumain, pour lui et, anodin pour la grande majorité des gens. C'est après s'être frictionné un court instant la source de tant de douleur qu'il put lui rendre son bien. D'abord surprise, la belle sembla bien vite se détendre en apercevant le fameux sac en papier qu'elle attrapa délicatement pour observer son intérieur, avant d'écouter, le regard fixé au sol, ce que son pseudo-sauveur eut à lui dire, semblant gênée par ce qui venait de se produire. Cela arracha un petit sourire à notre homme qui écouta, silencieusement, ce que la jeune femme put lui répondit, semblant chercher ses mots au début, semblant s'inquiéter tant de l'état de sa jambe, semblant d'ailleurs particulièrement désolée pour toute cette douleur, mais aussi sur comment elle pouvait le remercier. Agitant ses deux mains devant lui en un espèce de signe de négation, l'instructeur voulait essayer de la rassurer. « Oh ! Non ! Z'en faites pas pour ça m'dame ! J'ai l'habitude … Fin, si on peut dire. » Fronçant le nez en se grattant nerveusement l'arrière du crâne, il prit une petite pause pour reprendre de plus belle. « J'veux dire, ça fait des années qu'elle est bousillée la gibole, d'ici un p'tit moment j'ai plus trop mal, faut pas vous en faire pour si peu ! »

Un grand sourire, qu'il espérait réconfortant et surtout, qui pourrait la rassurer, notre homme se plongea dans ses pensées un instant, espérant trouver quoi dire pour la mettre la plus à l'aise possible. C'était comme si … Comme si elle se sentait coupable, tout en étant terriblement gênée par tout ça, la perte du sac, ou encore l'état de sa jambe. Qu'on se le dise, Zeck n'était en aucun cas un grand orateur, il n'y avait qu'à voir sa façon de parler pour s'en rendre compte. Ainsi, trouver les bons mots lui avait toujours été difficile. Chose compliquée, lorsqu'on était instructeur, d'ailleurs. Lui qui avait toujours plus fonctionné à l'instinct qu'autre chose pour piloter, guidé dans ses débuts par son oncle, qui était tout aussi peu éloquent et pédagogue …. Là était une tâche difficile pour le kellari. Ceci dit, s'il était capable de donner des cours à des dizaines d'élèves, il devait bien être capable de faire quelque chose, là, maintenant. N'est-ce pas ? Dans tous les cas, l'éclopé se gratta le menton un bonne poignée de secondes, n'osant guère regarder la belle dans ses yeux, avant de mettre le doigt sur quelque chose qui pourrait être envisageable. « Z'avez pas à m'remercier pour si peu, faut pas vous en faire pour c'genre d'choses ! 'Savez, j'vis dans l'coin aussi, j'vous ai déjà vu d'loin … » Fronçant grandement ses sourcils suite à ses mots, se rendant compte de ce qu'il venait de dire. Un long soupir s'échappa de ses lèvres avant de reprendre tout doucement. « Ouais, j'sais, ça sonne vraiment, vraiment louche dit comme ça, s'cusez-moi. J'voulais juste dire qu'je vous ai croisé une p'tite poignée d'fois qui rentrait. Z'êtes de celle qu'on remarque faut dire. » Un petit rire chaleureux, avant de se rendre compte, une nouvelle fois de sa bêtise, remarquant cet anneau sur le doigt. Rire qui se transforma bien vite en quelque chose de plus gras et, gêné. « Fin, désolé, pas l'genre d'choses qu'on est sensé dire à une dame mariée. J'suis … Genre doué pour aller là où faut pas mettre les pieds. » Un rictus nerveux, à mi chemin entre la grimace et la détresse, avant de reprendre ses idées chaotique. « Tout ça pour dire, m'dame qu'on est … J'sais pas, des sortes de voisin, ou un truc dans l'genre. C'tout normal d's'entraider quand on l'est. Fin, j'crois. Mon oncle m'a dit, plusieurs fois, qu'les gens faisaient ça sur Terre. Pis, 'savez, j'l'ai pas fait pour avoir quelqu'chose en retour, juste que … Ça m'semblait …. Bah … 'Voyez ? Normal quoi. » Un long soupir, ne sachant guère où se mettre, ou regarder, se sentant tant idiot pour tout ça. Alors, pour enfoncer un peu plus le clou, l'ancien contrebandier tenta de se rattraper. « Fin, désolé hein … J'suis genre … Pas doué du tout du tout pour parler, j'sais pas si … 'Fin, dans ma tête c'était clair en tout cas. » Qu'il conclu par rire, plus de lui et de la situation qu'autre chose.

