L'équipage est en charge du commandement et du fonctionnement de son vaisseau. C'est une équipe constituée de cinq personnes qui travaille sur le pont, aussi appelé le poste de commande.
Elle est dirigée par un capitaine et par son second. En plus d'avoir autorité sur l'équipage, ils ont autorité sur toutes les personnes travaillant et logeant sur leur vaisseau. Ils en sont responsables et s'engagent à leur offrir le meilleur cadre de vie possible. Le capitaine et le second sont spécialisés dans le domaine de leur vaisseau. À titre d'exemple, ce sont, pour la plupart, d'anciens médecins qui ont pris le commandement du Regina Mercy, des scientifiques pour l'Hélios ou des ingénieurs pour le Colossus. Ce n'est pas une règle obligatoire, mais ils sont forcément plus efficaces avec les connaissances nécessaires. Le capitaine fait partie de l'Assemblée des 30. Il s'entretient très souvent avec les représentants délégués de son vaisseau pour prendre les meilleurs décisions. Pendant que le capitaine est occupé à faire de la politique, c'est le second qui reprend le commandement. Il est successeur direct du capitaine en cas de décès, de destitution ou de démission.
À leurs côtés opère l'officier machiniste, un ingénieur chargé des moteurs, mais aussi des systèmes de défense ou d'armement, s'il y a lieu. Il travaille de pair avec l'officier à la barre, le navigateur du vaisseau. Ce dernier opère toutes les manœuvres, bien qu'il s'assure le plus souvent que son vaisseau reste en formation. Enfin, on trouve l'officier des communications, dont la mission consiste à transmettre les informations aux autres équipages par radio. Il est aussi en contact avec d'autres pilotes pour autoriser les départs et les amarrages sur son vaisseau, s'il possède des quais.
Les équipages travaillent tous de façon différente. Ils doivent trouver leur propre rythme pour être au sommet de leur efficacité et de leurs compétences. Si certaines équipes restent très professionnelles, il n’est pas rare qu’un équipage s’unisse comme une famille malgré leurs différences.
Les délégués sont les représentants directs des Stellariens. C’est une équipe de bénévoles -ce qui veut donc dire qu'ils ont un autre métier à temps plein- qui travaille dur pour rendre la vie des résidents la plus idéale possible. Ils s’assurent de faire remonter aux bonnes oreilles les problèmes et les besoins quotidiens que les dirigeants sont incapables de percevoir depuis leurs sommets. Les délégués n’ont pas été instaurés par le gouvernement; ils se sont proclamés eux-mêmes comme porte-paroles des Stellariens. Après des débuts difficiles, les délégués sont devenus plus qu'essentiels à la vie politique ainsi qu’à la communication entre les Stellariens. Ils font désormais partie intégrante de la gouvernance de la Flotte et prennent part au Conseil des 30. Ce sont les représentants délégués (soit 1 à 2 désignés par vaisseau) qui y siègent. Ils accompagnent et travaillent de paire avec le capitaine de leur vaisseau. Ils sont les seuls à occuper ces fonctions à temps plein et à être rémunérés pour leurs efforts.
Les délégués accueillent aussi les nouveaux arrivants sur la Flotte. Ils sont leur premier contact et les aident à s'adapter, en plus de leur enseigner les rudiments de la vie dans l'espace. Après coup, chaque nouvel arrivant se voit attribuer un parrain, un délégué sur lequel il pourra compter pour l’aider à commencer sa nouvelle vie.
La milice est la police de la flotte. Elle assure la sécurité des Stellariens au quotidien. Présents sur tous les vaisseaux, ils sont la première autorité à laquelle les résidents doivent se soumettre. Ils sont les yeux des dirigeants, les premiers à intervenir au moindre incident. Les miliciens ont l’autorité nécessaire pour traiter et sanctionner des affaires simples comme une mésentente entre voisins ou une bagarre à la sortie d’un bar.
Depuis la réforme d’ouverture d’avril (voir intrigue 2), ils ont été assignés à la surveillance des passerelles qui relient les vaisseaux du Noeud. Les passerelles sont des lieux qui, en plus d’être étroits, sont extrêmement instables. La moindre perturbation, comme une surcharge ou du vandalisme pourrait faire énormément de dégâts. Ils régulent le nombre de personnes les empruntant et font sans cesse des allers-retours pour surveiller la traversée.
