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  the healer ▬ ithan & orson
MessageSujet: (#) the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Mar 16 Jan - 23:27
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THE HEALER




Le choc t’a un peu sonné. Tu tentes de te relever, l’effort est couronné par un échec cuisant. Secouant la tête à la manière d’un cabot, tu tentes de te remettre les idées en place. L’ombre fondant sur ton être t’y aide brutalement : un simple réflexe t’a fait agripper les vêtements de la silhouette, sa jumelle se préparant à la fracasser. Ton poing s’arrête soudain dans sa course. A deux doigts de la catastrophe. A deux centimètres du visage du Lizzie. Oh bon sang. Ce qu’elle est en colère. Toi, toujours à terre, tu l’observes s’égosiller contre ton être. Elle a repoussé méchamment ta main, avec une telle force que tu as ressenti à nouveau ton dos se cogner contre le sol. Abasourdi tu guettes ce monde devenu trop agité autour de toi. Tu veux te relever, sens ta jambe se dérober sous ton être. Ta mâchoire claque, ta gorge grogne. Les autres n’osent plus vraiment te venir en aide et le regard noir que tu leur adresses les en dissuade complètement. Sauf Dax. Parce qu’il l’est d’un plus vieux et l’un des plus écervelés des Wūtuōbāng Bastards. Vous vous êtes toujours connus sur ce fichu vaisseau, ayant commencé au même endroit ; enchaînés au fond des cales. Il te tend une main que tu te contentes de fusiller du regard un long moment avant de l’accepter. Le bougre t’aurait bien traîné par la peau du cou mais il est bien trop chétif pour rivaliser avec ta carrure. En arrière-plan, Lizzie est toujours furibonde. Tu amorces des excuses, aussi maladroitement qu'habituellement au sein de toutes interactions sociales un tant soit peu complexes. « Hey, écoute, j’suis désolé. J’ai pas… » Malgré ta dextre levée vers elle, se voulant très certainement apaisante, la jeune femme te hurle dessus de plus belle. Seigneur. Alors tu tentes une autre approche – certains diraient que tu es sans doute un peu suicidaire ou masochiste à vouloir absolument te confronter à la fureur de la demoiselle. De toute évidence, ce n’était pas la meilleure des idées. Pas pour la réaction de Lizzie, non, mais plutôt pour ce fichu genou qui te laisse encore tomber – au sens littéral du terme. Dax te rattrape comme il peut, avec ses presque deux têtes en moins, c’était perdu d’avance. Putain de genou que tu lâches entre tes dents – et ça vient du plus profond de ton cœur. Tu savais bien qu’un jour où l’autre il finirait par te lâcher définitivement. Tu jettes un œil à la cargaison que t’as laissé s'échouer contre le sol alors que ta jambe avait commencé à faire des siennes. D’ordinaire, ça te lâche une fois, pas à répétition comme à l’instant. Tu sens que, pour ta guibolle, c’est le début de la fin. Ca ne te plait bien sûr pas vraiment. Hors de question d’être un infirme, y a trop de choses à faire ici, tu veux pas être un poids pour l’équipage. « Il va falloir te faire soigner mon vieux. Mais genre, vraiment cette fois-ci. » Dax te lâche ça de sa voix la plus posée, glissant sans même demander une quelconque permission son épaule sous ton bras. « Me fais pas ta seule gueule, je la connais que trop bien. »

Dax a raison. Oh, ça ne te plait pas, bien sûr. Mais Dax a raison. L’incident a fait le tour des docks, de tout le Colossus 5 peut-être étant donné la vitesse à laquelle vont les rumeurs – plus rapide que l’éclair elle-même dit-on. Syjad n’était pas très heureux non plus. Alors tu montres pattes blanches, capitules et ressors d’un tas de papier que tu jugeais inutiles la carte de ce mec qui est venu t’em… t'aborder en te voyant clopiner. Tes lèvres se pincent, tes sourcils se froncent, tes pupilles fixant le petit bout de carton. Bon sang. C’est quand même pas futé de filer à un illettré une carte de visite. Tu hèles Charlie, ta plus grande aide en ces instants – ta fierté t’empêche de quémander autre part. Ithan Keikwan. Médecin et chirurgien, spécialisé en chirurgie cybernétique. Tu répètes le nom, sa belle gueule te revenant à l’esprit. On oublie pas une gueule pareille. Ca t’arrache un sourire en coin avant que ton attention ne se reporte sur la petite carte. T’as pas franchement été sympa avec ce pauvre type, tu le reconnais – intérieurement, seulement. Un long soupir témoigne de ta contrariété. Accepter cette faiblesse est une chose, la reconnaître face au monde une autre. Mais tu finis par te dire que c’est pour réparer ça que tu vas ficher entre les mains de ce type ta patte folle. C’est peut-être déjà trop tard. Tu clignes des yeux quelques fois, remerciant ta petite voix intérieure de son optimisme avant d’hausser les épaules. C’est décidé. Tu iras voir ce Ithan Keikwan.

