QIANGL'espoir oublié

Découverte en 2178 par une sonde envoyée depuis Lupine quelques années après sa colonisation, Qiang est une planète dite « jardin d’Eden » : habitable par la race humaine dans son état naturel, des modifications minimales étaient nécessaires à la transformer en planète aux conditions de vie pratiquement identiques à celles de la Terre et minimiser les effets négatifs de la colonisation. Après des études biologiques et environnementales visant à assurer la pérennité de la faune et de la flore aborigènes après les étapes de terraformation prévues, le processus est entamé. En 2185, une première équipe de chercheurs a posé pied sur la planète, installant un avant-poste et les équipements nécessaires à la réforme de l’atmosphère, légèrement trop pauvre en oxygène pour l’Homme. Prête à être colonisée, une quinzaine d’années plus tard, le vaisseau Columbiad quitte Lupine pour y installer près de 5 000 âmes dédiées à l’avancement de l’humanité.

La prise de pouvoir coupe à court les ambitions de l’équipage et des colons embarqués sur le Columbiad et le vaisseau rejoint la flotte après s’être délesté de ceux qui ne souhaitaient pas aller à l’encontre des ordres du Triumvirat. Revigoré par les promesses électorales et la possibilité de finalement procéder à la colonisation, les colons de Qiang et leurs enfants mettent la main à la pâte, aidés du reste de la flotte, pour veiller à ce que tout soit prêt pour le grand jour.

soleil Sirius
type planète tellurique
colonie fédérée, jamais officiellement colonisée
durée d'une journée 28 h
calendrier 12 mois

Qiang est une planète tellurique, de taille et de masse similaires à celle de la Terre, qui orbite autour de l’étoile Sirius A (et Sirius B, par extension – cette dernière est toutefois si petite qu’elle n’influe aucunement sur la planète). Le rayon de l’orbite est très grand considérant la grosseur de l’étoile, permettant à la planète de demeurer dans une zone habitable. Malgré tout, sa luminosité est telle que sa distance ne change en rien la quantité de lumière reçue, empêchant même la planète d’être plongée dans une noirceur totale la nuit venue. Une journée sur Qiang durant 28 h, pour 14 h d’ensoleillement complet, on compte 14 h d’une sorte de crépuscule tamisé qui, même lorsque le temps est nuageux, continue d’éclairer la planète. Il peut être bon de noter qu’afin de conserver un système connu des humains, le calendrier ressemble à celui de la Terre : on compte sur Qiang douze mois, chacun composé de 35 jours de 28 heures.

On compte également un satellite naturel à Qiang, la lune Doilga. Elle orbite autour de la planète en 70 jours, soit l’équivalent de deux mois. Son orbite dessine une ellipse étrange autour de Qiang, très allongée. Ainsi, à son apogée, elle n’est qu’un petit point dans le ciel, et à son périgée, elle peut bloquer de façon significative la lumière de Sirius pendant trois ou quatre jours, comme une éclipse, tant elle est proche de la planète.

L’atmosphère de Qiang est aussi similaire à celle de la Terre. Originalement un peu trop riche en gaz inertes pour une subsistance idéale de la race humaine, les scientifiques de la Fédération ont, pendant de nombreuses années, provoqué artificiellement la réorganisation de la composition gazeuse de l’atmosphère. Aujourd’hui, tous ces gaz « inutiles » se sont concentrés dans une fine couche, prisonnière entre la limite de la stratosphère et de la mésosphère, causant une concentration anormale de xénon et d’argon. Si cette particularité n’affecte en rien la capacité de l’atmosphère à protéger contre les radiations solaires ni la survie de l’écosystème de Qiang, elle fait toutefois en sorte que le ciel prend constamment une teinte qui peut sembler peu naturelle à ceux qui ont vécu sur d’autres colonies ou sur la Terre. Parfois lavande, parfois turquoise, il s’agit d’un spectacle fascinant à observer, de jour comme de nuit; la couleur oscille entre l’un et l’autre, selon le déplacement des gaz.

Sa surface est composée d’environ 60 % d’eau. Les 40 % de surface terrestre restantes représentent environ la même surface offerte par la Terre, post-cataclysme, et se situent presque exclusivement dans l’hémisphère sud. Qiang profite d’un relief relativement plat; il n’y a pas de sommets vertigineux sur la planète, mais elle est creusée par plusieurs canyons, témoignant du passage du temps et de nombreuses rivières et le passage des saisons. En effet, l’axe de la planète est tel qu’on retrouve, à l’instar de la Terre, des saisons, toutefois moins bien définies : un « hiver » frais et sec, parfois glacial, qui s’abat soudainement sur Qiang entre septembre et décembre, puis un « été » qui arrive d’un jour à l’autre, lui humide et chaud, presque tropical, et qui dure de janvier à août.

La flore de Qiang est une autre de ses curieuses caractéristiques. Si l’on retrouve des plantes similaires à celles trouvées sur la Terre, bien que plus primitives, on distingue deux types de foliage : le rouge et le vert. C’est la concentration extrêmement élevée de bétacyanines dans un grand nombre de végétaux recouvrant Qiang qui donne à la végétation sa teinte bordeaux, parfois violacée, et qui supplante le pigment vert de la chlorophylle. La faune, quant à elle, est peu étudiée, mais les conditions de vie de la planète font en sorte qu’il y ait une forte probabilité que des espèces arborent des ressemblances subtiles ou marquées avec le règne animal terrien.