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  I'm a mess (Riviry)
MessageSujet: (#) I'm a mess (Riviry)    I'm a mess (Riviry) 3ViG0Cu Ven 10 Aoû - 16:33
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Il y a des soirs où il est plus simple de tout oublier, de noyer sa peine, ou encore sa solitude. Des soirs où il est plus aisé d’enchainer quelques verres d’alcool pour noyer une altercations ou quelques contradictions. C’est exactement aujourd’hui que River ressent ce besoin, presque pressent, alors qu’elle arrive enfin dans sa cabine, en début de soirée. Les talons volent, dans un coin et l’autre de la pièce et rapidement, les vêtements prennent le même chemin. Le tailleur pourtant impeccable, d’une couleur bleu nuit, balancé sans ménagement dans un coin de la pièce, sur un fauteuil un peu éprouvé par les années. Toute la cabine de River semble avoir vu trop de choses, qui lui reviennent en mémoire dés qu’elle s’allonge, seule, sur le dos, dans son lit. Dés qu’elle fixe le plafond et semble entendre les rires, les paroles pleins de colères ou de ressentiments, ou simplement les gémissements de quelques ébats. Par moment, elle a envie de tout plaquer, de tout envoyer balader pour recommencer à zéro, mais la route qu’elle a déjà parcouru l’a jusqu’à présent toujours empêcher de faire une telle chose. Elle supporte, la tête haute, elle tâche de reprendre du poil de la bête et arborer toujours cette apparence imperturbable et froide.

Enfilant simplement sa robe de chambre satinée, d’un rose poudré, avant de gagner la petite table où trône une carafe en cristal rempli d’un liquide ambré, un peu de whisky. Acheté au marché noir par un de ses sous-fifres, parce qu’il était hors de question que River se mouille elle même; Trop risqué, pour celle qui vise haut. Pour celle qui veut la place suprême, un jour ou l’autre. Bête sauvage aux crocs acérés d’ambition.
Le premier verre est avalé trop vite et fait rapidement tourner la tête de celle trop épuisée pour lutter contre les effluves d’un alcool fort. Pour celle qui s’abandonne trop facilement, en ce moment. Aussi, au moment de se servir un nouveau verre, ce dernier lui échappe, glisse pour percuter la table en métal et se briser allègrement dessus. Les morceaux volètent jusqu’à finir sur le sol, écorchant un peu son pied nu, légèrement. Elle peste, River. Elle peste, elle insulte le monde, elle en veut à la galaxie, l’espace d’un instant. Elle se penche pour ramasser les morceaux, les poser sur le petit plateau d’argent, avant de se blesser davantage, mais l’alcool cogne et malencontreusement, elle en vient à se taille légèrement l’intérieur de la main. Grimace de douleur et quelques insultes qui fusent de nouveau.
Elle termine pourtant de ramasser les morceaux, laissant un peu de sang tâcher le sol et sa robe de chambre, qu’importe.

Les morceaux de verres en partie évacué, elle gagne un petit placard à la recherche d’un kit de soin, mais n’y trouve rien. C’est là que douloureusement, lui revient en mémoire qu’elle l’a donné à Ambroise à son départ de la flotte, juste au cas où. Alors elle ne se maudit pas, elle ne s’en veut pas, parce qu’elle sait qu’elle a eu raison, ce jour là, de privilégier les bons soins de sa seule famille. Celle là même qu’elle ne reverra plus jamais. Elle soupire avant de se laisser choir contre le placard. Sortant un mouchoir en tissu, elle l’enroule autour de sa main, mais comprend bien qu’elle ne peut pas rester comme ça. Dans cet état. Que sans quelques soins, elle ne pourra pas gagner son poste de commande le lendemain, sans éveiller bon nombre de soupçons et de chuchotements quant à son apparence. « Charlie, contacte le docteur Lehane, c’est bien la seule personne qui saura être discrète… » Soupire t-elle de lassitude. « Bien sur capitaine » Lâche Charlie avant de s’exécuter. River sait qu’il est tard, mais qu’importe, elle a définitivement besoin de soin. Elle pourrait contacter Inaya, mais elle ne sait pas si la jeune femme possède le nécessaire, alors autant opter pour une professionnelle. Il y a quelques mois, c’est le docteur Lehane qui s’est occupé d’elle et River a apprécié son professionnalisme autant que sa discrétion et son calme, c’est donc naturellement qu’elle pense à elle, en cette heure tardive. Elle sait que la jeune femme n’osera pas dire non. Aussi, lorsqu’elle décroche l’appel, River s’empresse de s’exprimer « Bonsoir docteur, j’ai besoin de vous, une urgence, venez à ma cabine avec votre matériel, je vous attend. » La voix est froide, la formule de politesse très concise, mais River ,’est pas connu pour sa chaleur ou sa sympathie. Elle ne laisse même pas le loisir à la jeune femme de refuser qu’elle rompt déjà la communication.