T’y voilà donc. Le Regina Mercy. Personne n’aime vraiment venir ici penses-tu. Aucun membre de ton équipage en tout cas. S’il n’y a pas danger de mort, en général, vous vous en sortez sur le Colossus 5, à bidouiller les corps cassés comme vous le pouvez.  Mais cette fois-ci, tu n’y réchapperas pas. Tu as laissé ta fierté sur le Colossus et attends désormais que le docteur Keikwan te reçoive. Tu en as l’air franchement enchanté, à moitié affalé dans la salle d’attente, les bras croisés et le regard suivant froidement n’importe quelle âme filant devant ton être. On t’appelle enfin et même avec tous les efforts du monde, le remerciement que tu accordes à la personne ayant prononcé ton nom reste pathétiquement hostile. Tu tends la dextre vers le médecin, serres la sienne d’une poigne assurément trop brute – c’est plus fort que toi, c’est ancré en toi, jamais tu ne changeras. Tu t’affales sur une des chaises avec toute la grâce dont tu peux faire preuve – c’est-à-dire très peu – avant de te racler la gorge et de prendre la parole. « C’est hm, mon genou. Mais ça vous devez l’avoir vu. » Il t’avait vu dans un de ces mauvais jours, boiter sur le Colossus 5 et, depuis l’incident, tu traînes toujours de la patte – et, bon dieu, ce que cela t’emmerde. « Ca allait jusqu’ici mais il m… » Tes sourcils se froncent, la loupiote de la politesse s’active soudainement au fond de ton encéphale. « Il va finir par me lâcher pour de bon. » Tu t’avances soudain, déposant les coudes sur le bureau devant toi. « Mais toi tu pourrais arranger ça pas vrai ? » Au moins, pour la politesse, on pourra dire que tu as essayé.  
MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Mer 17 Jan - 19:34
Ithan Keikwan
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ORSON & ITHAN
C’était une journée calme. Et cela faisait du bien à son esprit de ne pas avoir de consultation de huit heures du matin jusqu’à vingt et une heure. Cela lui laissait aussi un peu de temps pour bosser sur les plans d’une nouvelle prothèse sur laquelle Wilhem et lui bossaient ensemble depuis quelques temps. Peut-être même qu’il pourrait dormir tranquillement ce soir. Oh, il n’était pas du genre à rechigner contre le travail, au contraire même. Il adorait son boulot et la cicatrice cachée sous son uniforme de médecin lui rappelait chaque jour pourquoi il se plongeait corps et âme dans le travail. Il savait pourquoi il dormait aussi bien une fois qu’il était plongé dans l’obscurité de sa cabine, laissant parfois les ombres de son espace de vie jouer avec les lumières de l’espace qu’il aimait imaginer pour s’endormir. Il savait qu’il faisait du bon travail, sans être prétentieux -vraiment- mais ça ne s’arrêtait jamais. Et parfois il culpabilisait un peu une fois allonger de ne pas pouvoir donner plus. Autant son esprit en était capable, autant son corps demandait du repos et du calme pour ne pas se mettre en surchauffe. Le but n’étant pas de fatiguer aussi la prothèse qu’il avait au cœur en avance.

Devant un écran d’une taille respectable, ses yeux vifs allaient d’un point à l’autre de l’écran, ses doigts venant caresser parfois la surface pour zoomer, jusqu’à se concentrer sur le mécanisme d’un petit doigt trop sensible. Comme à son habitude, il était émerveillé par quelque chose d’aussi fin, d’aussi minutieux. Il devait reconnaître que son ami et collègue faisait du travail d’orfèvre sur ce nouveau prototype. Il se passait tranquillement une main sur sa barbe, frottant du pouce alors que de son autre main, il fait exploser les composants pour les voir en détails. Rajoutant des notes à envoyer à son ami pour qu’ils puissent en discuter ensemble un peu plus tard dans la soirée. Il aurait pu y rester encore des heures à décortiquer ce schéma avant que son terminal ne sonne derrière lui. Après un instant, il se désintéressait pour activer le message sur le terminal. Un nouveau patient ? Il validait la consultation avant de faire disparaître l’hologramme. Back to work. Laissant le nom du patient apparaître sur son terminal ainsi que son dossier médical. Orson Miller. Hum… Si le nom ne lui disait rien, le visage inscrit tout à côté lui revint en mémoire immédiatement.

Comment oublier un homme avec une aussi grande conversation. Ce n’était pas dans ses habitudes d’aborder les gens à la volée comme ça, mais quand il avait vu cette silhouette boiteuse, il n’avait pas pu empêcher le médecin en lui de l’aborder pour lui parler de sa patte folle. Plus de quinze ans qu’il pratiquait la médecine, presque vingt ans qu’il l’étudiait. Il savait reconnaître un membre qui était à deux doigts de craquer. Mais l’esprit était quelque chose d’extraordinaire qui pouvait faire taire le corps et le caractère d’ours du bonhomme n’aidait en rien. Au fond de lui, Ithan n’était pas très étonné de le voir finalement venir. Il avait pu tenir autant de temps sans une prothèse ou même des implants ? Tant mieux pour lui. Mais peut-être qu’il le paierait beaucoup plus cher au final. Il était le seul juge de sa santé après tout. Quand la porte s’ouvrait pour laisser place à la silhouette facilement plus massive que la sienne pénétrer dans la pièce, c’est le visage détendu qu’il venait l’accueillir et serrer la poigne puissante de Miller. Elle était impressionnante, mais il ne faiblissait pas en retour, ce n’était pas son genre.

Pas besoin de l’inviter à s’asseoir, il le faisait comme un grand. Tournant légèrement pour rejoindre l’autre côté du bureau, mais il ne le fait pas complètement. Le bureau instituait une séparation métaphorique entre le patient et le médecin. Mais il finissait par s’asseoir dans son siège a son tour. Prendre du recul sur la situation. Ce qui avait toujours exaspéré Ithan. Il était assez grand pour gérer ce genre de choses, il connaissait la limite. Il ne l’oubliait seulement quand la personne en face de lui était un enfant. Ce n’était pas la même relation, pas le même besoin de se sentir rassuré aussi. Surtout quand il y avait les parents qui tournaient autour et qui transmettaient leur angoisse sur les gosses juste à côté d’eux. Ce qui n’était pas leur faute en soit certes. « Et ça vous emmerde. » Finissant la phrase de son interlocuteur, ne perdant jamais de son rictus en coin en le regardant dans les yeux. S’il s’offusquait au moindre juron, on ne s’en sortirait pas. Même si l’effort de l’homme en face de lui est plutôt attendrissant. « Difficile de se prononcer tant que je ne vois pas l’état de votre jambe. Mais… Il a suffi de vous croiser sur Colossus pour voir que c’était du sursis. »

On pouvait clairement dire qu’il était franc au moins avec son patient. Il attrapait la tablette devant eux avant de se relevait de nouveau. « Tournez-vous légèrement vers moi. La tablette va scanner votre jambe. » Le fait qu’il le tutoie ne le dérangeait pas. Ithan ne s’en fichait pas mal en fait. Il attendait qu’il se tourne vers lui, tenant soigneusement la tablette entre ses deux mains. Lui faisant signe de ne pas bouger plus. Il débutait à l’extrémité du fémur supérieur avant de descendre tranquillement sans quitter l’écran des yeux sur la rotule (ou Patella pour les connaisseurs), le tibia et terminer par les orteils. Et il reproduit le même geste sur la jambe dites « saine ». Il hochait la tête pour le remercier de sa patience avant de reposer la tablette sur le bureau entre eux. Alors qu’il activait l’hologramme pour qu’ils puissent en profiter tous les deux. La jambe se construit petit à petit sous leurs yeux. Il remarque les blessures, certainement vieilles. Mais ne fait aucun commentaire dessus. Avant de retire d’un mouvement de doigt la peau pour découvrir les muscles.