Ils s’affichent avec le même uniforme que les militaires fédérés, mais se distinguent par un brassard bleu clair sur lequel on peut lire « MILITIA / 民兵 » (minbing) en blanc, ce qui a pour étrange effet d’adoucir leur allure sévère. Les miliciens tentent au mieux de se fondre dans la masse pour que leur omniprésence n’incite pas la population à la paranoïa. Ils entretiennent une bonne image auprès les résidents et jouissent d'une bonne réputation. Il n’est pas rare de voir les miliciens venir en aide aux ouvriers pour transporter leur matériel jusqu’aux docks, ou encore indiquer le chemin aux nouveaux arrivants, à titre d’exemple.
Les miliciens ont suivi une formation militaire; ils en portent donc le titre. En cas de nécessité extrême, ils sont tout aussi compétents que n'importe quel militaire. Les nouvelles recrues ou celles encore en formation sont souvent affectés avec les miliciens en guise de première expérience. Ils sont répartis sur tous les vaisseaux de la flotte, par équipe pouvant aller de 3 à 10 personnes selon les besoins. Un lieutenant dirige plusieurs équipes, tandis qu'un sergent est en charge d'une équipe de 5 à 10 personnes. La milice dispose aussi d’inspecteurs, qui ne répondent qu’aux ordres du commandant. Comme leur nom l’indique, ils sont chargés d’enquête lorsqu’il est nécessaire d’élucider un crime (voir le système judiciaire). Ils ne sont qu’une dizaine et il s’agit le plus souvent de vétérans ou de militaires ne pouvant plus exercer leurs fonctions, pour des raisons médicales, par exemple.
L’équipe d’extracteurs porte plusieurs casquettes : ils sont mineurs, récupérateurs et même chasseurs d’astéroïdes. Ce sont les rares à travailler hors de la flotte. Ils se relayent pour récupérer tout ce que l’espace a de bon à offrir. Ils opèrent à bord de vaisseaux miniers, renommés des « abeilles » par les membres de l’équipe en raison de leur peinture noire et jaune. Les extracteurs sondent les alentours pour trouver des astéroïdes composés d’hydrogène, de fer et surtout de simeritium, qu’ils viendront exploiter. Il leur arrive aussi de creuser sur des lunes au sol riche de matériaux essentiels. Ils sont la raison pour laquelle la flotte peut stationner quelques jours non loin d’une planète. Cela n’arrive pas souvent, mais ils sont parfois amenés à poser le pied sur le sol, bien qu’il soit le plus souvent invivable. Dans leurs recherches, ils peuvent aussi tomber sur des épaves de vaisseaux abandonnées. Après analyse, les vaisseaux sont soit réparés pour être réutilisés, sinon démontés pour en récupérer des pièces essentielles.
Malgré la pseudo liberté dont ils disposent, le métier d’extracteur n’a rien de paisible. Ils ont subi de nombreuses pertes et aucun d'entre eux ne vit assez longtemps pour témoigner des erreurs précédentes. Bien qu’ils soient plusieurs à se relayer, ils sont souvent amenés à travailler plusieurs jours d'affilée avant de retrouver leurs proches. Toutefois, les extracteurs se plaignent rarement et ont la réputation d’être de bons vivants qui aiment prendre des risques. On les entendra seulement se plaindre de leur combinaison jaune – qui leur vaut quelques moqueries amicales – ainsi que de la présence des légionnaires, qui les accompagnent sans cesse. Si c’est essentiellement pour les protéger, ils ont tendance à voir cela comme de la surveillance abusive.
Les secouristes sont, à l’image des pompiers, les premiers sur un incident. Leurs interventions s’étendent sur tous les vaisseaux de la flotte. Ils se rendent sur place grâce aux Mercys, des miniatures du Regina Mercy – là où ils sont établis. Ils sont capables de se rendre n’importe où en quelques minutes seulement. Bien qu’il y ait des médecins sur tous les vaisseaux du noeud, il est parfois plus rapide d’arriver depuis l’extérieur plutôt que de traverser ces géants depuis l’intérieur. Ils interviennent le plus souvent lors d’accident de machinerie, sur les chantiers de construction ou même pour sauver des arrivants de l’extérieur pour qui le chemin n’a pas été de tout repos. Les secouristes se déplacent pour des situations graves, et pas pour le Stellarien qui s’est cogné après avoir trop bu.