Déjà assez peu éloquent, il semblerait que les belles femmes aient toujours eu un effet néfaste sur ces compétences liées à ce domaine. C'était difficile à expliquer, pour lui, en fin de compte. Il n'était pas timide, à proprement parler, il devenait juste plus … Plus con oui. La victime du vol, face à lui, étant une femme plus que belle, son cerveau semblait partir dans de nombreuses directions et, pas forcément les bonnes. Planté là, à n'osant la regarder directement, Zeck finit par opter par le choix de la facilité. Et non, il ne s'agissait pas là d'une fuite pure et simple, mais plutôt de tenter de parler de quelque chose qu'il connaissait à peu près. « Dans tous les cas, si vous avez peur d'croiser des gens, faut mettre 2-3 trucs dans vot'sac. Fin, c'bien d'être méfiante et de tenir fermement vot'sac, mais c'pas suffisant. 'Savez, du déondorant en spray, c'tout con, mais ça suffit. Un p'tit jet dans les yeux ou dans la bouche, ça d'quoi calmer pour un p'tit instant et de foutre le camp. Puis bon, ça empêche d'être suspectée d'quoi que ce soit avec les histoires d'armes. » Son attention se reporta bien vite à sa jambe, qu'il massa encore un peu avant de sourire grandement, comme pour changer directement de sujet, espérant la rassurer un peu plus. « Ah ! Voilà, j'ai déjà plus mal, pas de raison d'vous en faire d'accord ? Tout va bien, t'façons, j'vais rentrer, j'vais m'prendre deux herbes et ça va calmer le tout. Puis vous … Faites attention quand même, si vous pouvez éviter les longues ruelles comme ça peu fréquentées c'pas plus mal. »
MessageSujet: (#) Re: Petit sachet de graines - Kara    Petit sachet de graines - Kara 3ViG0Cu Mer 10 Oct - 16:22
Kara Vakarian
https://beyond-earth.forumactif.com/t888-kara-vakarian-au-gros-sel-qu-est-ce-que-c-est-que-ces-conneries-vous-me-prenez-pour-une-epaule-d-agneau https://beyond-earth.forumactif.com/t890-kara-vakarian#8068
Messages : 187
Âge : 35 ans
Occupation : Horticultrice
Habitation : Columbiad
Arrivée : 2214
Petit sachet de graines - Kara NoPi Pseudo : dardar
Avatar : Yvonne Strahovski
Crédits : lonewolf

L’homme avait cet accent assez reconnaissable des personnes originaires de Keller à force de l’entendre régulièrement autour d’elle. Un sourire s’afficha sur son visage alors qu’elle se souciait de son état. Le Kellarien voulait la rassurer en lui expliquant qu’il avait l’habitude et que sa jambe était abîmée depuis des années mais que dans peu de temps les choses se remettraient dans l’ordre. Il avait des mimiques qui auraient pu faire sourire n’importe qui. Seulement Kara n’était pas de ceux qui riait de la gêne d’autrui, étant dans le même cas que le trentenaire. Hochant de la tête, bienveillante, consciente qu’elle baissait sa garde, elle glissa son sachet délicatement dans son sac, ne serrant plus ce dernier mais gardant une main sur la hanse.