Les tissus étaient plus ou moins intacts. Avant de passer directement à l’os en lui-même. Ses yeux scintillent presque intensément en voyant l’état dans laquelle est la roture du bonhomme. C’était quasiment impossible qu’il ait pu tenir autant de temps sans être allé consulter un médecin. « Voyez ici. » Il dessine la rotule, la contourne adroitement. « Je ne sais pas si c’est dû à un accident ou autre action particulièrement violente, mais… Votre genou sans soins a continué à se détériorer sur le long terme. » Il soupirait lentement relevant les yeux vers l’homme, à l’aura toujours aussi imposante que la première fois qu’il avait croisé sa route. Ce n’était jamais une partie de plaisir d’annoncer ça à un patient. Surtout autant rapidement. Mais les preuves étaient sous ses yeux. « Mais je peux arranger ça. » Il l’espérait très sincèrement. Et puis l’échec ne faisait pas parti de son vocabulaire de toute manière.
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MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Mer 24 Jan - 0:33
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Il n’a pas l’air méchant ce doc. Tu le classerais même plutôt dans la catégorie plutôt sympa. Il est, tout du moins, beaucoup plus sympa que la femme aux lèvres pincées qui s’était occupée de t’arracher ta puce, il y a un bon paquet d’années déjà. Tu n’as pas eu l’occasion de retourner souvent chez un médecin depuis. A vrai dire, des occasions, tu en as un bon nombre mais disons que tu n’as jamais pris la peine de t’avancer jusqu’au cabinet d’un quelconque professionnel de la santé. Et pourtant, ta santé, elle t’en aurait bien remercié. Le langage fleuri ne lui fait pas peur à celui-ci et il n’a pas fait de remarque sur ton manque flagrant de politesse – auquel toi-même, tu n’as toujours pas fait attention. Il a suffi de vous croiser sur Colossus pour voir que c’était du sursis. La phrase te fait grimacer. Et dire que tu avais rapidement chassé le bougre. Ce qu’il doit te trouver con. Il a la délicatesse de ne pas te le faire remarquer au moins. Il préfère se concentrer sur l’inspection de ta guibole amochée. Tu sais bien que ton genou va craquer pour de bon et les récents évènements t’ont prouvé que c’était bel et bien pour dans – très – peu de temps. Le scanner témoigne dans la même direction. Tu observes attentivement l’hologramme, fasciné par la découverte de ton propre corps. L’homme n’a même pas bronché face à l’état déplorable de ta jambe ; marquée par d’innombrables cicatrices, il est même étonnant que tu ne doives pas la remplacer totalement. Il a dû en voir des horreurs dans sa carrière, tu en es persuadé.

Tes pupilles vrillent sur le point de l’image qu’il met en évidence. C’est donc ça qui cloche, qui te fait souffrir le martyr, te fout en l’air dans les pires moments possibles et inimaginables – quand tu décharges les marchandises, quand tu décides de fracasser quelques dents durant ces combats illégaux auxquels tu participes. Hm, c’est ce que tu lui lâches quand il t’explique son diagnostic. Ta réponse éternelle quand tu ne trouves pas nécessaire de réellement répondre. Te rongeant l’ongle du pouce, tu acquiesces doucement. Est-il de lui décrire plus précisément l’action ayant mené à cette blessure ? La scène te revient en tête, tu as bien pensé y passer cette fois-là. L’autre avait méchamment pris  le dessus. Tu l’as fini en explosant son crâne contre le sol, épuisé et à bout. Mais toujours en vie. Et c’était ça le plus important. Même si près de vingt ans plus tard, ça t’emmerde toujours au final. Tu décides de ne pas faire dans le détail. Au pire, le doc te demandera de lui-même s’il désire en savoir plus. Celui-ci enchaîne, te lâchant qu’il pourrait arranger ça. Tu te redresses, plutôt soulagé d’entendre ce genre de nouvelle. Bon, tu te doutes que ça ne va pas être une partie de plaisir mais au moins il est franc le bonhomme et ne vient pas t’emmerder avec toutes sortes de remontrances – qui seraient pourtant justifiées, à voir l’état de ton genou.

« J’me doutais que t’étais un bon. » Que tu lâches avec le plus grand des naturels - jamais tu ne cesses d'être toi-même, pour le plus grand plaisir de tous. On pourrait croire que tu mens, parce que ce gars est sans doute le seul spécialiste dont tu connais le nom mais, à vrai dire, tes mots sont plutôt honnêtes. D’accord, cela t’avait plutôt contrarié qu’il t’aborde sur le Colossus 5, mais avec le recul – et un genou à l’agonie – tu t’es dit qu’il ferait l’affaire. Tu pointes du doigts l’os fautif avant de reprendre la parole. « Faut faire quoi pour m'l'arranger ? » Au fond de ton crâne, l’alarme des tracas qui t’angoissent continuellement s’allume soudain. L’argent, putain. L’argent, pour réparer ce truc, tu vas le trouver où ? « Et pour combien je risque de douiller ? » Au moins, on peut dire que toi non plus tu ne passes pas par quatre chemins. Tes sourcils se sont froncés, laissant exprimer la contrariété étant tienne. Croisant les bras, tu te poses contre le dossier de la chaise, attendant la réponse du médecin.
 
MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Sam 3 Fév - 18:38
Ithan Keikwan
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Le diagnostic était sans grande surprise malheureusement. Surtout pour ce monsieur Miller. C’est lui qui souffrait le plus dans cette histoire. Et au vu de ce qu’il découvrait, cela faisait au moins quinze ans, voire même une vingtaine d’années qu’il devait se trimballer ce problème, à souffrir dans son coin, en se disant que ce n’était rien de bien grave dans le fond. Il aurait peut-être même suffi à l’époque d’un plâtre, d’un peu de sport pour aider à une rééducation rapide et le tour était joué. Au pire, une simple petite opération bénigne qui l’aurait remis sur pied en moins de deux semaines. Ses yeux vifs se perdaient un instant sur la silhouette de son patient -pas futur, c’était sûr qu’il allait devoir s’occuper de son profil à présent- se mordillant l’ongle comme déstressant. Finalement, il laissait son regard revenir sur l’hologramme devant ses yeux. Il était, maintenant, un peu trop expérimenté pour grimacer en vue de ce qu’il voyait. Peut-être que ça aurait pu secouer un jeune étudiant en médecine. Même lui, la première fois qu’il avait vu une opération il n’avait pas été dans son assiette pendant plusieurs minutes. Avant d’essayer de reprendre le contrôle de ses nerfs, d’écouter, d’observer et d’apprendre de son mentor.

