« Mh, les lèvres pincées, tu ne peux t'empêcher de détailler chaque visage, chaque inconnus que tu rencontres. 'Pa, soupire Lyra, tu fais peur à tout le monde à les observer comme si tu allais les tuer si ils te bousculent. », roule des yeux la brune, te tirant doucement par la main. « Je n'étais pas d'ac- cord pour venir, je sais, 'Pa, ça fait depuis une heure que tu le répètes. Mhrf, réagis-tu, dans un grognement las et détaché. Sous tes airs bourrus, visiblement tout sauf satisfait d'être tiré de ton bureau, la présence de Lyra te rassure, a tendance à un peu disloquer l'armure. Mais, sans ça, tu vas rester enfermer dans ton bureau. » Elle n'a pas vraiment tord, la Woodrow. Tu as une facilité à t'oublier, te laisser aller et tout abandonner pour ton travail, délaissant l'extérieur. « On aurait pu faire autre chose », te contentes-tu d'argumenter, d'appuyer, en saluant une famille de médecins, des visages familiers. « Comme quoi ? Tu en as marre de m'entendre disserter ou m'extasier sur les dernières rénovations du Columbiad. » Merde, tu t'es fait grillé. Elle t'a sûrement vu piquer du nez ou sourire d'une manière un peu trop forcé. « Navré », lâches-tu, ne semblant pas le moins du monde désolé. Tu dois avouer, tu ne sais pas trop bien la passion de Lyra pour toutes ces mécaniques un peu barbares, un peu acres. Tu ne comprends pas bien ce qu'elle fait, mais tu t'es toujours entêté à la soutenir, à la tenir pour qu'elle arrive là où elle le voulait, souhaitait. Puisque son bonheur a toujours été une priorité, ta priorité.
« Pas grave », souffle-t-elle, l'air un peu détaché, les traits tirés dans un masque de froideur, dans un manque évident de chaleur. « Attends-moi là, lâche-t-elle, soudainement, te plantant devant une échoppe improvisé. Je dois parler à quelqu'un, balaie-t-elle d'un revers de main, t'empêchant de la questionner alors qu'un sourcils se lève, se soulève. Je reviens vite », conclu-t-elle en disparaissant dans la foule. L'Australe n'a pas tes faveurs. Sans s'attirer ton mépris, ta haine, il y a toujours eu une indifférence, une forme de méfiance envers ce genre d’événement. Seuls, peut-être, les artistes de tout bords, de tout genres trouvent grâce à tes yeux, s'attirent de l'intérêt. L'art de Boris en fait parti, remuant quelque chose de plus particulier, de plus tendre au fond de ton ventre. Les lueurs d'admiration, la passion qu'elle suscite sont réelles, très loin d'être artificielles. Tu chéris ses cadeaux, tu as de la tendresse pour ce qu'elle produit sous ses doigts. Et c'est sans nulle doute pour admirer ce qu'elle vend aujourd'hui que tu t'égares entre les étales et pas pour la voir, l'apercevoir, n'est-ce pas ?
« Tiens, ta voix est un peu surprise, un peu incisive, en voyant une tignasse blonde se détacher de la foule. Bonjour Rhil, un souffle poli comble la distance entre vous, l'oeil est attentif, vif alors que tu te positionnes à ses côtés. Comment allez-vous ? » Tu restes courtois, froid envers l'astronome. Si tu ne le détestes pas, si tu n'as pas de haine visible, tu sais que la politique vous divise, le ridiculise. Si Trasam est de ces rêveurs bornés qui chassent l'inconnu au fil du firmament, tu es de ceux à vouloir vengeance, à vouloir la guerre par soif des vieilles rancunes jamais totalement oubliées, effacées, qui veulent serrer encore une fois ceux qui leur furent arrachés, enlevés. Et l'explorateur ne peut pas comprendre, apprendre les ridules d'une haine indicible, indestructible du Triumvirat. Il ne peut pas savoir ce que tu y as laissé, ce que tu as abandonné. « J'ignorais que ce genre d’événement vous plaisait. Vous avancez lentement entre les étales, ton regard suivant les différentes pièces d'artisanat que tu peux admirer, fixer, essayant d'y déceler la signature de Boris. Et puis, c'est peut-être à cet instant que tu remarques les yeux du docteur Keikwan. Alors ton bras se tend vers le dos de Rhil, une caresse éphémère glisse le long de la colonne vertébrale, semant un frisson. Tu te penches à son oreille, adoptant le ton des confidences, jouant aux faux amants : Quelqu'un qui vous intéresse nous observe. » Un clin d'oeil complice, ignare des yeux verts assassins de l'amante outragée, scandalisée. Il n'est pas bon de jouer avec les coeurs, n'est-ce pas ? Peut-être que tu t'en mordras les doigts.
Sujet: (#) Re: the rules for lovers | ISORHILTHAN Mar 27 Fév - 21:50
Messages : 172 Âge : 38 ans Occupation : Médecin & chirurgien spécialiste en cybernétique. Habitation : Sur le Regina Mercy avec le reste du corps médical. Arrivée : 2200, lors de la fuite de la flotte le 9 novembre.Pseudo : Akira Avatar : Travis Fimmel Crédits : Lady Azraël | Wiise