Elle ne pouvait ignorer la souffrance d’autrui, s’inquiétant malgré tout, ne pouvant rien faire dans l’immédiat pour soulager sa peine. Des remèdes, il y en avait, elle les connaissait, elle savait les préparer mais qui accepterait une vieille médecine comme celle qu’elle continuait à pratiquer pour elle ? Il y avait eu ce milicien dont elle avait certainement sauvé la vie alors qu’il était en train de mourir d’asphyxie parce qu’il ne voulait pas se soigner. Mais même si elle lui avait expliqué quoi faire, Kara savait qu’il n’en ferait rien. Alors à quoi bon donner ses astuces, ses préparations si c'était pour ne pas les utiliser ? À trop donner de soi, à trop s’inquiéter pour les autres, elle s’oubliait. Et d’une certaine manière, elle voulait s’oublier. Alors elle plongeait dedans.

Il lui adressa à nouveau un sourire auquel elle répondit à son tour mais les signes de l’embarras étaient toujours sur son visage. Elle ne savait quoi dire de plus. Le remercier et reprendre son chemin aussi simplement que l’avait été leur échange assez maladroit ? Une chose au fond d’elle lui disait qu’elle ne devait pas en rester là. Il ne dégageait aucune malveillance malgré la présence de quelques cicatrices visibles là où le tissu ne cachait pas sa peau, ce qui annonçait un passé loin de tout repos. Tout poussait la blonde à croire qu’il était quelqu’un de bien. Elle ne remarqua pas qu’il ne posait guère son regard sur elle car elle faisait de même, dans un sentiment de malaise naissant. Restant face à lui, droite comme un piquet, Kara cherchait quelque chose à dire mais ce fut le Kellarien qui reprit la parole.

Après avoir justifié qu’il était inutile de le remercier pour si peu, il lui annonça qu’il vivait dans le coin et qu’il l’avait déjà vu. Le regard surpris, prouvant une certaine inquiétude le poussa à se justifier à nouveau. L’observait-il depuis un moment ? Il comprit lui-même qu’il venait d’être maladroit tant ses paroles devinrent rapidement décousues à mesure qu’il parlait, disant qu’il l’avait croisé quelques fois. Ses yeux bleus devinrent rapidement interrogateurs. L’avait-il remarquée alors qu’elle était invisible pour le reste des personnes qui l’entouraient ? Kara ne faisait rien pour se mettre en valeur depuis bien des années maintenant, préférant une certaine sobriété et des vêtements passe-partout jusqu’à l’absence de maquillage. Encore un peu plus gênée par ces paroles, il s’en rendit vite compte et s’excusa à nouveau en appuyant le fait qu’elle soit mariée. Une certaine panique put se lire sur son visage, imaginant qu’il la surveillait depuis plus longtemps qu’elle ne pensait. Mais sa main libre se ramena naturellement sur son alliance qu’elle fit tourner, par habitude. Incapable de l’enlever, cela lui donner une information. L’homme justifia ses multiples maladresses par un talent inné pour mettre les pieds dans le plat.

Ce n'est pas grave, souffla-t-elle, ne voulant pas l’embarrasser plus qu’il ne l’était.

Mais le trentenaire continua à se rattraper à sa manière. Il appuya le fait qu’ils étaient comme des voisins et que cela lui paraissait normal que les gens habitant dans le même quartier s’entraide. La blonde lui fit un signe de tête, comprenant sa vision des choses. Il n’attendait rien en retour. D’un regard devenant petit à petit bienveillant face à cet homme qui ne savait plus vraiment ou se mettre, le voyant soupirer, se gratter l’arrière du crâne comme un réflexe lié à sa nervosité, lâcher plusieurs rire nerveux dans tout cette confusion de paroles, elle voulait le rassurer mais ne savait comment faire.

Son regard se riva vers le sol alors qu’elle croisait le sien. Elle eut un demi-sourire, comprenant parfaitement ses difficultés à échanger avec les autres. Autant lorsqu’elle connaissait un peu les gens, elle se détendait mais lorsqu’elle avait affaire à des inconnus, elle devenait aussi maladroit que cet homme. Qui, des deux, allaient être le plus maladroit ?