Pourtant, il ne peut s’empêcher de laisser un sourire transparaître quand l’autre lui offre un compliment d’une certaine nature. Il n’était pas mauvais. Loin de là même. Il n’était peut-être pas doué pour grand-chose, mais le corps humain n’avait quasiment aucun secret pour le chirurgien qu’il était. Il approchait de nouveau ses doigts de l’hologramme pour appuyer dessus, laissant des options filer sous leurs yeux alors qu’il ouvrait une nouvelle fois la bouche. « Il va falloir opérer. Et profondément. » Première phase. On lui laisse le temps d’avaler la première pilule. Laissant une pause de quelques secondes avant de continuer. « Je ne vois qu’une seule solution : la prothèse. » Nouvelle pause. Avant de se frotter doucement le menton. « Mon diagnostic premier serait celui-ci : retirer cette rotule, avant qu’elle ne soit totalement inutilisable et risquer l’infection en urgence. Puis poser cette prothèse. » L’angoisse ne se lit pas encore sur le visage de son patient. Non. Il n’en doute pas qu’il en a vu d’autres, des choses bien pire qu’une opération. Mais qui sait, les gens réagissaient toujours de manière surprenante quand on disaient à quelqu’un qu’on allait l’ouvrir pour aller réparer quelque chose que le corps ne pouvait réparer tout seul.

Il penchait légèrement la tête sur le côté. Un peu surpris par sa question. Il est vrai que le système de prise en charge des frais médicaux de la Flotte était vraiment quelque chose de bien. Cela permettait à tout le monde d’être sur un pied d’égalité. Chaque vie comptait réellement. Et puis c’est un sourire, doux et chaleureux qui se dessinait sur son visage, croisant les doigts sur son bureau, les coudes bien appuyés dessus. « Physiquement, je ne vous cache pas que vous allez douiller. Ça va tirer, ça va brûler et vous aurez, au début, cette impression qu’il y a quelque chose en trop chez vous. » Son visage continuait de se détendre, confiant en ses mots. Il savait de quoi il parlait. « Mais vous n’aurez rien à payer. Vous faites partie de la Flotte, tous vos frais médicaux sont pris en charge par celle-ci. » Il avait envie de l’apaiser, mais vu le bonhomme, il était certain que ces quelques mots suffiraient à réguler sa visible angoisse de l’argent. Il reposait son regard sur le dossier médical du bonhomme. Rien n’était marqué à propos de son genou. Un Docker ? Hum. « Il va falloir arrêter de travailler avant et après l’intervention. Pour ne pas aggraver la situation, vous vous en doutez Mr. Miller. » Il claquait sa langue contre son palais, avant de plonger son regard brillant dans le sien. « Je dois savoir comment vous vous êtes fait ça. A première vue, je dirais un accident… Mais rien n’est indiqué dans votre dossier. J’ai besoin de le savoir. ».
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MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Lun 5 Fév - 21:22
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Il te parle d’opérer, d’un truc vraiment pas léger, un truc qui va t’emmerder un sacré moment. Tes sourcils se froncent au fur et à mesure qu’il cause. Oh bon sang, Orson, tu savais qu’il fallait t’occuper de ce putain de genou. Il ne fait que te rendre la monnaie de ta pièce. Ah. Le con – de genou, on s’entend bien. Il va se retrouver avec un bout en moins, remplacé par une prothèse. L’idée ne t’enchante guère – et c’est peu dire. Tu restes cependant de marbre. Tu paniqueras plus tard, les yeux rivés sur le plafond du Wūtuōbāng, durant une ou l’autre nuit blanche. Tu te contentes d’acquiescer. Au moins, le doc t’explique assez bien les choses pour que tu comprennes facilement – et il est loin d’imaginer à quel point tu l’en remercies, au plus profond de ton être. Après l’explication de son diagnostic, l’homme te décrit ce qui t’attend plus concrètement. Avant d’annoncer une plutôt bonne nouvelle. La Flotte prend en charge tous les frais et si tu l’ignorais – ou l’avais oublié, tu ne saurais dire – cela t’ôte une sacrée épine du pied. Sous tes airs impassibles et durs, tu restes une boule de nerfs angoissée pour un millier de choses – la survie de l’équipage étant en pole position de tous tes tracas. Ne plus travailler, par contre ça t’emmerde. Surtout pour l’ennui qui risque de te guetter. Qu’est-ce que tu vas faire de tes journées, alors que tous les bastards seront partis sur les docks ? Tu ne cherches même pas à réprimer le soupir qui s’échappe d’entre tes lèvres. Tu hausses vivement les épaules, le geste comptant pour un je m’en doute. Mais le bonhomme face à toi rembraye sur quelque chose qui t’étonne. Bon, en fait, pas vraiment. Tu pressentais qu’il allait te demander un peu plus de détails sur les circonstances de l’accident ayant esquinté ton pauvre genou.