Ils sont essentiellement composés de médecins urgentistes, formés à agir dans des environnements dangereux. Ils ont aussi des pilotes expérimentés, capables de naviguer dans cet amas de vaisseaux. Fort heureusement, les accidents d’envergure n’ont pas lieu tous les jours. En attendant, les secouristes travaillent et logent sur le Regina Mercy en tant que médecins ordinaires, et une rotation est mise en place pour qu'un nombre minimal d'entre eux soit disponible pour intervenir aussitôt un appel logé.
La douane surveille minutieusement tout ce qui rentre et sort de la flotte. C’est une police spéciale divisée en deux branches : les contrôleurs (pour gérer les personnes) et les ravitailleurs (pour gérer les stocks). La brigade a subi des changements suite à la réforme d’ouverture d’avril 2227. Elle faisait autrefois partie intégrante de l’armée, aux côtés de la milice et des légionnaires. Elle a depuis été transférée au ministère des affaires extérieures et ses missions se sont concentrées sur l’accueil des immigrants et la surveillance des marchandises (voir intrigue 2).
Les contrôleurs est la division qui s’occupe essentiellement des nouveaux arrivants. C’est à bord du vaisseau Saskia qu’ils vont à la rencontre des immigrants. C’est à eux que revient la tâche d'interroger les arrivants sur leur identité, leur passé et la raison de leur venue (voir arriver sur la flotte). Eux seuls jugent de leur droit d’entrée sur la flotte. Une fois l’autorisation donnée, ils s’occupent du suivi des nouveaux Stellariens jusqu’à leur affection officielle.
Les ravitailleurs, eux, se trouvent là où la marchandise est. Ils veillent sur les ressources de la flotte, de leur importation, leur stockage à leur distribution. L’importation commence au comptoir commercial établi sur le dock Cygni de Keller. Ils vérifient chaque marchandise avant qu’elle ne soit achetée par la Commission, la brigade marchande. Les produits, matériaux et autres objets doivent être conformes aux législations de la flotte, comme ne pas être contaminés ou ne pas poser de risque biologique. Par ailleurs, les ravitailleurs sont postés à temps complet au comptoir pour surveiller ce dernier. Ils se relaient par équipe de dix, et ne peuvent pas rester plus de sept jours consécutifs. Les ressources sont transportées par la commission et rassemblées sur le Colossus 5. Là, les douanes travaillent de pair avec les dockers afin de les stocker puis les redistribuer dans tous les vaisseaux de la flotte. Leurs déplacements se font à bord du Jeanne d'Arc; ce dernier ne transporte aucune ressource, seulement les douaniers et leur matériel nécessaire. (voir le commerce)
Contrairement aux miliciens, les douaniers restent très à l’écart de la population. Ils sont équipés comme des soldats et vêtus de noir – ils sont facilement reconnaissables par la bande rouge sur le col de leur uniforme, qui leur a valu le sobriquet de « col rouge ». Ce sont des soldats qui ont la réputation d’être extrêmement rigoureux, car ils sont le rempart entre la flotte et l’extérieur. Aucun écart n’est permis et c'est pour cela que le recrutement est extrêmement sélectif. Un candidat au passé douteux, comme un pirate, par exemple, n'est pas admis. Il n’est pas rare de voir les douaniers en compétition avec leurs confrères légionnaires pour savoir lequel est le plus... efficace.
Les légionnaires sont le bras armé de la Fédération. Combattants surentraînés, ces soldats n’ont qu’un seul but : protéger la flotte et ses habitants de n’importe quelle attaque. Ce corps d’armée a été essentiellement mis en place pour parer une possible et redoutée offensive du Triumvirat, mais aussi des pirates qui rodent. Alors ils s’entraînent sans relâche pour ne pas perdre la main, et ce, même après l’obtention de leur diplôme. Les préparations sont diverses, en gymnase ou lors d’exercices réels. Ils utilisent beaucoup de simulation virtuelle pour se plonger dans de meilleures conditions. Néanmoins, en vingt-sept ans, la flotte n’a subi aucune attaque de grande envergure. Être légionnaire n’a rien de facile. C’est un rôle qui consiste à se préparer toute sa vie pour quelque chose qui n’arrivera sûrement pas.