Je crois avoir compris l’essentiel, dit-elle hochant de la tête ayant elle aussi dans sa façon de parler une certaine gêne. Un voisin observateur qui aime rendre des services ... pour résumer. Même si vous avez tort quant à ma situation civile, votre idée d’entraide me permet de vous dire que … Que si vous avez besoin d’un service … Et bien, vous me reverrez sûrement dans la rue, vu que vous ... Voilà. Je ne m’attendais pas à ce genre de possibilité dans un quartier assez … Mouvementé.

Observateur oui mais pas détective. S’il l’avait suivi jusqu’à chez elle, il aurait remarqué qu’elle était dans les petites cabines et vivait donc seule. D'une certaine manière, cela la rassurait car il n’était pas allé jusqu’à la suivre. Et elle se rendit compte qu’elle venait de lui donner une information personnelle dont il pourrait profiter. Elle n’avait personne pour veiller sur elle dans le coin et était incapable de se défendre toute seule. Et comme s’il avait lu dans ses pensées, il rebondit sur ses dernières paroles pour parler du quartier et de la sécurité. La blonde remarqua rapidement qu’il avait gagné un peu en assurance, lui indiquant qu’il s’y connaissait dans ce domaine. Il lui conseillait d’avoir un spray pour se défendre si elle devait faire face à de mauvaises personnes sans avoir besoin d’être armé, ce qui était interdit sur la flotte. Il massa sa jambe et clama qu’elle n’avait plus à s’inquiéter pour lui et ses douleurs à la jambe ce qui surprit à nouveau la jeune femme qui la regarda à moitié interdite alors qu’il lui apprît qu’il comptait prendre des plantes pour soulager ses douleurs, enchaînant rapidement avec une mise en garde sur les longues ruelles qu’elle prenait habituellement pour rentrer. Trop d'information aussi rapidement.

C’est le seul chemin que je connaisse pour rentrer chez moi pour l’instant, répondit-elle désolée. Je n’ai pas vraiment eu l’occasion, ni le temps de découvrir le coin. Puis c’est ma faute, j’aurai dû mieux le ranger dans mon sac, il ne serait pas tombé par terre.

Pieux mensonge, car le temps, elle l’avait, elle ne le prenait pas malgré sa volonté de bouger et sortir de ses habitudes.

Mais vous … Vous dites que vous prenez des herbes ? J’ai …

Elle s’arrêta, n’osant pas lui révéler qu’elle faisait la même chose que lui alors que les plantes étaient son univers, une raison de vivre et un mode de vie.

Pourquoi ne pas aller sur le Regina pour la soigner ? Préféra-t-elle lui demander, voulant en savoir un peu plus sur ce mystérieux Kellarien qui sortait de l’ordinaire.