Ton regard s’est figé pile dans le sien et n’en bouge pas durant plusieurs longues secondes. Qu’est-ce qu’il veut savoir exactement ? Est-ce ta méfiance qui te fait hésiter tout ce temps ou l’impression désagréable que peu importe comment tu déclareras la chose, l’autre en face de toi te jugera ? Et dire que tu l’aimais bien ce Keikwan jusqu’ici. Tu romps enfin le contact visuel en lâchant un long hm, tout en te penchant vers le bureau, y déposant les bras. Il est tenu au secret professionnel de toute façon, non ? « J’me suis battu. » Toute la vérité et rien d’autre. Mais, même si la déclaration est des plus véridiques, tu la sais bien pauvre. « Doit y avoir quelque chose comme… » Tu comptes péniblement au fond de ton esprit, les sourcils plus froncés que jamais. « Vingt bonnes putain d’années. » Que tu lâches soudainement. Tu reprends, d’un ton vivace, d’un ton à conter dans le fond des bars, d’un ton qui tente de couvrir l’horreur d’un passé heureusement révolu. « C’était pas juste une bagarre. Plutôt un de ces combats… dont on sort pas indemne. » Est-ce qu’il a compris ? Tu abandonnes et décides d’être absolument honnête. Il a voulu savoir, il saura comme ça. « Un putain de combat à mort quoi. »  Que tu ajoutes alors. Ta tête penche vivement sur le côté d’un air qui lui dit « et ouais mon gars, j’ai buté du monde tu sais ». T’es pas vraiment fier, non, c’est plutôt factuel comme déclaration. A cette époque, c’était réellement buter ou être buté. « J’ai failli clamser cette fois-là. Le connard qui m’a fait ça » - tu pointes ton genou – «  a bien failli m’avoir. » Mais c’est toi qui l’as eu. Tu laisses le  silence s’installer. Tout ça, ce gars n’est pas le premier à qui tu le racontes. Quand, une fois éméché, on te demande ce qui est arrivé à ta guibolle, tu déblatères l’affaire en gueulant bien fort et en maudissant le mec qui t’a fait ça. C’est la raison pour laquelle ta blessure n’a pas été soignée qui t’emmerde. « Personne a soigné ce foutu genou parce que personne se préoccupe d’un putain d’esclave. » Que tu craches. « Fallait juste que je retienne debout pour me battre. » Et c’est ce que t’as fait. Tenir debout. Un très long moment. Ce que tu es coriace. Tu renifles peu gracieusement sur cette déclaration avant de lancer un long regard sombre au chirurgien, pointant soudain l’index vers son écran. « Hey, note pas sur ce truc hein. » Ca, tu l’avais déjà grogné dix ans auparavant et apparemment, cela avait eu l’effet escompté, étant donné que le doc ne semblait pas être au courant de ton passé peu reluisant.
 
MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Mer 7 Fév - 22:56
Ithan Keikwan
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La thèse d'un accident lui semblait la plus probable. Étant donné la violence de ce qu'il pouvait lire sur l'hologramme, essayant d'imaginer à quoi cela pouvait ressembler avant que ça ne se désagrège un peu plus, chaque jour. Il ne peut s'empêcher de trouver cela étrange d'avoir tenu autant de temps sans être allé voir un médecin, ne serait-ce que pour avoir des médicaments pour calmer la douleur qui devait bien être insupportable depuis un bon bout de temps. On pouvait dire qu'il était solide comme un rock le bonhomme. Rien de très surprenant quand on le voyait pour la première fois. Massif, assez grand, il avait tout pour impressionner. Difficile d'imaginer ce genre d'homme en position de faiblesse. Mais lui restait fier dans la douleur, trop têtu pour l'admettre. Ou tout simplement un individu qui a appris à encaisser les coups plutôt que de se plaindre. Cela restait une possibilité. Alors, il attend, sans presser. Les doigts d'Ithan caressant avec discrétion le clavier sous ses pulpes, prêt à noter quand il serait prêt à lui confier son secret. Et déjà, la première modification ne se fait pas attendre. Il effaçait le présupposé « accident » pour changer pour « bagarre ».

Les informations défilaient lentement et ses mains continuaient de noter au même rythme. Il commençait entrevoir le passé se dessinant dans son esprit. Et ça ne lui plaisait pas du tout. Un léger doute s'immisce en lui quand il entend « ne pas s'en sortir indemne ». Il a une hésitation avec les fameux combats illégaux, peut-être espérait-il que ce soit ça. Une idée stupide. Rien d'autre. Pourtant, il s'arrête de taper quand les mots combat et à mort font leur apparition. Ithan s'empêchait de montrer tout signe de dégoût. Naturellement, ça n'avait rien à voir avec Orson. Le concept même de l'esclavagisme lui était insupportable et l'avait en horreur. Mais qui était-il pour le dire ? C'était un enfant de Mars, avec un père militaire et une mère un peu trop excentrique. Il n'avait appris l'existence des esclaves que plus tard, entre deux opérations et un tour du côté de l'académie. Il notait cependant la date approximative. Là aussi, il n'était pas très loin. L'homme ne devait pas avoir plus de quoi ? Dix-neuf ? Vingt ans peut-être ? Et ça ne devait certainement pas être la première. Il avait des marques partout dans la peau, il l'avait vu quand l'hologramme avait d'abord montrer la partie chair de sa jambe.