En attendant le pire, les légionnaires travaillent très souvent de pair avec les autres brigades, notamment pour les escorter. Les pilotes de chasse accompagnent tous les jours les extracteurs dans leur mission, pour les encadrer mais aussi pour sécuriser leur espace de travail en pulvérisant le moindre astéroïde ou débris qui viendraient sur eux. Ils travaillent aussi avec les douaniers : avec les contrôleurs lorsqu’il s’agit de récupérer des réfugiés au point de rendez-vous, et avec les ravitailleurs pour les accompagner sur Keller. C’est ces coopérations forcées qui sont à l’origine des tensions habituelles entre les deux corps militaires. Enfin, les légionnaires prêtent aussi main forte aux miliciens lors de grands événements, notamment l’Australe, qui anime vivement la flotte, ou alors en cas de situation urgente et critique.
Ce sont les légionnaires qui sont affectés aux vaisseaux du Fer. C’est une affectation temporaire qui peut être demandée ou imposée par la hiérarchie en cas de besoin. C’est un rôle dont ils sont générales fiers, qu’ils exercent avec un très grand sérieux. Travailler au Fer nécessite d’être confiné sur ces vaisseaux. L’affectation ne dure en général pas plus de deux mois, mais peut-être répétée plusieurs fois pour les volontaires.
La commission est mise en place en avril 2227 par le nouveau ministère des affaires extérieures pour faire fonctionner le comptoir commercial établi sur Keller. Elle a pour rôle premier de fournir un maximum de ressources à la flotte pour l’aider dans ses préparatifs de colonisation. Pour cela, la commission s’est infiltrée dans le rude commerce de la station pirate et tâche de négocier, rendre ses offres alléchantes et faire un maximum de profit.
La brigade est composée de commissionnaires, des chargés d’import-export au contact des commerçants Kellari. C’est à eux qu’il revient d’acheter et de revendre le nécessaire de façon avantageuse. Pour se faire, ils ont deux monnaies d’échange principales : le crédit stellarien et le simeritum (voir le fonctionnement du comptoir). Contrairement aux autres brigades, les commissionnaires travaillent indépendamment. Il est attribué à chacun un pilote, un vaisseau semblable aux navettes, ainsi que deux à trois dockers pour charger et décharger la cargaison, soit une équipe de cinq personnes maximum avec laquelle ils vont faire les aller-retours entre le comptoir et le Colossus 5. Ces derniers seront payés avec les profits des achats, une façon pour les pousser à tirer le meilleur de leurs négociations. Malgré une certaine compétition, les commissionnaires s’accordent entre eux pour se concentrer sur un type précis de marchandise.
La douane et la commission travaillent ensemble sur le même terrain. La douane n’a aucune autorité directe sur les commissionnaires. Ces derniers doivent néanmoins se plier aux vérifications des douaniers, à l’inspection des marchandises et doivent fournir un rapport sur le contenu de leur vaisseau. Les deux brigades sont dirigées par le directeur du comptoir, le responsable qui coordonne les deux équipes et qui tranche en cas de mésentente. C’est à lui que sont envoyés tous les rapports, qui sont ensuite retransmis à la conseillère Cho Dae, dont il dépend directement.
Les commissaires sont issus de milieux différents, mais doivent réunir des expériences professionnelles semblables. Aussi, il n’est pas étonnant de trouver d’anciens douaniers ou intervenant extérieurs. Les Stellariens originaires de Keller sont aussi privilégiés pour leur connaissance de la station. Rares sont les Stellariens n’ayant jamais quitté la flotte engagés par la commission. Des exceptions sont faites pour des spécialités, comme pour un ingénieur qui aurait de meilleures connaissances pour acheter les composants mécaniques ou électriques. Sur Keller, leur seule obligation est de porter leur badge fédéré sur la poitrine afin de se distinguer. Ils n’ont pas le droit de rester plus d’une journée au comptoir, mais ils peuvent demander une dérogation si un accord demande plus de temps.