MessageSujet: (#) Re: Petit sachet de graines - Kara    Petit sachet de graines - Kara 3ViG0Cu Dim 28 Oct - 19:58
avatar
Comme Zeck l'avait imaginé, la belle eut une mine étrange, ne le devenant que plus en plus au fur et à mesure qu'il s'enfonçait, toujours plus profondément, dans ses tentatives de rattrapages, toutes plus désastreuses les unes que les autres. Sans doutes l'avait-elle pris, durant un moment, pour un pervers, un voyeur, ou taré – quelle que soit son espèce – à la suivre et à l'observer des jours durant. N'osant guère la remarquer, il n'aperçut que brièvement le fait qu'elle aussi, semblait désarçonnée, regardant doucement le sol afin de ne pas croiser celui de cet homme. Était-ce de la peur ? De la timidité ? De la nervosité ? Le kellari n'eut guère l'intention de le découvrir et s'adonna tout simplement à la plus pure franchise : lorsqu'il était question de parler, c'était un zéro pointé. Plus il était nerveux, plus la chose s'accentuait. Plus il tentait de s'excuser, plus il racontait des conneries. Plus son interlocutrice était jolie, et plus c'était compliqué. Cette partie-là, il préféra la garder pour lui, ayant déjà fait un compliment indirect sur son physique, en rajouter, après tout ça, ne rendrait que la situation encore plus … Dérangeante. Par le plus grand des miracles, la jeune femme hocha la tête, presque fièrement, en avouant avoir compris tout ce … Tout ça. Elle résuma même le tout, bien plus facilement que lui aurait pu le faire, comme pour prouver qu'elle avait tout intégré. En plus de prouver qu'elle avait compris l'essence de tout le bordel que son interlocuteur avait pu balancer de la pire des manières possible, la victime de la journée avoua ne pas être mariée, pour finalement expliquer que, malgré tout ce qu'il pouvait dire, si un jour il avait besoin, elle serait là pour l'aider, ce qui lui tira un grand sourire, presque comblé, sourire qui se ternit doucement avec la suite de ses mots, sur le quartier, qu'elle qualifia poliment de mouvementé, ce qui lui tira un petit sourire en coin, presque forcé. Se grattant nerveusement la tête, en osant la regarder dans les yeux cette fois, l'éclopé pointa presque furtivement l'alliance à son doigt en reniflant plusieurs fois, affichant toujours ce sourire gêné. « J'suis désolé m'dame, quand j'vous disais que j'avais un talent pour mettre les pieds où qu'il fallait pas, j'suis plutôt doué pour ça. » Riant doucement à ces mots avant de soupirer et réduire la distance entre les deux. « 'Savez, m'dame, c'peut-être pas une super bonne idée d'balancer comme ça qu'vous .. Fin, qu'y'a pas de … De m'sieur. 'Savez, ça empêchera toujours les p'tits lourds d'vous dragouiller lourdement. 'Fin, disons qu'ça en calmera certains en tout cas. 'Savez, la menace d'se faire dérouiller ça calme toujours quelques uns. » Riant doucement, Zeck regarda les alentours, afin d'être certain que personne ne pouvait l'entendre, continuant tout tranquillement ses explications. « Puis, ça peut toujours en dissuader quelques uns d'vous embêter, voyez ? Après, c'est c'que j'ai en tête, j'suis pas … J'suis pas une dame, jamais eu d'soeur ni rien, c'que d'la théorie, voyez ? Mais j'pense que c'pas trop mal comme combine, pis ça coûte pas grand chose. » Riant en douceur et, une certaine confiance pour une fois, notre ami recula d'un pas lent, afin de ne pas se faire mal à nouveau, afn que tout deux puissent avoir un espace raisonnable, espérant ainsi éliminer toute gêne superflue. « Dans tous les cas, c'très gentil d'vous proposer comme ça, ça fait plaisir m'dame et ... » Fronçant nerveusement les sourcils, l'instructeur prit un moment de réflexion en se grattant le menton quelques instants puis, suite à une étincelle de sagesse dans le regard, une main fut tendue vers la blonde. « J'me rends compte qu'on parl'd'tout ça, mais j'me suis pas presenté, j'pense c'plus pratique d'pouvoir … Voyez, avoir un nom sur un visage. J'm'appelle Zeck m'dame, enchanté. »