Ses lèvres se pincent. Personne ne se préoccupait des esclaves hein. Il pouvait sentir sa poitrine se serrer un peu plus en se rendant compte de l'ampleur des dégâts. Non seulement physique, mais aussi psychologique de l'homme. Toujours aussi farouche, ne plissant aucunement sous le poids de ce qu'il raconte. Il avalait lentement sa salive avant de secouer la tête. « Ce genre de choses n'a pas besoin d'être marqué. » Personne n'avait besoin de savoir ça. Par sécurité, il préférait lire ce qu'il avait sous les yeux. « La cause est un coup violent porté à votre genou, il y a cela une vingtaine d'années lors d'une bagarre. » Le reste était… du bonus. Et donc, n'aidait en rien pour un dossier médical préparant à une opération du genou. Il levait la main avec douceur en même temps, en signe de paix et de promesse. Et puis, il était tenu par le secret médical. Il n'avait pas à le partager dans tous les cas. Avec qui que ce soit. « Merci, de m'avoir expliqué Monsieur Miller. Je suis désolé.» Désolé de vous avoir fait endurer ça. Désolé de faire partie de la même "race" des gens qui vont ont fait ça. Autant par sa nature que par le serment d'Hippocrate qu'il avait juré en devenant médecin, tout ceci n'était pas acceptable. Ça ne voulait pas dire qu'il l'avait peut-être déjà raconté que c'était plus facile à chaque fois. Cela réveillait toujours des souvenirs. Oh oui. Tout comme inconsciemment, il portait le bout de ses doigts sur le haut de sa poitrine. Là où commençait sa cicatrice pour son opération à cœur ouvert. Oui, cela aurait des séquelles sur lui, toute sa vie. Même si ce n'était qu'une petite chose de rien du tout comme une rotule, facile de le cacher. Il apportait quelques modifications ici et là avant de revenir sur l'hologramme pour le pousser sur le côté. « On va regarder votre autre jambe et vos hanches aussi. Est-ce que votre jambe droite vous fait parfois souffrir ? Ou parfois vos hanches ? » Il était normal que ce soit le coup. Le contraire serait même étrange. Ses yeux passent sur l'hologramme tout en l'écoutant. « C'est bien ce que je pensais… » Il soufflait doucement avant de noter. « Vous allez arrêter de travailler. À partir d'aujourd'hui. Votre jambe droite porte tout votre poids ou en grande partie. Il faut aussi qu'elle se repose… Et mon option ne va pas vous plaire. » Au moins, lui offrait-il un sourire pour s'excuser. Toujours aussi tranquille. « Et quelques calmants aussi. Pour soulager votre douleur. ».
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MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Dim 18 Mar - 12:36
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Tes traits s’apaisent doucement tandis que l’autre te lit ce qu’il a inscrit dans ton dossier. Tu acquiesces. Mais tu tiques un peu quand le doc te dit être désolé. Oh non, de pas ça avec toi. Tu ne peux empêcher tes mâchoires de se crisper ni même tes sourcils de se froncer. Cependant, tu réfléchis à deux fois avant de lâcher ce que tu rétorques à tout ceux qui se sentent désolés pour ton être ; que c’est bon, tu vas bien. Ta présence ici prouve le contraire. Alors cette fois-ci, tu laisses passer, sans même protester davantage. Ce n’est guère dans tes habitudes. Tu es de ceux qui reste perpétuellement sur leurs gardes, ceux dont les babines se retroussent éternellement, prêts à montrer les dents au moindre instant. Comme il est étrange de déposer les armes, même pour quelques minutes. Tes épaules s’affaissent légèrement, témoins de cette soudaine liberté que tu t’accordes. Au fond de ton crâne, la pensée que tu ne dois pas être le premier amoché de la sorte que ce doc rencontre te réconforte un peu. Il a dû en voir des êtres cassés, venant lui quémander l’aide qu’ils ne pouvaient pas s’apporter à eux-mêmes. L’homme reprend la parole, te tire de tes pensées pour te mettre face à une vérité que tu as toujours pris soin d’ignorer jusqu’ici. Tes sourcils se froncent, tes paupières papillonnent un instant. Comment est-ce que… L’éclat de la compréhension illumine soudain ton regard. Bon sang, tout est lié bien sûr. Tu as toujours mis sur le dos du travail ou des combats, qu’ils soient anciens ou plus récents, l’ensemble des douleurs assaillant ton être sans jamais penser au fait que la plupart devaient être liées à ce fichu genou. Tu acquiesces alors à ses questions, l’air plutôt contrarié. L’autre continue, soupire devant la fatalité de ce qu’il avait deviné avant de t’annoncer que tu vas devoir arrêter de bosser. A partir d’aujourd’hui. Oh Orson, il fallait t’en douter un peu, non ? Tu tentes d’assimiler la nouvelle, sans grand succès. La refuses en bloc, sais déjà que tu ne respecteras pas ce point. A quoi bon se ménager après toutes ces années ? Tu n’y vois pas vraiment l’intérêt.

Un long soupir s’échappe d’entre lippes tandis que tu viens t’adosser contre le dossier de ta chaise. Les mâchoires crispées, le regard noir, tu rumines tout ce que vient de te déclarer le doc. Si l’idée de l’opération ne te plaisait déjà guère, tout ce qu’il vient d’ajouter te donne envie de balancer son bureau à travers la pièce. Tes poings se contractent à intervalles réguliers tandis que tu luttes contre ce désir terrible. A la place, tu te lèves violemment, non sans un juron pour accompagner ton geste, te rabattant sur quelque chose de moins spectaculaire ; c’est ta chaise qui devient pauvre victime de ta colère, se retrouvant soudainement jetée plus loin. Tu as essayé, bon sang ce que tu as lutté, de rester calme depuis le début. Mais là, définitivement, c’en est trop pour ton être. Dressé de ton haut face au mobilier échoué, les épaules se levant et s’abaissant au rythme de ta respiration frénétique, tu tentes tant bien que mal de faire marcher ton esprit ankylosé par la rage. Un regard par-delà ton épaule. Ce médecin ne te connaît pas, il est en train de te sous-estimer. Bon sang, ce que tu détestes ça. Tu te retournes complètement vers lui, avançant avec un air déterminé, très certainement un peu trop menaçant, vers son bureau où tu déposes les poings. Tu essayes de te souvenir que ce n’est pas contre lui que tu dois diriger toute cette colère. Contre qui alors ? Pour sûr que tu t’en veux pas mal sur ce coup-là mais tous les ressentiments du monde ne te serviront à rien dans cette épreuve. Alors tu fermes les paupières quelques secondes, souffles longuement avant de te redresser. Penses à Syjad. Au fait qu’il sera sûrement très peu heureux d’apprendre que tu as passé tes nerfs sur le chirurgien prêt à enfin te remettre en état. Tu recules un peu, jusqu’à cette pauvre chaise que tu remets en place, avec le peu délicatesse dont tu peux faire preuve à l’instant. Tu tapotes maladroitement son dossier avant de te retourner vers le doc. « Désolé pour… hm… » Ta dextre dessine vaguement quelques cercles dans les airs, faisant référence à la scène que tu viens de lui jouer. Désolé pour quoi ? T’être comporté en animal sauvage le temps d’assimiler le merdier dans lequel tu t’es enfoncé toi-même ? Ce serait très douloureux de l’admettre. Alors ton irréfutable hm restera à jamais la conclusion de cette phrase suspendue. Foutre des trucs en l'air, c'est ta façon à toi d'encaisser, votre vaisseau en a déjà fait les frais plus d'une fois. « Je me doutais bien que ce serait emmerdant de refoutre cette merde en état mais... Bordel. » L'injure te semble résumer à merveille ton ressenti.« Et j’suis toujours capable de bosser. » Que tu rajoutes, levant soudain l'index vers le doc. L’incident de ce matin démontre le contraire mais tant que tu ne ramperas pas au sol, tu refuseras de te l’avouer.

MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Jeu 29 Mar - 23:23
Ithan Keikwan
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ORSON & ITHAN
Chaque personne réagissait différemment. Ce n’était pas nécessairement très compréhensible à chaque fois. Malheureusement, on réagissait à certains types d’événements (une maladie, une mort, un accident, etc.) pas vraiment de la manière dont on voulait. Mais plutôt comme on pouvait. Et ça, c’était important de la souligner. Certains pleuraient, certains riaient, devenaient hystériques ou se mettaient en colère. D’autres encore étaient apathiques, se laissant le temps pour assimiler la chose et ne revenaient pas avant plusieurs jours. Autant Ithan pouvait comprendre le fonctionnement parfait du corps humain, réagissant à ses logiques et à ses caprices. Autant le cerveau humain restait une autre merveille qu’il cherchait encore à découvrir les médecins. Et il ne parlait pas vraiment de neurologie. Cela n’était pas son domaine. Non, l’esprit humain, dans sa psychologie, était tout aussi fascinant. Et c’était magnifique à observer. Et parfois terriblement triste et mélancolique. C’est pour ça d’ailleurs qu’il ne bougeait pas d’un poil, quand il vit son patient se relever brusquement de sa chaise. Mais il ne fermait pas les yeux. Ne perdant pas une seconde des yeux le brun s’ébrouer, cherchant visiblement à comprendre tout ce qui venait de lui tomber sur le coin de la gueule.

Il ne pouvait pas nier que l’homme ait un charme de bête sauvage et incontrôlable qui devait sûrement en plaire à plus d’un. Un instant, peut-être, a-t-il craint de se manger le poing de l’homme dans la figure. C’est pour ça que son regard brillant était planté dans le sien, observant la masse de muscles et de rage souffler, inspirer, grogner, continuant de prendre conscience de tout ce qui allait l’attendre. Tout allait bien se passer, il n’y avait pas de raison. Il ne dit pas que cela allait être facile, bien au contraire, mais rien n’était insurmontable. Il avait confiance. Et il refusait de laisser Orson dans cet état-là. Il l’observait finalement se calmer tout seul devant ses yeux, son regard l’observait, mais on ne pouvait y lire aucun jugement. Comme on pouvait et pas comme on voulait hein. Il levait la main à son tour quand l’ancien esclave reprenait place devant lui, tentant de s’excuser pour ce qui venait de se passer, signe qu’il n’arrivait rien pris de mal. Calme et assurance, si l'on perdait son sang-froid, alors il était normal que le patient fasse de même. Voire même n’est pas très confiance en lui. Il se passait le bout de sa langue sur ses lèvres pour les humidifier avant de reprendre d’un ton calme.

« À qui le dites-vous. Je connais moi-même… Cela. Ça ne sera pas simple, je ne vous le cache pas. Le temps d’adaptation… Mais j’ai confiance. » En vous, en l’équipe du Regina et pour une fois, il avait confiance en lui, en ses mains. Les chirurgiens avaient des mains en or, il paraît alors il espérait que cela continue ainsi. Il fixait le doigt levé vers lui avant de reprendre tranquillement à sa suite. « Vous pouvez continuer à travailler. Mais dans ce cas-là, je vais vous expliquer ce qu’il va se passer. » Il croisait ses doigts, continuant de le regarder. « Votre rotule va continuer à se détériorer, la douleur sera assez assourdissante pour vous faire tomber au sol et dans le pire des cas, vous évanouir. Il y a un risque d’infection si des éclats d’os s’échappent et vont se loger dans vos muscles, dans votre chair. Et c’est affreusement douloureux. Ce sera une opération en urgence. » Voilà ce qui allait se passer si Orson continuait de travailler sur les Docks à transporter des choses lourdes. Et il aimerait l’éviter.

« Si c’est une question d’argent, vous n’avez pas à vous inquiéter, la flotte vous donne une allocation durant votre arrêt de travail jusqu’à votre rétablissement. » Son pouce venait gratter doucement la barbe de son menton, un soupire s’échappant doucement de ses lèvres. « Écoutez, nous parlons peut-être d’une semaine avant l’opération. Et si tout se passe bien, vous reprendrez le travail dans moins d’un mois. Je sais que c’est long. Et la rééducation ne sera pas facile. Mais à moins que vous n'ayez envie de subir plusieurs opérations parce que vous aurez abîmé trop vite la prothèse… » Et il ne fallait pas se plaindre. Il y a 200 ans, les gens ne pouvaient pas reprendre avant trois ou quatre mois pour une opération pareille. Le corps humain avait peut-être évolué avec leur technologie, mais cela restait encore une machine sensible et fragile dont il fallait prendre grand soin. « Si vous faites cela, vous ne me verrez qu’une fois par an pour un check-up. Peut-être moins même. » C’était un bon compromis, non ?
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MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Lun 14 Mai - 23:26
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Bon sang ce qu’il est calme. T’as bien essayer toi, tout un moment, de contrôler tes nerfs. A vrai dire, chaque jour de ton existence, tu as cette impression quasi permanente de te retenir de te laisser complètement envahir par toutes ces émotions noires qui te bouffent l’âme et l’esprit. Celui en face de toi a les airs de ceux qui ne laissent que très rarement leurs émotions les contrôler. Est-il né avec cette chance ou bien a-t-il réussi à travailler dessus ? Il se met à parler, d’un ton calme qui apaise les derniers soubresauts de colère qui te restent en travers de la gorge. Il faut que tu te mettes ça dans le crâne, c’est ce que le doc te répète, ce que Syjad te répète également sans cesse : tout ira bien. Oh, ce ne sera pas une ballade de complaisance, mais… tu as connu pire. Ici, tu vas être pris en charge correctement. Une fois que tu seras retapé, tu seras encore plus en forme qu’avant : rien ne pourra pas t’arrêter. Même plus ton propre corps.

Tu restes interdit un instant face à son long discours à propos de : pourquoi tu ne vas pas continuer à travailler, Orson. Tes paupières papillonnent un instant et tu finis par hausser les épaules en reniflant peu gracieusement. Il marque un point, là, pas vrai ? Pour être tout à fait objectif – même si tu refuseras de l’admettre – c’est surtout le fait de recevoir des ordres qui te foute en rogne. Il n’y que toi-même – et Syjad – qui puisse faire une telle chose. Te voilà bien contrarié. Cependant, tu finis par acquiescer vaguement. Ca ne sert à rien de lui refaire une petite démonstration de problèmes de gestion de la colère. Ce n’est même pas réellement contre lui que cette dernière est dirigée. Tu n’as pas d’autres choix Orson, c’est juste ce que ce médecin s’échine à te faire comprendre. Il est encore plutôt sympa celui-ci. Il t’a pas sermonné sur le fait que t’as traîné bien trop longtemps, il t’a pas questionné sur ton passé et il t’explique gentiment les choses. Il a confiance qu’il a dit. Il a même dit qu’il te faisait confiance, à toi. Alors, bon sang, vieil ours, fais-lui un peu confiance – et à toi aussi.