Se redressant, elle sait que la jeune femme n’aura pas besoin de beaucoup de temps pour gagner sa cabine, aussi, elle gagne le petit salon, grimaçant alors que son pied lui fait mal à chaque impact, certainement un morceau de verre encore coincé dedans et range un peu la petite table ou la carafe était encore ouverte. Elle ne réalise même pas totalement que son haleine sent le whisky ou que ses pupilles dilatées ou encore sa façon de parler trahissent sans mal le fait qu’elle a un peu bu. Elle n’a de toute façon pas le temps de masquer la chose que déjà, Isiry Lehane s’annonce à sa porte. River s’en approche et ouvre. « Bonsoir docteur, ce n’est rien, une coupure, mais je ne peux pas rester comme ça. Entrez » Dit-elle alors que la jeune femme s’avance et qu’elle referme derrière elle. « Vous n'en aurez pas pour longtemps » Renchérit-elle. Mais peut être s’excuser de déranger si tard ? Non, River n’est pas réellement de ce genre là de base, surtout pas avec un grand verre de whisky dans le nez.
MessageSujet: (#) Re: I'm a mess (Riviry)    I'm a mess (Riviry) 3ViG0Cu Lun 13 Aoû - 17:59
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I'm a mess.



Les ongles tapent sur le métal de la table et elle fronce les sourcils. Elle bloque. Depuis quelques temps elle bloque et c’est de pire en pire. Elle ne fait plus la moindre avancée dans ses recherches et cela la frustre indéniablement. Sans doute trop. Elle termine par passer ses mains dans ses cheveux détachés et se redresse pour faire quelques pas à l’intérieur de sa petite cabine. Elle n’est pas restée au laboratoire ce soir parce qu’on lui a fait remarquer, avec bienveillance, qu’il fallait qu’elle dorme dans sa cabine, qu’elle profite du confort qu’elle avait plutôt que de dormir quelques heures à moitié afalée sur une chaise et la joue collée contre le métal froid d’un bureau. La démarche ne l’a pas gênée puisque oui, elle n’y a vu que de la bienveillance de la part de ses collègues et elle s’est exécutée. Le problème est qu’elle n’a pas tenu plus de cinq minutes sur son lit, qu’il a fallu qu’elle se relève et qu’elle recommence à travailler, à réfléchir. Elle aimerait pouvoir dormir plusieurs heures d’affilée, elle aimerait réussir à arrêter de penser à tout ceci mais elle n’y parvient pas. Mais elle aimerait oui.

« Charlie on va reprendre depuis le début. Efface tous les calculs depuis le début de la semaine.
- Vous êtes sûre Isiry ? »

Elle soupire en secouant la tête de droite à gauche.

« Non, mais il faut le faire. Je n’arrive à rien et il est parfois mieux de repartir du début alors vas-y, fais-le.
- C’est fait. »

Est-ce qu’elle regrette aussitôt ? Non, mais son esprit lui souffle quand même que ce n’était peut-être pas une bonne idée. Cela lui a semblé être la meilleure à elle.

« On va reprendre. »

Sauf qu’au moment où elle est sur le point de faire prendre des notes à Charlie, l’IA l’interrompt.

« Vous recevez un appel du Capitaine Frye.
- Quoi ? »

Isiry fait volte-face et s’approche de son terminal. Effectivement, un appel entrant de River. Le cœur du médecin s’emballe quelque peu : pourquoi appeler à cette heure ? Est-ce qu’elle aurait envie de la voir ? Bien sûr que la partie de son esprit totalement obnubilée par la Capitaine lui souffle que c’est de cela qu’il s’agit, qu’elle s’est souvenue d’elle et qu’elle a envie de passer du temps avec elle. C’est fou comme l’esprit peut s’imaginer des choses agréables quand on espère ces dites choses.