Bien vite, l'ancien criminel donna quelques petits conseils à celle qui s'avéra être une demoiselle, en fin de compte, qui semblait l'écouter avec grande attention, avant de renchaîner le plus rapidement possible sur sa jambe et ses remèdes personnel, sans laisser à la pauvre inconnue le temps de respirer. Sans se débiner, la voisine expliqua, presque coupable ne pas connaître d'autre chemin pour aller chez elle, avant d'expliquer, après avoir avoué ne pas connaître le coin, que c'était sa faute si le sachet était tombé. Chose à laquelle Zeck répondit sur le champ, en agitant son doigt en signe de négation. « Houla, houl ! Non, non, non ! Faut pas s'dire c'genre de choses. C'genre d'choses, c'jamais la faute de … 'Voyez ? La personne qui subit. Z'étiez juste au mauvais endroit au mauvais moment, faut pas s'dire ce genre de d'choses, jamais, d'accord ? » Pensant en premier lieu à lui offrir une tape sur l'épaule, comme pour la réocnforter, le jeune homme imagina bien vite la scène, au vu de leur malaise respectif, avant de se raviser bien rapidement. « Dans tous les cas, si c'n'est qu'ça, un jour où z'avez un peu d'temps, j'peux vous montrer un p'tit détour par les … Comment qu'on dit ? Grands axes ? J'promets pas qu'y'a zero risque mais ça s'ra toujours plus sûr. » Affichant un grand sourire, espérant lui donner un peu de confiance en sa requête, il écouta bien vite la belle parler de plantes, prête à faire un aveu, pour finalement lui demander pourquoi il n'allait pas sur le Régina, lorsque ça n'allait pas bien. Chose qui le fit grandement rire. Non pas que la question était stupide, au contraire, elle était tout ce qu'il y a plus sensé et, c'est ce qu'il devrait faire, en fin de compte. Non, la vérité était que, quelques jours auparavant, Nova lui avait posé la même question, alors que sa jambe l'avait fait souffrir aussi. Revenant doucement au temps présent, Zeck agita ses deux mains devant lui, comme pour la rassurer sur ce qui se passait. « Oh ! Vous imaginez pas d'mauvaises choses ! Juste que … J'ai eu droit à une question similaire d'une dame, y'a quelqu'jours. Oui, m'en faut pas beaucoup, j'vous l'accorde. » Riant à nouveau de bon cœur, notre homme reprit quelques instants plus tard. « Pour faire simple, j'me suis un peu passionné pour les plantes. J'suis … J'suis pas très doué, 'vous l'avoue, mais j'aime bien, voyez, tenter des choses avec des plantes, essayer d'faire pousser des graines, tenter d'croiser des espèces et essayer d'en faire … Bah, des médicaments ou des accompagnements pour l'manger. » Un petit sourire rêveur, se remémorant la première plante qu'il avait reussi à faire pousser dans sa cabine, un grand jour pour le garçon. « Puis, cette fameuse dame-là, Nova qu'elle s'appelle, charmante et super maline ! C'est une pro avec les plantes, alors elle m'a donné un p'tit coup d'main et des conseils pour m'en sortir un p'tit peu mieux, on va voir c'que ça va donner, j'ai hâte. Probab'ment qu'je f'rai moins d'conneries. » Un nouveau rire, sans la moindre retenu, se terminant par un petit sourire, presque d'extase. Il était content d'être retombé sur cette légende du pilotage, mignonne, agréable, gentille et adorable, il ne l'imaginait pas tant à l'aise dans ce domaine et c'était une bien belle chose, dans tous les cas. « Pour c'qui est du Régina bah … J'laise ça à ceux qu'en ont vraiment b'soin, 'voyez ? J'ai mal, j'aurais mal tout'ma vie qu'ils disent les méd'cins, alors pas b'soin d'les voir dès qu'ça m'lance puis … Héhé, j'iame bien tenter d'me faire des trucs avec c'que j'fais pousser, même si ça m'fais … Fin … J'vais pas parler d'tout ça d'vant une dame. Mais … Ouais, j'aime bien tenter des trucs, j'ai trouvé un p'tit mélange qu'a l'air d'faire son effet en tout cas. Puis, si tout l'monde faisait comme moi, au moindre bobo à aller embêter les pauvres gars d'là-bas, s'en sortiront sûrement pas. Et vous alors ? Ça vous intéresse aussi les plantes m'dame ? »
MessageSujet: (#) Re: Petit sachet de graines - Kara    Petit sachet de graines - Kara 3ViG0Cu Dim 4 Nov - 19:33
Kara Vakarian
https://beyond-earth.forumactif.com/t888-kara-vakarian-au-gros-sel-qu-est-ce-que-c-est-que-ces-conneries-vous-me-prenez-pour-une-epaule-d-agneau https://beyond-earth.forumactif.com/t890-kara-vakarian#8068
Messages : 187
Âge : 35 ans
Occupation : Horticultrice
Habitation : Columbiad
Arrivée : 2214
Petit sachet de graines - Kara NoPi Pseudo : dardar
Avatar : Yvonne Strahovski
Crédits : lonewolf