Le doc continue dans ses explications et te rassure sur l’aspect financier de la chose. Bien sûr ça t’angoissait et tu dois pas être le seul dans ce cas s’il a pensé si vite à t’en faire part. Un mois sans bosser, c’est juste comme un peu de vacances, finis-tu par penser. Maintenant que l’idée a germé dans le fond de ton esprit, il va falloir que tu l’acceptes entièrement. C’est sans doute cela le plus gros travail à faire avec toi. Tu te redresses de tout ton haut, tes vertèbres craquant sous la manœuvre avant d’avancer de quelques pas, réduisant la distance entre vous deux. Ta dextre se tend vers lui : c’est toujours de cette façon que tu conclus les pactes. Car à tes yeux, c’est bien de cela qu’il s’agit. « D’accord. » Un mot pouvant paraître anodin mais, venant de toi, c’est plutôt un événement. Tu capitules devant la détermination du doc. Il a acquis ton respect pour ça. « Je te confie ma guibolle. » Mais il n’a pas pour autant gagner la chance de se faire vouvoyer. A vrai dire, personne ne l’a plus eu depuis belles lurettes. « J’ferai de mon mieux pour la ménager. Un peu. » Ajoutes-tu, un sourire venant même ponctuer ta déclaration. T’es sincère, tu sais bien que tu vas pas arrêter de bouger du jour au lendemain. Toi, laisser les Wūtuōbāng se barrer le matin sans toi à leurs côtés ? Bon dieu, ce que ça va être dur pour toi. Mentalement, tu te promets de tenter de faire l’effort mais de te laisser un peu de temps pour y arriver. Aussi, parler de Syjad de ce détail devrait t’aider à rester sur place – tu le soupçonnes d’être capable de te menotter au vaisseau dans ce but. Alors, peut-être que tu attendras tout de même un peu avant de tout lui avouer.

« J’te fais confiance. J’suis vraiment sûr que t’es un bon maintenant. » Tu sers un peu plus fort la main de l’homme avant de reculer doucement, lui adressant un signe de tête. Et sans plus de cérémonie tu te diriges vers la porte, avec ta dégaine de pirate boiteux. Un dernier regard par-delà l’épaule au médecin. « A la revoyure doc, fais gaffe à toi d’ici là. » Et ta façon bien à toi de souhaiter une bonne journée.


MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu Jeu 17 Mai - 15:17
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Si tu n’aimais pas la manière forte, ta langue pouvait être une arme dont tu savais te servir pour faire peur à tes patients. La peur était une arme puissante, la suggestion l’était tout autant. Aussi, tu n’hésitais pas à t’en servir si c’était pour pousser un patient dans la bonne direction. Jamais tu ne ferais de l’acharnement médical, au grand jamais tu ne pourrais t’y résoudre. Tu imaginais un peu trop bien ce que c’était. Ton propre traitement aurait pu être vu comme de l’acharnement, mais cela n’en avait jamais été. Tes parents voulaient seulement ne pas enterrer leur fils unique, ne pas te survivre. Personne ne devrait vivre cela. Sans t’en rendre vraiment compte, tu passais nerveusement ta langue sur tes lèvres à ces souvenirs avant de revenir à ton patient qui attendait peut-être une réaction de ta part. Même si tu n’en avais aucune, hormis que tu semblais satisfait que l’homme garde son calme et t’écoute malgré ses grognements qui semblaient si bien le caractériser. Il ne te dit rien, il semblait vouloir encore une dernière fois faire sa tête boudeuse, avant d’accepter tes dires. Et puis tu vois cette force de la nature finalement se lever devant toi.

Tu posais ton regard sur la main qui t’était tendu et c’est sans hésiter, que tu te relevais à ton tour de ton long. Lissant ton costume pour qu’il soit parfaitement présentable, avant de tendre ta main, venant la saisir dans ce que tu appellerais une force tranquille. Ta prise était présente, forte, mais envelopper d’une douceur qui t’était propre. « J’en prendrais soin, Monsieur Miller. » Ils étaient très loin de l’époque d’Hippocrate, mais ce serment était toujours très cher à son cœur. Il se souvenait de l’émotion qu’il avait eue, le jour où il avait promis de tout faire pour sauver des vies. Qu’importe qui ils étaient, leurs rangs sociaux, leur origine… Ce n’était pas à un médecin de juger ce genre de chose. Aucun être ne devrait être jugé pour cela de toute manière. Tu continuais, avant de laisser un petit rire t’échapper, avant de hocher la tête. « Sinon, je vous revois aux urgences dans trois jours. » Murmures-tu assez faiblement pour que seul toi n’entende pas ton commentaire. Tu ne voulais pas l’énerver et tu espérais très sincèrement ne pas le voir dans trois jours parce qu’il n’avait pas suivi tes conseils.

Tu relâchais sa main tranquillement, la ramenant contre ton flanc alors que tes pas suivaient les siens vers la sortie. La porte s’ouvrait tranquillement devant eux alors qu'Orson te lançait un dernier mot. « Prenez soin de vous, je vous recontacte très vite. » La porte se refermait derrière la silhouette de ton nouveau patient, avant de signaler à la tablette que tu prendrais le prochain patient dans dix minutes environ. Tu t’installais à ton bureau, alors que tu notais diverses choses sur ta tablette, commençant à prévoir les examens, la préparation avant l’opération, la réservation d’un bloc, envoyer les informations au pôle d’ingénierie scientifique pour avoir une rotule d’ici une à deux semaines maximum… Ce genre de choses quoi. Ton regard se perdait une minute sur ton minuteur. Deux minutes encore. Tu te laissais aller dans ton fauteuil, fermant les yeux, laissant le calme envahir chaque parcelle de ton corps, faisant un blanc dans ton esprit pour oublier le monde qui t’entoure pendant quelques secondes, mais qui vaut des heures dans ta tête. Et puis un son résonne sur sa tablette, pour te signaler qu’il est temps de reprendre le travail. Tu bois un verre d’eau, avant de faire ouvrir la porte. Le travail ne s’arrêtait jamais.
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MessageSujet: (#) Re: the healer ▬ ithan & orson    the healer ▬ ithan & orson 3ViG0Cu 

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