« Le prenez-vous ?
- Oui, bien sûr ! »

Le refuser ? Certainement pas. Mais très rapidement, l’allégresse ressentie s’évapore quand la voix de River retentit, sèche, froide (comme à l’accoutumée finalement) pour annoncer qu’elle a une urgence et qu’elle a besoin de son aide. Elle ne lui laisse même pas le choix en réalité. Elle lui ordonne de venir jusqu’à sa cabine avec son matériel. Et c’est une soudaine montée de colère qui s’empare d’Isiry : elle n’est pas à sa disposition. Urgence ou pas. Elle n’a qu’à appeler un secouriste car après tout, Isiry est pneumologue et pas urgentiste. Alors elle ouvre la bouche, décidée à répliquer un « non » qui lui coûte mine de rien car dans le fond rendre service à River ne la dérangerait vraiment pas mais c’est cette façon de lui parler… Sauf que River raccroche la communication avant même qu’Isiry ait pu protester. Et la jeune femme reste quelques secondes sans bouger, n’en revenant pas. Est-ce qu’elle s’est rendue compte ? Est-ce qu’elle aurait vu des regards qui auraient trompé Isiry et qu’elle l’appelle de cette façon pour profiter d’un avantage qu’elle pense avoir sur le médecin ? Non… Isiry a du mal à y croire. Non, il s’agit juste… C’est juste le Capitaine Frye qui estime qu’elle peut imposer sa volonté à n’importe qui. Elle ne devrait pas être surprise. Isiry fronce les sourcils et se donne une gifle, littéralement, elle se cogne. Parce qu’elle se trouve de plus en plus idiote de rêver de River comme elle en rêve alors qu’elle est si… Ah. Elle souffle et enfile le premier pantalon qu’elle trouve, un petit pull blanc assez large par-dessus son débardeur noir et passe ses chaussures avant de récupérer sa trousse de soins.

« On terminera plus tard Charlie.
- Très bien. »

Le terminal est embarqué et Isiry quitte sa cabine, l’air renfrogné, contrariée qu’elle est de ne pas avoir le choix et surtout contrariée qu’elle est d’avoir une saloperie de bégin pour une femme qui est non seulement inaccessible mais qui ne la mérite sans doute pas. Et elle a beau avoir le bégin, elle est bien décidée à lui faire savoir sa façon de penser une fois qu’elle se sera occupée d’elle. Sauf que voilà, au moment où la porte de la cabine s’ouvre sur River dans une robe de chambre de satin, la volonté d’Isiry de l’envoyer sur les roses baisse tout à coup. Parce qu’elle est si divine… Elle s’en veut d’autant plus d’être si…

« Bonsoir. » qu’elle répond d’une voix plus neutre qu’elle ne l’aurait voulu. Elle aurait voulu plus de froideur mais pour le moment elle n’est capable que de neutre. Elle pénètre à l’intérieur de la cabine et jette un petit regard circulaire en arquant un sourcil : être Capitaine permet d’avoir un sacré confort… Ce n’est que quelques instants plus tard que l’odeur de l’alcool lui parvient et ce qui restait de la colère disparaît totalement quand elle comprend que River était en train de boire seule dans sa cabine, sans doute parce qu’elle ne va pas bien même si elle fait tout pour ne pas le montrer et qu’elle y parvient par ailleurs parfaitement bien. Elle est un roc face aux autres alors qu’en réalité, dans le fond… Dans le fond elle se retrouve seule à présent et la cabine doit lui sembler fort vide. Fort vide…

« Vous n’en aurez pas pour longtemps. »

Isiry cligne des yeux et sa gentillesse revient aussi vite qu’elle a pu disparaître. Elle en esquisse même un sourire.

« Il n’y a pas de problème. Qu’est-ce qui se passe ? »

River lui montre sa main, lui explique et Isiry hoche la tête.

« Je vais regarder. Asseyez-vous. »

Où elle veut. Après tout elle est chez elle. Une fois River installée, Isiry récupère une chaise pour venir s’asseoir en face d’elle. La trousse de soins posée à ses pieds, elle attache ses cheveux en un chignon sommes toutes fait à la va vite, se désinfecte les mains et enfile des gants avant d’observer la main blessée de River. Elle plisse les yeux.