La jeune femme ne s'était pas rendue immédiatement qu'elle avait touché un point sensible en ce qui concernait le quartier dans lequel les deux vivaient. Le sourire du jeune homme devint presque une crispation qu'il avait adoucie pour endormir ses signaux d'alerte. Pourtant, il n'en tint pas compte, ignorant cette bourde maladroite que Kara venait de faire. Elle ignorait son point de vue sur ce quartier de Columbiad et peut-être appréciait-il cette vie mouvementée parce que, comme la plupart, il venait de Keller et avait toujours vécu dans cette euphorie qui dépassait le tempérament posée de la blonde. Le Kellarien s'excusa à nouveau, justifiant qu'il était doué pour mettre les pieds dans le plat, ajoutant en s'avançant un peu vers elle qu'il était déconseillé de dire qu'elle n'avait personne dans sa vie. De savoir qu'un homme l'attendait, ralentirait les personnes qui pourraient s'intéresser à elle. Kara regarda brièvement autour d'elle et pouvait voir quelques habitants discuter entre eux, certains les regardaient échanger en plein milieu de la ruelle tandis que d'autres étaient occupés et leur tournaient le dos.

J'espère que ma bague suffira alors pour calmer les ardeurs des plus tenaces, lança-t-elle sur un ton léger.

Mais elle doutait que d'autres l'aperçoivent ou s'intéresse à elle. Plutôt invisible et discrète, elle n'était pas de ces femmes qui attiraient le regard. Elle n'était pas non plus de ces femmes qui n'avaient pas besoin d'un homme pour se défendre. La blonde avait pu entendre lorsque ses collègues de travail racontaient leur soirée que des miliciennes étaient capables de mettre des roustes à des hommes ayant deux têtes de plus qu'eux. Comme quoi, Kara ne dégageait pas ce caractère et il paraissait évident qu'elle avait besoin d'un homme pour la défendre. Mais aujourd'hui, elle n'en avait plus et devrait s'en passer, alors autant ne pas faire de vague. Le Kellarien s'embrouilla dans ses paroles mais la jeune femme avait compris, à nouveau, l'essentiel.

En reculant d'un pas, il lui annonça trouver sa proposition d'entraide agréable à entendre, continuant de l'appeler madame à chaque phrase ce qui amusait d'un côté mais gênait de l'autre la stellarienne. Il finit par se présenter, voulant connaître le prénom de la jeune femme. Ainsi, il se nommait Zeck et il lui tendait la main pour échanger une brève poignée de main. La blonde eut un très court moment d'hésitation, libérant sa main qui tenait la hanse de son sac pour répondre à ce contact chaleureux.

Kara, répondit-elle simplement avec un petit sourire.

Zeck continua de débiter à un rythme presque effréné des conseils que la jeune femme ne pouvait qu'écouter. Pourtant lorsqu'elle lui expliqua que c'était sa faute si le sachet était tombé de son sac à main, il intervint rapidement, lui expliquant que ce n'était pas de sa faute sous le regard empli d'incompréhension de la blonde. N'avait-il pas dit qu'il était tombé de son sac un peu plus tôt? Kara ne comprenait pas ce qu'il voulait dire d'être au moment endroit, au mauvais moment, elle osa lui demander:

Qu’est-ce que vous voulez dire ? Il est tombé de mon … Oh. Je vois.

L'horticultrice comprit, revoyant rapidement la scène. Un jeune homme lui était rentré dedans alors qu'elle marchait dans cette même ruelle et qu'il n'y avait pourtant pas de monde. Ce devait être un pickpocket et la jeune femme ne s'en était pas rendue compte. Fermant les yeux quelques secondes, secouant légèrement sa tête, elle comprit que Zeck avait dû s'en apercevoir et avait récupéré son bien. Il finit par lui proposer de lui montrer des chemins plus sûrs lorsqu'elle aurait un peu de temps. Reposant une main sur sa hanse, ne comprenant pas comment cette personne avait pu glisser sa main en si peu de temps pour récupérer le sachet, elle répondit avec un sourire vague, encore perturbée par cette révélation.

Je veux bien. Lorsque votre jambe vous fera moins mal. C'est très gentil à vous, de vous proposer.