« Il reste quelques morceaux de verre et l’entaille est assez profonde. Vous pouvez bouger vos doigts ? » River s’exécute sans doute dans la douleur mais ne laisse rien paraître, comme toujours. « Bien, ça reste superficiel alors. Je vais retirer les morceaux, désinfecter et refermer tout ça. »

Elle ne pose pas de questions, ne demande pas. Elle est là pour ça de toutes les façons, pour faire son travail. Juste son travail. Alors c’est ce qu’elle se met à faire tout doucement, avec concentration, avec attention, avec délicatesse également. Sans doute plus qu’elle n’en a à l’accoutumée mais c’est River qui éveille ça, c’est ainsi.

« Si cela vous fait trop mal je peux vous mettre un peu de spray pour désensibiliser. »

Est-ce qu’elle va accepter ? S’abaisser, dans un sens, à admettre qu’elle ne peut pas supporter la douleur ? Isiry pose la question mais elle a dans le fond déjà la réponse.





(c) sweet.lips


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Isiry parle en 00cc99
River parle en ff9999
MessageSujet: (#) Re: I'm a mess (Riviry)    I'm a mess (Riviry) 3ViG0Cu Mer 15 Aoû - 13:51
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Elle lui montre machinalement sa main, River, lorsque la jeune femme la question sur ce qu’il se passe. Avouer qu’elle s’est bêtement blessé à cause d’une maladresse, sous le joug de l’alcool et de la fatigue ? Jamais. Elle n’est pas du genre à reconnaître ses faiblesses, même ici, face à une personne qu’elle estime un minimum pour la voir dans cet état. Dans un cadre intime, pourtant. Mais non, il est impossible pour la capitaine de retirer ce masque de froideur qu’elle offre à tout public, pour se montrer elle même, plus chancelante, avec ses blessures et ses démons.

Elle s’exécute lorsque la pneumologue lui exprime de s’asseoir et elle gagne le canapé pour y prendre place, titubant légèrement de la douleur à son pied également, mais bien plus bénigne que pour sa main. Elle estime que cela viendra dans un second temps, l’important c’est que le lendemain elle n’affiche qu’un bandage discret et la pleine possession de ses moyens.
Une fois sur le canapé, elle suit du regard la fine silhouette de la jeune femme qui ne dit rien, ne juge pas, ne la regarde pas avec pitié ou au contraire avec curiosité. Elle semble concentré sur sa tâche, récupérant une chaise pour prendre place en face de la capitaine. C’est un silence qui s’installe alors que tendant la main jusqu’à la jeune femme, River l’observe user de délicatesse, alors qu’elle détaille sa blessure du regard, l’ausculte.. Elle sait, pourtant, que le docteur Lehane n’est pas une simple secouriste, ou infirmière, bien habituée à ce genre de petite blessure, mais elle est la seule personne en qui elle a un minimum confiance pour avoir faire appel à elle. Quelque chose qui lui faisait présumer qu’elle ne serait pas jugé ou regarder de travers, bien que, peut être, la jeune femme n’a pas appréciée être dérangé à cette heure tardive. Mais ça, River l’élude volontairement. La capitaine n’est pas connu pour sa grande empathie, bien au contraire.

Sans rien dire, elle bouge ses doigts lorsqu’on le lui demande, acquiesçant d’un signe de tête. Une léger froncement de sourcil sous la douleur alors que la jeune femme commence à retirer les morceaux de verre planter dans la chair ivoire de sa main, mais elle ne dit rien. « Très bien » Se contente t-elle de conclure lorsque le docteur Lehane lui explique ce qu’elle va faire désormais, histoire de soigner tout ça. Après tout, c’est pour cela que River l’a fait venir jusqu’ici, à une heure déjà bien avancée de la nuit.
Froncement de sourcils à se multiples reprises, alors que la Capitaine Frye fait en sorte de conserver son côté placide, stoïque, en se retenant de grimacer de douleur, se mordant pourtant l’intérieur des joues. Elle peut sentir les picotements désagréables de la douleur, mais avouer qu’elle en souffre n’est pas envisageable. « Tout va bien, vous pouvez continuer » Articule t-elle simplement, peut être un peu plus sèchement qu’elle l’aurait voulu. Mais quelque part, cette douleur noie ses pensées. Toutes ces pensées. Ses douleurs, ses démons, sa nostalgie, aussi. Elle se contente d’observer les gestes de son interlocutrice. « Je sais que ce n’est normalement pas votre métier, mais vous étiez la seule personne que je… » Elle cherche ses mots un instant, la capitaine. Les bons mots pour ne pas paraître trop faible, ou encore trop honteuse, malgré le whisky qui pulse à ses veines et teinte son haleine. « Que j’estimais capable de venir m’aider sans émettre un seul jugement, car je sais que je n'ai pas bonne mine, inutile de le nier » Finit-elle par avouer, alors que la jeune femme lève un instant les yeux vers elle et que leurs regards se croisent. Oui, River avoue le pourquoi elle a fait appel à elle et pas à un secouriste quelconque dont c’est, après tout, le métier, et qui plus est, devait être de garde cette nuit.

Imaginant que la médecin va répliquer, peut être pas forcément en bien, River s’empresse de renchérit. « Ne me faites pas regretter ma décision » Dit-elle en insistant d’un regard, tandis que la jeune femme s’affaire encore un peu sur sa main. Comme si cela était un privilège de venir l’aider ainsi, en pleine nuit. Mais le jugement de River est légèrement biaisé par l’alcool et la fatigue. Dilué au milieu de ses pensées. « J’ai pris un éclat de verre sur mon pied également, si vous pouvez jeter un oeil juste après » Relance t-elle pour changer de sujet après cette pseudo déclaration rapidement noyée dans sa froideur. C’est toujours plus facile, d’être détachée, inaccessible, cachée derrière un masque autoritaire et froid qui ne donne en rien envie de s’approcher, de tenter de venir sympathiser. La stratégie de River pour cacher ses défauts et le fait qu’elle a tendance à manquer cruellement d’empathie. Bien souvent volontairement, d’ailleurs.
MessageSujet: (#) Re: I'm a mess (Riviry)    I'm a mess (Riviry) 3ViG0Cu Lun 27 Aoû - 22:00
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I'm a mess.



Réponse absolument pas surprenante et Isiry n'insiste pas. La douleur est là, à n'en pas douter, mais elle laisse River décider. La décision lui appartient et elle ne lui imposera certainement pas de l'anti-douleur, pas tant qu'elle jugera que cela reste tolérable. Au moindre doute cependant elle lui en administrera. En attendant elle poursuit Isiry, doucement, méthodiquement, se concentrant le plus possible malgré la proximité qui ne rend pas les choses faciles. C'est la première fois qu'elle se trouve si proche de River, la première fois qu'elle la « touche » de cette façon et c'est difficile pour Isiry de ne pas laisser le désir s'imposer et prendre le pas sur son professionalisme. En parlant de cela, River ne manque pas de faire remarquer que la soigner de cette façon n'est pas son « métier » et ce n'est pas tout à fait vrai : elle est médecin, les blessures de ce type ne sont tout simplement pas ou plus sa spécialité mais elle n'est pas moins formée pour autant. Elle s'arrête ceci dit un instant quand River ne termine pas sa phrase : elle est la seul qu'elle quoi ? Un silence, River chercherait-elle les bons mots ? L'attention d'Isiry est tout cas totalement portée sur le visage de la Capitaine qui termine par apporter les explications et Isiry hoche doucement la tête doucement avant de détourner le regard pour le reporter pleinement sur la main de River. Elle comprend le raisonnement de la Capitaine, elle comprend qu'elle ait souhaité de la discrétion et l'absence de jugement et Isiry est sincèrement flattée qu'elle l'ait estimée digne de confiance de cette façon. Qui plus est, elle a vu juste : Isiry n'est pas femme à juger, bien au contraire. « Ne me faites pas regretter ma décision. » que lance River avec un plus de dureté et Isiry esquisse un petit sourire tout en gardant son attention portée sur la main de River. « Aucun risque. » qu'elle souffle tout bas mais assez fort cependant pour que River l'entende. Non, elle ne lui fera pas regretter sa décision et si elle sourit de cette façon c'est parce que c'est ce genre de mots qui, contre toute attente, dont totalement fondre Isiry. Cette assurance que possède River, cette froideur qui pourtant la rend particulièrement brûlante aux yeux d'Isiry... S'il est des mots et des attitudes qu'elle n'apprécie, comme les ordres qu'elle a pu lui donner en l'appelant, il est d'autres mots et d'autres attitudes qu'elle apprécie plus qu'elle ne le devrait. « Bien sûr. » répond finalement Isiry quand River ajoute qu'elle a également pris un éclat de verre sur le pied en lui demandant si elle peut jeter un œil juste après. Le sourire d'Isiry se fait un peu plus doux, tout simplement parce que River lui a demandé et ne lui a pas ordonné et elle apprécie.