Kara aurait dû faire plus attention aux quartiers proposés pour les cabines libres. Tu es stupide, voilà tout, tu en payes le prix. Heureusement que cet homme n'a pas l'intention d'abuser de ta stupidité ... Enfin t'en sais rien encore. Elle revint sur les plantes dont il avait évoqué la prise, voulant savoir pourquoi il n'allait pas se faire soigner sur le Regina. Souriant et plein de vie, face à ce débordement de joie, Kara ne pouvait que sourire, faisant oublier pendant quelques secondes son embarras suite à sa rencontre avec un voleur. Il eut un grand éclat de rire que la blonde ne comprit pas, son regard interloqué devait en dire long car après quelques secondes, il secoua les mains, se voulant rassurant. Le Kellarien expliqua avoir eu la même question quelques jours auparavant sous le regard finalement amusé de la jeune femme alors qu'elle hochait de la tête de la tête à cette raison. Il aimait donc les plantes et tentait de faire pousser des plantes chez lui. Ils étaient plus nombreux qu'elle ne l'imaginait tout compte fait.

Mais la surveillance et le développement de plantes dans une cabine n'étaient pas donnés à tous. Déjà que la blonde arrivait à voir des défauts au sein même de l'Helios, elle se doutait bien que le jeune homme fît pousser des plantes dans des conditions peu optimales. L'affection que la blonde portait à ces végétaux dépassait l'entendement. Ils ne pouvaient pas rire d'elle, ni lui faire du mal. Ce qui était faux, vu qu'elle ingurgitait quotidiennement un poison que sa mère lui avait fait prendre. Zeck avoua ne pas être très doué et la jeune femme eut un sourire bienveillant à son égard. Il voulait voir ce que c'était de croiser des espèces, de tenter des expériences avec pour en découvrir de possibles médicaments ou accompagnement pour un repas. À ses paroles, elle continua à se détendre à ses côtés, voyant bien que ce n'était pas simplement un coup de tête mais une véritable passion pour la découverte.

Elle le laissa donc parler mais fut surprise d'entendre le prénom de Nova, associé à des plantes. Il devait exister pleins de Nova sur la flotte mais elle ne pouvait pas imaginer une autre Nova que celle qu'elle connaissait au vu du descriptif.

Nova… Nova, une maraîchère parfois montée sur ressort ? Ça ne m’étonne pas d’elle, elle est adorable dit-elle avec un sourire en imaginant bien la jeune femme le conseiller tant elle aimait son travail.

Nova était quelqu’un d’enthousiaste et ça ne l’étonnait guère qu’elle plaise rien qu’avec sa personnalité. Une jeune femme pétillante et débordante de vie qui avait encore beaucoup à apprendre mais qui n’en démordait pas pour autant. Elle aimait son caractère, cette curiosité qui la pousserait toujours plus loin et pour le travail, elles avaient cette complicité qui fonctionnait à merveille. Mais en dehors du travail, elle ignorait qui était cette jeune femme.

Le jeune homme lui expliqua qu'il n'avait pas d'intérêt à aller sur le Regina, qu'il aura toujours mal et qu'il n'allait pas y aller à la moindre blessure. Il pensait avoir trouvé un mélange qui semblait soulager ses douleurs. Elle était curieuse de voir ce qu'il avait fait comme mélange pour arriver à apaiser ses douleurs. Il finit par lui demander si elle aimait les plantes à son tour. Baissant la tête, elle acquiesça à sa question, passant une main dans ses cheveux, sentant son chignon toujours en place.

Oui, c’est même mon travail. Il m'arrive de travailler avec Nova d'ailleurs. A vous entendre, j’ai peur qu’on vous retrouve un jour chez vous … Enfin vous voyez … Même si certaines façons d’ingérer les plantes seront inefficaces, on ne sait jamais. N’hésitez pas à me demander, vu que vous sommes… Voisins. Enfin, Nova aussi est parfaitement habilité pour y répondre aussi. Et si ce n'est pas indiscret, quel est ce mélange que vous avez fait ?

Dès qu'il était question de plantes, Kara osait avec plus de facilité.


MessageSujet: (#) Re: Petit sachet de graines - Kara    Petit sachet de graines - Kara 3ViG0Cu 

RÉPONSE RAPIDE