Elle apprécie sincèrement ce petit changement d'attitude.

Isiry continue de retirer les morceaux de verre, d'abord en silence puis, elle décide de le rompre. Elle décide de s'y risquer.

« Vous avez choisi la bonne personne. » qu'elle ose finalement statuer. « Car non, vous n'avez pas bonne mine. » qu'elle ajoute en relevant brièvement son regard aux couleurs si particulières vers River. « Mais je serais bien la dernière personne à émettre un jugement sur vous. » C'est dit. Elle reporte son regard sur la blessure et repose la pince avant de récupérer une compresse qu'elle entreprend de désinfecter avant de la passer avec délicatesse (peut-être un peu trop il est vrai) sur la blessure. « Je sais ce que cela fait, les regards, les jugements. Et cela me fatigue. Je ne supporte pas. J'estime qu'on n'a pas à juger les autres, pas tant qu'on n'a pas été dans leurs chaussures et traversé les mêmes choses. Et même si c'est le cas, on ne devrait pas. » Elle marque un silence en continuant de désinfecter la blessure de laquelle le sang continue de couler encore avec un peu trop d'abondance alors elle garde un peu sa main appuyée contre la compresse pour faire un point de pression. « Peu importe l'état dans lequel vous vous trouvez, ça ne regarde que vous. » Et c'est là-dessus qu'elle retire la compresse après avoir récupéré un spray cicatrisant qu'elle utilise un peu sur la blessure mais vu l'entaille ce n'est pas suffisant. Elle décide d'opter finalement pour des petits bandes adhésives. « Et ça va encore faire mal. » qu'elle prévient avant de pincer les chairs pour coller les bandes adhésives et ainsi refermer complètement la plaie. Le bandage est ensuite fait de manière à ce que River puisse bouger les doigts et la main. « Il va falloir y aller doucement pour éviter que ça ne se rouvre mais ça devrait aller. Voyons ce pied. » Un petit sourire adressé à River et Isiry attend qu'elle daigne lui tendre son pied sur lequel elle jette un coup d'oeil. Elle est rapidement rassurée en voyant que c'est bien moins profond que la plaie de la main. « Ne vous en faites pas, ça reste superficiel et ça va faire bien moins mal mais il faut que je les enlève aussi. » Les morceaux de verre. Alors elle s'y met et c'est sans doute idiot mais il se dégage une certaine sensualité de ce moment alors qu'elle garde le pied de River posé sur sa cuisse, une main autour de sa cheville délicate pendant que l'autre main retirer les quelques morceaux de verre avec la pince. « Une compresse et un bandage suffiront. » qu'elle souffle pour expliquer à River l'état non inquiétant de son pied. Et d'ailleurs, les morceaux sont bien vite retirés. Elle applique là encore un peu de spray avant de poser une compresse et d'entreprendre de faire un bandage. Doucement. Tout doucement. Elle fait durer, c'est un fait. Un peu. « Vous allez pouvoir vous appuyer dessus. » qu'elle murmure avec un petit sourire qu'elle veut rassurant. Le pied finit par être bandé et elle le repose avec délicatesse au sol avant de commencer à ranger le matériel utilisé. « Est-ce que je peux faire autre chose ? Vous voulez quelque chose contre la gueule de bois ? » C'est proposé avec sincérité et une gentillesse peut-être un peu déconcertante pour River. Parce qu'Isiry a conscience que ça risque de piquer pour River demain matin.





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MessageSujet: (#) Re: I'm a mess (Riviry)    I'm a mess (Riviry) 3ViG0Cu 

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